Sans dessous dessus nº2 – Apériodique pour chahuter l’extractivisme – est sorti !

[reçu par mail]

Édito :

[…] Comme nous l’avons dit dans le numéro précédent, ce projet est né de l’envie de mieux comprendre le renouveau minier en Europe pour nourrir des perspectives de luttes. Il est le fruit de rencontres, de longues discussions et de pas mal de recherches sur un sujet qui ne nous était pas familier à tou·tes. Cette publication, nous l’avons pensée comme un outil donnant des billes d’analyse et des informations pratiques à propos de projets industriels qui peuvent toujours être entravés, voire empêchés. […]

Si notre premier numéro était centré sur le projet de mine de lithium dans l’Allier porté par Imerys, ce deuxième opus replace ce projet dans son contexte : celui d’une tentative de « retour à la mine » en France et d’une nouvelle vague d’attributions de permis miniers par l’État, tout comme celui, encore plus général, du monde autoritaire et marchand. Nous y élargissons la critique de l’extractivisme et de ses incarnations locales à celle plus approfondie de l’État et de ses mécanismes d’oppression et de délégation, de la société techno-industrielle et de sa restructuration « verte » (c’est-à-dire électrique) et numérique, du capitalisme avec son règne des marchandises et ses fondements coloniaux, ainsi que de la guerre qui sert de moteur à toute cette machinerie. Parce qu’une mine, ce n’est pas seulement des fosses qui défigurent une montagne et des pollutions des sols, de l’air et des cours d’eau. C’est l’incarnation d’un rapport au monde qui ne voit celui-ci qu’en termes de valeur à extraire, de profit ou de puissance à engranger. C’est le premier élément d’une vaste chaîne composée d’usines, de drones, de câbles électriques ou de fibre optique, de datacenters, de casernes et de commissariats, d’objets connectés en tout genre, de centrales et de sous-marins nucléaires, de supermarchés, de lignes de front, d’entrepôts, de satellites… C’est la base matérielle d’un système qui voudrait faire de nous des outils de son fonctionnement, sans intentions ni volonté propres.

Nous avons aussi eu envie de regarder hors de l’Europe, car l’extractivisme est indissociable de la colonisation de territoires menée par les différents empires et États à travers l’histoire. Mais nous ne voulons pas en proposer une analyse détachée de notre contexte, c’est pourquoi nous mettons en avant les possibilités d’agir qui s’ouvrent en faisant les liens entre les questions coloniales et les guerres qui ne cessent de secouer le globe. Tandis que les territoires colonisés, comme la Kanaky et la République Démocratique du Congo, sont toujours plus minés pour extraire des ressources, ici, le renouveau minier est argumenté ad nauseam par la prétendue « souveraineté » en métaux critiques promue par les États européens et les industriels. Métaux critiques qui iront nourrir, entre autres, l’industrie de l’armement et celle du numérique, contribuant donc à semer la mort et à faire de nous des moyens au service de la marchandise. En parallèle, la numérisation, qui repose sur l’électrification, sonne une relance du nucléaire français, lui-même indispensable à la puissance militaire de l’État. C’est d’une logique implacable ! Ces sujets sont inextricablement liés et les différentes luttes qui s’en emparent peuvent se faire écho. Les luttes antinucléaires et celles contre la numérisation de la vie, celles contres des projets de mines et celles contre la guerre… Sans faire l’impasse sur les nécessaires discussions sur les moyens et les fins de telles luttes, qu’elles s’ancrent dans un territoire, mènent à des occupations ou prennent d’autres formes et chemins. Nous pensons que faire ces liens permet de mieux appréhender ce contre quoi on se bat, étend nos réseaux, donne de la force par la compréhension des finalités de certains projets et pousse à une remise en question de l’ensemble des fondements de ce monde, permettant d’éviter les pièges des critiques partielles et du réformisme et invitant à un bouleversement total et radical de l’existant. Vaste programme, mais voilà notre modeste contribution. Bonne lecture !

Sommaire :

• Sans dessous dessus,
deuxième numéro de l’apériodique

• Contre l’extractivisme !
Un anti-mode d’emploi

• Le métal du diable, la révolte et Kanaky.
Enjeux industriels, guerre et révoltes anti-coloniales

• Eramet, fleuron du colonialisme français.
Quelques informations sur une entreprise d’État

• Guerre des métaux dans la région
 des Grands Lacs.
Un rapide aperçu des conflits en RDC

• Ça s’en va et ça revient…
Brève histoire des « relances » minières.
État des lieux des permis miniers en juin 2025

• La relance minière dans l’hexagone – affiche

• Nouvelles de luttes.
Allier, Ariège, Dordogne, Bure

• Contre les mines, contre la guerre.
Texte venu d’Ariège

• Danse macabre, un slow entre guerres et mines.
Synthèse et extraits d’une brochure

• Le nerf du commerce.
Minerais de l’Ukraine, guerre et croissance

• La culture mangeuse de monde.
Entretien avec des habitant·es 
de la forêt squattée d’Hambach

• 
Smart trucs.
Considérations sur l’aliénation à l’ère du tout-électrique

• Ça existe déjà, non ?
Bande-dessinée

• Et… coupez !
Communiqué d’attaque [extraits]

Infos contact et diffusion :

Si la revue te parle et si tu souhaites recevoir des exemplaires pour toi ou pour la diffuser, écris-nous à sansdessousdessus@distruzione.org.

Tu peux aussi trouver la revue dans les lieux suivants (liste qui va évoluer avec le temps, hésites pas à nous demander par mail s’il y en a près de chez toi) :

Strasbourg :
le Kiosque, 6 rue des remparts, Strasbourg

Nancy :
Quartier Libre, 11, Grande Rue, Nancy

Marseille :
Librairie transit, 51 Bd de la Libération, Marseille

Paris :
Bibliothèque anarchiste Libertad – 19 rue Burnouf 75019 Paris
Permanences tous les mardis de 17 à 20h

Montreuil :
Bibliothèque anarcha-tpg la Bark, 5 rue François Debergue, Montreuil (93)
Permanences les mercredi de 16h à 19h

Grenoble :
La Bobine occupée, 42 boulevard Clemenceau, Grenoble

Toulouse :
– Le placard brûle situé à l’impasse (squat d’activités)  –  1 impasse Lapujade 31500 Toulouse
– Le Kiosk (librairie « anarchisante »), à la Chapelle, 36 rue Danielle Casanova
– La Librairie terra nova , 18 rue Gambetta – 31000 Toulouse
– Le Chat noir – 33 rue Antoine Puget, 31200 Toulouse

Saint-Étienne :
La bibli l’Hérissé.e, à la Gueule Noire, 16 rue du Mont, Saint-Étienne
Permanance le deuxième samedi du mois de 13h à 15h et le 22 du mois de 17h à 19h
Librairie Lune et l’autre, 19 Rue Pierre Bérard, Saint-Étienne

Ambert :
L’élégante, Petite Rue de Goye, Ambert

Lyon :
La Gryffe, 5 rue Sébastien Gryphe, Lyon 7e

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