L’Europe relance sa stratégie d’indépendance minière… À quel prix ?

[pompé sur courrierinternational.com ]

La Commission européenne a approuvé, en mars, 47 projets miniers sur son territoire. Le but : garantir un approvisionnement local en minerais essentiels aux batteries électriques notamment. Mais les habitants des zones concernées s’interrogent sur les avantages réels et les impacts de ces exploitations sur l’environnement. Le reportage de “Climate Home News”.

L’accompagnateur en montagne, Eduardo Mostazo, est né et a grandi à Cáceres, une petite ville du sud-ouest de l’Espagne proche du Portugal. Après avoir souffert de l’exode rural, sa commune fait aujourd’hui face à une nouvelle menace : un projet de mine de lithium, qui pourrait souiller les sources d’eau et polluer la montagne voisine, compromettant la survie d’oiseaux comme l’aigle impérial espagnol, une espèce en voie de disparition. C’est en tout cas ce que redoutent Eduardo et d’autres militants locaux.

Leur lutte pour protéger leur bel environnement est révélatrice d’un dilemme auquel l’Europe est de plus en plus confrontée, à l’heure où elle a engagé une course à l’extraction et à la production sur son sol de minerais tels que le lithium, essentiel pour réaliser sa transition vers des énergies propres sans dépendre des importations en provenance de Chine et d’autres pays émergents.

D’un côté, les bureaucrates des capitales européennes sont sous pression pour garantir un approvisionnement local ; de l’autre, les habitants des lieux où se trouvent les ressources s’interrogent sur les avantages réels que leur apportera leur exploitation.

Ces derniers nous ont confié souhaiter avoir davantage d’informations avant de donner leur accord à des projets miniers pour lesquels ils estiment ne pas avoir été suffisamment consultés. Ils veulent obtenir la garantie que les milieux naturels, qui font vivre la population locale, ne seront pas endommagés par cette ruée vers les minerais.

Limiter la dépendance à la Chine

À Cáceres, la société minière Extremadura New Energies (ENE, filiale de la société australienne Infinity Lithium) a promis de créer 1 500 emplois pendant la construction de la mine et 700 emplois pendant les vingt-six années de son exploitation.

Néanmoins, la population craint que la mine ne sape les deux grands piliers de l’économie locale que sont le tourisme et l’agriculture. “Évoquer d’autres solutions est impossible, déplore Eduardo Mostazo. On a l’impression que les dirigeants politiques n’étudient pas vraiment le dossier dès lors qu’il provient d’une grande entreprise prête à mettre des millions sur la table ; ils se laissent aveugler par les promesses.”

Dans le cadre de son plan de développement des énergies propres et de l’électricité, la Commission européenne veut réduire sa dépendance vis-à-vis des minéraux produits en Chine. Il s’agit de faire en sorte qu’au moins 10 % des matières premières essentielles comme le lithium, le cuivre et le nickel soient extraites en Europe d’ici à 2030.

Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande mondiale de lithium – un composant majeur des batteries des voitures électriques – pourrait être multipliée par 42 d’ici à 2040 par rapport à son niveau de 2020. Actuellement, l’UE compte sur les importations pour les quatre cinquièmes du lithium extrait et la totalité du lithium transformé.

En Europe, quarante-sept projets miniers approuvés

Pour Santos Barrios, spécialiste en cristallographie et minéralogie à l’université de Salamanque, la dépendance de l’Europe en ce qui concernr ces minéraux “est un très gros problème”, car ces matériaux proviennent de pays peu regardants en matière de protection sociale et environnementale. Il explique :

“On les importe d’endroits où il est bien moins cher de les extraire qu’ici, mais au détriment de beaucoup de choses.”

L’idéal, à ses yeux, serait de ne plus dépendre de “pays qui ne sont pas totalement transparents, comme la Chine”.

Afin d’accélérer la transition avant l’échéance de 2030, la Commission européenne a approuvé en mars quarante-sept projets miniers stratégiques, qui bénéficieront de procédures d’autorisation accélérées et d’un accès plus facile aux financements proposés par l’UE.

Matières premières : 47 projets stratégiques dans l’Union européenneMatières premières : 47 projets stratégiques dans l’Union européenne SOURCE : COMMISSION EUROPÉENNE.

Avec respectivement six et cinq projets, l’Espagne et la Finlande sont les pays de l’UE qui ont le plus grand nombre de programmes stratégiques impliquant l’extraction de matières premières essentielles, accompagnée ou non d’un raffinage.

ENE a postulé à ces projets, mais sa candidature n’a pas encore été retenue à cause de retards dans la procédure d’autorisation. Sa demande de permis d’exploitation est toujours en cours de traitement par le gouvernement régional, qui lui a demandé de fournir davantage de renseignements sur ce qu’elle veut faire.

Demandes d’accès au dossier rejetées

À seulement 40 kilomètres plus au nord, à Cañaveral, de nombreux habitants ont été consternés d’apprendre qu’un projet minier voisin, mené par la société Lithium Iberia, figurait sur la liste. Un collectif de citoyens opposés à la mine, car inquiets de ses éventuels effets sur les sources d’eau et les milieux naturels, prépare une lettre qu’il veut adresser à la présidente du Parlement européen pour demander l’accès au dossier, en particulier à l’étude d’impact environnemental et à la méthodologie utilisée pour évaluer les demandes.

Mais la Commission européenne a déjà refusé plusieurs demandes en ce sens, sous prétexte qu’il s’agit d’informations professionnelles sensibles, explique Julio César Pintos Cubo, de l’association écologiste Ecologistas en Acción.

D’autres associations, comme Les Amis de la Terre Europe, dénoncent par ailleurs le manque de transparence et l’absence d’implication de la société civile dans les projets stratégiques menés dans le cadre de la loi européenne sur les matières premières essentielles. Ni la Commission ni les États membres de l’UE n’ont autorisé l’accès aux documents soumis par les candidats.

À lire aussi : Reportage. Bénédiction ou malédiction ? Dans l’Allier, un gisement riche en lithium divise l’opinion

“Il ne faut pas assouplir le droit européen pour arranger des entreprises mal réglementées (un phénomène malheureusement courant dans le secteur minier), avec une administration qui renoncerait à toute transparence et à appliquer les réglementations en matière d’eau et d’environnement pour s’aligner sur les pratiques du lobby minier”, souligne Julio César Pintos Cubo.

Un porte-parole de la Commission nous a indiqué que les projets concernant les minéraux stratégiques avaient été soumis à des experts indépendants, qui avaient été priés d’évaluer, entre autres, leur capacité à être “mis en œuvre de manière durable”.

De l’avis des spécialistes, le manque de transparence et de participation locale dans la sélection des projets stratégiques de l’UE pourrait nuire à leur bonne mise en œuvre.

Grosse pression

“Cela va générer de l’opposition parce que l’Union européenne prend ces décisions à Bruxelles, en suivant une procédure accélérée pour les nouveaux projets. Il n’y a pas eu de véritable consultation, et il y a beaucoup de pression pour atteindre les objectifs”, explique Marco Siddi, chercheur à l’Institut finlandais des affaires internationales. Comme ces projets miniers à fort enjeu ne cherchent pas à obtenir une “légitimité démocratique”, ils pourraient provoquer une réaction sociale semblable à celle des “gilets jaunes”, met-il en garde.

Le porte-parole de la Commission souligne que ce sont les pouvoirs publics des différents pays qui sont surtout responsables de la mise en œuvre de ces projets stratégiques, et notamment de la consultation des populations locales, “conformément aux règlements nationaux”.

Santos Barrios estime qu’il faut veiller à prendre en compte toutes les opinions et à minimiser les dégâts environnementaux, mais que c’est au personnel qualifié que doit revenir le dernier mot.

Interrogé sur une éventuelle consultation de la population sur le projet stratégique de Cañaveral, ainsi que sur ses modalités, le gouvernement de la région d’Estrémadure, en Espagne, n’a pas donné suite à notre demande.

Quelque temps auparavant, la directrice générale de l’industrie, de l’énergie et des mines de la région, Raquel Pastor, nous avait dit :

“Les projets qui génèrent de l’emploi, de la richesse et du développement dans la région sont les bienvenus, quelle que soit leur nature, dès lors qu’ils respectent les règlements, en particulier en matière d’environnement bien sûr, et la loi.”

Quant aux compagnies minières, elles ont promis dans la plupart des cas de minimiser l’impact de leurs opérations sur les milieux naturels et d’œuvrer en faveur du développement rural.

Les entreprises étrangères dans les starting-blocks

Ainsi, Ramón Jiménez Serrano, le PDG d’ENE, nous a assuré que la mine de Cáceres – qui prévoit également d’accueillir une usine de raffinage à proximité – n’utiliserait que des eaux usées traitées et n’aurait donc pas d’incidence sur les réserves d’eau locales. Malgré cela, la demande de permis déposée par l’entreprise auprès du service des eaux a été rejetée.

Selon Steve Emerman, un expert indépendant spécialisé en géophysique et en exploitation minière qui a été appelé à témoigner devant le Parlement européen sur cette question :

“On ne connaît aucun cas de mine industrielle moderne dont l’exploitation et la fermeture n’ont pas entraîné de pollution de l’environnement.”

Par un après-midi froid et venteux de janvier, à 150 kilomètres au nord de Cáceres, une centaine de personnes venues des villages voisins, dont le prêtre local, se pressent dans le centre culturel de Ciudad Rodrigo, une ville de la région de Salamanque ; elles sont venues assister à une réunion de présentation des conséquences d’un autre projet d’exploitation minière de lithium dans la région.

Le projet en question, mené par une autre société minière australienne, Energy Transition Minerals, en est encore à ses tout débuts et ne figure pas sur la liste des projets stratégiques de l’UE, mais il fait naître de plus en plus d’inquiétudes quant aux effets qu’il pourrait avoir sur le paysage de la région et sur les emplois traditionnels. Selon l’entreprise, Salamanque est la région d’Europe qui possède la plus forte concentration de matières premières d’importance majeure (lithium, cuivre, tantale).

Dans ce domaine, les entreprises étrangères sont de plus en plus nombreuses à vouloir prendre le train en marche en Europe. Beaucoup sont des “petites” sociétés minières qui ne disposent pas de la capacité financière et technique d’extraire les matériaux du sol, explique Steve Emerman : “Elles veulent simplement obtenir le permis pour pouvoir le revendre ensuite à quelqu’un en mesure de mener à bien le projet.”

“Bon filon” en Bosnie

En Bosnie-Herzégovine, un pays candidat à l’adhésion à l’UE, où la ruée vers le lithium a atteint la petite ville de Lopare, dans le nord-est du pays, la population locale craint d’être dans ce cas de figure. En 2023, la petite société minière suisse Arcore AG a annoncé avoir trouvé un “bon filon” dans cette région vallonnée et densément boisée, aux riches gisements de lithium. Elle attend actuellement que sa demande d’octroi de concession soit approuvée par l’administration de la République serbe de Bosnie, l’une des deux entités gouvernementales du pays.

Azra Berbic, avocate engagée dans la défense de l’environnement, pense que, selon toute probabilité, une autre entreprise, disposant de plus de ressources et de fonds, va racheter la concession pour procéder à l’extraction du lithium : “On a déjà connu ça par le passé. C’est pourquoi la population locale est si inquiète ; elle craint que l’accord ne soit vendu à une entreprise comme Rio Tinto.”

À lire aussi : Reportage. Le Pacte vert va enrichir la Bosnie, mais aussi la polluer

Pour l’instant, ce conglomérat australo-britannique, l’une des plus grandes sociétés minières du monde, ne s’est pas montré officiellement intéressé par Lopare. Rio Tinto souffre d’une image très négative à cause de ses pratiques en matière d’environnement et de travail dans le monde entier, notamment dans la Serbie voisine, où son investissement de 2,4 milliards de dollars [environ 2 milliards d’euros] dans un projet de mine de lithium à Jadar [dans l’ouest de la Serbie] a soulevé une vague de protestations.

Lorsqu’elle avait annoncé le lancement du projet en 2021, l’entreprise avait pourtant affiché sa volonté de limiter au maximum son impact sur la population locale. Elle comptait construire la mine de Jadar “dans le respect des normes environnementales les plus sévères”, en ayant en particulier recours à un empilage à sec des résidus pour éviter leur stockage dans une digue de retenue, et en traitant l’eau pour qu’elle soit à 70 % de source recyclée.

Première mine de lithium souterraine

Dans le cas de la mine espagnole de Cáceres, ENE a déclaré qu’elle fonctionnerait avec 100 % d’énergie renouvelable, même si son PDG, Ramón Jiménez Serrano, a admis qu’il n’était pas encore possible de faire tourner à l’électricité toutes les machines de surface nécessaires.

À Salamanque, le porte-parole d’Energy Transition Minerals, Jorge Gil Mediavilla, explique que “[son] entreprise a accepté de renoncer à exploiter la mine à ciel ouvert, en choisissant plutôt de procéder à de petites opérations minières souterraines très concentrées, quitte à gagner moins d’argent”.

Il n’en reste pas moins que certains spécialistes se montrent sceptiques quant à la viabilité du projet. “Je doute qu’il soit rentable”, dit Antonio Areas, un acteur de longue date du secteur minier dans la région, tandis que le géologue Antonio Aretxabala fait remarquer qu’il s’agira de la première mine de lithium souterraine au monde.

Selon Ángel Sánchez Corral, le porte-parole du collectif antimine El Rebollar Vivo à Salamanque, beaucoup d’habitants des communes concernées ne sont pas convaincus par la pression que met l’UE pour promouvoir la production locale de minerais essentiels, ni par les promesses de croissance économique et d’emploi que leur font miroiter leurs dirigeants politiques.

“Le lancement de ces projets stratégiques par l’UE constitue un pas en arrière en termes de protection de l’environnement et de droits sociaux et territoriaux, au profit de l’industrie extractive et des entreprises spéculatives. Cela nous fait perdre confiance dans les institutions de l’UE”, regrette le militant.

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No mine in Gàllok

Ce livre parle d’une lutte contre un projet de mine de fer à ciel ouvert, au cœur de l’élevage de rennes des Samis à Gàllok. En mars 2022, le gouvernement suédois a accordé à l’entreprise britannique Beowulf Mining une autorisation d’exploitation. La future mine se situe au cœur du territoire Sapmi occupée par les Suédois, l’accaparement colonial de ces terres fait l’objet de fortes contestations. En 2013, un forage d’essai à Gallok a suscité une résistance croissante sous la forme d’un barrage routier et d’un camp de protestation. À l’occasion du dixième anniversaire de cet événement et dans le contexte d’une acuité croissante de l’affaire Gallok, ce livre offre un aperçu du contexte plus large de l’exploitation coloniale et de la dévastation environnementale au sein de ce territoire sous domination suédoise.

en papier [en anglais]
en PDF [en anglais]
site autours de la lutte [pas d’activités depuis 2022]

 

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Incendie de véhicules dans une carrière à Thin-le-Moutier

[pompé sur le parisien]

Des incendies dans les Ardennes et en Charente (le 10 septembre)

Plusieurs nouveaux incidents ont été relevés depuis 11 heures dans les zones de compétence de la gendarmerie. Ont été recensés des dégradations dans une carrière de Thin Le Moutier (Ardennes) où deux véhicules ont été incendiés et la destruction, par le feu, d’un pylône de télécommunications à Barbezieu Saint Hilaire (Charente).

 

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Collectif Stop Taranis – Un RDV à ne pas manquer

[reçu par mail]

[annulé]

Collectif Stop Taranis

Bonjour à toutes et à tous,

La rencontre devant la mairie des Fougerêts mercredi 17 septembre est pour le moment suspendue.
Un entretien va avoir lieu entre des membres du collectif et le maire de Les Fougerêts lundi soir, une décision sera ensuite prise pour le maintient ou non du RDV.

Nous vous tiendrons informé-es.
Merci de votre compréhension

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RENDEZ-VOUS devant la mairie des Fougerêts mercredi 17 septembre à 16h30 pour rencontrer Jean-Pierre Kucheida.
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Mais c’est qui Jean-Pierre Kucheida ?

Mr KUCHEIDA est président de l’ACOM FRANCE (Association des COmmunes Minières de FRANCE) qui viendra rencontrer plusieurs élu-es du territoire concerné par le PERM Taranis à la mairie de Les Fougerêts.
Autant vous dire que Mr KUCHEIDA n’est pas un allié pour la lutte contre ce sinistre projet, voyez plutôt en lui un lobbyiste au service de Breizh Ressources.

Site de l’ACOM France : https://www.acomfrance.org/l-association/

Condamné une fois, mis en examen une autre !
Mr Kucheida a été condamné pour abus de bien sociaux en 2013 dans l’affaire de la Soginorpa (bailleur social du Nord Pas de Calais qu’il présidait), l’ex député maire avait utilisé la carte bleue du bailleur social à des fins personnelles (hôtels et restaurants de luxe, bijoux etc.).
Il a été également mis en examen pour corruption passive en 2014
Affaire de 2013
Affaire de 2014

Vous êtes donc les bienvenu-es pour faire sonner les casseroles pour rappeler à Mr Kucheida qu’il en traine plusieurs derrière lui et qu’il n’est pas le bienvenu par ici.

Diffusez-moi !

Plus nous serons informés, plus nous serons forts. Alors si vous aimez recevoir les Taranews, diffusez-les ! Pour inscrire un proche, rien de plus simple, [cliquez ici]

S’informer sur le projet Taranis

Le site internet du collectif Stop Taranis est aussi régulièrement mis à jour et propose de nombreuses rubriques : boîte à outils, liste d’articles de presse, livres, podcasts, vidéos etc. N’hésitez pas à le visiter et à le partager autour de vous : https://www.stop-taranis.org/
Un Framagroupe existe également (peu actif pour le moment mais peut par exemple servir à communiquer les actus sur une commune et donc garder le lien entre communes).
Pour vous inscrire, il faut envoyer un mail à partir de la boîte mail sur laquelle vous voulez recevoir les messages du groupe à l’adresse : sympa@framagroupes.org
Dans le corps du mail : subscribe stoptaranis Prénom Nom (et rien d’autre).

Rejoindre le collectif

Si vous souhaitez rejoindre le collectif, vous pouvez nous envoyer un e-mail en cliquant sur le bouton « nous contacter« , en précisant sur quelle commune vous vous trouvez, nous vous mettrons en lien avec le collectif de votre commune.

Septembre 2025 – Le collectif des habitant.e.s

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Rencontres autour de l’extractivisme – Focus sur le projet de mine de lithium dans l’Allier

[pompé sur ricochets]

La mine ? Pfffff. Sujet ringard pour les féru.es d’histoires, de traditions ou pour les nostalgiques du syndicalisme ouvrier. Faut tourner la page. Fini les gueules noires depuis la google gloire.
Si tu penses comme nous que la société occidentale (quoi y en a d’autres ?!) est devenue immatérielle et post-industrielle, qu’elle s’est affranchie de la matière, qu’on ne creuse plus sous la terre grâce aux datacenters et que l’électricité viens du ciel avec les éclairs, peut-être qu’on pourrait aller faire un tour aux rencontres du 18,19 et 20 septembre.
Ces jeudi, vendredi et samedi, on aura trois occasions d’interagir sur l’extractivisme en compagnie des membres du collectif STOPMINE 03 en lutte contre le projet de mine de lithium en plein centre du pays.

- Rendez-vous le jeudi 18 septembre à 17h30 à « La colo des aubanneaux » au 50 chemin des aubanneaux à la Chapelle en Vercors pour une présentation de STOPMINE suivi d’une discussion sur les liens entre colonialisme et extractivisme. Cantine, puis à 21h, projection du film « Neptune Frost », fiction afro-futuriste.

- Puis rendez-vous le vendredi 19 septembre à 17h30 au café associatif l’Hydre au 1 rue de la république à Crest pour une présentation de STOPMINE, prolongée d’un échange sur le mythe de la transition. Cantine, puis à 21h, conférence gesticulée « La transition énergétique : Mais si, je peux être contre tout ».

- Enfin rendez-vous le samedi 20 sept (sans ton chien s’il te plaît) dès 14h au Moulinage de la Roche au 745 route du Cheylard, quelques kilomètres après Saint-sauveur de Montagut. À 14h30, lectures et débats en petits groupes à propos d’expériences internationales autour des luttes contre l’extractivisme. Là, une pause crêpe. Puis à 17h30, présentation de STOPMINE et discussion sur l’opposition au projet l’exploitation de lithium dans l’Allier.
Cantine, et à 21h, début des concerts. Ça commence avec « Trois petits chats », rap des gouttière et ensuite viendra « Pu$$y tunning », boom reggaeton.

Sur ces trois événements à prix libre, tu trouveras infokiosque, bar et cantine. Si nous devions récolter de l’argent, il irait renflouer les caisses de STOPMINE 03 et du journal contre l’extractivisme « Sans Dessous Dessus ».

Sur ce, peut-être à bientôt.

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Le centre historique de la ville suédoise de Kiruna « déménagé » pour continuer à exploiter la mine voisine

[pompé sur lemonde]

Longtemps, la population de cette ville du nord de la Suède a accepté que la mine de fer, qui fragilise les sols, dicte son sort. Mais la frustration grandit et l’aide de l’Etat est exigée alors qu’un nouveau tiers des habitants va devoir être délocalisé.

Les images ont fait le tour du monde. Un peu après 8 heures, le 19 août, l’église en bois de Kiruna, construite en 1912, à 150 km du cercle polaire, s’est lentement ébranlée, sous le regard de centaines de spectateurs. Haute de 35 mètres et pesant 672,4 tonnes, portée par une remorque équipée de 224 roues, elle a parcouru 5 km en deux jours, avant d’atteindre son nouvel emplacement. Filmée par trente caméras, cette prouesse a été retransmise en direct sur le site de la télévision publique suédoise SVT.

Préparé depuis des années, l’événement devait être le point d’orgue d’un projet pharaonique, décidé en 2004, consistant à déménager le centre historique de la ville minière et au moins un tiers de ses 23 000 habitants, pour continuer à exploiter le minerai de fer de ses sous-sols. Pour célébrer cet instant, la compagnie publique Luossavaara-Kiirunavaara AB (LKAB), qui finance l’opération, a offert aux habitants de Kiruna un grand concert, avec la star de la variété, Carola Häggkvist, en présence du roi Carl XVI Gustaf.

Mais le 28 août, l’ambiance festive a laissé place à la consternation. Lors d’une conférence de presse, le PDG de LKAB, Jan Moström, a annoncé que le chantier continuait : 2 700 logements supplémentaires, concernant 6 000 personnes, allaient devoir être déplacés dans les dix prochaines années. Une délocalisation indispensable, selon Jan Moström, pour permettre à la compagnie de poursuivre l’exploitation de la mine, qui provoque une déformation des sols, plaçant désormais la ville de Kiruna au bord d’un gouffre. Pour le patron de LKAB, la nouvelle est « fondamentalement positive », car elle signifie que « nous avons tant de minerais que nous pouvons poursuivre nos activités et investir dans notre avenir commun », a-t-il expliqué.

« Ma chère ville natale est à genoux »

Joint par téléphone, le maire social-démocrate, Mats Taaveniku, est loin d’être aussi enthousiaste. « Nous savions que d’autres habitants allaient devoir déménager et nous nous préparions. Mais le scénario qui nous a été présenté est pire que ce que nous avions imaginé », commente-t-il. L’édile avoue qu’il ne sait pas comment sa petite commune va pouvoir mener de concert la transformation urbaine en cours – dont « 30 % à 40 % reste à réaliser » – et préparer la phase suivante. A Kiruna, la majorité de la population semble se résoudre à la décision de transférer la ville à quelques kilomètres de son emplacement actuel.

Inenvisageable, une solution aurait été de fermer la mine, joyau de la compagnie LKAB, elle-même fleuron de l’industrie suédoise, qui fournit 80 % du minerai de fer extrait en Europe et contrôle un des plus grands dépôts de terres rares du Vieux Continent. Dans la commune, 4 000 personnes travaillent pour LKAB et 4 000 autres emplois dépendent de la mine, selon le maire. Le déménagement s’est donc rapidement imposé, malgré le prix exorbitant de l’opération. LKAB a déjà déboursé 23 milliards de couronnes (2,09 milliards d’euros) – dont un demi-milliard pour le transfert de l’église – et a provisionné 9,5 milliards supplémentaires. Mais si le pragmatisme dominait jusque-là, la colère gronde depuis l’annonce du PDG.

« Ma chère ville natale est pillée et à genoux », écrit l’écrivaine Ann-Helén Laestadius, dans une tribune très commentée, publiée dans le quotidien Dagens Nyheter, où elle rappelle que « les milliards générés par la mine sont investis dans le Sud [de la Suède], tandis que Kiruna souffre ». Sur les réseaux sociaux, des habitants réclament des compensations et s’inquiètent pour l’avenir de leur ville endettée, en perte de repères, à mesure qu’ils disparaissent ou sont déplacés.

Déménager les vivants… comme les morts

En avril 2024, LKAB et Kiruna ont signé un accord, prévoyant le versement de 227 millions de couronnes (plus de 20 millions d’euros) à la municipalité pour des frais imprévus liés au déménagement. Insuffisant selon le maire. Car en plus de souffrir d’un manque chronique de main-d’œuvre, en raison des salaires élevés offerts par la mine, Kiruna fait face à la flambée des coûts et voit ses dépenses s’alourdir, tandis que les habitants, qui ont dû déménager, subissent des hausses de loyer. Une injustice, dénonce Mats Taaveniku, qui rappelle qu’en vertu de la loi suédoise, LKAB ne verse pas une couronne de taxe à la municipalité. Si l’Etat ne met pas la main à la poche, avertit-il, « la relocalisation ne pourra être menée à temps et la production de la mine va devoir baisser ».

Par ailleurs, certaines questions sensibles restent à résoudre. Parmi elles, celle du sort des 5 000 défunts, dont les cendres ont été dispersées depuis un siècle dans un jardin du souvenir, ou entreposées dans le columbarium, qui jouxtaient l’église, avant d’être transportés à 5 km de là. « Déménager les vivants est bien plus aisé que les morts », constate Roger Marjavaara, professeur associé de géographie du tourisme à l’université d’Umea et coauteur d’une étude sur la relocalisation des cimetières suédois. « Le principe du repos éternel des défunts est universel, mais il est en contradiction avec la mobilité qui caractérise le monde des vivants », observe-t-il.

Les habitants de la cité minière ont finalement accepté le transfert de leurs morts. Mais ils y ont mis une condition : aucun d’entre eux ne saurait être abandonné sur un terrain qui, à terme, pourrait être englouti sous terre sous l’effet de la fragilisation continue du sol liée à l’exploitation de la mine.

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Zines – Le réseau de pouvoir derrière la mine de CopperWood

[pompé sur unsalted]

Highland Copper, une compagnie canadienne sans expérience, s’est vu proposé une surface de 323 acre [environ 1,3 km2] pour une mine de sulfure dans les montagnes du Porc-Épic dans le Michigan, parfois à seulement 100 pied [environ 30 m] du lac Supérieur.

Utilise ces ressources pour cibler les personnes qui vont tirer profit de la destruction de nos biens-aimés forêts et cours d’eau.

[Format brochure]

[format page par page]

Ressources additionnels :
• Highland’s Youtube video about Copperwood Project Update is very revealing:
https://www.youtube.com/watch?v=Qprq0AzHO58
• Instagram: @gichigami_guardians
• Additional zines about Copperwood Mine: https://linktr.ee/gichigami.guardians
• Protect the Porkies website: https://protecttheporkies.com/home

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Publication des décrets d’application de la réforme du code minier

[pompé sur mineralinfo.fr]

Quatre décrets, pris en application de la partie législative du code minier, ont été adoptés en conseil des ministres du 27 août 2025, rénovant les modalités de gestion et de valorisation des ressources et des usages du sous-sol.

Ces décrets portent sur les substances de mines, les gîtes géothermiques, les granulats marins et les stockages souterrains pour lesquels l’État peut attribuer, par un titre minier ou une autorisation spécifique, l’exclusivité à une entreprise, charge à cette dernière d’obtenir les diverses autorisations lui permettant de mettre en œuvre ses projets.

Très attendue, la réforme du code minier engagée par la loi Climat et résilience et complétée par les ordonnances du 13 avril et du 10 novembre 2022 a visé, en particulier, à mieux prendre en compte la nécessaire protection des intérêts environnementaux, à renforcer la participation du public et la consultation des collectivités territoriales dans les décisions concernant les activités minières, ainsi qu’à accentuer la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane.

Les principales évolutions des procédures réglementaires présentées permettent :
• d’intégrer, en plus des enjeux économiques, les enjeux environnementaux et sociaux pour l’octroi d’un titre régi par le code minier ; une demande de titre pourra être refusée si le ministre chargé des mines émet un doute sérieux sur la possibilité de procéder à l’exploitation du gisement sans porter une atteinte grave aux intérêts environnementaux ;
• de compléter les textes d’application déjà pris visant à soumettre à autorisation environnementale les travaux miniers et instaurant l’obligation de constituer des garanties financières avant l’ouverture de travaux d’exploitation de mines et de gîtes géothermiques ;
• de renforcer la procédure de mise en concurrence ;
• de renforcer l’information et la participation du public et des collectivités territoriales pendant la phase d’instruction des demandes de titres avec la possibilité d’instaurer une commission de suivi de sites ;
• d’assurer des conditions justes, équitables et adaptées aux enjeux de développement durable des territoires des collectivités de Guadeloupe, Guyane, la Martinique, la Réunion, Mayotte, Saint Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon ;
• En particulier en Guyane, la constitution de garanties financières rendues obligatoires avant l’ouverture de travaux d’exploitation de mines a ainsi été adaptée à la situation des artisans guyanais. L’avis du Grand Conseil Coutumier sera systématiquement recueilli sur toute demande d’exploitation au sein des secteurs où les populations amérindiennes et bushinengues exercent des droits d’usage collectif comme la chasse, la pêche ou toute autre activité de subsistance. Les mesures de prévention et de lutte contre l’orpaillage illégal ont été également renforcées ;
• d’apporter des clarifications et des simplifications. Les textes prévoient la faculté de déposer en ligne les demandes de titres et d’autorisations, une procédure unique d’instruction en cas de demandes conjointes de géothermie et de substances de mines contenues dans les fluides caloporteurs du gîte de géothermie telles que le lithium. Par ailleurs, les procédures concernant les granulats marins sont désormais autoportantes et maritimisées.

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Fête de la narse de Nouvialle : où en est la lutte contre le projet d’Imerys ?

[pompé sur lamontagne.fr]

La 5e édition de la fête de la narse de Nouvialle (Cantal) a rassemblé du monde dans un but d’interroger les besoins essentiels pour vivre et les alternatives à la diatomée.

la narse de Nouvialle a eu lieu ce week-end des 30 et 21 août à Valuéjols avec une affluence avoisinant les 2.500 personnes et une augmentation d’adhésions où la barre des 4.000 a été atteinte pendant le rassemblement. Une parenthèse enchantée en termes de solidarité et d’espace pour réfléchir collectivement. Mais la lutte pour la préservation de la narse et contre le projet d’extraction de diatomite par Imerys, « c’en est où ? »

Cette année, le collectif pour la narse de Nouvialle a voulu prendre les devants et ne pas attendre le calendrier du projet de la multinationale. Pour ce faire, une tribune publiée dans Mediapart a été signée par 41 scientifiques et responsables associatifs. Ainsi qu’une pétition publiée l’an dernier et signée par plus de 31.800 personnes. « Notre objectif est que la narse devienne le symbole des zones humides à défendre au niveau national », indique Manon, représentante du collectif. Ceci a pu faire écho dans les ministères qui ont reçu le collectif. « Ils prennent le sujet au sérieux grâce à la pertinence de notre argumentaire au fil des années, explique à son tour Christophe. L’Etat est censé être garant de l’intérêt général ».

L’association est sur tous les fronts. Puisqu’en plus du front institutionnel, le collectif rencontrera prochainement des représentants d’Imerys faisant suite à un courrier envoyé à l’industriel pour demander l’abandon du projet. « On veut discuter des solutions pour ne plus utiliser de diatomite, ou recentrer ces usages, souligne Anthony Marques. On ne veut pas de carrière. »

La volonté est de questionner les usages. « Il faut s’interroger collectivement sur nos besoins essentiels pour vivre », interpelle-t-il.

« La narse n’est pas sauvée. Le combat n’est pas gagné », alerte-t-il. Cet instant collectif, une belle dose d’espoir et de solidarité pour réussir à réfléchir sur la société de demain respectueuse de l’environnement.

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Mine de lithium à Echassières : le ministre Marc Ferracci annonce environ 200 M€ pour le projet Emili et une réforme du code minier

[pompé sur lasemainedelallier.fr ]

En visite à Echassières sur le site de la future mine de lithium, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Energie, annonce 200M€, une réforme du code minier et le rail pour Emili.

Ce lundi 1er septembre, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, était à Beauvoir (Allier) pour soutenir le projet Emili. Cette mine souterraine de lithium, appelée à devenir la quatrième plus grande du monde et la première en Europe, doit sécuriser l’approvisionnement de la filière française des batteries électriques.

Le lithium: une ressource stratégique pour la France et l’Europe

Sous le granite de Beauvoir, Imerys développe depuis cinq ans le projet Emili. Le gisement est déjà connu pour son kaolin, exploité depuis des décennies. Mais c’est dans cette roche granitique profonde, riche en spodumène, que se trouvent les réserves de lithium.
L’objectif est clair : produire 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi équiper 700 000 véhicules électriques et couvrir la moitié des besoins français.Projet Emili : « Un projet de territoire et de souveraineté »Devant les élus et les salariés réunis sur le site, Marc Ferracci a insisté sur la portée nationale de ce chantier : « Il n’y a pas d’Europe industrielle sans matières premières. Ce projet est à la fois un projet de territoire et un projet de souveraineté ».
Le ministre a rappelé les trois piliers de la stratégie française : extraire sur notre sol, diversifier les approvisionnements et développer le recyclage.

Trois annonces fortes

Un calendrier serré

L’étude de préfaisabilité est terminée. La prochaine étape sera la construction d’une usine pilote et une décision finale d’investissement attendue en 2027, avant une mise en production en 2030.
Le coût global du projet a été réévalué à 1,8 milliard d’euros, notamment pour intégrer des garanties environnementales supplémentaires. À terme, il doit générer 1 500 emplois directs et indirects dans le territoire.

La venue de Marc Ferracci à Beauvoir confirme la dimension
nationale du projet Emili. Mais les défis restent nombreux : obtention
des permis, financement et acceptabilité locale.

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« Pour la souveraineté du pays » : en visite dans l’Allier, le ministre de l’Industrie dit vouloir redynamiser la filière minière

[pompé sur lamontagne.fr]

Ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci était en déplacement, ce lundi matin, sur le site de la future mine de lithium d’Échassieres (Allier). Une mine érigée en symbole d’une nouvelle stratégie en matière de souveraineté énergétique.

Un symbole, car de cette carrière située aux confins de l’Allier et du Puy-de-Dôme sortiront dès 2030 près de 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi fournir en batteries 700.000 véhicules électriques. De quoi, aussi, assurer une indépendance accrue dans l’accès à ce matériau ayant vocation à être toujours plus utilisé, notamment dans les véhicules et téléphones.

Echassières en symbole

« Nous avons clairement besoin de limiter nos dépendances à l’égard d’autres pays quant à l’approvisionnement en minérais critiques », a ainsi souligné le ministre, songeant notamment aux États-Unis et à la Chine. « Pour ça, nous avons besoin d’une stratégie. Et la capacité à extraire des minéraux sur notre sol, comme ici à Echassières, en fait partie. Tout comme le fait de développer une véritable filière industrielle, allant de l’extraction de lithium à la production de batteries. »
Cette stratégie d’autonomie « se traduit par un soutien financier de l’État, via notamment les plans France Relance et France 2030 », la société Imerys, porteuse du projet d’Echassières, ayant aussi vocation à bénéficier d’un crédit d’impôt de près de 200 millions d’euros.

Un inventaire des sous-sols 

Une somme tout sauf anodine pour un projet global estimé à 1,8 milliard d’euros, qui doit faire d’Echassières la première mine de lithium d’Europe, et l’une des quatre plus importantes au monde. L’exploitation sera en outre facilitée par une récente refonde du Code minier, laquelle vise à « simplifier les procédures d’instruction de titres miniers », mais aussi à « mieux prendre en compte la nécessaire protection des intérêts environnementaux ainsi que la participation du public dans les projets miniers ».

« En tout cas, nous avons à cœur que ces projets miniers soient compris et acceptés par la voie du dialogue », a conclu le ministre, rappelant qu’il avait aussi lancé, à l’échelle du territoire national, un vaste inventaire des potentielles ressources minières à exploiter.

Echassières en symbole

« Nous avons clairement besoin de limiter nos dépendances à l’égard d’autres pays quant à l’approvisionnement en minérais critiques », a ainsi souligné le ministre, songeant notamment aux États-Unis et à la Chine. « Pour ça, nous avons besoin d’une stratégie. Et la capacité à extraire des minéraux sur notre sol, comme ici à Echassières, en fait partie. Tout comme le fait de développer une véritable filière industrielle, allant de l’extraction de lithium à la production de batteries. »
Cette stratégie d’autonomie « se traduit par un soutien financier de l’État, via notamment les plans France Relance et France 2030 », la société Imerys, porteuse du projet d’Echassières, ayant aussi vocation à bénéficier d’un crédit d’impôt de près de 200 millions d’euros.

Un inventaire des sous-sols 

Une somme tout sauf anodine pour un projet global estimé à 1,8 milliard d’euros, qui doit faire d’Echassières la première mine de lithium d’Europe, et l’une des quatre plus importantes au monde. L’exploitation sera en outre facilitée par une récente refonde du Code minier, laquelle vise à « simplifier les procédures d’instruction de titres miniers », mais aussi à « mieux prendre en compte la nécessaire protection des intérêts environnementaux ainsi que la participation du public dans les projets miniers ».

« En tout cas, nous avons à cœur que ces projets miniers soient compris et acceptés par la voie du dialogue », a conclu le ministre, rappelant qu’il avait aussi lancé, à l’échelle du territoire national, un vaste inventaire des potentielles ressources minières à exploiter.

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En Guyane, la fausse solution de la mine légale contre l’orpaillage clandestin

[pompé sur reporterre]

Développer une réelle filière minière en Guyane est perçu comme la solution pour lutter contre l’orpaillage illégal. La stratégie est pourtant dans l’impasse.

25 mars 2024. Camp de la Légion étrangère de Camopi. Après les poignées de main protocolaires et un petit tour dans la forêt tropicale couvrant cette commune de l’est guyanais, Emmanuel Macron entame la grande annonce de son voyage en Amazonie française : le lancement d’un nouvel acte dans l’interminable drame qu’est devenue la lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI).

En quelques phrases, le président de la République dévoile la philosophie de ce Harpie 3, dont la véritable nouveauté est un soutien appuyé à la « filière mine durable guyanaise ». À l’en croire, l’installation d’artisans miniers légaux permettra d’« occuper » le terrain convoité par les 7 000 à 8 000 travailleurs informels qui sillonnent impunément le territoire.

Malgré des baisses épisodiques notamment entre 2018 et 2023, où le nombre de sites clandestins a diminué de 1 080 à 793, l’extraction illégale d’or continue de sévir, dans les zones protégées de l’intérieur guyanais comme aux abords des villes du littoral.

Pire, des relevés récents auxquels Reporterre a eu accès montrent une tendance à la hausse, l’activité étant stimulée par un prix de l’or inédit, à 90 euros le gramme au prix de conséquences dramatiques. Depuis 2009, 65 km de cours d’eau ont été détruits en moyenne par an et les populations locales, en plus de voir leur environnement contaminé, sont régulièrement victimes de braquages et d’agressions. [1]

La mine, auxiliaire de l’armée

Sur le papier, le pari du gouvernement qui reprend les arguments de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FedomG) est donc simple. Encourager la présence du secteur légal dans les zones ouvertes à l’exploitation minière facilitera le contrôle de ce vaste territoire amazonien tout en permettant à cette filière moribonde, qui n’extrait que 1 tonne d’or par an contre 5 pour l’informel, de se relancer.

L’environnement aura lui aussi tout à y gagner, assurent-ils, les miniers légaux étant astreints à des normes strictes comme l’interdiction du mercure, l’obligation de travailler en circuit fermé et de réhabiliter les sites.

En 2022, un premier assouplissement du Code minier a vu le jour. Trois ans plus tard, la loi de Simplification économique, adoptée par l’Assemblée nationale en juin, a offert un discret cadeau à la filière extractive, en écartant l’Office national des forêts (ONF) du processus d’autorisations de recherche minière.

Pourtant, une fois le vernis du « bon sens minier » effrité, la stratégie Harpie 3 ne résiste pas longtemps à l’épreuve des faits. « Ces discours ne s’appuient sur aucune étude. Les deux activités cohabitent partout sur le territoire et au contraire, les illégaux vont plutôt bénéficier des pistes ouvertes dans la forêt par les légaux », balaie un vétéran de la LCOI sous couvert d’anonymat.

Selon le WWF Guyane, 80 % des sites exploités légalement se situeraient effectivement à moins de 5 km d’un site illégal. L’ONG met régulièrement en avant le cas de la crique Nelson, près de Kourou, où les premiers clandestins sont apparus en 2018, juste après l’installation d’une mine légale venue confirmer la présence d’un gisement.

Impasse stratégique

Les artisans miniers guyanais sont d’ailleurs les premiers à reconnaître que cette installation ne suffira pas à relever les 300 à 400 militaires des Forces armées de Guyane (FAG) et les 50 à 60 gendarmes quotidiennement sur le terrain. « Si le site est très convoité, il peut y avoir une rancœur des illégaux. Il faudra donc un suivi et de l’accompagnement pour des raisons de sécurité », confirme l’un d’eux.

Même au sein du gouvernement, le mot d’ordre ne fait pas l’unanimité. Fin juin, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd), rattachée au ministère de la Transition écologique, a estimé dans un avis sur l’octroi d’un permis exclusif de recherches (PER) que la stratégie de « prévention passive » de l’entreprise (la simple occupation de terrain) n’était « pas de nature à dissuader l’installation à proximité d’orpailleurs clandestins ».

Tous ces constats ont d’ailleurs déjà été dressés à l’issue d’une expérimentation entre 2013 et 2015, où dix sites illégaux ont été choisis pour y installer des entreprises avec une procédure accélérée. Le bilan a été « plus que mitigé », selon une commission d’enquête parlementaire qui pointait le maintien des clandestins à proximité des mines ou la faible rentabilité des sites, déjà en partie exploités et difficiles d’accès.

Des contaminations légales

En plus d’être un repoussoir illusoire, l’activité minière légale est loin d’être aussi verte qu’elle ne le prétend. Certes, il n’y a pas (encore) en Guyane de « mégamines industrielles » de type Montagne d’or, le secteur comptant surtout des entreprises artisanales exploitant l’or alluvionnaire sur des surfaces restreintes.

Pour autant, plusieurs études scientifiques récentes [2] dévoilent que la mine légale, si elle n’utilise pas directement du mercure, remobilise systématiquement ce métal potentiellement neurotoxique présent à l’état naturel dans les sols et massivement utilisé par le passé, jusque dans les cours d’eau.

Lire aussi : « Ils ont dit que ça irait dans mon bébé » : la Guyane empoisonnée par des métaux lourds

Quant à la réhabilitation des sites, si les pratiques « s’améliorent d’année en année », selon l’ONF et les entreprises spécialisées, la route est encore longue. Dans un rapport alarmant sur la forêt guyanaise, la Cour des comptes indique qu’une petite minorité seulement des exploitations échues obtiennent un quitus délivré par l’ONF et la préfecture, attestant de la bonne remise en état du site. [3]

Plusieurs agents de terrain avec qui Reporterre s’est entretenu déplorent aujourd’hui que cette « fausse piste » de la mine légale ne vienne éclipser les véritables solutions. Pour eux, comme pour les associations écologistes, la priorité est plutôt de renforcer la coopération transfrontalière (efficace avec le Brésil, mais amorphe avec le Suriname, base arrière de tous les trafics) et d’augmenter les moyens dédiés à la lutte contre l’orpaillage illégal, qui stagnent depuis des années à 70 millions d’euros.

La Cour des comptes ne dit pas autre chose en regrettant que les actions de la lutte soient « dimensionnées en fonction des moyens disponibles plutôt que d’objectifs définis », citant, par exemple le manque d’hélicoptères. Petite réjouissance, après des années de réclame, les FAG ont enfin reçu le 11 août deux aéronefs neufs qui remplaceront les antiques Puma SA330 conçus dans les années 1960…

Un trésor à 450 millions

Malgré ses limites, la « solution » de la mine légale infuse de plus en plus au sein de la société guyanaise, soucieuse de voir enfin le décollage économique du « péyi », où 1 personne sur 2 vit sous le seuil de pauvreté.

Le succès du séminaire sur les ressources naturelles de la Guyane, organisé fin mars à l’initiative du député indépendantiste de gauche Jean-Victor Castor illustre cette tendance. Sur deux jours, figures patronales et lobbyistes ont pu y disserter sur les vertus de la « mine artisanale durable et locale », dont la principale serait de pouvoir ramener au bercail le butin du pillage, estimé à près de 450 millions d’euros par an.

En face, il n’y a guère que les associations écologistes et quelques voix autochtones pour dénoncer publiquement un miroir aux alouettes. Au risque d’être accusés de vouloir « mettre la Guyane sous cloche » et de se voir arroger l’infamante étiquette du « colonialisme vert ».

Lutte décoloniale et anti-extractivisme sont pourtant loin d’être antinomiques. Il y a presque un siècle, à l’époque déjà des tamis et des bâtées, Léon Gontran-Damas, grande plume guyanaise de la Négritude, avait essayé d’alerter l’opinion publique sur « ces crises d’enthousiasme qui marquent périodiquement le destin négatif de la Guyane et barrent plus surement son développement par des espoirs inconsidérés que toutes les difficultés rencontrées sur place dans l’extraction de l’or ». [4]

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Sabotage chez Enbridge : Interruption du service sur la ligne 9B

[pompé sur Montréal Contre-Information]

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La forêt boréale brûle, l’eau est empoisonnée, les arbres sont abattus jusqu’au dernier et les traités sont trahis. Le mirage que nous appelons « démocratie libérale » plie devant les lobbys du pétrole. On parle de nouveaux pipelines qui traverserons le pays comme autant de cicatrices, de nouveaux projets gaziers qui défigurerons le territoire.

De tout temps, notre histoire aura été celle d’une colonie d’extraction fondée sur le pillage et la dépossession. C’est à nous qu’il revient de mettre un terme au désastre.

Cette nuit, nous avons attaqué la ligne 9B. Ce tuyau de la mort serpente sur les terres volées aux peuples autochtones transportant le bitume le plus sale au monde au travers des cours d’eau, des villes et de nos vies. Nous avons frappé deux valves de contrôle, détruisant le matériel électronique avant de nous évanouir dans la nuit.

Ce sont désormais plus d’une dizaine de kilomètres qui échappent au contrôle d’Enbridge. Tant que les installations n’auront pas été réparées, y faire couler du pétrole est aussi dangereux qu’illégal.

Nous choisissons de désarmer Enbridge parce que le système actuel protège le profit et laisse mourir les écosystèmes. Nous agissons parce que chaque baril nous empoisonne, nous tue, coule à contre-sens de l’histoire. Nous sommes de celles et ceux qui regardent la vérité en face, qui prennent acte de l’urgence. Nous choisissons d’obéir à l’amour de la vie et de l’avenir.

La ligne 9B transporte la fin du monde baril après baril. Il est l’heure de s’en prendre directement aux infrastructures qui la provoquent.

Les installations concernées se trouvent à Saint-André d’Argenteuil (45°33’25.1″N 74°20’53.7″W) et Mirabel (45°36’42.3″N 74°04’46.6″W).

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Viviers (Ardèche) : voisins vigilants vs Lafarge

[pompé sur sansnom]

Ardèche. Engins incendiés, tag inscrit… Ce que l’on sait après l’attaque de l’usine Lafarge
Le Dauphiné, 21 août 2025 (extrait)

La cimenterie Lafarge du Teil, située sur la commune voisine de Viviers, a été la cible d’une attaque inédite dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 août. Deux individus ont, entre 23 heures et minuit, incendié les cabines de deux chargeuses se trouvant dans la carrière. Une chargeuse est un imposant engin de chantier, une sorte de bulldozer.

Afin de pénétrer dans la « zone interdite » du cimentier dont l’entrée principale est gardée, et dont les autres accès sont barrés par des panneaux et du grillage, les deux complices ont vraisemblablement dû s’enfoncer dans les bois en empruntant un sentier escarpé et caillouteux.

Avant de quitter le site, les deux incendiaires ont inscrit un tag sur le mur d’un local technique se trouvant à proximité des engins : « voisins vigilants #10Septembre ». Une inscription qui fait référence aux appels à « tout bloquer » en France à cette date qui se multiplient sur les réseaux sociaux et qui sont relayés par certains syndicats et partis politiques.

Les gendarmes de la brigade de recherches du Teil et de la section de recherches de Grenoble sont en charge de cette affaire sensible qui impacte cette entreprise mondialement connue. Les investigations sont pilotées par le parquet de Privas qui a ouvert une enquête pour dégradations par moyen dangereux.

Les enquêteurs pourront, notamment s’appuyer sur les différents relevés effectués par les techniciens en identification criminelle de Privas, et par les enregistrements des caméras de vidéoprotection de la carrière. Au fil de la journée, des vérifications ont également été effectuées aux abords de la carrière lors de patrouilles pédestres.

Ce jeudi soir, les incendies n’avaient pas été revendiqués, mais les faits ont été relayés sur plusieurs plateformes contributives proches des milieux anticapitalistes et anarchistes.

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4 véhicules de Gitxsan Development Corporation incendiés à New Hazelton

[pompé et traduit de Montréal Contre-information]

Lundi, à New Hazelton, 4 véhicules appartenant à Gitxsan Development Corporation ont été incendiés.

Gitxsan Development Corporation travaille avec McElhaney Geomatics Engineering dont des véhicules ont été incendiés à Smithers et Terrace.

McElhaney Geomatics Engineering a été engagée pour construire les routes pour le projet de pipeline Prince Rupert Gas Transmission Line (PRGT). Plus d’informations sont disponible à propos de leur implication dans « Against Extractivism: PRGT and its Actor« .

Cet article est issue d’informations trouvées dans des médias locaux.

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Au Portugal, le combat acharné de villages contre une mine de lithium

[pompé sur reporterre]

Très mobilisée contre l’ouverture d’une mine de lithium, une communauté rurale du nord du Portugal fait preuve de créativité pour attirer l’attention sur sa lutte. L’Europe et le gouvernement portugais, eux, soutiennent le projet.

« Les personnes, l’agriculture, l’eau et l’air pur valent-ils plus que 1 tonne de lithium ? » Les huées montent dans la foule, massée en arc de cercle face à la petite église devant laquelle se tient une avocate en robe noire. À sa gauche, neuf témoins venus exposer leurs griefs. À sa droite, un juge les écoute, marteau à la main.

Un peu plus loin, le mis en cause est ligoté à un poteau. Dans le fond, la verdeur impassible des montagnes du Barroso, tout au nord du Portugal, contemple les débats de ce tribunal populaire. Celui que tous appellent « le salopard » (« sacana ») sera bientôt lynché à coup de bêches, devant une foule ravie de voir ce pantin de carton et de papier servir d’exutoire.

Nous sommes le 9 août, sur la place de la communauté rurale de Covas do Barroso. À l’initiative de membres de l’association Unis en défense de Covas do Barroso (UDCB), ce procès est une mise en scène satirique dénonçant un projet appuyé par le gouvernement portugais et par Bruxelles. Sur cette zone reconnue pour sa valeur agroécologique et ses paysages, l’entreprise britannique Savannah Resources tente d’ouvrir le plus gros site d’extraction de lithium à ciel ouvert de l’Union européenne.

Lire aussi : Adieu pâturages : au Portugal, une dévastatrice mine de lithium à ciel ouvert

D’ici 2027, quatre mines pourraient être installées sur les terrains de cette petite communauté rurale. Depuis plusieurs années, une forte mobilisation en fait l’un des cas emblématiques de la lutte contre l’extraction de matières premières critiques (MPC). Celles-ci sont considérées comme essentielles à la transition énergétique, la numérisation et l’industrie de la défense.

Une zone classée Patrimoine agricole mondial

Du 8 au 10 août, l’UDCB a organisé un nouveau campement pour appuyer cette lutte. À la table des témoins, Maria, agricultrice de 59 ans, laisse éclater son indignation. « Savannah est entrée sur nos terrains sans autorisation. Quand nous nous en sommes rendus compte, ils en avaient déjà détruit une partie. On les a foutus dehors. Mais ils sont revenus avec pleins de gendarmes. Ils nous ont donné un quart d’heure pour partir. Sinon, ils nous arrêtaient tous. On a eu peur », raconte-t-elle à Reporterre.

Des forages non autorisés ont été réalisés sur un de ses terrains. « J’ai grandi ici, comme mes parents. L’un de mes fils a émigré, l’autre est resté par amour pour ce lieu. C’est un petit coin de paradis. Je ne m’en rendais pas compte avant de risquer de le perdre », témoigne Maria.

Dans le hameau de Romainho (rattaché à Covas do Barroso), Daniel, lui aussi agriculteur, cueille un brin de verveine pour indiquer d’où vient l’odeur qui embaume sa petite parcelle. « C’est ce pâturage qui rend notre viande si bonne. Ici, nous ne mettons pas de produits chimiques dans la terre. Nous cultivons de manière ancestrale. On ne fait pas dans la quantité. Tu ne trouves pas cette qualité en Espagne, ni en France ! » assure le robuste sexagénaire. Cette parcelle n’est plus utilisable, car elle est incluse dans la « zone de sécurité » des terrains miniers. Quelques centaines de mètres plus bas, des sillons de terre nue ont été creusés dans le sous-bois, d’où Savannah extrait des échantillons à analyser.

Le Barroso abrite un système agricole rare, qui préserve la biodiversité et façonne ses paysages. Des allées étroites serpentent entre les maisons de pierre sèche des hameaux. Un berger munit d’un bâton court guide ses bêtes avec de petites tapes dans la croupe. Des murets séparent des terrassements irréguliers, dans le vert de cette région aux nuages généreux. La zone est classée Patrimoine agricole mondial par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) : un label rare, le seul décerné au Portugal.

Une lutte qui mobilise de plus en plus

Près de 200 personnes ont participé au campement cette année. La plupart venaient d’autres régions du pays, certaines d’Espagne ou de plus loin encore. Depuis la première édition, il y a cinq ans, le nombre de participants a doublé. « C’est la première fois que je viens. Il faut rencontrer l’endroit, sa beauté pour en tomber amoureux et avoir envie de le défendre » , estime Marta Conde, qui vit à Barcelone. Chercheuse universitaire, elle milite contre la multiplication des projets miniers en Espagne.

« Nous sommes peu nombreux à Covas do Barroso : autour de 150 habitants permanents. Plus il y a de monde disposé à venir et aider, mieux c’est. C’est un campement de lutte, mais aussi de chaleur humaine et de bons moments », souligne Aida Fernandes, figure de proue d’UDCB, assise à l’ombre des arbres qui bordent la rivière Covas, laquelle coule en contrebas des hameaux. Un peu plus loin, des participants se baignent, se prélassent sur l’herbe ou jouent quelques accords de guitare.

Les participants au procès fictif ont pu lyncher le pantin représentant le mis en cause, à l’issu du procès.

« Le peuple du Barroso est juste. […] Ici, ce sont les gens qui décident », proclamait le juge en introduction des débats. Ces mots traduisent une idée bien enracinée ici. Les « baldios », un système de terres communautaires, sont officiellement gérés par une assemblée délibérative qui réunit tous les habitants, dotés d’une voix chacun. « Jusqu’à aujourd’hui, l’assemblée s’est toujours prononcée contre le projet », insiste Aida Fernandes, également présidente du conseil exécutif de l’assemblée locale.

La Covas serait aussi menacée. Selon l’ONG ClientEarth, les plans présentés par Savannah ne sont pas clairs quant à la provenance des très grandes quantités d’eau nécessaires à l’exploitation des quatre mines. L’entreprise prévoyait de pomper celle de la rivière, avant d’être contrainte de revoir sa copie. Mais des habitants craignent encore qu’elle en utilise, si elle parvient à s’installer. Quant au barrage qui doit contenir les résidus d’exploitation toxiques, il présenterait plusieurs faiblesses. D’après un rapport d’expert, une rupture entraînerait une catastrophe écologique majeure et pourrait polluer le fleuve Douro, en aval.

La Commission européenne interpellée par des ONG

Le gouvernement portugais, lui, ne s’est jamais opposé au projet. En décembre, il a même concédé une « servitude » administrative à Savannah Resources, afin de lui permettre d’opérer sur des terrains privés. En mars, le Barroso Lithium Project a été déclaré « projet stratégique » par la Commission européenne. C’est l’outil clé du règlement européen pour développer une industrie minière des matières premières critiques (CRMA). Le projet devrait donc bénéficier d’un appui politique et institutionnel renforcé, de financements européens et de délais de traitement des autorisations réduits à vingt-sept mois maximum (contre dix ans en moyenne). Contactés par Reporterre, les ministères de l’Environnement et de l’Énergie n’ont pas donné suite. Savannah Ressources n’a pas non plus répondu à nos questions.

Lire aussi : « Le lithium est une impasse » : dans l’Allier, des centaines de manifestants contre le projet de mine

Le Barroso Lithium Project a fait l’objet d’un recours contre la déclaration de projet stratégique, porté par UDCB, l’ONG ClientEarth et le réseau Miningwatch Portugal. « Pour déclarer un projet stratégique, la Commission européenne doit s’assurer du respect des critères garantissant une mise en œuvre de manière durable. D’après les informations dont nous disposons, il y a des lacunes très importantes sur la consommation d’eau, l’évaluation de l’impact sur la biodiversité, le risque d’accident majeur et les effets sociaux adverses », souligne Ilze Tralmaka, avocat à l’ONG ClientEarth. Quatorze recours similaires ont été déposés, mais tous n’ont pas eu autant de visibilité.

Après être apparue dans un documentaire diffusé sur Arte, la collectivité de Covas do Barroso a fait l’objet d’un film en 2024. « Il y a eu un récit à la David contre Goliath, puis un engouement médiatique. Il y aussi une bataille narrative avec la Commission et le gouvernement portugais, analyse Nik Völker, de Miningwatch Portugal. Actuellement, l’attractivité de l’Europe pour les investisseurs est très limitée. Mais si la mine du Barroso est une « success story », ça pourrait avoir un effet d’appel », estime-t-il.

À Bruxelles, la Commission dispose de vingt-deux semaines pour répondre à la requête des trois organisations. Si elle rejette leur demande, l’affaire pourrait être portée devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), où une longue bataille judiciaire serait probablement engagée. À Covas do Barroso, le verdict est déjà tombé : la « sacana » est coupable.

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La BKW brûle – Quelques nouvelles du projet de fracking à Glovelier

[pompé sur Renversé]

Le sujet du projet de fracking à Glovelier était quelque peu retombé dans l’oubli. Mais le chantier n’est pas encore terminé, rien n’est encore perdu, nous pouvons encore l’arrêter.

Apparemment, la BKW a pensé que ce serait une bonne idée de participer au projet et de poser son logo sur le chantier de fracking.
Presque pile à temps pour le 1er août, célébration du prétendu fédéralisme et de la soi-disant démocratie en Suisse, BKW a été punie pour ce geste ! Un feu d’artifice de résistance a illuminé le ciel nocturne de Delémont, plusieurs véhicules et un abri ont pris feu. Car ignorer la population ne restera pas impuni !

À la BKW : retirez-vous de cette saloperie. Immédiatement !

P.S : Pour en savoir plus sur la lutte contre le projet de fracking à Glovelier, voir l’article “Ni ici, ni ailleurs ! De la luttte locale contre la géothermie profonde à la solidarité globale”.

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UN DIMANCHE POUR SALAU

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Des camions McElhanney incendiés à Smithers

[pompé et traduit de BC COUNTER INFO]

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Le 10 août 2025 vers 4h du matin, deux camions appartenant à McElhanney on été incendiés à Smithers, dans la provience de la Colombie-Britannique, au Canada.

McElhanney est une entreprise qui fournit des services de conseils au projet PRGT. Le Prince Rupert Gas Transmission (PRGT) est un projet de gazoduc allant de Hudson’s Hope jusqu’à un futur terminal flottant sur la côte Nisga’a.

Vous pouvez en savoir plus sur leur implication par ici [en Anglais] : Against Extractivism: PRGT and its Actor et Arson attack in Terrace BC

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Attaque incendiaire à Terrace, Colombie-Britannique, Canada

[pompé et traduit de BC COUNTER INFO]

Le 26 septembre 2024 au matin à Terrace, BC, une attaque incendiaire a sévèrement endommagé cinq véhicules ainsi que le bâtiment à proximité.

Après une petite recherche, nous avons réalisé que les véhicules appartenaient à l’entreprise McElhanney qui propose des services de cartographie, d’ingénierie, de SIG, de télédétection, de paysagisme et de service environnementaux dans tout l’Ouest canadien.

Pas loin de Terrace, McElhanney travail sur le projet controversé du gazoduc PRGT, qui a connu des résistances par le biais d’occupations et de blocages. Plus au sud, l’entreprise utilise des données SIG pour planifier les travaux du controversé oléoduc TMX. Dans le nord-est de la Colombie-Britannique, McElhanney a fourni des données et des plans pour l’extension des puits et des pipelines de LNG.

Nous sommes tombés sur ces informations au sujet de l’attaque, dans des médias locaux qui ont republié des rapports de la RCMP. Il semble que très peu d’information soit diffusées par le RCMP, ils choisissent de ne pas publier de photos ni de détails. C’est surprenant compte tenu de l’ampleur de l’attaque. Peut-être qu’ils veulent taire cet événement.

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Dordogne : des associations dénoncent l’autorisation d’extraction de quartz par Imerys

[pompé sur sudouest.fr]

L’association Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle conteste le projet d’extension de carrière de la multinationale française à Thiviers, spécialisée dans l’exploitation de quartz

Les membres de l’association Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle ne décolèrent pas et sont toujours vent debout contre le projet d’extension de carrière de la multinationale française Imerys, spécialisée dans l’exploitation de quartz (1).

Depuis mardi 29 juillet à Thiviers (Dordogne), des pelleteuses ont commencé leur travail, à peine trois semaines après le feu vert de la préfecture à l’entreprise pour son nouveau projet de carrière. Les travaux d’aménagement de la RD 77, censés assurer la sécurité routière des habitants face à la circulation d’engins sur cette route étroite et sinueuse, n’ont pourtant pas encore été réalisés.

Défense de l’environnement

Le premier jour de chantier a été interrompu par la marionnette fétiche de l’association Pel’tassou, signe de l’opposition d’une partie des habitants envers ce projet, qui leur semble imposé et inapproprié dans le contexte actuel.

Vendredi 8 août, un recours à l’amiable a été adressé à la préfecture et à la multinationale. Il dénonce l’illégalité de l’autorisation environnementale, pour manque de dérogations relatives aux espèces protégées et de procédure au titre de la loi sur l’eau.

Ce document a été déposé par la Sepanso Dordogne, France-Nature-Environnement Nouvelle-Aquitaine, SOS Forêts Dordogne et par Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle, ainsi que par une vingtaine de riverains directement impactés par le projet.

En effet, selon ces opposants, dont le point commun est la défense et la protection de la nature et de l’environnement, une contre-expertise indépendante prouve la présence de dix espèces protégées non ou pas suffisamment prise en compte, ainsi que celle de sources, cours d’eau et zones humides qui auraient été négligés dans l’étude d’impact.

Selon un porte-parole du collectif, le bois de Razac, initialement classé en zone naturelle et forestière, a été déclassé en « zone d’extension de carrières » par la Communauté de communes Périgord Limousin, pour « dérouler le tapis rouge à Imerys ». Il a ajouté que l’endroit « méritait bien ce statut de zone à protéger pour rester un refuge pour le vivant ».

(1) Contact : sauvegardons-razac@protonmail.com.

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Fête de la Narse de Nouvialle du 29 AU 31 Août

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Badaboum n°3 (juin 2025) – bulletin antinucléaire d’anarchistes BOUM

[reçu par mail]

Sortie du Badaboum n°3 (juin 2025).

Édito

Ceci est un bulletin anarchiste contre le nucléaire. Ce bulletin est tiré pour la première fois en mars 2024, dans un contexte de développement accru de l’industrie nucléaire dans le monde, et, avouons-le, dans une ambiance morose d’affaiblissement des luttes et de la critique anti-nucléaire. De fait, une partie du mouvement s’est davantage repliée sur des logiques cogestionnaires de l’existant et sur la recherche d’alternatives. Si nous avons voulu nous lancer dans la création d’un pareil papier, c’est parce que nous sommes un certain nombre à ne pas nous résoudre à accepter cette situation. À ne pas vouloir vivre sous le joug d’un autoritarisme industriel dévastateur. C’est par l’action directe (sous toutes ses formes), que nous envisageons d’en finir avec lui. Sans forcément grand espoir mais avec détermination.

L’idée pour ce bulletin est d’y faire vivre une critique anti-autoritaire, anarchiste, de la société nucléaire, et de causer des résistances que rencontre cette dernière. Et s’il nous paraît essentiel de lutter en ce sens, c’est notamment parce que le nucléaire constitue, du moins en France, un pilier majeur de l’Etat et du capital, des structures sociales que nous voulons abattre. Parce que la société telle qu’elle est nous est insupportable, parce qu’en finir avec la société capitaliste et industrielle est impossible tant qu’existe le nucléaire, nous choisissons, comme d’autres avant nous, d’attaquer cette industrie stratégique.

On compte causer ici des luttes contre les nouveaux EPR, la poubelle CIGEO à Bure, la recherche nucléaire… écrire à propos de l’industrie et de ses ramifications. Une industrie fondamentalement militaire, au service d’Etats qui n’existent que pour étendre leur domination sur d’autres États et contre les populations en général, par des moyens de dévaster toujours plus puissants. Au Japon, en Polynésie, en Algérie… la bombe, ça fait Badaboum! et dans la seconde comme des années après le choc, des centaines de milliers de mort-es. Et si ces exemples appartiennent au passé – bien que les cancers et les traumatismes soit bel et bien de l’ordre du présent – rien n’indique que les puissances armées aient renoncé à utiliser leur arme de destruction suprême dans le futur, d’autant plus dans un contexte mondial de militarisation et de bellicisme.

Il y a ces explosions volontaires, et puis d’autres, qui n’avaient pas été préparées par un état major. Celles qui provoquent l’empoisonnement d’une population qu’il faudra désinformer, celles qui appellent au sacrifice de travailleurs «héroïques», celles que l’industrie devra dissimuler ou minimiser; celles avec lesquelles il faudrait «faire avec»; ils les appellent «accidents» parce que c’était impossible, et pourtant, c’est arrivé. Près de chez vous, peut-être pas encore… mais de Flamanville au Tricastin, on sait qu’un jour, ça peut faire Badaboum!

Le caractère «civil», et l’argument dissuasif, de l’énergie atomique pousse à l’acceptation du quotidien qui l’accompagne malgré ses conséquences désastreuses. L’énergie nucléaire, un moyen de pacification qui nous impose, à l’instar de toute autre production énergétique, un ordre capitaliste basé sur l’atomisation des relations sociales, la mécanisation (numérique) de la vie quotidienne et le contrôle social : un ordre autoritaire qui nous dicte l’obéissance. Mais d’une manière plus pernicieuse encore que les autres énergies, l’industrie nucléaire crée des infrastructures industrielles et des déchets toxiques pour des milliards d’années. Par des termes et des sigles en tous genres qui sont faits pour être difficiles à comprendre et à retenir, la logique des experts, tout droits sortis des écoles d’élite comme le Corps des Mines de l’école Polytechnique, tente de nous faire croire qu’elle est indispensable. Par le secret ou par l’enfumage, la «résilience» qu’on nous impose avec l’industrie nucléaire, c’est l’obligation d’obéir à l’autoritarisme de l’État et des industries pour toute notre vie et bien plus encore.

Alors sera-t-on fatalement supprimé-es par une catastrophe nucléaire, militaire ou industrielle? Nous pensons que non. Car Badaboum! c’est aussi le bruit que fait le pylône THT qui chute, le blindé de la gendarmerie qui tombe dans le ravin, l’explosion sociale qui survient quand on ne l’attend plus. C’est un grondement contre cette société capitaliste nucléarisée qu’il ne tient qu’à nous de mettre en péril, sans perdre de vue nos exigences anarchistes et nos principes libertaires.

Voilà donc un peu de lecture, en espérant pouvoir correspondre avec des lecteur.ice.s complices, lire vos contributions et créer des liaisons pour appronfondir la critique et mettre en lumière les luttes contre le nucléaire et le monde qui va avec!

Sommaire
5 Edito
7 La lutte antinucléaire n’est pas une promenade de santé
10 Les fantasmes policiers de la lutte antinucléaire
12 Pourquoi nous sommes opposés à l’énergie nucléaire… allez savoir.
18 Autonomes? Par nécessité!
20 Nucléaire et extractivisme
22 Le gaz à effets de serre émis par les centrales nucléaires
23 Le nucléaire nécessaire à la dystopie technologique
24 Déclaration de St Valentin au directeur départemental de l’ANDRA, Patrice Torres
29 Les meilleures blagues sont les plus courtes…
32 En quoi mettre fin aux infrastructures énergétiques et mettre fin au capitalisme, c’est la même chose ?
37 Le coin des lecteur.ice.s
39 Fragments de révolte contre l’ordre atomique
40 À venir (affiches)

Pour lire en ligne

Pour imprimer

 

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Hohenmölsen (Allemagne) : sabotage de la ligne de transport de charbon

[pompé sur sansnom]

Dans la nuit de vendredi à samedi 2 août, des inconnus ont délibérément mis le feu à des câbles le long d’une ligne de fret destinée au transport de charbon. Une section d’une longueur d’environ 100 mètres a été touchée, sur des câbles faisant 40 centimètres de diamètre. L’enquête a été confiée à la sécurité de l’État (Staatsschutz).

Cela s’est produit dans le quartier de Webau de la ville de Hohenmölsen (région de Saxe-Anhalt). Un porte-parole de la Deutsche Bahn a déclaré que le transport de passagers n’était pas affecté, parce qu’il s’agit d’une ligne non électrifiée. Cette dernière a été rouverte après la fin des investigations, mais « les travaux visant à rétablir complètement le fonctionnement devraient se poursuivre jusqu’à lundi. »

[Synthèse de la presse allemande (Tagesschau), 2 août 2025]

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Allemagne : Appel à défendre Sundi + Hambi, automne 2025

[pompé sur trognon.info]


Allemagne : Appel à défendre Sundi + Hambi, automne 2025
Publié le 1er août 2025 | Maj le 31 juillet
Infos Globales Squat – Logement Ecologies Solidarités internationales

La megamachine étend ses tentacules devastatrices dans toutes les directions : vers les fonds marins, d’autres planètes, et les dernières zones sauvages restantes sur Terre. Il y a de nombreux endroits d’où prendre position contre une culture suicidaire qui, si non-contrecarrée, ne s’arrêtera pas avant que chaque forme de vie connue ne soit consommée par l’emballement de l’expansion technologique. Et pas des moindres, la Rhénanie, en soi-disant Allemagne, un des coeurs européens de l’industrie et de l’extractivisme.

Située entre Aachen (Aix la Chapelle) et Cologne, la mine de charbon d’Hambach est la plus grosse d’Europe – et elle devient plus grosse chaque jour. Dirigée par la mega-entreprise RWE, ce trou toxique fournit les usines d’armement alentours en electricité, pompe d’incalculables quantités de dioxyde de carbone, avale forêts et villages entiers. Il pourrait difficilement y avoir une image plus précise de ce à quoi la civilisation ressemble.

Bloquant la croissance de la mine, il y a « Sundi », un petit bois squatté à l’automne 2024, depuis devenue une zone de résistance contre le capitalisme et l’état. RWE a devasté Sundi l’hiver dernier, coupant la plupart des arbres – bien que l’occupation elle-même reste non-expulsée.

Le désert n’a pas été capable de s’étendre comme prévu depuis, mais ne peut pas attendre plus longtemps. Une tentative d’expulsion de Sundi semble alors possible cet automne – la saison de coupe commence le 1er octobre.

Sachez que nos torches ont été allumées. Vous êtes invité.es à venir de loin à Sundi en septembre et octobre, à rejoindre la résistance ici. Ou à la forêt de Hambach qui est proche, qui a été squattée en 2012, et reste une zone autonome jusqu’à ce jour. Cette région fut autrefois un vivier de resistance contre le pouvoir dans toutes ses formes – laissez nous réaliser ça une fois de plus, et répondre avec du feu et la sedition envers celleux qui voudraient voir ces habitats anéantis.

Pas de compromis avec l’expansion industrielle !

Pour l’anarchie et la haute trahison !

Navigation internet plus sécurisée avec navigateur Tor et système d’exploitation Tails, plus d’infos :
https://infokiosques.net/spip.php?article1726
https://infokiosques.net/informatique
https://www.notrace.how/resources/fr/#

Accès aux ZAD : https://hambacherforst.org/kontakt/anreise/

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« Le lithium est une impasse » : dans l’Allier, des centaines de manifestants contre le projet de mine

[ pompé sur reporterre.net ]

Les opposants au projet de mine de lithium d’Échassières, dans l’Allier, ont manifesté le 27 juillet contre cette « impasse technologique ». Pour elles et eux, la décarbonation des transports, c’est sortir du tout-voiture, même électrique.

Échassières (Allier), reportage

« On a appris plein de trucs, c’était hyper intéressant ! » René⋅e et Fi [*], toutes deux la vingtaine, cheveux courts et enthousiasme contagieux, viennent de passer « trois jours de ouf » dans leur premier camp de lutte. Trois jours d’échanges, d’ateliers et d’actions contre le projet de mine de lithium porté par Imerys, qui se sont conclus dimanche 27 juillet par une manifestation à Échassières (03).

« Il faut consommer moins, sortir du capitalisme, changer nos habitudes. Ici, on va pomper, il n’y aura plus d’eau », dénoncent les deux activistes. Elles, qui sont du coin, rappellent qu’Échassières est un point haut d’où partent de nombreuses petites rivières.

« Sortir du tout-voiture, repenser les transports collectifs, c’est ça, la vraie transition »

La manifestation, ouverte par une immense marionnette, a parcouru 6 kilomètres le long du site d’Imerys, au cœur de la forêt menacée, sous la surveillance de gendarmes cantonnés à l’intérieur du site industriel. Le cortège a réuni 300 opposants aux mines, défenseurs de l’eau et de la terre. Des manifestants ont rejoint le cortège en chemin, venus affirmer leur refus d’un projet destructeur au nom d’une « transition » imposée.

Pour Étienne, porte-parole du collectif des opposants, « on nous martèle que “décarboner les transports” veut forcément dire “voiture électrique” et donc lithium. C’est une équation qu’on s’efforce de déconstruire. Sortir du tout-voiture, repenser les transports collectifs, c’est ça, la vraie transition ».

Alain, un peu plus de 70 ans, vient lui aussi des environs. Ancien électronicien, il sait que le lithium est aujourd’hui l’option technologique la plus efficace pour les batteries, « mais il faut attendre que d’autres technologies émergent », pense-t-il. Pour lui, le vrai problème, « c’est le système, le capitalisme. Il est temps de lever le pied sur l’automobile, si on veut laisser autre chose qu’une planète dévastée en 2050 ».

Une analyse approuvée par Jean-Claude, ex-syndicaliste CGT à la retraite. Les oncles de ce dernier étaient mineurs à Saint-Éloy-les-Mines : « Ils sont morts du travail », dit-il. Lui critique un système qui sacrifie simultanément les services publics, la santé et les travailleurs au nom du progrès technologique.

« Un SUV électrique embarque bien plus que du lithium »

Sous couvert d’écologie, on externalise pollution et pressions sur les populations du Sud, rappelle Étienne : « Un SUV électrique embarque bien plus que du lithium : cobalt, coltan, etc. souvent extraits dans des conditions dramatiques, notamment en Afrique. » Le porte-parole rappelle aussi l’existence de technologies sans lithium : vélos électriques sans batterie grâce à la dynamo, batteries au sodium, moins polluantes et plus abondantes.

Le projet Imerys, à Échassières, en est à la phase pilote, pour un lancement industriel en 2028. « Notre objectif, c’est de leur faire perdre un maximum de temps : le lithium est une impasse technologique », dit-il.

Étienne dénonce aussi l’absurdité logistique : « L’État prend le rail en otage et conditionne la remise en état de la voie ferrée au transport du lithium. À Saint-Bonnet-de-Rochefort, au lieu de réhabiliter la ligne de fret comme annoncé, c’est une bretelle d’autoroute qui est en projet. Le transport des adjuvants, comme l’acide sulfurique, se fera par camion. Ce projet sert l’industrie, pas la transition. »

Paradoxe de la lutte, le matin, un long convoi de voitures, en covoiturage par souci de décroissance, était parti du campement, qui a rassemblé quelque 350 personnes pendant trois jours, pour rejoindre Échassières. Après la manifestation, la procession de véhicules est rentrée au camp. À plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont tenté de contrôler les véhicules, sans succès : les participants ont collectivement refusé ces contrôles.

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[Affiche] La relance minière dans l’hexagone

[reçu par mail]

À imprimer en A3

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FORACO entreprise de forage en france et dans le monde

Foraco va réaliser la campagne de sondage pour la Compagnie des Mines Arédiennes en Haute-Vienne.

Foraco est l’un des leaders mondiaux du forage minier, spécialisé dans l’exploration et le développement de projets pour l’industrie des ressources naturelles. Fondée en 1961 et basée à Lunel (Hérault – France), l’entreprise est aujourd’hui le troisième plus grand acteur du secteur. Présente dans 17 pays, Foraco met son expertise au service des compagnies minières.

Foraco est spécialisé dans la fabrication et la vente de tout matériel destiné à touts travaux de forage et de géophysique, et l’exécution de tous travaux de forage, à l’achat et vente de véhicules neufs et d’occasion liés à l’activité de forage.

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Foraco France
701 Rue des Fournels / 34400 Lunel
+33(0)467835160
france@foraco.com
43.680687,4.1102039

Foraco International
26 Plage de l’Estaque / 13016 Marseille
+33(0)496151360
43.3576698,5.3195467

 

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[Compagnie des Mines Arédiennes] Programme de travaux pour 2025 et travaux de reconnaissance géologique

[pompé sur minesarediennes.fr]

Conformément aux dispositions de la réglementation en vigueur – Article 44 1° du Décret 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers – la Compagnie des Mines Arédiennes a adressé au préfet de la Haute-Vienne en décembre 2024 son programme de travaux pour l’année 2025. Ce programme, résumé dans le tableau ci-dessous, est dans la continuité des actions initiées en 2023 et menées en 2024 pour l’étude des archives historiques et la cartographie. Il projette également des travaux de reconnaissance géologique par sondages carottés. Ces travaux seront présentés dans le détail au moment de leur mise en œuvre. Par ailleurs, l’inventaire environnemental entrepris en 2023 se poursuit en 2025 (en savoir plus avec l’actualité de mai 2023 et de mars 2024).

En août 2024, la Compagnie des Mines Arédiennes a déposé des déclarations d’ouverture de travaux de sondages de reconnaissance géologique sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche. Le 14 novembre 2024, par trois arrêtés préfectoraux, le préfet de la Haute-Vienne a prescrit des mesures complémentaires qui encadrent l’exécution de ces travaux. Ils seront réalisés pendant le premier semestre 2025, principalement sur les PER Douillac et Pierrepinet au niveau des anciens sites miniers de Laurieras et Moulin de Cheni.

Travaux de sondages de reconnaissance géologique

En août 2024, la Compagnie des Mines Arédiennes a déposé des déclarations d’ouverture de travaux de sondages de reconnaissance géologique sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche. Le 14 novembre 2024, par trois arrêtés préfectoraux, le préfet de la Haute-Vienne a prescrit des mesures complémentaires qui encadrent l’exécution de ces travaux. Ils seront réalisés pendant le premier semestre 2025, principalement sur les PER Douillac et Pierrepinet au niveau des anciens sites miniers de Laurieras et Moulin de Cheni.

Forage ou sondage ?

  • Un forage est réalisé par une machine de forage, dans un but d’exploitation (forage de pompage d’eau potable, forage géothermique, forage pétrolier …). Il présente un caractère permanent et est maintenu ouvert pour l’exploitation.
  • Un sondage est un trou réalisé par une sondeuse, destiné à acquérir de la connaissance géologique (nature des roches, structure …). Il présente un caractère temporaire et est rebouché intégralement sur toute sa longueur après les travaux à l’aide d’un coulis de ciment.

Les équipements utilisés pour les forages et les sondages sont très similaires mais la finalité est totalement différente. Ces mêmes équipements, de type génie civil, sont également utilisés sur les petits chantiers routiers par exemple.

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Exemples de sondeuses pouvant être utilisées sur le chantier des sondages de CMA

Les sondages programmés par la Compagnie des Mines Arédiennes sont des sondages carottés : ils sont exécutés à l’aide d’une sondeuse spécialement équipée pour extraire du sol des cylindres de roche, appelés carottes de sondage, qui seront stockés dans des caisses à carottes.

Pourquoi des sondages ?

Ces sondages de reconnaissance géologique ont plusieurs objectifs :

  • La validation de la précision des données historiques recueillies dans les archives.
  • La reconnaissance de l’extension des minéralisations déjà exploitées.
  • L’identification de la teneur en métaux qui sont l’objet des PER (antimoine, argent, béryllium, cobalt, cuivre, étain, germanium, indium, lithium, molybdène, niobium, or, platine, plomb, tantale, tungstène, zinc et terres rares). Pour cela, des portions de carottes préalablement étudiées et sélectionnées par les géologues seront analysées en laboratoire.

Dans quel cadre ?

Préalablement à la réalisation des sondages, la Compagnie des Mines Arédiennes demandera l’autorisation des propriétaires des parcelles cadastrales sur lesquelles seront réalisés les travaux.

CMA doit également obtenir l’autorisation du propriétaire des habitations situées dans un rayon de moins de 50 mètres des sondages entrepris à une profondeur de plus de 100 mètres.

Dans le programme prévu, aucune habitation n’est concernée par ce cas.

Ce cas pourrait se présenter si des sondages précédemment réalisés apportent des informations justifiant le déplacement de sondages suivants. Si le nouveau positionnement d’un sondage se situe dans un rayon de moins de 50 mètres d’une habitation, alors l’autorisation du propriétaire sera requise.

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Les travaux seront conduits afin que leur mise en œuvre ne puisse être à l’origine de bruits ou de vibrations mécaniques nuisibles pour la santé du voisinage ou susceptibles de compromettre sa sécurité ou de constituer une gêne pour sa tranquillité.

La mise en œuvre des travaux, qui est comparable à celle d’un petit chantier de travaux publics, se fera conformément à la règlementation en vigueur.

  • Les riverains seront prévenus préalablement au début des travaux.
  • Un plan de prévention des risques (PPR) et le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) sont établis en conformité avec le Code minier et le Code de l’environnement en matière de santé et sécurité.
  • Un état des lieux environnemental préalable à toute action sur le terrain sera réalisé en début de chantier afin d’établir un état environnemental initial des sites concernés par les sondages.
  • Les travaux sont soumis aux dispositions relatives à l’archéologie en cas de mise à jour de vestiges, selon le Code du patrimoine.
  • L’emplacement des travaux sera ceinturé d’une clôture ou matérialisé par des équipements adaptés pour signaler l’interdiction d’entrée à toute personne extérieure au chantier.

Les travaux seront conduits afin d’éviter toute pollution des eaux superficielles et souterraines et de garantir la qualité existante des eaux. Tous les sondages seront effectués hors de toute zone humide, en cas de doute un diagnostic d’absence de zone humide sera effectué en conformité avec les dispositions du SDAGE, reprises au niveau du SAGE Isle Dronne.

La sondeuse utilisera de l’eau en circuit fermé. Cette eau permet de refroidir la couronne diamantée (outil de découpe des carottes) et de remonter les fins fragments de roches résultant de la découpe. En fin de sondage, l’eau et les boues (matières en suspension et fragments de roches) seront intégralement évacuées vers un centre de traitement spécialisé.

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Exemple de couronne placée en tête de la tige de forage
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Exemple de bac de préparation, de traitement et de stockage des boues

Dès la fin d’un sondage le trou sera entièrement rebouché sur l’intégralité de sa longueur à l’aide d’un coulis de ciment injecté sous pression du bas vers le haut du trou de sondage.

Des chiffres et des cartes !

  • 6 mois environ est la durée prévue pour la réalisation de la campagne de sondages dont le démarrage est programmé fin février 2025.
  • 6 h à 22 h du lundi au samedi est la plage horaire autorisée pour les sondages (2 postes de 8 heures). Si des travaux exceptionnels nécessaires à la sécurité du chantier devaient être entrepris, ils feraient l’objet d’une demande de dérogation à la municipalité de Saint-Yrieix-la-Perche.
  • 44 sondages seront réalisés à partir de 29 plateformes, certaines plateformes servant pour plusieurs sondages.
  • 30 mètres à 650 mètres représente la longueur des sondages prévus. 200 mètres est la longueur moyenne par sondage. Ceux-ci étant inclinés la profondeur verticale atteinte sera moindre.
  • 8 800 mètres représente la longueur cumulée des carottes obtenues lors des 44 sondages.
  • 76 mm à 123 mm représente la fourchette du diamètre des trous de sondage, les premiers mètres étant réalisés dans le plus grand diamètre, celui-ci diminuant en profondeur.
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Cartes des emplacements des 29 plateformes de sondages principalement sur les PER Douillac et Pierrepinet au niveau des anciens sites miniers de Laurieras et Moulin de Cheni

Des partenaires de qualité

Conformément à ses engagements, la Compagnie des Mines Arédiennes privilégie, à compétences équivalentes, des partenaires locaux ou situés au plus près de la région.

L’achat d’équipement et de services se fait prioritairement auprès de fournisseurs situés à Saint-Yrieix-la-Perche, et pour ceux non disponibles localement, en Haute-Vienne et en région Nouvelle-Aquitaine.

  • La campagne de sondage sera effectuée par FORACO (siège social à Marseille et entité opérationnelle près de Montpellier).
  • Les travaux publics nécessaires à la réalisation des plateformes de sondages seront confiés à MEYZIE TP (siège social et entité opérationnelle à Saint-Yrieix-la-Perche).
  • Le traitement des carottes et le suivi des sondages seront réalisés par les équipes de géologues de GEXPLORE (siège social à Nancy et entité opérationnelle à Saint-Yrieix-la-Perche).
  • Les plans de prévention et documents « santé – sécurité » seront réalisés par PREVENCEM (Agence Aquitaine Midi-Pyrénées de Toulouse).
  • Les analyses seront effectuées par le laboratoire ALS, basé en République d’Irlande. Ce laboratoire accrédité ISO 17025:2017 est spécialisé dans les analyses des minéraux et dans la quantification très précise des éléments chimiques.
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flyer Raslamine imprimable

Voilà un flyer A6 pour parler de ce projet en dehors d’internet !
Si tu as envie de l’imprimer et de le diffuser, il y a des pages A4 déjà faite en couleur et en noir et blanc. Les PDF sont accessibles quand tu cliques sur les images.

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