[ pompé sur reporterre.net ]
Plusieurs zones d’ombre entourent le projet de première mine de lithium en France. Dans un avis publié le 9 décembre, et relevé par Contexte, l’Autorité environnementale pointe plusieurs limites persistantes d’Emili (pour « exploitation de mica lithinifère ») promu par le groupe Imerys dans l’Allier.
À commencer par le porteur du projet qui n’anticipe pour l’heure que les impacts sur le périmètre restreint de la concession (7,62 km²), tandis que le projet global aura des effets sur tout le sud-ouest du département.
Prévue à l’origine pour être exploitée durant vingt-cinq ans, le 21 novembre dernier, un avis de l’Autorité environnementale révélait qu’« une demande de concession minière de cinquante ans sera déposée en 2025 ». Seulement, ce changement nécessite plusieurs installations dont l’impact n’a pas encore été mesuré.
Plus globalement, l’Autorité pointe des manquements quant à l’évaluation des enjeux de biodiversité et des lacunes sur les sols, zones humides et défrichements. Elle s’inquiète également de la gestion du 1,2 million de tonnes de résidus qui seront déversées chaque année, et craint que les retombées climatiques du projet ne soient en partie surévaluées.
Très contesté localement, ce projet vise à produire, à partir de 2028, de l’hydroxyde de lithium pour équiper 700 000 batteries de véhicules électriques.
