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Agitations récentes
- Des camions McElhanney incendiés à Smithers
- Attaque incendiaire à Terrace, Colombie-Britannique, Canada
- Hohenmölsen (Allemagne) : sabotage de la ligne de transport de charbon
- « Le lithium est une impasse » : dans l’Allier, des centaines de manifestants contre le projet de mine
- [Affiche] La relance minière dans l’hexagone
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Rebut de presse
- Quand le patron canadien d’une entreprise minière considère le Limousin comme le « milieu de nulle part »
- Un nouvel inventaire des ressources minérales pour renforcer la souveraineté de la France
- Le plus grand parc de stockage d’électricité s’installe à Cheviré
- Bordeaux : Surcoût, calendrier, environnement… Où en est le projet de méga usine pour batteries EMME ?
- Écologie radicale : 49 grands chantiers « susceptibles de s’embraser » surveillés de près par les renseignements
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RAS LA MINE
et tout le reste -
À travers le monde entier, des projets miniers se préparent, se lancent ou se relancent afin de répondre à la demande sans fin de l'industrie. Cette poussée extractiviste s'inscrit dans une nouvelle mue du capitalisme. Une mue prétendument "verte", avec ses voitures électriques, ses aérogénérateurs et ses batteries au lithium. Mais derrière la façade, c'est toujours le même désastre pour fabriquer un monde merdique : des mines qui ravagent les sols et polluent les cours d'eau, des patrons et des usines qui exploitent…
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Raslamine prend pour point de départ la lutte contre un gros projet minier en france, celle d'une mine de Lithium à Échassières dans l'Allier, mais souhaite être un relais plus général des luttes contre cette nouvelle ruée minière (en europe comme ailleurs).
L'envie, c'est de centraliser des infos souvent très éparses en allant grappiller, parfois un peu largement, le peu de ressources disponibles et voir que ça se bouge à différents endroits qui ne se rencontrent pas toujours.
Ce site souhaite parler des actualités sur l'avancée des projets (autorisations de travaux, réunions publiques, nom des entreprises en lien avec le projet…), donner des ressources documentaires et analytiques (film, livre, podcast…), rendre accessibles des textes, affiches et autres matériels de diffusion et de lutte, filer des dates d'événements (à soutenir ou à pourrir), relayer les oppositions, les luttes et les bâtons dans les roues trouvés dans la presse ou envoyés par communiqué, et pourquoi pas être une tentative pour tisser des liens et peut-être faire naître des élans de solidarités. -
Alors n'hésite pas à envoyer ce que tu souhaites partager.
Des camions McElhanney incendiés à Smithers
[pompé et traduit de BC COUNTER INFO]
Le 10 août 2025 vers 4h du matin, deux camions appartenant à McElhanney on été incendiés à Smithers, dans la provience de la Colombie-Britannique, au Canada.
McElhanney est une entreprise qui fournit des services de conseils au projet PRGT. Le Prince Rupert Gas Transmission (PRGT) est un projet de gazoduc allant de Hudson’s Hope jusqu’à un futur terminal flottant sur la côte Nisga’a.
Vous pouvez en savoir plus sur leur implication par ici [en Anglais] : Against Extractivism: PRGT and its Actor et Arson attack in Terrace BC
Attaque incendiaire à Terrace, Colombie-Britannique, Canada
[pompé et traduit de BC COUNTER INFO]
Le 26 septembre 2024 au matin à Terrace, BC, une attaque incendiaire a sévèrement endommagé cinq véhicules ainsi que le bâtiment à proximité.
Après une petite recherche, nous avons réalisé que les véhicules appartenaient à l’entreprise McElhanney qui propose des services de cartographie, d’ingénierie, de SIG, de télédétection, de paysagisme et de service environnementaux dans tout l’Ouest canadien.
Pas loin de Terrace, McElhanney travail sur le projet controversé du gazoduc PRGT, qui a connu des résistances par le biais d’occupations et de blocages. Plus au sud, l’entreprise utilise des données SIG pour planifier les travaux du controversé oléoduc TMX. Dans le nord-est de la Colombie-Britannique, McElhanney a fourni des données et des plans pour l’extension des puits et des pipelines de LNG.
Nous sommes tombés sur ces informations au sujet de l’attaque, dans des médias locaux qui ont republié des rapports de la RCMP. Il semble que très peu d’information soit diffusées par le RCMP, ils choisissent de ne pas publier de photos ni de détails. C’est surprenant compte tenu de l’ampleur de l’attaque. Peut-être qu’ils veulent taire cet événement.
Dordogne : des associations dénoncent l’autorisation d’extraction de quartz par Imerys
[pompé sur sudouest.fr]
L’association Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle conteste le projet d’extension de carrière de la multinationale française à Thiviers, spécialisée dans l’exploitation de quartz
Les membres de l’association Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle ne décolèrent pas et sont toujours vent debout contre le projet d’extension de carrière de la multinationale française Imerys, spécialisée dans l’exploitation de quartz (1).
Depuis mardi 29 juillet à Thiviers (Dordogne), des pelleteuses ont commencé leur travail, à peine trois semaines après le feu vert de la préfecture à l’entreprise pour son nouveau projet de carrière. Les travaux d’aménagement de la RD 77, censés assurer la sécurité routière des habitants face à la circulation d’engins sur cette route étroite et sinueuse, n’ont pourtant pas encore été réalisés.
Défense de l’environnement
Le premier jour de chantier a été interrompu par la marionnette fétiche de l’association Pel’tassou, signe de l’opposition d’une partie des habitants envers ce projet, qui leur semble imposé et inapproprié dans le contexte actuel.
Vendredi 8 août, un recours à l’amiable a été adressé à la préfecture et à la multinationale. Il dénonce l’illégalité de l’autorisation environnementale, pour manque de dérogations relatives aux espèces protégées et de procédure au titre de la loi sur l’eau.
Ce document a été déposé par la Sepanso Dordogne, France-Nature-Environnement Nouvelle-Aquitaine, SOS Forêts Dordogne et par Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle, ainsi que par une vingtaine de riverains directement impactés par le projet.
En effet, selon ces opposants, dont le point commun est la défense et la protection de la nature et de l’environnement, une contre-expertise indépendante prouve la présence de dix espèces protégées non ou pas suffisamment prise en compte, ainsi que celle de sources, cours d’eau et zones humides qui auraient été négligés dans l’étude d’impact.
Selon un porte-parole du collectif, le bois de Razac, initialement classé en zone naturelle et forestière, a été déclassé en « zone d’extension de carrières » par la Communauté de communes Périgord Limousin, pour « dérouler le tapis rouge à Imerys ». Il a ajouté que l’endroit « méritait bien ce statut de zone à protéger pour rester un refuge pour le vivant ».
(1) Contact : sauvegardons-razac@protonmail.com.
Badaboum n°3 (juin 2025) – bulletin antinucléaire d’anarchistes BOUM
[reçu par mail]
Sortie du Badaboum n°3 (juin 2025).
Édito
Ceci est un bulletin anarchiste contre le nucléaire. Ce bulletin est tiré pour la première fois en mars 2024, dans un contexte de développement accru de l’industrie nucléaire dans le monde, et, avouons-le, dans une ambiance morose d’affaiblissement des luttes et de la critique anti-nucléaire. De fait, une partie du mouvement s’est davantage repliée sur des logiques cogestionnaires de l’existant et sur la recherche d’alternatives. Si nous avons voulu nous lancer dans la création d’un pareil papier, c’est parce que nous sommes un certain nombre à ne pas nous résoudre à accepter cette situation. À ne pas vouloir vivre sous le joug d’un autoritarisme industriel dévastateur. C’est par l’action directe (sous toutes ses formes), que nous envisageons d’en finir avec lui. Sans forcément grand espoir mais avec détermination.
L’idée pour ce bulletin est d’y faire vivre une critique anti-autoritaire, anarchiste, de la société nucléaire, et de causer des résistances que rencontre cette dernière. Et s’il nous paraît essentiel de lutter en ce sens, c’est notamment parce que le nucléaire constitue, du moins en France, un pilier majeur de l’Etat et du capital, des structures sociales que nous voulons abattre. Parce que la société telle qu’elle est nous est insupportable, parce qu’en finir avec la société capitaliste et industrielle est impossible tant qu’existe le nucléaire, nous choisissons, comme d’autres avant nous, d’attaquer cette industrie stratégique.
On compte causer ici des luttes contre les nouveaux EPR, la poubelle CIGEO à Bure, la recherche nucléaire… écrire à propos de l’industrie et de ses ramifications. Une industrie fondamentalement militaire, au service d’Etats qui n’existent que pour étendre leur domination sur d’autres États et contre les populations en général, par des moyens de dévaster toujours plus puissants. Au Japon, en Polynésie, en Algérie… la bombe, ça fait Badaboum! et dans la seconde comme des années après le choc, des centaines de milliers de mort-es. Et si ces exemples appartiennent au passé – bien que les cancers et les traumatismes soit bel et bien de l’ordre du présent – rien n’indique que les puissances armées aient renoncé à utiliser leur arme de destruction suprême dans le futur, d’autant plus dans un contexte mondial de militarisation et de bellicisme.
Il y a ces explosions volontaires, et puis d’autres, qui n’avaient pas été préparées par un état major. Celles qui provoquent l’empoisonnement d’une population qu’il faudra désinformer, celles qui appellent au sacrifice de travailleurs «héroïques», celles que l’industrie devra dissimuler ou minimiser; celles avec lesquelles il faudrait «faire avec»; ils les appellent «accidents» parce que c’était impossible, et pourtant, c’est arrivé. Près de chez vous, peut-être pas encore… mais de Flamanville au Tricastin, on sait qu’un jour, ça peut faire Badaboum!
Le caractère «civil», et l’argument dissuasif, de l’énergie atomique pousse à l’acceptation du quotidien qui l’accompagne malgré ses conséquences désastreuses. L’énergie nucléaire, un moyen de pacification qui nous impose, à l’instar de toute autre production énergétique, un ordre capitaliste basé sur l’atomisation des relations sociales, la mécanisation (numérique) de la vie quotidienne et le contrôle social : un ordre autoritaire qui nous dicte l’obéissance. Mais d’une manière plus pernicieuse encore que les autres énergies, l’industrie nucléaire crée des infrastructures industrielles et des déchets toxiques pour des milliards d’années. Par des termes et des sigles en tous genres qui sont faits pour être difficiles à comprendre et à retenir, la logique des experts, tout droits sortis des écoles d’élite comme le Corps des Mines de l’école Polytechnique, tente de nous faire croire qu’elle est indispensable. Par le secret ou par l’enfumage, la «résilience» qu’on nous impose avec l’industrie nucléaire, c’est l’obligation d’obéir à l’autoritarisme de l’État et des industries pour toute notre vie et bien plus encore.
Alors sera-t-on fatalement supprimé-es par une catastrophe nucléaire, militaire ou industrielle? Nous pensons que non. Car Badaboum! c’est aussi le bruit que fait le pylône THT qui chute, le blindé de la gendarmerie qui tombe dans le ravin, l’explosion sociale qui survient quand on ne l’attend plus. C’est un grondement contre cette société capitaliste nucléarisée qu’il ne tient qu’à nous de mettre en péril, sans perdre de vue nos exigences anarchistes et nos principes libertaires.
Voilà donc un peu de lecture, en espérant pouvoir correspondre avec des lecteur.ice.s complices, lire vos contributions et créer des liaisons pour appronfondir la critique et mettre en lumière les luttes contre le nucléaire et le monde qui va avec!
Sommaire
5 Edito
7 La lutte antinucléaire n’est pas une promenade de santé
10 Les fantasmes policiers de la lutte antinucléaire
12 Pourquoi nous sommes opposés à l’énergie nucléaire… allez savoir.
18 Autonomes? Par nécessité!
20 Nucléaire et extractivisme
22 Le gaz à effets de serre émis par les centrales nucléaires
23 Le nucléaire nécessaire à la dystopie technologique
24 Déclaration de St Valentin au directeur départemental de l’ANDRA, Patrice Torres
29 Les meilleures blagues sont les plus courtes…
32 En quoi mettre fin aux infrastructures énergétiques et mettre fin au capitalisme, c’est la même chose ?
37 Le coin des lecteur.ice.s
39 Fragments de révolte contre l’ordre atomique
40 À venir (affiches)
Hohenmölsen (Allemagne) : sabotage de la ligne de transport de charbon
[pompé sur sansnom]
Dans la nuit de vendredi à samedi 2 août, des inconnus ont délibérément mis le feu à des câbles le long d’une ligne de fret destinée au transport de charbon. Une section d’une longueur d’environ 100 mètres a été touchée, sur des câbles faisant 40 centimètres de diamètre. L’enquête a été confiée à la sécurité de l’État (Staatsschutz).
Cela s’est produit dans le quartier de Webau de la ville de Hohenmölsen (région de Saxe-Anhalt). Un porte-parole de la Deutsche Bahn a déclaré que le transport de passagers n’était pas affecté, parce qu’il s’agit d’une ligne non électrifiée. Cette dernière a été rouverte après la fin des investigations, mais « les travaux visant à rétablir complètement le fonctionnement devraient se poursuivre jusqu’à lundi. »
[Synthèse de la presse allemande (Tagesschau), 2 août 2025]
Allemagne : Appel à défendre Sundi + Hambi, automne 2025
[pompé sur trognon.info]
Allemagne : Appel à défendre Sundi + Hambi, automne 2025
Publié le 1er août 2025 | Maj le 31 juillet
Infos Globales Squat – Logement Ecologies Solidarités internationales
La megamachine étend ses tentacules devastatrices dans toutes les directions : vers les fonds marins, d’autres planètes, et les dernières zones sauvages restantes sur Terre. Il y a de nombreux endroits d’où prendre position contre une culture suicidaire qui, si non-contrecarrée, ne s’arrêtera pas avant que chaque forme de vie connue ne soit consommée par l’emballement de l’expansion technologique. Et pas des moindres, la Rhénanie, en soi-disant Allemagne, un des coeurs européens de l’industrie et de l’extractivisme.
Située entre Aachen (Aix la Chapelle) et Cologne, la mine de charbon d’Hambach est la plus grosse d’Europe – et elle devient plus grosse chaque jour. Dirigée par la mega-entreprise RWE, ce trou toxique fournit les usines d’armement alentours en electricité, pompe d’incalculables quantités de dioxyde de carbone, avale forêts et villages entiers. Il pourrait difficilement y avoir une image plus précise de ce à quoi la civilisation ressemble.
Bloquant la croissance de la mine, il y a « Sundi », un petit bois squatté à l’automne 2024, depuis devenue une zone de résistance contre le capitalisme et l’état. RWE a devasté Sundi l’hiver dernier, coupant la plupart des arbres – bien que l’occupation elle-même reste non-expulsée.
Le désert n’a pas été capable de s’étendre comme prévu depuis, mais ne peut pas attendre plus longtemps. Une tentative d’expulsion de Sundi semble alors possible cet automne – la saison de coupe commence le 1er octobre.
Sachez que nos torches ont été allumées. Vous êtes invité.es à venir de loin à Sundi en septembre et octobre, à rejoindre la résistance ici. Ou à la forêt de Hambach qui est proche, qui a été squattée en 2012, et reste une zone autonome jusqu’à ce jour. Cette région fut autrefois un vivier de resistance contre le pouvoir dans toutes ses formes – laissez nous réaliser ça une fois de plus, et répondre avec du feu et la sedition envers celleux qui voudraient voir ces habitats anéantis.
Pas de compromis avec l’expansion industrielle !
Pour l’anarchie et la haute trahison !
Navigation internet plus sécurisée avec navigateur Tor et système d’exploitation Tails, plus d’infos :
https://infokiosques.net/spip.php?article1726
https://infokiosques.net/informatique
https://www.notrace.how/resources/fr/#
Accès aux ZAD : https://hambacherforst.org/kontakt/anreise/
« Le lithium est une impasse » : dans l’Allier, des centaines de manifestants contre le projet de mine
Les opposants au projet de mine de lithium d’Échassières, dans l’Allier, ont manifesté le 27 juillet contre cette « impasse technologique ». Pour elles et eux, la décarbonation des transports, c’est sortir du tout-voiture, même électrique.
Échassières (Allier), reportage
« On a appris plein de trucs, c’était hyper intéressant ! » René⋅e et Fi [*], toutes deux la vingtaine, cheveux courts et enthousiasme contagieux, viennent de passer « trois jours de ouf » dans leur premier camp de lutte. Trois jours d’échanges, d’ateliers et d’actions contre le projet de mine de lithium porté par Imerys, qui se sont conclus dimanche 27 juillet par une manifestation à Échassières (03).
« Il faut consommer moins, sortir du capitalisme, changer nos habitudes. Ici, on va pomper, il n’y aura plus d’eau », dénoncent les deux activistes. Elles, qui sont du coin, rappellent qu’Échassières est un point haut d’où partent de nombreuses petites rivières.
« Sortir du tout-voiture, repenser les transports collectifs, c’est ça, la vraie transition »
La manifestation, ouverte par une immense marionnette, a parcouru 6 kilomètres le long du site d’Imerys, au cœur de la forêt menacée, sous la surveillance de gendarmes cantonnés à l’intérieur du site industriel. Le cortège a réuni 300 opposants aux mines, défenseurs de l’eau et de la terre. Des manifestants ont rejoint le cortège en chemin, venus affirmer leur refus d’un projet destructeur au nom d’une « transition » imposée.
Pour Étienne, porte-parole du collectif des opposants, « on nous martèle que “décarboner les transports” veut forcément dire “voiture électrique” et donc lithium. C’est une équation qu’on s’efforce de déconstruire. Sortir du tout-voiture, repenser les transports collectifs, c’est ça, la vraie transition ».
Alain, un peu plus de 70 ans, vient lui aussi des environs. Ancien électronicien, il sait que le lithium est aujourd’hui l’option technologique la plus efficace pour les batteries, « mais il faut attendre que d’autres technologies émergent », pense-t-il. Pour lui, le vrai problème, « c’est le système, le capitalisme. Il est temps de lever le pied sur l’automobile, si on veut laisser autre chose qu’une planète dévastée en 2050 ».
Une analyse approuvée par Jean-Claude, ex-syndicaliste CGT à la retraite. Les oncles de ce dernier étaient mineurs à Saint-Éloy-les-Mines : « Ils sont morts du travail », dit-il. Lui critique un système qui sacrifie simultanément les services publics, la santé et les travailleurs au nom du progrès technologique.
« Un SUV électrique embarque bien plus que du lithium »
Sous couvert d’écologie, on externalise pollution et pressions sur les populations du Sud, rappelle Étienne : « Un SUV électrique embarque bien plus que du lithium : cobalt, coltan, etc. souvent extraits dans des conditions dramatiques, notamment en Afrique. » Le porte-parole rappelle aussi l’existence de technologies sans lithium : vélos électriques sans batterie grâce à la dynamo, batteries au sodium, moins polluantes et plus abondantes.
Le projet Imerys, à Échassières, en est à la phase pilote, pour un lancement industriel en 2028. « Notre objectif, c’est de leur faire perdre un maximum de temps : le lithium est une impasse technologique », dit-il.
Étienne dénonce aussi l’absurdité logistique : « L’État prend le rail en otage et conditionne la remise en état de la voie ferrée au transport du lithium. À Saint-Bonnet-de-Rochefort, au lieu de réhabiliter la ligne de fret comme annoncé, c’est une bretelle d’autoroute qui est en projet. Le transport des adjuvants, comme l’acide sulfurique, se fera par camion. Ce projet sert l’industrie, pas la transition. »
Paradoxe de la lutte, le matin, un long convoi de voitures, en covoiturage par souci de décroissance, était parti du campement, qui a rassemblé quelque 350 personnes pendant trois jours, pour rejoindre Échassières. Après la manifestation, la procession de véhicules est rentrée au camp. À plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont tenté de contrôler les véhicules, sans succès : les participants ont collectivement refusé ces contrôles.
[Affiche] La relance minière dans l’hexagone
[reçu par mail]
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