[pompé sur lasemainedelallier.fr ]
En visite à Echassières sur le site de la future mine de lithium, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Energie, annonce 200M€, une réforme du code minier et le rail pour Emili.
Ce lundi 1er septembre, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie, était à Beauvoir (Allier) pour soutenir le projet Emili. Cette mine souterraine de lithium, appelée à devenir la quatrième plus grande du monde et la première en Europe, doit sécuriser l’approvisionnement de la filière française des batteries électriques.
Le lithium: une ressource stratégique pour la France et l’Europe
Sous le granite de Beauvoir, Imerys développe depuis cinq ans le projet Emili. Le gisement est déjà connu pour son kaolin, exploité depuis des décennies. Mais c’est dans cette roche granitique profonde, riche en spodumène, que se trouvent les réserves de lithium.
L’objectif est clair : produire 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi équiper 700 000 véhicules électriques et couvrir la moitié des besoins français.Projet Emili : « Un projet de territoire et de souveraineté »Devant les élus et les salariés réunis sur le site, Marc Ferracci a insisté sur la portée nationale de ce chantier : « Il n’y a pas d’Europe industrielle sans matières premières. Ce projet est à la fois un projet de territoire et un projet de souveraineté ».
Le ministre a rappelé les trois piliers de la stratégie française : extraire sur notre sol, diversifier les approvisionnements et développer le recyclage.
Trois annonces fortes
– Soutien financier : au titre du crédit d’impôt « Industrie verte », l’État mobilise environ 800 millions d’euros pour les projets miniers, dont près de 200 millions d’euros pour Emili.
– Réforme du code minier : adoptée en Conseil des ministres mercredi dernier, elle vise à accélérer les procédures et à renforcer le dialogue avec les citoyens.
– Appui aux infrastructures ferroviaires : le minerai extrait devra être transporté par rail jusqu’à l’usine de conversion, pour éviter un recours massif au transport routier.
Un calendrier serré
L’étude de préfaisabilité est terminée. La prochaine étape sera la construction d’une usine pilote et une décision finale d’investissement attendue en 2027, avant une mise en production en 2030.
Le coût global du projet a été réévalué à 1,8 milliard d’euros, notamment pour intégrer des garanties environnementales supplémentaires. À terme, il doit générer 1 500 emplois directs et indirects dans le territoire.
La venue de Marc Ferracci à Beauvoir confirme la dimension
nationale du projet Emili. Mais les défis restent nombreux : obtention
des permis, financement et acceptabilité locale.