Tdor of revenge toute l’année !

[pompé sur mars-info]

Dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 un bon tiers des voitures présentes dans la concession Tesla des Pennes-Mirabeau (Marseille) a flambé. Une plaquette allume-feu posée sur un des pneus avant à suffit, la contagion a fait le reste.

Big-up à l’appel à action (même si la sortie etait deja prévue)

Que nos larmes deviennent des armes !


Pour que nos larmes deviennent des armes : appel à tout détruire la semaine du Tdor

[pompé sur mars-info]

Appel à tout péter la semaine du Tdor

La liste de nos adelphes disparu-e-s s’allonge d’année en année. Chaque nouvelle mort est un effondrement, un rappel de la douleur d’exister dans un monde qui cherche activement à nous supprimer. On essaye de s’accrocher coûte que coûte, en gardant vivant le souvenir de celleux qui sont parti-e-s.

Nos copaines putes assassiné-e-s, nos adelphes sans papiers déporté-e-s, nos potes expulsé-e-s par les flics, nos compagnon-ne-s repoussé-e-s dans le placard et dans la pauvreté, nos soeurs poussées au suicide par leur famille transphobe et dont on écorche le prénom même après la mort, nos ami-e-s enfermé-e-s en taule ou en hôpital psy. De l’isolement et de la négation de nos existences qui brisent petit à petit au meurtre brutal, cette société de merde cherche à nous détruire et les armes à sa disposition ne font qu’actuellement se renforcer.

La gauche, qui aime tant parler à notre place, nous assigne un rôle de victimes passives et participe pleinement à la répression de nos révoltes au nom de notre « sécurité ». On voudrait nous apprendre à nous faire tout-e-s petit-e-s et à internaliser ce discours paternaliste dans l’espoir que les institutions hostiles s’apitoient sur notre sort pour qu’on puisse éventuellement leur gratter quelques droits, qui, comme tous les droits, bénéficieront à certain-e-s au sacrifice de tant d’autres.

Même notre deuil, une fois figé en cérémonie officielle, perd de son potentiel de révolte, devenant un outil de plus au service de notre pacification. Une heure de rassemblement où nos larmes sont autorisées, des voix funèbres scandant au mégaphone des prénoms chers qui paraissent d’un coup si lointains. Le feu des bougies est le seul qui brûlera à la mémoire de nos compagnon-nes. Et tant pis si notre douleur et notre rage ne rentrent pas dans le cadre d’une minute du silence, on va devoir se battre pour arracher d’autres espaces pour les faire exister.

Notre problème n’est pas qu’il y ait des moments de recueillement. C’est qu’il n’y ait que ça. Même ces espaces où nous sommes autorisé-es à pleurer nos mort-es se rétrécissent de jour en jour, à l’image de la mémoire de nos révoltes toujours davantage écartée et effacée.

Pourtant on est plein à être bouffé-e-s d’envie de faire exister autre chose : hurler notre douleur à en réveiller les bourges et les réacs, recouvrir chaque mur blanc des prénoms qui nous sont chers ou des fresques célébrant leurs vies et leurs luttes, éclater chacune de leur vitrine dans ces rues où l’on fait tâche, fêter celleux qui sont parti-e-s en faisant exploser des feux d’artifice comme des paillettes dans ce ciel gris. Zbeuler, casser, attaquer, mais aussi pleurer, rire, danser, imaginer d’autres manières de prendre soin de nos potes et de célébrer nos existences hors-normes.

Nous sommes conscient-e-s que nous n’avons pas toustes les mêmes possibilités d’agir en fonction de là où l’on se trouve et de nos capacités. Certain-e-s vivent en communauté, pendant que d’autres galèrent à trouver des copaines autour. Pourtant dans chaque coin, même le plus isolé, on peut trouver des trucs à péter et des connards à faire chier, seul-e, à deux ou à plusieurs.

Celleux qui veulent nous détruire sont partout. Avec un peu de temps et d’exercice, ou plus spontanément, on peut apprendre à les identifier et à les trouver. Les modes d’action peuvent être nombreux et chacun-e d’entre nous peut agir à sa manière pour venger nos adelphes et faire vivre leur mémoire.

Attaquons les institutions qui nous enferment, nous et nos copaines : les taules, les CRAs, les HPs…. Frappons les permanences (ou les maisons !) des député-e-s qui votent les lois qui nous nuisent, les juges et les tribunaux qui les font appliquer. Vengeons nous des médecins et des psychiatres de la FPATH (ex-SOFECT) et tous ceux qui empêchent ou s’érigent en maîtres de nos transitions, quand ils ne pas tout simplement des agresseurs. Attaquons ceux qui voudraient nous faire disparaître : des journalistes réacs aux théoricien-ne-s anti-woke en passant par les groupes organisés de fafs. Crevons les pneus des voitures des flics qui bien trop souvent nous humilient, nous violent et nous envoient en taule. Prenons nous en aux abolitionnistes et à ceux qui criminalisent et répriment celleux d’entre nous qui tapinent. N’oublions pas non plus les maton-ne-s qui maltraitent nos soeurs enfermées à l’isolement.

N’attendons pas la prochaine loi transphobe ou le prochain « fait divers » pour attaquer : riposter implique d’être toujours en réaction. Frappons les premières. Et si nos actes résonnent et se font écho, on peut se donner de la force les un-e-s les autres, se communiquer malgré la distance ce qui nous anime et retrouver une forme de complicité anonyme qui nous fera sentir moins seul-e-s.

On veut de l’amour pour les nôtres et de la haine contre l’autorité. Du soin et de la réciprocité entre nous, de la peinture sur leurs murs et du feu pour leurs voitures et leurs devantures !

Nous, ce qu’on kifferait, c’est que le prochain tdor soit un trans day of revenge. Un jour, voire une semaine pendant laquelle on voudrait bien ne pas se limiter à péter les dents de quelques transphobes (même si c’est marrant), mais plutôt détruire leur monde tout entier, ce monde qui n’a jamais eu de place ni pour nous, ni même pour nos mort-e-s.

Ce 20 novembre et les jours autour, vengeons-nous contre ceux qui nous veulent du mal. Pour une fois, frappons les premières.


NB. Prenez soin de vous en sortant de jour comme de nuit.
On vous propose quelques brochures qui peuvent aider à se protéger de la répression :

BlablADN : https://www.notrace.how/resources/download/blabladn/blabladn-read.pdf

Comment envoyer un communiqué sans se faire prendre : https://www.notrace.how/resources/download/how-to-submit-an-anonymous-communique/comment-envoyer-un-communique-anonyme-sans-se-faire-prendre-read.pdf

Pas vu pas pris-e : https://www.notrace.how/resources/download/pas-vue-pas-prise/pas-vue-pas-prise.pdf
Comment s’amuser la nuit sans se faire attraper : https://www.notrace.how/resources/download/how-to-have-a-fun-night-to-forget/comment-s-amuser-la-nuit-sans-se-faire-attraper-read.pdf

Et on conseille fortement d’utiliser Tor et Tails !

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