Collectif Stop Taranis – Un RDV à ne pas manquer

[reçu par mail]

RENDEZ-VOUS devant la mairie des Fougerêts mercredi 17 septembre à 16h30 pour rencontrer Jean-Pierre Kucheida.
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Mais c’est qui Jean-Pierre Kucheida ?

Mr KUCHEIDA est président de l’ACOM FRANCE (Association des COmmunes Minières de FRANCE) qui viendra rencontrer plusieurs élu-es du territoire concerné par le PERM Taranis à la mairie de Les Fougerêts.

Autant vous dire que Mr KUCHEIDA n’est pas un allié pour la lutte contre ce sinistre projet, voyez plutôt en lui un lobbyiste au service de Breizh Ressources.

Site de l’ACOM France : https://www.acomfrance.org/l-association/

Condamné une fois, mis en examen une autre !

Mr Kucheida a été condamné pour abus de bien sociaux en 2013 dans l’affaire de la Soginorpa (bailleur social du Nord Pas de Calais qu’il présidait), l’ex député maire avait utilisé la carte bleue du bailleur social à des fins personnelles (hôtels et restaurants de luxe, bijoux etc.).

Il a été également mis en examen pour corruption passive en 2014

Affaire de 2013
Affaire de 2014

Vous êtes donc les bienvenu-es pour faire sonner les casseroles pour rappeler à Mr Kucheida qu’il en traine plusieurs derrière lui et qu’il n’est pas le bienvenu par ici.

Diffusez-moi !

Plus nous serons informés, plus nous serons forts. Alors si vous aimez recevoir les Taranews, diffusez-les ! Pour inscrire un proche, rien de plus simple, [cliquez ici]

S’informer sur le projet Taranis

Le site internet du collectif Stop Taranis est aussi régulièrement mis à jour et propose de nombreuses rubriques : boîte à outils, liste d’articles de presse, livres, podcasts, vidéos etc. N’hésitez pas à le visiter et à le partager autour de vous : https://www.stop-taranis.org/

Un Framagroupe existe également (peu actif pour le moment mais peut par exemple servir à communiquer les actus sur une commune et donc garder le lien entre communes).

Pour vous inscrire, il faut envoyer un mail à partir de la boîte mail sur laquelle vous voulez recevoir les messages du groupe à l’adresse : sympa@framagroupes.org

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Septembre 2025 – Le collectif des habitant.e.s

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Rencontres autour de l’extractivisme – Focus sur le projet de mine de lithium dans l’Allier

[pompé sur ricochets]

La mine ? Pfffff. Sujet ringard pour les féru.es d’histoires, de traditions ou pour les nostalgiques du syndicalisme ouvrier. Faut tourner la page. Fini les gueules noires depuis la google gloire.
Si tu penses comme nous que la société occidentale (quoi y en a d’autres ?!) est devenue immatérielle et post-industrielle, qu’elle s’est affranchie de la matière, qu’on ne creuse plus sous la terre grâce aux datacenters et que l’électricité viens du ciel avec les éclairs, peut-être qu’on pourrait aller faire un tour aux rencontres du 18,19 et 20 septembre.
Ces jeudi, vendredi et samedi, on aura trois occasions d’interagir sur l’extractivisme en compagnie des membres du collectif STOPMINE 03 en lutte contre le projet de mine de lithium en plein centre du pays.

- Rendez-vous le jeudi 18 septembre à 17h30 à « La colo des aubanneaux » au 50 chemin des aubanneaux à la Chapelle en Vercors pour une présentation de STOPMINE suivi d’une discussion sur les liens entre colonialisme et extractivisme. Cantine, puis à 21h, projection du film « Neptune Frost », fiction afro-futuriste.

- Puis rendez-vous le vendredi 19 septembre à 17h30 au café associatif l’Hydre au 1 rue de la république à Crest pour une présentation de STOPMINE, prolongée d’un échange sur le mythe de la transition. Cantine, puis à 21h, conférence gesticulée « La transition énergétique : Mais si, je peux être contre tout ».

- Enfin rendez-vous le samedi 20 sept (sans ton chien s’il te plaît) dès 14h au Moulinage de la Roche au 745 route du Cheylard, quelques kilomètres après Saint-sauveur de Montagut. À 14h30, lectures et débats en petits groupes à propos d’expériences internationales autour des luttes contre l’extractivisme. Là, une pause crêpe. Puis à 17h30, présentation de STOPMINE et discussion sur l’opposition au projet l’exploitation de lithium dans l’Allier.
Cantine, et à 21h, début des concerts. Ça commence avec « Trois petits chats », rap des gouttière et ensuite viendra « Pu$$y tunning », boom reggaeton.

Sur ces trois événements à prix libre, tu trouveras infokiosque, bar et cantine. Si nous devions récolter de l’argent, il irait renflouer les caisses de STOPMINE 03 et du journal contre l’extractivisme « Sans Dessous Dessus ».

Sur ce, peut-être à bientôt.

 

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Le centre historique de la ville suédoise de Kiruna « déménagé » pour continuer à exploiter la mine voisine

[pompé sur lemonde]

Longtemps, la population de cette ville du nord de la Suède a accepté que la mine de fer, qui fragilise les sols, dicte son sort. Mais la frustration grandit et l’aide de l’Etat est exigée alors qu’un nouveau tiers des habitants va devoir être délocalisé.

Les images ont fait le tour du monde. Un peu après 8 heures, le 19 août, l’église en bois de Kiruna, construite en 1912, à 150 km du cercle polaire, s’est lentement ébranlée, sous le regard de centaines de spectateurs. Haute de 35 mètres et pesant 672,4 tonnes, portée par une remorque équipée de 224 roues, elle a parcouru 5 km en deux jours, avant d’atteindre son nouvel emplacement. Filmée par trente caméras, cette prouesse a été retransmise en direct sur le site de la télévision publique suédoise SVT.

Préparé depuis des années, l’événement devait être le point d’orgue d’un projet pharaonique, décidé en 2004, consistant à déménager le centre historique de la ville minière et au moins un tiers de ses 23 000 habitants, pour continuer à exploiter le minerai de fer de ses sous-sols. Pour célébrer cet instant, la compagnie publique Luossavaara-Kiirunavaara AB (LKAB), qui finance l’opération, a offert aux habitants de Kiruna un grand concert, avec la star de la variété, Carola Häggkvist, en présence du roi Carl XVI Gustaf.

Mais le 28 août, l’ambiance festive a laissé place à la consternation. Lors d’une conférence de presse, le PDG de LKAB, Jan Moström, a annoncé que le chantier continuait : 2 700 logements supplémentaires, concernant 6 000 personnes, allaient devoir être déplacés dans les dix prochaines années. Une délocalisation indispensable, selon Jan Moström, pour permettre à la compagnie de poursuivre l’exploitation de la mine, qui provoque une déformation des sols, plaçant désormais la ville de Kiruna au bord d’un gouffre. Pour le patron de LKAB, la nouvelle est « fondamentalement positive », car elle signifie que « nous avons tant de minerais que nous pouvons poursuivre nos activités et investir dans notre avenir commun », a-t-il expliqué.

« Ma chère ville natale est à genoux »

Joint par téléphone, le maire social-démocrate, Mats Taaveniku, est loin d’être aussi enthousiaste. « Nous savions que d’autres habitants allaient devoir déménager et nous nous préparions. Mais le scénario qui nous a été présenté est pire que ce que nous avions imaginé », commente-t-il. L’édile avoue qu’il ne sait pas comment sa petite commune va pouvoir mener de concert la transformation urbaine en cours – dont « 30 % à 40 % reste à réaliser » – et préparer la phase suivante. A Kiruna, la majorité de la population semble se résoudre à la décision de transférer la ville à quelques kilomètres de son emplacement actuel.

Inenvisageable, une solution aurait été de fermer la mine, joyau de la compagnie LKAB, elle-même fleuron de l’industrie suédoise, qui fournit 80 % du minerai de fer extrait en Europe et contrôle un des plus grands dépôts de terres rares du Vieux Continent. Dans la commune, 4 000 personnes travaillent pour LKAB et 4 000 autres emplois dépendent de la mine, selon le maire. Le déménagement s’est donc rapidement imposé, malgré le prix exorbitant de l’opération. LKAB a déjà déboursé 23 milliards de couronnes (2,09 milliards d’euros) – dont un demi-milliard pour le transfert de l’église – et a provisionné 9,5 milliards supplémentaires. Mais si le pragmatisme dominait jusque-là, la colère gronde depuis l’annonce du PDG.

« Ma chère ville natale est pillée et à genoux », écrit l’écrivaine Ann-Helén Laestadius, dans une tribune très commentée, publiée dans le quotidien Dagens Nyheter, où elle rappelle que « les milliards générés par la mine sont investis dans le Sud [de la Suède], tandis que Kiruna souffre ». Sur les réseaux sociaux, des habitants réclament des compensations et s’inquiètent pour l’avenir de leur ville endettée, en perte de repères, à mesure qu’ils disparaissent ou sont déplacés.

Déménager les vivants… comme les morts

En avril 2024, LKAB et Kiruna ont signé un accord, prévoyant le versement de 227 millions de couronnes (plus de 20 millions d’euros) à la municipalité pour des frais imprévus liés au déménagement. Insuffisant selon le maire. Car en plus de souffrir d’un manque chronique de main-d’œuvre, en raison des salaires élevés offerts par la mine, Kiruna fait face à la flambée des coûts et voit ses dépenses s’alourdir, tandis que les habitants, qui ont dû déménager, subissent des hausses de loyer. Une injustice, dénonce Mats Taaveniku, qui rappelle qu’en vertu de la loi suédoise, LKAB ne verse pas une couronne de taxe à la municipalité. Si l’Etat ne met pas la main à la poche, avertit-il, « la relocalisation ne pourra être menée à temps et la production de la mine va devoir baisser ».

Par ailleurs, certaines questions sensibles restent à résoudre. Parmi elles, celle du sort des 5 000 défunts, dont les cendres ont été dispersées depuis un siècle dans un jardin du souvenir, ou entreposées dans le columbarium, qui jouxtaient l’église, avant d’être transportés à 5 km de là. « Déménager les vivants est bien plus aisé que les morts », constate Roger Marjavaara, professeur associé de géographie du tourisme à l’université d’Umea et coauteur d’une étude sur la relocalisation des cimetières suédois. « Le principe du repos éternel des défunts est universel, mais il est en contradiction avec la mobilité qui caractérise le monde des vivants », observe-t-il.

Les habitants de la cité minière ont finalement accepté le transfert de leurs morts. Mais ils y ont mis une condition : aucun d’entre eux ne saurait être abandonné sur un terrain qui, à terme, pourrait être englouti sous terre sous l’effet de la fragilisation continue du sol liée à l’exploitation de la mine.

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Zines – Le réseau de pouvoir derrière la mine de CopperWood

[pompé sur unsalted]

Highland Copper, une compagnie canadienne sans expérience, s’est vu proposé une surface de 323 acre [environ 1,3 km2] pour une mine de sulfure dans les montagnes du Porc-Épic dans le Michigan, parfois à seulement 100 pied [environ 30 m] du lac Supérieur.

Utilise ces ressources pour cibler les personnes qui vont tirer profit de la destruction de nos biens-aimés forêts et cours d’eau.

[Format brochure]

[format page par page]

Ressources additionnels :

• Highland’s Youtube video about Copperwood Project Update is very revealing:
https://www.youtube.com/watch?v=Qprq0AzHO58
• Instagram: @gichigami_guardians
• Additional zines about Copperwood Mine: https://linktr.ee/gichigami.guardians
• Protect the Porkies website: https://protecttheporkies.com/home

 

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Publication des décrets d’application de la réforme du code minier

[pompé sur mineralinfo.fr]

Quatre décrets, pris en application de la partie législative du code minier,

ont été adoptés en conseil des ministres du 27 août 2025, rénovant les modalités de gestion et de valorisation des ressources et des usages du sous-sol.

Ces décrets portent sur les substances de mines, les gîtes géothermiques, les granulats marins et les stockages souterrains pour lesquels l’État peut attribuer, par un titre minier ou une autorisation spécifique, l’exclusivité à une entreprise, charge à cette dernière d’obtenir les diverses autorisations lui permettant de mettre en œuvre ses projets.

Très attendue, la réforme du code minier engagée par la loi Climat et résilience et complétée par les ordonnances du 13 avril et du 10 novembre 2022 a visé, en particulier, à mieux prendre en compte la nécessaire protection des intérêts environnementaux, à renforcer la participation du public et la consultation des collectivités territoriales dans les décisions concernant les activités minières, ainsi qu’à accentuer la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane.

Les principales évolutions des procédures réglementaires présentées permettent :
• d’intégrer, en plus des enjeux économiques, les enjeux environnementaux et sociaux pour l’octroi d’un titre régi par le code minier ; une demande de titre pourra être refusée si le ministre chargé des mines émet un doute sérieux sur la possibilité de procéder à l’exploitation du gisement sans porter une atteinte grave aux intérêts environnementaux ;
• de compléter les textes d’application déjà pris visant à soumettre à autorisation environnementale les travaux miniers et instaurant l’obligation de constituer des garanties financières avant l’ouverture de travaux d’exploitation de mines et de gîtes géothermiques ;
• de renforcer la procédure de mise en concurrence ;
• de renforcer l’information et la participation du public et des collectivités territoriales pendant la phase d’instruction des demandes de titres avec la possibilité d’instaurer une commission de suivi de sites ;
• d’assurer des conditions justes, équitables et adaptées aux enjeux de développement durable des territoires des collectivités de Guadeloupe, Guyane, la Martinique, la Réunion, Mayotte, Saint Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon ;
• En particulier en Guyane, la constitution de garanties financières rendues obligatoires avant l’ouverture de travaux d’exploitation de mines a ainsi été adaptée à la situation des artisans guyanais. L’avis du Grand Conseil Coutumier sera systématiquement recueilli sur toute demande d’exploitation au sein des secteurs où les populations amérindiennes et bushinengues exercent des droits d’usage collectif comme la chasse, la pêche ou toute autre activité de subsistance. Les mesures de prévention et de lutte contre l’orpaillage illégal ont été également renforcées ;
• d’apporter des clarifications et des simplifications. Les textes prévoient la faculté de déposer en ligne les demandes de titres et d’autorisations, une procédure unique d’instruction en cas de demandes conjointes de géothermie et de substances de mines contenues dans les fluides caloporteurs du gîte de géothermie telles que le lithium. Par ailleurs, les procédures concernant les granulats marins sont désormais autoportantes et maritimisées.

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Fête de la narse de Nouvialle : où en est la lutte contre le projet d’Imerys ?

[pompé sur lamontagne.fr]

La 5e édition de la fête de la narse de Nouvialle (Cantal) a rassemblé du monde dans un but d’interroger les besoins essentiels pour vivre et les alternatives à la diatomée.

la narse de Nouvialle a eu lieu ce week-end des 30 et 21 août à Valuéjols avec une affluence avoisinant les 2.500 personnes et une augmentation d’adhésions où la barre des 4.000 a été atteinte pendant le rassemblement. Une parenthèse enchantée en termes de solidarité et d’espace pour réfléchir collectivement. Mais la lutte pour la préservation de la narse et contre le projet d’extraction de diatomite par Imerys, « c’en est où ? »

Cette année, le collectif pour la narse de Nouvialle a voulu prendre les devants et ne pas attendre le calendrier du projet de la multinationale. Pour ce faire, une tribune publiée dans Mediapart a été signée par 41 scientifiques et responsables associatifs. Ainsi qu’une pétition publiée l’an dernier et signée par plus de 31.800 personnes. « Notre objectif est que la narse devienne le symbole des zones humides à défendre au niveau national », indique Manon, représentante du collectif. Ceci a pu faire écho dans les ministères qui ont reçu le collectif. « Ils prennent le sujet au sérieux grâce à la pertinence de notre argumentaire au fil des années, explique à son tour Christophe. L’Etat est censé être garant de l’intérêt général ».

L’association est sur tous les fronts. Puisqu’en plus du front institutionnel, le collectif rencontrera prochainement des représentants d’Imerys faisant suite à un courrier envoyé à l’industriel pour demander l’abandon du projet. « On veut discuter des solutions pour ne plus utiliser de diatomite, ou recentrer ces usages, souligne Anthony Marques. On ne veut pas de carrière. »

La volonté est de questionner les usages. « Il faut s’interroger collectivement sur nos besoins essentiels pour vivre », interpelle-t-il.

« La narse n’est pas sauvée. Le combat n’est pas gagné », alerte-t-il. Cet instant collectif, une belle dose d’espoir et de solidarité pour réussir à réfléchir sur la société de demain respectueuse de l’environnement.

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Mine de lithium à Echassières : le ministre Marc Ferracci annonce environ 200 M€ pour le projet Emili et une réforme du code minier

[pompé sur lasemainedelallier.fr ]

En visite à Echassières sur le site de la future mine de lithium, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Energie, annonce 200M€, une réforme du code minier et le rail pour Emili.

Ce lundi 1er septembre, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, était à Beauvoir (Allier) pour soutenir le projet Emili. Cette mine souterraine de lithium, appelée à devenir la quatrième plus grande du monde et la première en Europe, doit sécuriser l’approvisionnement de la filière française des batteries électriques.

Le lithium: une ressource stratégique pour la France et l’Europe

Sous le granite de Beauvoir, Imerys développe depuis cinq ans le projet Emili. Le gisement est déjà connu pour son kaolin, exploité depuis des décennies. Mais c’est dans cette roche granitique profonde, riche en spodumène, que se trouvent les réserves de lithium.
L’objectif est clair : produire 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi équiper 700 000 véhicules électriques et couvrir la moitié des besoins français.Projet Emili : « Un projet de territoire et de souveraineté »Devant les élus et les salariés réunis sur le site, Marc Ferracci a insisté sur la portée nationale de ce chantier : « Il n’y a pas d’Europe industrielle sans matières premières. Ce projet est à la fois un projet de territoire et un projet de souveraineté ».
Le ministre a rappelé les trois piliers de la stratégie française : extraire sur notre sol, diversifier les approvisionnements et développer le recyclage.

Trois annonces fortes

Un calendrier serré

L’étude de préfaisabilité est terminée. La prochaine étape sera la construction d’une usine pilote et une décision finale d’investissement attendue en 2027, avant une mise en production en 2030.
Le coût global du projet a été réévalué à 1,8 milliard d’euros, notamment pour intégrer des garanties environnementales supplémentaires. À terme, il doit générer 1 500 emplois directs et indirects dans le territoire.

La venue de Marc Ferracci à Beauvoir confirme la dimension
nationale du projet Emili. Mais les défis restent nombreux : obtention
des permis, financement et acceptabilité locale.

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« Pour la souveraineté du pays » : en visite dans l’Allier, le ministre de l’Industrie dit vouloir redynamiser la filière minière

[pompé sur lamontagne.fr]

Ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci était en déplacement, ce lundi matin, sur le site de la future mine de lithium d’Échassieres (Allier). Une mine érigée en symbole d’une nouvelle stratégie en matière de souveraineté énergétique.

Un symbole, car de cette carrière située aux confins de l’Allier et du Puy-de-Dôme sortiront dès 2030 près de 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi fournir en batteries 700.000 véhicules électriques. De quoi, aussi, assurer une indépendance accrue dans l’accès à ce matériau ayant vocation à être toujours plus utilisé, notamment dans les véhicules et téléphones.

Echassières en symbole

« Nous avons clairement besoin de limiter nos dépendances à l’égard d’autres pays quant à l’approvisionnement en minérais critiques », a ainsi souligné le ministre, songeant notamment aux États-Unis et à la Chine. « Pour ça, nous avons besoin d’une stratégie. Et la capacité à extraire des minéraux sur notre sol, comme ici à Echassières, en fait partie. Tout comme le fait de développer une véritable filière industrielle, allant de l’extraction de lithium à la production de batteries. »
Cette stratégie d’autonomie « se traduit par un soutien financier de l’État, via notamment les plans France Relance et France 2030 », la société Imerys, porteuse du projet d’Echassières, ayant aussi vocation à bénéficier d’un crédit d’impôt de près de 200 millions d’euros.

Un inventaire des sous-sols 

Une somme tout sauf anodine pour un projet global estimé à 1,8 milliard d’euros, qui doit faire d’Echassières la première mine de lithium d’Europe, et l’une des quatre plus importantes au monde. L’exploitation sera en outre facilitée par une récente refonde du Code minier, laquelle vise à « simplifier les procédures d’instruction de titres miniers », mais aussi à « mieux prendre en compte la nécessaire protection des intérêts environnementaux ainsi que la participation du public dans les projets miniers ».

« En tout cas, nous avons à cœur que ces projets miniers soient compris et acceptés par la voie du dialogue », a conclu le ministre, rappelant qu’il avait aussi lancé, à l’échelle du territoire national, un vaste inventaire des potentielles ressources minières à exploiter.

Echassières en symbole

« Nous avons clairement besoin de limiter nos dépendances à l’égard d’autres pays quant à l’approvisionnement en minérais critiques », a ainsi souligné le ministre, songeant notamment aux États-Unis et à la Chine. « Pour ça, nous avons besoin d’une stratégie. Et la capacité à extraire des minéraux sur notre sol, comme ici à Echassières, en fait partie. Tout comme le fait de développer une véritable filière industrielle, allant de l’extraction de lithium à la production de batteries. »
Cette stratégie d’autonomie « se traduit par un soutien financier de l’État, via notamment les plans France Relance et France 2030 », la société Imerys, porteuse du projet d’Echassières, ayant aussi vocation à bénéficier d’un crédit d’impôt de près de 200 millions d’euros.

Un inventaire des sous-sols 

Une somme tout sauf anodine pour un projet global estimé à 1,8 milliard d’euros, qui doit faire d’Echassières la première mine de lithium d’Europe, et l’une des quatre plus importantes au monde. L’exploitation sera en outre facilitée par une récente refonde du Code minier, laquelle vise à « simplifier les procédures d’instruction de titres miniers », mais aussi à « mieux prendre en compte la nécessaire protection des intérêts environnementaux ainsi que la participation du public dans les projets miniers ».

« En tout cas, nous avons à cœur que ces projets miniers soient compris et acceptés par la voie du dialogue », a conclu le ministre, rappelant qu’il avait aussi lancé, à l’échelle du territoire national, un vaste inventaire des potentielles ressources minières à exploiter.

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En Guyane, la fausse solution de la mine légale contre l’orpaillage clandestin

[pompé sur reporterre]

Développer une réelle filière minière en Guyane est perçu comme la solution pour lutter contre l’orpaillage illégal. La stratégie est pourtant dans l’impasse.

25 mars 2024. Camp de la Légion étrangère de Camopi. Après les poignées de main protocolaires et un petit tour dans la forêt tropicale couvrant cette commune de l’est guyanais, Emmanuel Macron entame la grande annonce de son voyage en Amazonie française : le lancement d’un nouvel acte dans l’interminable drame qu’est devenue la lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI).

En quelques phrases, le président de la République dévoile la philosophie de ce Harpie 3, dont la véritable nouveauté est un soutien appuyé à la « filière mine durable guyanaise ». À l’en croire, l’installation d’artisans miniers légaux permettra d’« occuper » le terrain convoité par les 7 000 à 8 000 travailleurs informels qui sillonnent impunément le territoire.

Malgré des baisses épisodiques notamment entre 2018 et 2023, où le nombre de sites clandestins a diminué de 1 080 à 793, l’extraction illégale d’or continue de sévir, dans les zones protégées de l’intérieur guyanais comme aux abords des villes du littoral.

Pire, des relevés récents auxquels Reporterre a eu accès montrent une tendance à la hausse, l’activité étant stimulée par un prix de l’or inédit, à 90 euros le gramme au prix de conséquences dramatiques. Depuis 2009, 65 km de cours d’eau ont été détruits en moyenne par an et les populations locales, en plus de voir leur environnement contaminé, sont régulièrement victimes de braquages et d’agressions. [1]

La mine, auxiliaire de l’armée

Sur le papier, le pari du gouvernement qui reprend les arguments de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FedomG) est donc simple. Encourager la présence du secteur légal dans les zones ouvertes à l’exploitation minière facilitera le contrôle de ce vaste territoire amazonien tout en permettant à cette filière moribonde, qui n’extrait que 1 tonne d’or par an contre 5 pour l’informel, de se relancer.

L’environnement aura lui aussi tout à y gagner, assurent-ils, les miniers légaux étant astreints à des normes strictes comme l’interdiction du mercure, l’obligation de travailler en circuit fermé et de réhabiliter les sites.

En 2022, un premier assouplissement du Code minier a vu le jour. Trois ans plus tard, la loi de Simplification économique, adoptée par l’Assemblée nationale en juin, a offert un discret cadeau à la filière extractive, en écartant l’Office national des forêts (ONF) du processus d’autorisations de recherche minière.

Pourtant, une fois le vernis du « bon sens minier » effrité, la stratégie Harpie 3 ne résiste pas longtemps à l’épreuve des faits. « Ces discours ne s’appuient sur aucune étude. Les deux activités cohabitent partout sur le territoire et au contraire, les illégaux vont plutôt bénéficier des pistes ouvertes dans la forêt par les légaux », balaie un vétéran de la LCOI sous couvert d’anonymat.

Selon le WWF Guyane, 80 % des sites exploités légalement se situeraient effectivement à moins de 5 km d’un site illégal. L’ONG met régulièrement en avant le cas de la crique Nelson, près de Kourou, où les premiers clandestins sont apparus en 2018, juste après l’installation d’une mine légale venue confirmer la présence d’un gisement.

Impasse stratégique

Les artisans miniers guyanais sont d’ailleurs les premiers à reconnaître que cette installation ne suffira pas à relever les 300 à 400 militaires des Forces armées de Guyane (FAG) et les 50 à 60 gendarmes quotidiennement sur le terrain. « Si le site est très convoité, il peut y avoir une rancœur des illégaux. Il faudra donc un suivi et de l’accompagnement pour des raisons de sécurité », confirme l’un d’eux.

Même au sein du gouvernement, le mot d’ordre ne fait pas l’unanimité. Fin juin, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd), rattachée au ministère de la Transition écologique, a estimé dans un avis sur l’octroi d’un permis exclusif de recherches (PER) que la stratégie de « prévention passive » de l’entreprise (la simple occupation de terrain) n’était « pas de nature à dissuader l’installation à proximité d’orpailleurs clandestins ».

Tous ces constats ont d’ailleurs déjà été dressés à l’issue d’une expérimentation entre 2013 et 2015, où dix sites illégaux ont été choisis pour y installer des entreprises avec une procédure accélérée. Le bilan a été « plus que mitigé », selon une commission d’enquête parlementaire qui pointait le maintien des clandestins à proximité des mines ou la faible rentabilité des sites, déjà en partie exploités et difficiles d’accès.

Des contaminations légales

En plus d’être un repoussoir illusoire, l’activité minière légale est loin d’être aussi verte qu’elle ne le prétend. Certes, il n’y a pas (encore) en Guyane de « mégamines industrielles » de type Montagne d’or, le secteur comptant surtout des entreprises artisanales exploitant l’or alluvionnaire sur des surfaces restreintes.

Pour autant, plusieurs études scientifiques récentes [2] dévoilent que la mine légale, si elle n’utilise pas directement du mercure, remobilise systématiquement ce métal potentiellement neurotoxique présent à l’état naturel dans les sols et massivement utilisé par le passé, jusque dans les cours d’eau.

Lire aussi : « Ils ont dit que ça irait dans mon bébé » : la Guyane empoisonnée par des métaux lourds

Quant à la réhabilitation des sites, si les pratiques « s’améliorent d’année en année », selon l’ONF et les entreprises spécialisées, la route est encore longue. Dans un rapport alarmant sur la forêt guyanaise, la Cour des comptes indique qu’une petite minorité seulement des exploitations échues obtiennent un quitus délivré par l’ONF et la préfecture, attestant de la bonne remise en état du site. [3]

Plusieurs agents de terrain avec qui Reporterre s’est entretenu déplorent aujourd’hui que cette « fausse piste » de la mine légale ne vienne éclipser les véritables solutions. Pour eux, comme pour les associations écologistes, la priorité est plutôt de renforcer la coopération transfrontalière (efficace avec le Brésil, mais amorphe avec le Suriname, base arrière de tous les trafics) et d’augmenter les moyens dédiés à la lutte contre l’orpaillage illégal, qui stagnent depuis des années à 70 millions d’euros.

La Cour des comptes ne dit pas autre chose en regrettant que les actions de la lutte soient « dimensionnées en fonction des moyens disponibles plutôt que d’objectifs définis », citant, par exemple le manque d’hélicoptères. Petite réjouissance, après des années de réclame, les FAG ont enfin reçu le 11 août deux aéronefs neufs qui remplaceront les antiques Puma SA330 conçus dans les années 1960…

Un trésor à 450 millions

Malgré ses limites, la « solution » de la mine légale infuse de plus en plus au sein de la société guyanaise, soucieuse de voir enfin le décollage économique du « péyi », où 1 personne sur 2 vit sous le seuil de pauvreté.

Le succès du séminaire sur les ressources naturelles de la Guyane, organisé fin mars à l’initiative du député indépendantiste de gauche Jean-Victor Castor illustre cette tendance. Sur deux jours, figures patronales et lobbyistes ont pu y disserter sur les vertus de la « mine artisanale durable et locale », dont la principale serait de pouvoir ramener au bercail le butin du pillage, estimé à près de 450 millions d’euros par an.

En face, il n’y a guère que les associations écologistes et quelques voix autochtones pour dénoncer publiquement un miroir aux alouettes. Au risque d’être accusés de vouloir « mettre la Guyane sous cloche » et de se voir arroger l’infamante étiquette du « colonialisme vert ».

Lutte décoloniale et anti-extractivisme sont pourtant loin d’être antinomiques. Il y a presque un siècle, à l’époque déjà des tamis et des bâtées, Léon Gontran-Damas, grande plume guyanaise de la Négritude, avait essayé d’alerter l’opinion publique sur « ces crises d’enthousiasme qui marquent périodiquement le destin négatif de la Guyane et barrent plus surement son développement par des espoirs inconsidérés que toutes les difficultés rencontrées sur place dans l’extraction de l’or ». [4]

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Sabotage chez Enbridge : Interruption du service sur la ligne 9B

[pompé sur Montréal Contre-Information]

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La forêt boréale brûle, l’eau est empoisonnée, les arbres sont abattus jusqu’au dernier et les traités sont trahis. Le mirage que nous appelons « démocratie libérale » plie devant les lobbys du pétrole. On parle de nouveaux pipelines qui traverserons le pays comme autant de cicatrices, de nouveaux projets gaziers qui défigurerons le territoire.

De tout temps, notre histoire aura été celle d’une colonie d’extraction fondée sur le pillage et la dépossession. C’est à nous qu’il revient de mettre un terme au désastre.

Cette nuit, nous avons attaqué la ligne 9B. Ce tuyau de la mort serpente sur les terres volées aux peuples autochtones transportant le bitume le plus sale au monde au travers des cours d’eau, des villes et de nos vies. Nous avons frappé deux valves de contrôle, détruisant le matériel électronique avant de nous évanouir dans la nuit.

Ce sont désormais plus d’une dizaine de kilomètres qui échappent au contrôle d’Enbridge. Tant que les installations n’auront pas été réparées, y faire couler du pétrole est aussi dangereux qu’illégal.

Nous choisissons de désarmer Enbridge parce que le système actuel protège le profit et laisse mourir les écosystèmes. Nous agissons parce que chaque baril nous empoisonne, nous tue, coule à contre-sens de l’histoire. Nous sommes de celles et ceux qui regardent la vérité en face, qui prennent acte de l’urgence. Nous choisissons d’obéir à l’amour de la vie et de l’avenir.

La ligne 9B transporte la fin du monde baril après baril. Il est l’heure de s’en prendre directement aux infrastructures qui la provoquent.

Les installations concernées se trouvent à Saint-André d’Argenteuil (45°33’25.1″N 74°20’53.7″W) et Mirabel (45°36’42.3″N 74°04’46.6″W).

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