Fête de la narse de Nouvialle : où en est la lutte contre le projet d’Imerys ?

[pompé sur lamontagne.fr]

La 5e édition de la fête de la narse de Nouvialle (Cantal) a rassemblé du monde dans un but d’interroger les besoins essentiels pour vivre et les alternatives à la diatomée.

la narse de Nouvialle a eu lieu ce week-end des 30 et 21 août à Valuéjols avec une affluence avoisinant les 2.500 personnes et une augmentation d’adhésions où la barre des 4.000 a été atteinte pendant le rassemblement. Une parenthèse enchantée en termes de solidarité et d’espace pour réfléchir collectivement. Mais la lutte pour la préservation de la narse et contre le projet d’extraction de diatomite par Imerys, « c’en est où ? »

Cette année, le collectif pour la narse de Nouvialle a voulu prendre les devants et ne pas attendre le calendrier du projet de la multinationale. Pour ce faire, une tribune publiée dans Mediapart a été signée par 41 scientifiques et responsables associatifs. Ainsi qu’une pétition publiée l’an dernier et signée par plus de 31.800 personnes. « Notre objectif est que la narse devienne le symbole des zones humides à défendre au niveau national », indique Manon, représentante du collectif. Ceci a pu faire écho dans les ministères qui ont reçu le collectif. « Ils prennent le sujet au sérieux grâce à la pertinence de notre argumentaire au fil des années, explique à son tour Christophe. L’Etat est censé être garant de l’intérêt général ».

L’association est sur tous les fronts. Puisqu’en plus du front institutionnel, le collectif rencontrera prochainement des représentants d’Imerys faisant suite à un courrier envoyé à l’industriel pour demander l’abandon du projet. « On veut discuter des solutions pour ne plus utiliser de diatomite, ou recentrer ces usages, souligne Anthony Marques. On ne veut pas de carrière. »

La volonté est de questionner les usages. « Il faut s’interroger collectivement sur nos besoins essentiels pour vivre », interpelle-t-il.

« La narse n’est pas sauvée. Le combat n’est pas gagné », alerte-t-il. Cet instant collectif, une belle dose d’espoir et de solidarité pour réussir à réfléchir sur la société de demain respectueuse de l’environnement.

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Mine de lithium à Echassières : le ministre Marc Ferracci annonce environ 200 M€ pour le projet Emili et une réforme du code minier

[pompé sur lasemainedelallier.fr ]

En visite à Echassières sur le site de la future mine de lithium, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Energie, annonce 200M€, une réforme du code minier et le rail pour Emili.

Ce lundi 1er septembre, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, était à Beauvoir (Allier) pour soutenir le projet Emili. Cette mine souterraine de lithium, appelée à devenir la quatrième plus grande du monde et la première en Europe, doit sécuriser l’approvisionnement de la filière française des batteries électriques.

Le lithium: une ressource stratégique pour la France et l’Europe

Sous le granite de Beauvoir, Imerys développe depuis cinq ans le projet Emili. Le gisement est déjà connu pour son kaolin, exploité depuis des décennies. Mais c’est dans cette roche granitique profonde, riche en spodumène, que se trouvent les réserves de lithium.
L’objectif est clair : produire 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi équiper 700 000 véhicules électriques et couvrir la moitié des besoins français.Projet Emili : « Un projet de territoire et de souveraineté »Devant les élus et les salariés réunis sur le site, Marc Ferracci a insisté sur la portée nationale de ce chantier : « Il n’y a pas d’Europe industrielle sans matières premières. Ce projet est à la fois un projet de territoire et un projet de souveraineté ».
Le ministre a rappelé les trois piliers de la stratégie française : extraire sur notre sol, diversifier les approvisionnements et développer le recyclage.

Trois annonces fortes

Un calendrier serré

L’étude de préfaisabilité est terminée. La prochaine étape sera la construction d’une usine pilote et une décision finale d’investissement attendue en 2027, avant une mise en production en 2030.
Le coût global du projet a été réévalué à 1,8 milliard d’euros, notamment pour intégrer des garanties environnementales supplémentaires. À terme, il doit générer 1 500 emplois directs et indirects dans le territoire.

La venue de Marc Ferracci à Beauvoir confirme la dimension
nationale du projet Emili. Mais les défis restent nombreux : obtention
des permis, financement et acceptabilité locale.

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« Pour la souveraineté du pays » : en visite dans l’Allier, le ministre de l’Industrie dit vouloir redynamiser la filière minière

[pompé sur lamontagne.fr]

Ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci était en déplacement, ce lundi matin, sur le site de la future mine de lithium d’Échassieres (Allier). Une mine érigée en symbole d’une nouvelle stratégie en matière de souveraineté énergétique.

Un symbole, car de cette carrière située aux confins de l’Allier et du Puy-de-Dôme sortiront dès 2030 près de 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi fournir en batteries 700.000 véhicules électriques. De quoi, aussi, assurer une indépendance accrue dans l’accès à ce matériau ayant vocation à être toujours plus utilisé, notamment dans les véhicules et téléphones.

Echassières en symbole

« Nous avons clairement besoin de limiter nos dépendances à l’égard d’autres pays quant à l’approvisionnement en minérais critiques », a ainsi souligné le ministre, songeant notamment aux États-Unis et à la Chine. « Pour ça, nous avons besoin d’une stratégie. Et la capacité à extraire des minéraux sur notre sol, comme ici à Echassières, en fait partie. Tout comme le fait de développer une véritable filière industrielle, allant de l’extraction de lithium à la production de batteries. »
Cette stratégie d’autonomie « se traduit par un soutien financier de l’État, via notamment les plans France Relance et France 2030 », la société Imerys, porteuse du projet d’Echassières, ayant aussi vocation à bénéficier d’un crédit d’impôt de près de 200 millions d’euros.

Un inventaire des sous-sols 

Une somme tout sauf anodine pour un projet global estimé à 1,8 milliard d’euros, qui doit faire d’Echassières la première mine de lithium d’Europe, et l’une des quatre plus importantes au monde. L’exploitation sera en outre facilitée par une récente refonde du Code minier, laquelle vise à « simplifier les procédures d’instruction de titres miniers », mais aussi à « mieux prendre en compte la nécessaire protection des intérêts environnementaux ainsi que la participation du public dans les projets miniers ».

« En tout cas, nous avons à cœur que ces projets miniers soient compris et acceptés par la voie du dialogue », a conclu le ministre, rappelant qu’il avait aussi lancé, à l’échelle du territoire national, un vaste inventaire des potentielles ressources minières à exploiter.

Echassières en symbole

« Nous avons clairement besoin de limiter nos dépendances à l’égard d’autres pays quant à l’approvisionnement en minérais critiques », a ainsi souligné le ministre, songeant notamment aux États-Unis et à la Chine. « Pour ça, nous avons besoin d’une stratégie. Et la capacité à extraire des minéraux sur notre sol, comme ici à Echassières, en fait partie. Tout comme le fait de développer une véritable filière industrielle, allant de l’extraction de lithium à la production de batteries. »
Cette stratégie d’autonomie « se traduit par un soutien financier de l’État, via notamment les plans France Relance et France 2030 », la société Imerys, porteuse du projet d’Echassières, ayant aussi vocation à bénéficier d’un crédit d’impôt de près de 200 millions d’euros.

Un inventaire des sous-sols 

Une somme tout sauf anodine pour un projet global estimé à 1,8 milliard d’euros, qui doit faire d’Echassières la première mine de lithium d’Europe, et l’une des quatre plus importantes au monde. L’exploitation sera en outre facilitée par une récente refonde du Code minier, laquelle vise à « simplifier les procédures d’instruction de titres miniers », mais aussi à « mieux prendre en compte la nécessaire protection des intérêts environnementaux ainsi que la participation du public dans les projets miniers ».

« En tout cas, nous avons à cœur que ces projets miniers soient compris et acceptés par la voie du dialogue », a conclu le ministre, rappelant qu’il avait aussi lancé, à l’échelle du territoire national, un vaste inventaire des potentielles ressources minières à exploiter.

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En Guyane, la fausse solution de la mine légale contre l’orpaillage clandestin

[pompé sur reporterre]

Développer une réelle filière minière en Guyane est perçu comme la solution pour lutter contre l’orpaillage illégal. La stratégie est pourtant dans l’impasse.

25 mars 2024. Camp de la Légion étrangère de Camopi. Après les poignées de main protocolaires et un petit tour dans la forêt tropicale couvrant cette commune de l’est guyanais, Emmanuel Macron entame la grande annonce de son voyage en Amazonie française : le lancement d’un nouvel acte dans l’interminable drame qu’est devenue la lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI).

En quelques phrases, le président de la République dévoile la philosophie de ce Harpie 3, dont la véritable nouveauté est un soutien appuyé à la « filière mine durable guyanaise ». À l’en croire, l’installation d’artisans miniers légaux permettra d’« occuper » le terrain convoité par les 7 000 à 8 000 travailleurs informels qui sillonnent impunément le territoire.

Malgré des baisses épisodiques notamment entre 2018 et 2023, où le nombre de sites clandestins a diminué de 1 080 à 793, l’extraction illégale d’or continue de sévir, dans les zones protégées de l’intérieur guyanais comme aux abords des villes du littoral.

Pire, des relevés récents auxquels Reporterre a eu accès montrent une tendance à la hausse, l’activité étant stimulée par un prix de l’or inédit, à 90 euros le gramme au prix de conséquences dramatiques. Depuis 2009, 65 km de cours d’eau ont été détruits en moyenne par an et les populations locales, en plus de voir leur environnement contaminé, sont régulièrement victimes de braquages et d’agressions. [1]

La mine, auxiliaire de l’armée

Sur le papier, le pari du gouvernement qui reprend les arguments de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FedomG) est donc simple. Encourager la présence du secteur légal dans les zones ouvertes à l’exploitation minière facilitera le contrôle de ce vaste territoire amazonien tout en permettant à cette filière moribonde, qui n’extrait que 1 tonne d’or par an contre 5 pour l’informel, de se relancer.

L’environnement aura lui aussi tout à y gagner, assurent-ils, les miniers légaux étant astreints à des normes strictes comme l’interdiction du mercure, l’obligation de travailler en circuit fermé et de réhabiliter les sites.

En 2022, un premier assouplissement du Code minier a vu le jour. Trois ans plus tard, la loi de Simplification économique, adoptée par l’Assemblée nationale en juin, a offert un discret cadeau à la filière extractive, en écartant l’Office national des forêts (ONF) du processus d’autorisations de recherche minière.

Pourtant, une fois le vernis du « bon sens minier » effrité, la stratégie Harpie 3 ne résiste pas longtemps à l’épreuve des faits. « Ces discours ne s’appuient sur aucune étude. Les deux activités cohabitent partout sur le territoire et au contraire, les illégaux vont plutôt bénéficier des pistes ouvertes dans la forêt par les légaux », balaie un vétéran de la LCOI sous couvert d’anonymat.

Selon le WWF Guyane, 80 % des sites exploités légalement se situeraient effectivement à moins de 5 km d’un site illégal. L’ONG met régulièrement en avant le cas de la crique Nelson, près de Kourou, où les premiers clandestins sont apparus en 2018, juste après l’installation d’une mine légale venue confirmer la présence d’un gisement.

Impasse stratégique

Les artisans miniers guyanais sont d’ailleurs les premiers à reconnaître que cette installation ne suffira pas à relever les 300 à 400 militaires des Forces armées de Guyane (FAG) et les 50 à 60 gendarmes quotidiennement sur le terrain. « Si le site est très convoité, il peut y avoir une rancœur des illégaux. Il faudra donc un suivi et de l’accompagnement pour des raisons de sécurité », confirme l’un d’eux.

Même au sein du gouvernement, le mot d’ordre ne fait pas l’unanimité. Fin juin, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd), rattachée au ministère de la Transition écologique, a estimé dans un avis sur l’octroi d’un permis exclusif de recherches (PER) que la stratégie de « prévention passive » de l’entreprise (la simple occupation de terrain) n’était « pas de nature à dissuader l’installation à proximité d’orpailleurs clandestins ».

Tous ces constats ont d’ailleurs déjà été dressés à l’issue d’une expérimentation entre 2013 et 2015, où dix sites illégaux ont été choisis pour y installer des entreprises avec une procédure accélérée. Le bilan a été « plus que mitigé », selon une commission d’enquête parlementaire qui pointait le maintien des clandestins à proximité des mines ou la faible rentabilité des sites, déjà en partie exploités et difficiles d’accès.

Des contaminations légales

En plus d’être un repoussoir illusoire, l’activité minière légale est loin d’être aussi verte qu’elle ne le prétend. Certes, il n’y a pas (encore) en Guyane de « mégamines industrielles » de type Montagne d’or, le secteur comptant surtout des entreprises artisanales exploitant l’or alluvionnaire sur des surfaces restreintes.

Pour autant, plusieurs études scientifiques récentes [2] dévoilent que la mine légale, si elle n’utilise pas directement du mercure, remobilise systématiquement ce métal potentiellement neurotoxique présent à l’état naturel dans les sols et massivement utilisé par le passé, jusque dans les cours d’eau.

Lire aussi : « Ils ont dit que ça irait dans mon bébé » : la Guyane empoisonnée par des métaux lourds

Quant à la réhabilitation des sites, si les pratiques « s’améliorent d’année en année », selon l’ONF et les entreprises spécialisées, la route est encore longue. Dans un rapport alarmant sur la forêt guyanaise, la Cour des comptes indique qu’une petite minorité seulement des exploitations échues obtiennent un quitus délivré par l’ONF et la préfecture, attestant de la bonne remise en état du site. [3]

Plusieurs agents de terrain avec qui Reporterre s’est entretenu déplorent aujourd’hui que cette « fausse piste » de la mine légale ne vienne éclipser les véritables solutions. Pour eux, comme pour les associations écologistes, la priorité est plutôt de renforcer la coopération transfrontalière (efficace avec le Brésil, mais amorphe avec le Suriname, base arrière de tous les trafics) et d’augmenter les moyens dédiés à la lutte contre l’orpaillage illégal, qui stagnent depuis des années à 70 millions d’euros.

La Cour des comptes ne dit pas autre chose en regrettant que les actions de la lutte soient « dimensionnées en fonction des moyens disponibles plutôt que d’objectifs définis », citant, par exemple le manque d’hélicoptères. Petite réjouissance, après des années de réclame, les FAG ont enfin reçu le 11 août deux aéronefs neufs qui remplaceront les antiques Puma SA330 conçus dans les années 1960…

Un trésor à 450 millions

Malgré ses limites, la « solution » de la mine légale infuse de plus en plus au sein de la société guyanaise, soucieuse de voir enfin le décollage économique du « péyi », où 1 personne sur 2 vit sous le seuil de pauvreté.

Le succès du séminaire sur les ressources naturelles de la Guyane, organisé fin mars à l’initiative du député indépendantiste de gauche Jean-Victor Castor illustre cette tendance. Sur deux jours, figures patronales et lobbyistes ont pu y disserter sur les vertus de la « mine artisanale durable et locale », dont la principale serait de pouvoir ramener au bercail le butin du pillage, estimé à près de 450 millions d’euros par an.

En face, il n’y a guère que les associations écologistes et quelques voix autochtones pour dénoncer publiquement un miroir aux alouettes. Au risque d’être accusés de vouloir « mettre la Guyane sous cloche » et de se voir arroger l’infamante étiquette du « colonialisme vert ».

Lutte décoloniale et anti-extractivisme sont pourtant loin d’être antinomiques. Il y a presque un siècle, à l’époque déjà des tamis et des bâtées, Léon Gontran-Damas, grande plume guyanaise de la Négritude, avait essayé d’alerter l’opinion publique sur « ces crises d’enthousiasme qui marquent périodiquement le destin négatif de la Guyane et barrent plus surement son développement par des espoirs inconsidérés que toutes les difficultés rencontrées sur place dans l’extraction de l’or ». [4]

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Sabotage chez Enbridge : Interruption du service sur la ligne 9B

[pompé sur Montréal Contre-Information]

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La forêt boréale brûle, l’eau est empoisonnée, les arbres sont abattus jusqu’au dernier et les traités sont trahis. Le mirage que nous appelons « démocratie libérale » plie devant les lobbys du pétrole. On parle de nouveaux pipelines qui traverserons le pays comme autant de cicatrices, de nouveaux projets gaziers qui défigurerons le territoire.

De tout temps, notre histoire aura été celle d’une colonie d’extraction fondée sur le pillage et la dépossession. C’est à nous qu’il revient de mettre un terme au désastre.

Cette nuit, nous avons attaqué la ligne 9B. Ce tuyau de la mort serpente sur les terres volées aux peuples autochtones transportant le bitume le plus sale au monde au travers des cours d’eau, des villes et de nos vies. Nous avons frappé deux valves de contrôle, détruisant le matériel électronique avant de nous évanouir dans la nuit.

Ce sont désormais plus d’une dizaine de kilomètres qui échappent au contrôle d’Enbridge. Tant que les installations n’auront pas été réparées, y faire couler du pétrole est aussi dangereux qu’illégal.

Nous choisissons de désarmer Enbridge parce que le système actuel protège le profit et laisse mourir les écosystèmes. Nous agissons parce que chaque baril nous empoisonne, nous tue, coule à contre-sens de l’histoire. Nous sommes de celles et ceux qui regardent la vérité en face, qui prennent acte de l’urgence. Nous choisissons d’obéir à l’amour de la vie et de l’avenir.

La ligne 9B transporte la fin du monde baril après baril. Il est l’heure de s’en prendre directement aux infrastructures qui la provoquent.

Les installations concernées se trouvent à Saint-André d’Argenteuil (45°33’25.1″N 74°20’53.7″W) et Mirabel (45°36’42.3″N 74°04’46.6″W).

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Viviers (Ardèche) : voisins vigilants vs Lafarge

[pompé sur sansnom]

Ardèche. Engins incendiés, tag inscrit… Ce que l’on sait après l’attaque de l’usine Lafarge
Le Dauphiné, 21 août 2025 (extrait)

La cimenterie Lafarge du Teil, située sur la commune voisine de Viviers, a été la cible d’une attaque inédite dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 août. Deux individus ont, entre 23 heures et minuit, incendié les cabines de deux chargeuses se trouvant dans la carrière. Une chargeuse est un imposant engin de chantier, une sorte de bulldozer.

Afin de pénétrer dans la « zone interdite » du cimentier dont l’entrée principale est gardée, et dont les autres accès sont barrés par des panneaux et du grillage, les deux complices ont vraisemblablement dû s’enfoncer dans les bois en empruntant un sentier escarpé et caillouteux.

Avant de quitter le site, les deux incendiaires ont inscrit un tag sur le mur d’un local technique se trouvant à proximité des engins : « voisins vigilants #10Septembre ». Une inscription qui fait référence aux appels à « tout bloquer » en France à cette date qui se multiplient sur les réseaux sociaux et qui sont relayés par certains syndicats et partis politiques.

Les gendarmes de la brigade de recherches du Teil et de la section de recherches de Grenoble sont en charge de cette affaire sensible qui impacte cette entreprise mondialement connue. Les investigations sont pilotées par le parquet de Privas qui a ouvert une enquête pour dégradations par moyen dangereux.

Les enquêteurs pourront, notamment s’appuyer sur les différents relevés effectués par les techniciens en identification criminelle de Privas, et par les enregistrements des caméras de vidéoprotection de la carrière. Au fil de la journée, des vérifications ont également été effectuées aux abords de la carrière lors de patrouilles pédestres.

Ce jeudi soir, les incendies n’avaient pas été revendiqués, mais les faits ont été relayés sur plusieurs plateformes contributives proches des milieux anticapitalistes et anarchistes.

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4 véhicules de Gitxsan Development Corporation incendiés à New Hazelton

[pompé et traduit de Montréal Contre-information]

Lundi, à New Hazelton, 4 véhicules appartenant à Gitxsan Development Corporation ont été incendiés.

Gitxsan Development Corporation travaille avec McElhaney Geomatics Engineering dont des véhicules ont été incendiés à Smithers et Terrace.

McElhaney Geomatics Engineering a été engagée pour construire les routes pour le projet de pipeline Prince Rupert Gas Transmission Line (PRGT). Plus d’informations sont disponible à propos de leur implication dans « Against Extractivism: PRGT and its Actor« .

Cet article est issue d’informations trouvées dans des médias locaux.

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Au Portugal, le combat acharné de villages contre une mine de lithium

[pompé sur reporterre]

Très mobilisée contre l’ouverture d’une mine de lithium, une communauté rurale du nord du Portugal fait preuve de créativité pour attirer l’attention sur sa lutte. L’Europe et le gouvernement portugais, eux, soutiennent le projet.

« Les personnes, l’agriculture, l’eau et l’air pur valent-ils plus que 1 tonne de lithium ? » Les huées montent dans la foule, massée en arc de cercle face à la petite église devant laquelle se tient une avocate en robe noire. À sa gauche, neuf témoins venus exposer leurs griefs. À sa droite, un juge les écoute, marteau à la main.

Un peu plus loin, le mis en cause est ligoté à un poteau. Dans le fond, la verdeur impassible des montagnes du Barroso, tout au nord du Portugal, contemple les débats de ce tribunal populaire. Celui que tous appellent « le salopard » (« sacana ») sera bientôt lynché à coup de bêches, devant une foule ravie de voir ce pantin de carton et de papier servir d’exutoire.

Nous sommes le 9 août, sur la place de la communauté rurale de Covas do Barroso. À l’initiative de membres de l’association Unis en défense de Covas do Barroso (UDCB), ce procès est une mise en scène satirique dénonçant un projet appuyé par le gouvernement portugais et par Bruxelles. Sur cette zone reconnue pour sa valeur agroécologique et ses paysages, l’entreprise britannique Savannah Resources tente d’ouvrir le plus gros site d’extraction de lithium à ciel ouvert de l’Union européenne.

Lire aussi : Adieu pâturages : au Portugal, une dévastatrice mine de lithium à ciel ouvert

D’ici 2027, quatre mines pourraient être installées sur les terrains de cette petite communauté rurale. Depuis plusieurs années, une forte mobilisation en fait l’un des cas emblématiques de la lutte contre l’extraction de matières premières critiques (MPC). Celles-ci sont considérées comme essentielles à la transition énergétique, la numérisation et l’industrie de la défense.

Une zone classée Patrimoine agricole mondial

Du 8 au 10 août, l’UDCB a organisé un nouveau campement pour appuyer cette lutte. À la table des témoins, Maria, agricultrice de 59 ans, laisse éclater son indignation. « Savannah est entrée sur nos terrains sans autorisation. Quand nous nous en sommes rendus compte, ils en avaient déjà détruit une partie. On les a foutus dehors. Mais ils sont revenus avec pleins de gendarmes. Ils nous ont donné un quart d’heure pour partir. Sinon, ils nous arrêtaient tous. On a eu peur », raconte-t-elle à Reporterre.

Des forages non autorisés ont été réalisés sur un de ses terrains. « J’ai grandi ici, comme mes parents. L’un de mes fils a émigré, l’autre est resté par amour pour ce lieu. C’est un petit coin de paradis. Je ne m’en rendais pas compte avant de risquer de le perdre », témoigne Maria.

Dans le hameau de Romainho (rattaché à Covas do Barroso), Daniel, lui aussi agriculteur, cueille un brin de verveine pour indiquer d’où vient l’odeur qui embaume sa petite parcelle. « C’est ce pâturage qui rend notre viande si bonne. Ici, nous ne mettons pas de produits chimiques dans la terre. Nous cultivons de manière ancestrale. On ne fait pas dans la quantité. Tu ne trouves pas cette qualité en Espagne, ni en France ! » assure le robuste sexagénaire. Cette parcelle n’est plus utilisable, car elle est incluse dans la « zone de sécurité » des terrains miniers. Quelques centaines de mètres plus bas, des sillons de terre nue ont été creusés dans le sous-bois, d’où Savannah extrait des échantillons à analyser.

Le Barroso abrite un système agricole rare, qui préserve la biodiversité et façonne ses paysages. Des allées étroites serpentent entre les maisons de pierre sèche des hameaux. Un berger munit d’un bâton court guide ses bêtes avec de petites tapes dans la croupe. Des murets séparent des terrassements irréguliers, dans le vert de cette région aux nuages généreux. La zone est classée Patrimoine agricole mondial par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) : un label rare, le seul décerné au Portugal.

Une lutte qui mobilise de plus en plus

Près de 200 personnes ont participé au campement cette année. La plupart venaient d’autres régions du pays, certaines d’Espagne ou de plus loin encore. Depuis la première édition, il y a cinq ans, le nombre de participants a doublé. « C’est la première fois que je viens. Il faut rencontrer l’endroit, sa beauté pour en tomber amoureux et avoir envie de le défendre » , estime Marta Conde, qui vit à Barcelone. Chercheuse universitaire, elle milite contre la multiplication des projets miniers en Espagne.

« Nous sommes peu nombreux à Covas do Barroso : autour de 150 habitants permanents. Plus il y a de monde disposé à venir et aider, mieux c’est. C’est un campement de lutte, mais aussi de chaleur humaine et de bons moments », souligne Aida Fernandes, figure de proue d’UDCB, assise à l’ombre des arbres qui bordent la rivière Covas, laquelle coule en contrebas des hameaux. Un peu plus loin, des participants se baignent, se prélassent sur l’herbe ou jouent quelques accords de guitare.

Les participants au procès fictif ont pu lyncher le pantin représentant le mis en cause, à l’issu du procès.

« Le peuple du Barroso est juste. […] Ici, ce sont les gens qui décident », proclamait le juge en introduction des débats. Ces mots traduisent une idée bien enracinée ici. Les « baldios », un système de terres communautaires, sont officiellement gérés par une assemblée délibérative qui réunit tous les habitants, dotés d’une voix chacun. « Jusqu’à aujourd’hui, l’assemblée s’est toujours prononcée contre le projet », insiste Aida Fernandes, également présidente du conseil exécutif de l’assemblée locale.

La Covas serait aussi menacée. Selon l’ONG ClientEarth, les plans présentés par Savannah ne sont pas clairs quant à la provenance des très grandes quantités d’eau nécessaires à l’exploitation des quatre mines. L’entreprise prévoyait de pomper celle de la rivière, avant d’être contrainte de revoir sa copie. Mais des habitants craignent encore qu’elle en utilise, si elle parvient à s’installer. Quant au barrage qui doit contenir les résidus d’exploitation toxiques, il présenterait plusieurs faiblesses. D’après un rapport d’expert, une rupture entraînerait une catastrophe écologique majeure et pourrait polluer le fleuve Douro, en aval.

La Commission européenne interpellée par des ONG

Le gouvernement portugais, lui, ne s’est jamais opposé au projet. En décembre, il a même concédé une « servitude » administrative à Savannah Resources, afin de lui permettre d’opérer sur des terrains privés. En mars, le Barroso Lithium Project a été déclaré « projet stratégique » par la Commission européenne. C’est l’outil clé du règlement européen pour développer une industrie minière des matières premières critiques (CRMA). Le projet devrait donc bénéficier d’un appui politique et institutionnel renforcé, de financements européens et de délais de traitement des autorisations réduits à vingt-sept mois maximum (contre dix ans en moyenne). Contactés par Reporterre, les ministères de l’Environnement et de l’Énergie n’ont pas donné suite. Savannah Ressources n’a pas non plus répondu à nos questions.

Lire aussi : « Le lithium est une impasse » : dans l’Allier, des centaines de manifestants contre le projet de mine

Le Barroso Lithium Project a fait l’objet d’un recours contre la déclaration de projet stratégique, porté par UDCB, l’ONG ClientEarth et le réseau Miningwatch Portugal. « Pour déclarer un projet stratégique, la Commission européenne doit s’assurer du respect des critères garantissant une mise en œuvre de manière durable. D’après les informations dont nous disposons, il y a des lacunes très importantes sur la consommation d’eau, l’évaluation de l’impact sur la biodiversité, le risque d’accident majeur et les effets sociaux adverses », souligne Ilze Tralmaka, avocat à l’ONG ClientEarth. Quatorze recours similaires ont été déposés, mais tous n’ont pas eu autant de visibilité.

Après être apparue dans un documentaire diffusé sur Arte, la collectivité de Covas do Barroso a fait l’objet d’un film en 2024. « Il y a eu un récit à la David contre Goliath, puis un engouement médiatique. Il y aussi une bataille narrative avec la Commission et le gouvernement portugais, analyse Nik Völker, de Miningwatch Portugal. Actuellement, l’attractivité de l’Europe pour les investisseurs est très limitée. Mais si la mine du Barroso est une « success story », ça pourrait avoir un effet d’appel », estime-t-il.

À Bruxelles, la Commission dispose de vingt-deux semaines pour répondre à la requête des trois organisations. Si elle rejette leur demande, l’affaire pourrait être portée devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), où une longue bataille judiciaire serait probablement engagée. À Covas do Barroso, le verdict est déjà tombé : la « sacana » est coupable.

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La BKW brûle – Quelques nouvelles du projet de fracking à Glovelier

[pompé sur Renversé]

Le sujet du projet de fracking à Glovelier était quelque peu retombé dans l’oubli. Mais le chantier n’est pas encore terminé, rien n’est encore perdu, nous pouvons encore l’arrêter.

Apparemment, la BKW a pensé que ce serait une bonne idée de participer au projet et de poser son logo sur le chantier de fracking.
Presque pile à temps pour le 1er août, célébration du prétendu fédéralisme et de la soi-disant démocratie en Suisse, BKW a été punie pour ce geste ! Un feu d’artifice de résistance a illuminé le ciel nocturne de Delémont, plusieurs véhicules et un abri ont pris feu. Car ignorer la population ne restera pas impuni !

À la BKW : retirez-vous de cette saloperie. Immédiatement !

P.S : Pour en savoir plus sur la lutte contre le projet de fracking à Glovelier, voir l’article “Ni ici, ni ailleurs ! De la luttte locale contre la géothermie profonde à la solidarité globale”.

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UN DIMANCHE POUR SALAU

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