« Pour la souveraineté du pays » : en visite dans l’Allier, le ministre de l’Industrie dit vouloir redynamiser la filière minière

[pompé sur lamontagne.fr]

Ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci était en déplacement, ce lundi matin, sur le site de la future mine de lithium d’Échassieres (Allier). Une mine érigée en symbole d’une nouvelle stratégie en matière de souveraineté énergétique.

Un symbole, car de cette carrière située aux confins de l’Allier et du Puy-de-Dôme sortiront dès 2030 près de 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi fournir en batteries 700.000 véhicules électriques. De quoi, aussi, assurer une indépendance accrue dans l’accès à ce matériau ayant vocation à être toujours plus utilisé, notamment dans les véhicules et téléphones.

Echassières en symbole

« Nous avons clairement besoin de limiter nos dépendances à l’égard d’autres pays quant à l’approvisionnement en minérais critiques », a ainsi souligné le ministre, songeant notamment aux États-Unis et à la Chine. « Pour ça, nous avons besoin d’une stratégie. Et la capacité à extraire des minéraux sur notre sol, comme ici à Echassières, en fait partie. Tout comme le fait de développer une véritable filière industrielle, allant de l’extraction de lithium à la production de batteries. »
Cette stratégie d’autonomie « se traduit par un soutien financier de l’État, via notamment les plans France Relance et France 2030 », la société Imerys, porteuse du projet d’Echassières, ayant aussi vocation à bénéficier d’un crédit d’impôt de près de 200 millions d’euros.

Un inventaire des sous-sols 

Une somme tout sauf anodine pour un projet global estimé à 1,8 milliard d’euros, qui doit faire d’Echassières la première mine de lithium d’Europe, et l’une des quatre plus importantes au monde. L’exploitation sera en outre facilitée par une récente refonde du Code minier, laquelle vise à « simplifier les procédures d’instruction de titres miniers », mais aussi à « mieux prendre en compte la nécessaire protection des intérêts environnementaux ainsi que la participation du public dans les projets miniers ».

« En tout cas, nous avons à cœur que ces projets miniers soient compris et acceptés par la voie du dialogue », a conclu le ministre, rappelant qu’il avait aussi lancé, à l’échelle du territoire national, un vaste inventaire des potentielles ressources minières à exploiter.

Echassières en symbole

« Nous avons clairement besoin de limiter nos dépendances à l’égard d’autres pays quant à l’approvisionnement en minérais critiques », a ainsi souligné le ministre, songeant notamment aux États-Unis et à la Chine. « Pour ça, nous avons besoin d’une stratégie. Et la capacité à extraire des minéraux sur notre sol, comme ici à Echassières, en fait partie. Tout comme le fait de développer une véritable filière industrielle, allant de l’extraction de lithium à la production de batteries. »
Cette stratégie d’autonomie « se traduit par un soutien financier de l’État, via notamment les plans France Relance et France 2030 », la société Imerys, porteuse du projet d’Echassières, ayant aussi vocation à bénéficier d’un crédit d’impôt de près de 200 millions d’euros.

Un inventaire des sous-sols 

Une somme tout sauf anodine pour un projet global estimé à 1,8 milliard d’euros, qui doit faire d’Echassières la première mine de lithium d’Europe, et l’une des quatre plus importantes au monde. L’exploitation sera en outre facilitée par une récente refonde du Code minier, laquelle vise à « simplifier les procédures d’instruction de titres miniers », mais aussi à « mieux prendre en compte la nécessaire protection des intérêts environnementaux ainsi que la participation du public dans les projets miniers ».

« En tout cas, nous avons à cœur que ces projets miniers soient compris et acceptés par la voie du dialogue », a conclu le ministre, rappelant qu’il avait aussi lancé, à l’échelle du territoire national, un vaste inventaire des potentielles ressources minières à exploiter.

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En Guyane, la fausse solution de la mine légale contre l’orpaillage clandestin

[pompé sur reporterre]

Développer une réelle filière minière en Guyane est perçu comme la solution pour lutter contre l’orpaillage illégal. La stratégie est pourtant dans l’impasse.

25 mars 2024. Camp de la Légion étrangère de Camopi. Après les poignées de main protocolaires et un petit tour dans la forêt tropicale couvrant cette commune de l’est guyanais, Emmanuel Macron entame la grande annonce de son voyage en Amazonie française : le lancement d’un nouvel acte dans l’interminable drame qu’est devenue la lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI).

En quelques phrases, le président de la République dévoile la philosophie de ce Harpie 3, dont la véritable nouveauté est un soutien appuyé à la « filière mine durable guyanaise ». À l’en croire, l’installation d’artisans miniers légaux permettra d’« occuper » le terrain convoité par les 7 000 à 8 000 travailleurs informels qui sillonnent impunément le territoire.

Malgré des baisses épisodiques notamment entre 2018 et 2023, où le nombre de sites clandestins a diminué de 1 080 à 793, l’extraction illégale d’or continue de sévir, dans les zones protégées de l’intérieur guyanais comme aux abords des villes du littoral.

Pire, des relevés récents auxquels Reporterre a eu accès montrent une tendance à la hausse, l’activité étant stimulée par un prix de l’or inédit, à 90 euros le gramme au prix de conséquences dramatiques. Depuis 2009, 65 km de cours d’eau ont été détruits en moyenne par an et les populations locales, en plus de voir leur environnement contaminé, sont régulièrement victimes de braquages et d’agressions. [1]

La mine, auxiliaire de l’armée

Sur le papier, le pari du gouvernement qui reprend les arguments de la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FedomG) est donc simple. Encourager la présence du secteur légal dans les zones ouvertes à l’exploitation minière facilitera le contrôle de ce vaste territoire amazonien tout en permettant à cette filière moribonde, qui n’extrait que 1 tonne d’or par an contre 5 pour l’informel, de se relancer.

L’environnement aura lui aussi tout à y gagner, assurent-ils, les miniers légaux étant astreints à des normes strictes comme l’interdiction du mercure, l’obligation de travailler en circuit fermé et de réhabiliter les sites.

En 2022, un premier assouplissement du Code minier a vu le jour. Trois ans plus tard, la loi de Simplification économique, adoptée par l’Assemblée nationale en juin, a offert un discret cadeau à la filière extractive, en écartant l’Office national des forêts (ONF) du processus d’autorisations de recherche minière.

Pourtant, une fois le vernis du « bon sens minier » effrité, la stratégie Harpie 3 ne résiste pas longtemps à l’épreuve des faits. « Ces discours ne s’appuient sur aucune étude. Les deux activités cohabitent partout sur le territoire et au contraire, les illégaux vont plutôt bénéficier des pistes ouvertes dans la forêt par les légaux », balaie un vétéran de la LCOI sous couvert d’anonymat.

Selon le WWF Guyane, 80 % des sites exploités légalement se situeraient effectivement à moins de 5 km d’un site illégal. L’ONG met régulièrement en avant le cas de la crique Nelson, près de Kourou, où les premiers clandestins sont apparus en 2018, juste après l’installation d’une mine légale venue confirmer la présence d’un gisement.

Impasse stratégique

Les artisans miniers guyanais sont d’ailleurs les premiers à reconnaître que cette installation ne suffira pas à relever les 300 à 400 militaires des Forces armées de Guyane (FAG) et les 50 à 60 gendarmes quotidiennement sur le terrain. « Si le site est très convoité, il peut y avoir une rancœur des illégaux. Il faudra donc un suivi et de l’accompagnement pour des raisons de sécurité », confirme l’un d’eux.

Même au sein du gouvernement, le mot d’ordre ne fait pas l’unanimité. Fin juin, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd), rattachée au ministère de la Transition écologique, a estimé dans un avis sur l’octroi d’un permis exclusif de recherches (PER) que la stratégie de « prévention passive » de l’entreprise (la simple occupation de terrain) n’était « pas de nature à dissuader l’installation à proximité d’orpailleurs clandestins ».

Tous ces constats ont d’ailleurs déjà été dressés à l’issue d’une expérimentation entre 2013 et 2015, où dix sites illégaux ont été choisis pour y installer des entreprises avec une procédure accélérée. Le bilan a été « plus que mitigé », selon une commission d’enquête parlementaire qui pointait le maintien des clandestins à proximité des mines ou la faible rentabilité des sites, déjà en partie exploités et difficiles d’accès.

Des contaminations légales

En plus d’être un repoussoir illusoire, l’activité minière légale est loin d’être aussi verte qu’elle ne le prétend. Certes, il n’y a pas (encore) en Guyane de « mégamines industrielles » de type Montagne d’or, le secteur comptant surtout des entreprises artisanales exploitant l’or alluvionnaire sur des surfaces restreintes.

Pour autant, plusieurs études scientifiques récentes [2] dévoilent que la mine légale, si elle n’utilise pas directement du mercure, remobilise systématiquement ce métal potentiellement neurotoxique présent à l’état naturel dans les sols et massivement utilisé par le passé, jusque dans les cours d’eau.

Lire aussi : « Ils ont dit que ça irait dans mon bébé » : la Guyane empoisonnée par des métaux lourds

Quant à la réhabilitation des sites, si les pratiques « s’améliorent d’année en année », selon l’ONF et les entreprises spécialisées, la route est encore longue. Dans un rapport alarmant sur la forêt guyanaise, la Cour des comptes indique qu’une petite minorité seulement des exploitations échues obtiennent un quitus délivré par l’ONF et la préfecture, attestant de la bonne remise en état du site. [3]

Plusieurs agents de terrain avec qui Reporterre s’est entretenu déplorent aujourd’hui que cette « fausse piste » de la mine légale ne vienne éclipser les véritables solutions. Pour eux, comme pour les associations écologistes, la priorité est plutôt de renforcer la coopération transfrontalière (efficace avec le Brésil, mais amorphe avec le Suriname, base arrière de tous les trafics) et d’augmenter les moyens dédiés à la lutte contre l’orpaillage illégal, qui stagnent depuis des années à 70 millions d’euros.

La Cour des comptes ne dit pas autre chose en regrettant que les actions de la lutte soient « dimensionnées en fonction des moyens disponibles plutôt que d’objectifs définis », citant, par exemple le manque d’hélicoptères. Petite réjouissance, après des années de réclame, les FAG ont enfin reçu le 11 août deux aéronefs neufs qui remplaceront les antiques Puma SA330 conçus dans les années 1960…

Un trésor à 450 millions

Malgré ses limites, la « solution » de la mine légale infuse de plus en plus au sein de la société guyanaise, soucieuse de voir enfin le décollage économique du « péyi », où 1 personne sur 2 vit sous le seuil de pauvreté.

Le succès du séminaire sur les ressources naturelles de la Guyane, organisé fin mars à l’initiative du député indépendantiste de gauche Jean-Victor Castor illustre cette tendance. Sur deux jours, figures patronales et lobbyistes ont pu y disserter sur les vertus de la « mine artisanale durable et locale », dont la principale serait de pouvoir ramener au bercail le butin du pillage, estimé à près de 450 millions d’euros par an.

En face, il n’y a guère que les associations écologistes et quelques voix autochtones pour dénoncer publiquement un miroir aux alouettes. Au risque d’être accusés de vouloir « mettre la Guyane sous cloche » et de se voir arroger l’infamante étiquette du « colonialisme vert ».

Lutte décoloniale et anti-extractivisme sont pourtant loin d’être antinomiques. Il y a presque un siècle, à l’époque déjà des tamis et des bâtées, Léon Gontran-Damas, grande plume guyanaise de la Négritude, avait essayé d’alerter l’opinion publique sur « ces crises d’enthousiasme qui marquent périodiquement le destin négatif de la Guyane et barrent plus surement son développement par des espoirs inconsidérés que toutes les difficultés rencontrées sur place dans l’extraction de l’or ». [4]

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Sabotage chez Enbridge : Interruption du service sur la ligne 9B

[pompé sur Montréal Contre-Information]

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La forêt boréale brûle, l’eau est empoisonnée, les arbres sont abattus jusqu’au dernier et les traités sont trahis. Le mirage que nous appelons « démocratie libérale » plie devant les lobbys du pétrole. On parle de nouveaux pipelines qui traverserons le pays comme autant de cicatrices, de nouveaux projets gaziers qui défigurerons le territoire.

De tout temps, notre histoire aura été celle d’une colonie d’extraction fondée sur le pillage et la dépossession. C’est à nous qu’il revient de mettre un terme au désastre.

Cette nuit, nous avons attaqué la ligne 9B. Ce tuyau de la mort serpente sur les terres volées aux peuples autochtones transportant le bitume le plus sale au monde au travers des cours d’eau, des villes et de nos vies. Nous avons frappé deux valves de contrôle, détruisant le matériel électronique avant de nous évanouir dans la nuit.

Ce sont désormais plus d’une dizaine de kilomètres qui échappent au contrôle d’Enbridge. Tant que les installations n’auront pas été réparées, y faire couler du pétrole est aussi dangereux qu’illégal.

Nous choisissons de désarmer Enbridge parce que le système actuel protège le profit et laisse mourir les écosystèmes. Nous agissons parce que chaque baril nous empoisonne, nous tue, coule à contre-sens de l’histoire. Nous sommes de celles et ceux qui regardent la vérité en face, qui prennent acte de l’urgence. Nous choisissons d’obéir à l’amour de la vie et de l’avenir.

La ligne 9B transporte la fin du monde baril après baril. Il est l’heure de s’en prendre directement aux infrastructures qui la provoquent.

Les installations concernées se trouvent à Saint-André d’Argenteuil (45°33’25.1″N 74°20’53.7″W) et Mirabel (45°36’42.3″N 74°04’46.6″W).

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Viviers (Ardèche) : voisins vigilants vs Lafarge

[pompé sur sansnom]

Ardèche. Engins incendiés, tag inscrit… Ce que l’on sait après l’attaque de l’usine Lafarge
Le Dauphiné, 21 août 2025 (extrait)

La cimenterie Lafarge du Teil, située sur la commune voisine de Viviers, a été la cible d’une attaque inédite dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 août. Deux individus ont, entre 23 heures et minuit, incendié les cabines de deux chargeuses se trouvant dans la carrière. Une chargeuse est un imposant engin de chantier, une sorte de bulldozer.

Afin de pénétrer dans la « zone interdite » du cimentier dont l’entrée principale est gardée, et dont les autres accès sont barrés par des panneaux et du grillage, les deux complices ont vraisemblablement dû s’enfoncer dans les bois en empruntant un sentier escarpé et caillouteux.

Avant de quitter le site, les deux incendiaires ont inscrit un tag sur le mur d’un local technique se trouvant à proximité des engins : « voisins vigilants #10Septembre ». Une inscription qui fait référence aux appels à « tout bloquer » en France à cette date qui se multiplient sur les réseaux sociaux et qui sont relayés par certains syndicats et partis politiques.

Les gendarmes de la brigade de recherches du Teil et de la section de recherches de Grenoble sont en charge de cette affaire sensible qui impacte cette entreprise mondialement connue. Les investigations sont pilotées par le parquet de Privas qui a ouvert une enquête pour dégradations par moyen dangereux.

Les enquêteurs pourront, notamment s’appuyer sur les différents relevés effectués par les techniciens en identification criminelle de Privas, et par les enregistrements des caméras de vidéoprotection de la carrière. Au fil de la journée, des vérifications ont également été effectuées aux abords de la carrière lors de patrouilles pédestres.

Ce jeudi soir, les incendies n’avaient pas été revendiqués, mais les faits ont été relayés sur plusieurs plateformes contributives proches des milieux anticapitalistes et anarchistes.

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4 véhicules de Gitxsan Development Corporation incendiés à New Hazelton

[pompé et traduit de Montréal Contre-information]

Lundi, à New Hazelton, 4 véhicules appartenant à Gitxsan Development Corporation ont été incendiés.

Gitxsan Development Corporation travaille avec McElhaney Geomatics Engineering dont des véhicules ont été incendiés à Smithers et Terrace.

McElhaney Geomatics Engineering a été engagée pour construire les routes pour le projet de pipeline Prince Rupert Gas Transmission Line (PRGT). Plus d’informations sont disponible à propos de leur implication dans « Against Extractivism: PRGT and its Actor« .

Cet article est issue d’informations trouvées dans des médias locaux.

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Au Portugal, le combat acharné de villages contre une mine de lithium

[pompé sur reporterre]

Très mobilisée contre l’ouverture d’une mine de lithium, une communauté rurale du nord du Portugal fait preuve de créativité pour attirer l’attention sur sa lutte. L’Europe et le gouvernement portugais, eux, soutiennent le projet.

« Les personnes, l’agriculture, l’eau et l’air pur valent-ils plus que 1 tonne de lithium ? » Les huées montent dans la foule, massée en arc de cercle face à la petite église devant laquelle se tient une avocate en robe noire. À sa gauche, neuf témoins venus exposer leurs griefs. À sa droite, un juge les écoute, marteau à la main.

Un peu plus loin, le mis en cause est ligoté à un poteau. Dans le fond, la verdeur impassible des montagnes du Barroso, tout au nord du Portugal, contemple les débats de ce tribunal populaire. Celui que tous appellent « le salopard » (« sacana ») sera bientôt lynché à coup de bêches, devant une foule ravie de voir ce pantin de carton et de papier servir d’exutoire.

Nous sommes le 9 août, sur la place de la communauté rurale de Covas do Barroso. À l’initiative de membres de l’association Unis en défense de Covas do Barroso (UDCB), ce procès est une mise en scène satirique dénonçant un projet appuyé par le gouvernement portugais et par Bruxelles. Sur cette zone reconnue pour sa valeur agroécologique et ses paysages, l’entreprise britannique Savannah Resources tente d’ouvrir le plus gros site d’extraction de lithium à ciel ouvert de l’Union européenne.

Lire aussi : Adieu pâturages : au Portugal, une dévastatrice mine de lithium à ciel ouvert

D’ici 2027, quatre mines pourraient être installées sur les terrains de cette petite communauté rurale. Depuis plusieurs années, une forte mobilisation en fait l’un des cas emblématiques de la lutte contre l’extraction de matières premières critiques (MPC). Celles-ci sont considérées comme essentielles à la transition énergétique, la numérisation et l’industrie de la défense.

Une zone classée Patrimoine agricole mondial

Du 8 au 10 août, l’UDCB a organisé un nouveau campement pour appuyer cette lutte. À la table des témoins, Maria, agricultrice de 59 ans, laisse éclater son indignation. « Savannah est entrée sur nos terrains sans autorisation. Quand nous nous en sommes rendus compte, ils en avaient déjà détruit une partie. On les a foutus dehors. Mais ils sont revenus avec pleins de gendarmes. Ils nous ont donné un quart d’heure pour partir. Sinon, ils nous arrêtaient tous. On a eu peur », raconte-t-elle à Reporterre.

Des forages non autorisés ont été réalisés sur un de ses terrains. « J’ai grandi ici, comme mes parents. L’un de mes fils a émigré, l’autre est resté par amour pour ce lieu. C’est un petit coin de paradis. Je ne m’en rendais pas compte avant de risquer de le perdre », témoigne Maria.

Dans le hameau de Romainho (rattaché à Covas do Barroso), Daniel, lui aussi agriculteur, cueille un brin de verveine pour indiquer d’où vient l’odeur qui embaume sa petite parcelle. « C’est ce pâturage qui rend notre viande si bonne. Ici, nous ne mettons pas de produits chimiques dans la terre. Nous cultivons de manière ancestrale. On ne fait pas dans la quantité. Tu ne trouves pas cette qualité en Espagne, ni en France ! » assure le robuste sexagénaire. Cette parcelle n’est plus utilisable, car elle est incluse dans la « zone de sécurité » des terrains miniers. Quelques centaines de mètres plus bas, des sillons de terre nue ont été creusés dans le sous-bois, d’où Savannah extrait des échantillons à analyser.

Le Barroso abrite un système agricole rare, qui préserve la biodiversité et façonne ses paysages. Des allées étroites serpentent entre les maisons de pierre sèche des hameaux. Un berger munit d’un bâton court guide ses bêtes avec de petites tapes dans la croupe. Des murets séparent des terrassements irréguliers, dans le vert de cette région aux nuages généreux. La zone est classée Patrimoine agricole mondial par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) : un label rare, le seul décerné au Portugal.

Une lutte qui mobilise de plus en plus

Près de 200 personnes ont participé au campement cette année. La plupart venaient d’autres régions du pays, certaines d’Espagne ou de plus loin encore. Depuis la première édition, il y a cinq ans, le nombre de participants a doublé. « C’est la première fois que je viens. Il faut rencontrer l’endroit, sa beauté pour en tomber amoureux et avoir envie de le défendre » , estime Marta Conde, qui vit à Barcelone. Chercheuse universitaire, elle milite contre la multiplication des projets miniers en Espagne.

« Nous sommes peu nombreux à Covas do Barroso : autour de 150 habitants permanents. Plus il y a de monde disposé à venir et aider, mieux c’est. C’est un campement de lutte, mais aussi de chaleur humaine et de bons moments », souligne Aida Fernandes, figure de proue d’UDCB, assise à l’ombre des arbres qui bordent la rivière Covas, laquelle coule en contrebas des hameaux. Un peu plus loin, des participants se baignent, se prélassent sur l’herbe ou jouent quelques accords de guitare.

Les participants au procès fictif ont pu lyncher le pantin représentant le mis en cause, à l’issu du procès.

« Le peuple du Barroso est juste. […] Ici, ce sont les gens qui décident », proclamait le juge en introduction des débats. Ces mots traduisent une idée bien enracinée ici. Les « baldios », un système de terres communautaires, sont officiellement gérés par une assemblée délibérative qui réunit tous les habitants, dotés d’une voix chacun. « Jusqu’à aujourd’hui, l’assemblée s’est toujours prononcée contre le projet », insiste Aida Fernandes, également présidente du conseil exécutif de l’assemblée locale.

La Covas serait aussi menacée. Selon l’ONG ClientEarth, les plans présentés par Savannah ne sont pas clairs quant à la provenance des très grandes quantités d’eau nécessaires à l’exploitation des quatre mines. L’entreprise prévoyait de pomper celle de la rivière, avant d’être contrainte de revoir sa copie. Mais des habitants craignent encore qu’elle en utilise, si elle parvient à s’installer. Quant au barrage qui doit contenir les résidus d’exploitation toxiques, il présenterait plusieurs faiblesses. D’après un rapport d’expert, une rupture entraînerait une catastrophe écologique majeure et pourrait polluer le fleuve Douro, en aval.

La Commission européenne interpellée par des ONG

Le gouvernement portugais, lui, ne s’est jamais opposé au projet. En décembre, il a même concédé une « servitude » administrative à Savannah Resources, afin de lui permettre d’opérer sur des terrains privés. En mars, le Barroso Lithium Project a été déclaré « projet stratégique » par la Commission européenne. C’est l’outil clé du règlement européen pour développer une industrie minière des matières premières critiques (CRMA). Le projet devrait donc bénéficier d’un appui politique et institutionnel renforcé, de financements européens et de délais de traitement des autorisations réduits à vingt-sept mois maximum (contre dix ans en moyenne). Contactés par Reporterre, les ministères de l’Environnement et de l’Énergie n’ont pas donné suite. Savannah Ressources n’a pas non plus répondu à nos questions.

Lire aussi : « Le lithium est une impasse » : dans l’Allier, des centaines de manifestants contre le projet de mine

Le Barroso Lithium Project a fait l’objet d’un recours contre la déclaration de projet stratégique, porté par UDCB, l’ONG ClientEarth et le réseau Miningwatch Portugal. « Pour déclarer un projet stratégique, la Commission européenne doit s’assurer du respect des critères garantissant une mise en œuvre de manière durable. D’après les informations dont nous disposons, il y a des lacunes très importantes sur la consommation d’eau, l’évaluation de l’impact sur la biodiversité, le risque d’accident majeur et les effets sociaux adverses », souligne Ilze Tralmaka, avocat à l’ONG ClientEarth. Quatorze recours similaires ont été déposés, mais tous n’ont pas eu autant de visibilité.

Après être apparue dans un documentaire diffusé sur Arte, la collectivité de Covas do Barroso a fait l’objet d’un film en 2024. « Il y a eu un récit à la David contre Goliath, puis un engouement médiatique. Il y aussi une bataille narrative avec la Commission et le gouvernement portugais, analyse Nik Völker, de Miningwatch Portugal. Actuellement, l’attractivité de l’Europe pour les investisseurs est très limitée. Mais si la mine du Barroso est une « success story », ça pourrait avoir un effet d’appel », estime-t-il.

À Bruxelles, la Commission dispose de vingt-deux semaines pour répondre à la requête des trois organisations. Si elle rejette leur demande, l’affaire pourrait être portée devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), où une longue bataille judiciaire serait probablement engagée. À Covas do Barroso, le verdict est déjà tombé : la « sacana » est coupable.

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La BKW brûle – Quelques nouvelles du projet de fracking à Glovelier

[pompé sur Renversé]

Le sujet du projet de fracking à Glovelier était quelque peu retombé dans l’oubli. Mais le chantier n’est pas encore terminé, rien n’est encore perdu, nous pouvons encore l’arrêter.

Apparemment, la BKW a pensé que ce serait une bonne idée de participer au projet et de poser son logo sur le chantier de fracking.
Presque pile à temps pour le 1er août, célébration du prétendu fédéralisme et de la soi-disant démocratie en Suisse, BKW a été punie pour ce geste ! Un feu d’artifice de résistance a illuminé le ciel nocturne de Delémont, plusieurs véhicules et un abri ont pris feu. Car ignorer la population ne restera pas impuni !

À la BKW : retirez-vous de cette saloperie. Immédiatement !

P.S : Pour en savoir plus sur la lutte contre le projet de fracking à Glovelier, voir l’article “Ni ici, ni ailleurs ! De la luttte locale contre la géothermie profonde à la solidarité globale”.

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UN DIMANCHE POUR SALAU

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Des camions McElhanney incendiés à Smithers

[pompé et traduit de BC COUNTER INFO]

voitures-McElhanney

Le 10 août 2025 vers 4h du matin, deux camions appartenant à McElhanney on été incendiés à Smithers, dans la provience de la Colombie-Britannique, au Canada.

McElhanney est une entreprise qui fournit des services de conseils au projet PRGT. Le Prince Rupert Gas Transmission (PRGT) est un projet de gazoduc allant de Hudson’s Hope jusqu’à un futur terminal flottant sur la côte Nisga’a.

Vous pouvez en savoir plus sur leur implication par ici [en Anglais] : Against Extractivism: PRGT and its Actor et Arson attack in Terrace BC

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Attaque incendiaire à Terrace, Colombie-Britannique, Canada

[pompé et traduit de BC COUNTER INFO]

Le 26 septembre 2024 au matin à Terrace, BC, une attaque incendiaire a sévèrement endommagé cinq véhicules ainsi que le bâtiment à proximité.

Après une petite recherche, nous avons réalisé que les véhicules appartenaient à l’entreprise McElhanney qui propose des services de cartographie, d’ingénierie, de SIG, de télédétection, de paysagisme et de service environnementaux dans tout l’Ouest canadien.

Pas loin de Terrace, McElhanney travail sur le projet controversé du gazoduc PRGT, qui a connu des résistances par le biais d’occupations et de blocages. Plus au sud, l’entreprise utilise des données SIG pour planifier les travaux du controversé oléoduc TMX. Dans le nord-est de la Colombie-Britannique, McElhanney a fourni des données et des plans pour l’extension des puits et des pipelines de LNG.

Nous sommes tombés sur ces informations au sujet de l’attaque, dans des médias locaux qui ont republié des rapports de la RCMP. Il semble que très peu d’information soit diffusées par le RCMP, ils choisissent de ne pas publier de photos ni de détails. C’est surprenant compte tenu de l’ampleur de l’attaque. Peut-être qu’ils veulent taire cet événement.

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Dordogne : des associations dénoncent l’autorisation d’extraction de quartz par Imerys

[pompé sur sudouest.fr]

L’association Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle conteste le projet d’extension de carrière de la multinationale française à Thiviers, spécialisée dans l’exploitation de quartz

Les membres de l’association Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle ne décolèrent pas et sont toujours vent debout contre le projet d’extension de carrière de la multinationale française Imerys, spécialisée dans l’exploitation de quartz (1).

Depuis mardi 29 juillet à Thiviers (Dordogne), des pelleteuses ont commencé leur travail, à peine trois semaines après le feu vert de la préfecture à l’entreprise pour son nouveau projet de carrière. Les travaux d’aménagement de la RD 77, censés assurer la sécurité routière des habitants face à la circulation d’engins sur cette route étroite et sinueuse, n’ont pourtant pas encore été réalisés.

Défense de l’environnement

Le premier jour de chantier a été interrompu par la marionnette fétiche de l’association Pel’tassou, signe de l’opposition d’une partie des habitants envers ce projet, qui leur semble imposé et inapproprié dans le contexte actuel.

Vendredi 8 août, un recours à l’amiable a été adressé à la préfecture et à la multinationale. Il dénonce l’illégalité de l’autorisation environnementale, pour manque de dérogations relatives aux espèces protégées et de procédure au titre de la loi sur l’eau.

Ce document a été déposé par la Sepanso Dordogne, France-Nature-Environnement Nouvelle-Aquitaine, SOS Forêts Dordogne et par Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle, ainsi que par une vingtaine de riverains directement impactés par le projet.

En effet, selon ces opposants, dont le point commun est la défense et la protection de la nature et de l’environnement, une contre-expertise indépendante prouve la présence de dix espèces protégées non ou pas suffisamment prise en compte, ainsi que celle de sources, cours d’eau et zones humides qui auraient été négligés dans l’étude d’impact.

Selon un porte-parole du collectif, le bois de Razac, initialement classé en zone naturelle et forestière, a été déclassé en « zone d’extension de carrières » par la Communauté de communes Périgord Limousin, pour « dérouler le tapis rouge à Imerys ». Il a ajouté que l’endroit « méritait bien ce statut de zone à protéger pour rester un refuge pour le vivant ».

(1) Contact : sauvegardons-razac@protonmail.com.

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Fête de la Narse de Nouvialle du 29 AU 31 Août

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Badaboum n°3 (juin 2025) – bulletin antinucléaire d’anarchistes BOUM

[reçu par mail]

Sortie du Badaboum n°3 (juin 2025).

Édito

Ceci est un bulletin anarchiste contre le nucléaire. Ce bulletin est tiré pour la première fois en mars 2024, dans un contexte de développement accru de l’industrie nucléaire dans le monde, et, avouons-le, dans une ambiance morose d’affaiblissement des luttes et de la critique anti-nucléaire. De fait, une partie du mouvement s’est davantage repliée sur des logiques cogestionnaires de l’existant et sur la recherche d’alternatives. Si nous avons voulu nous lancer dans la création d’un pareil papier, c’est parce que nous sommes un certain nombre à ne pas nous résoudre à accepter cette situation. À ne pas vouloir vivre sous le joug d’un autoritarisme industriel dévastateur. C’est par l’action directe (sous toutes ses formes), que nous envisageons d’en finir avec lui. Sans forcément grand espoir mais avec détermination.

L’idée pour ce bulletin est d’y faire vivre une critique anti-autoritaire, anarchiste, de la société nucléaire, et de causer des résistances que rencontre cette dernière. Et s’il nous paraît essentiel de lutter en ce sens, c’est notamment parce que le nucléaire constitue, du moins en France, un pilier majeur de l’Etat et du capital, des structures sociales que nous voulons abattre. Parce que la société telle qu’elle est nous est insupportable, parce qu’en finir avec la société capitaliste et industrielle est impossible tant qu’existe le nucléaire, nous choisissons, comme d’autres avant nous, d’attaquer cette industrie stratégique.

On compte causer ici des luttes contre les nouveaux EPR, la poubelle CIGEO à Bure, la recherche nucléaire… écrire à propos de l’industrie et de ses ramifications. Une industrie fondamentalement militaire, au service d’Etats qui n’existent que pour étendre leur domination sur d’autres États et contre les populations en général, par des moyens de dévaster toujours plus puissants. Au Japon, en Polynésie, en Algérie… la bombe, ça fait Badaboum! et dans la seconde comme des années après le choc, des centaines de milliers de mort-es. Et si ces exemples appartiennent au passé – bien que les cancers et les traumatismes soit bel et bien de l’ordre du présent – rien n’indique que les puissances armées aient renoncé à utiliser leur arme de destruction suprême dans le futur, d’autant plus dans un contexte mondial de militarisation et de bellicisme.

Il y a ces explosions volontaires, et puis d’autres, qui n’avaient pas été préparées par un état major. Celles qui provoquent l’empoisonnement d’une population qu’il faudra désinformer, celles qui appellent au sacrifice de travailleurs «héroïques», celles que l’industrie devra dissimuler ou minimiser; celles avec lesquelles il faudrait «faire avec»; ils les appellent «accidents» parce que c’était impossible, et pourtant, c’est arrivé. Près de chez vous, peut-être pas encore… mais de Flamanville au Tricastin, on sait qu’un jour, ça peut faire Badaboum!

Le caractère «civil», et l’argument dissuasif, de l’énergie atomique pousse à l’acceptation du quotidien qui l’accompagne malgré ses conséquences désastreuses. L’énergie nucléaire, un moyen de pacification qui nous impose, à l’instar de toute autre production énergétique, un ordre capitaliste basé sur l’atomisation des relations sociales, la mécanisation (numérique) de la vie quotidienne et le contrôle social : un ordre autoritaire qui nous dicte l’obéissance. Mais d’une manière plus pernicieuse encore que les autres énergies, l’industrie nucléaire crée des infrastructures industrielles et des déchets toxiques pour des milliards d’années. Par des termes et des sigles en tous genres qui sont faits pour être difficiles à comprendre et à retenir, la logique des experts, tout droits sortis des écoles d’élite comme le Corps des Mines de l’école Polytechnique, tente de nous faire croire qu’elle est indispensable. Par le secret ou par l’enfumage, la «résilience» qu’on nous impose avec l’industrie nucléaire, c’est l’obligation d’obéir à l’autoritarisme de l’État et des industries pour toute notre vie et bien plus encore.

Alors sera-t-on fatalement supprimé-es par une catastrophe nucléaire, militaire ou industrielle? Nous pensons que non. Car Badaboum! c’est aussi le bruit que fait le pylône THT qui chute, le blindé de la gendarmerie qui tombe dans le ravin, l’explosion sociale qui survient quand on ne l’attend plus. C’est un grondement contre cette société capitaliste nucléarisée qu’il ne tient qu’à nous de mettre en péril, sans perdre de vue nos exigences anarchistes et nos principes libertaires.

Voilà donc un peu de lecture, en espérant pouvoir correspondre avec des lecteur.ice.s complices, lire vos contributions et créer des liaisons pour appronfondir la critique et mettre en lumière les luttes contre le nucléaire et le monde qui va avec!

Sommaire
5 Edito
7 La lutte antinucléaire n’est pas une promenade de santé
10 Les fantasmes policiers de la lutte antinucléaire
12 Pourquoi nous sommes opposés à l’énergie nucléaire… allez savoir.
18 Autonomes? Par nécessité!
20 Nucléaire et extractivisme
22 Le gaz à effets de serre émis par les centrales nucléaires
23 Le nucléaire nécessaire à la dystopie technologique
24 Déclaration de St Valentin au directeur départemental de l’ANDRA, Patrice Torres
29 Les meilleures blagues sont les plus courtes…
32 En quoi mettre fin aux infrastructures énergétiques et mettre fin au capitalisme, c’est la même chose ?
37 Le coin des lecteur.ice.s
39 Fragments de révolte contre l’ordre atomique
40 À venir (affiches)

Pour lire en ligne

Pour imprimer

 

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Hohenmölsen (Allemagne) : sabotage de la ligne de transport de charbon

[pompé sur sansnom]

Dans la nuit de vendredi à samedi 2 août, des inconnus ont délibérément mis le feu à des câbles le long d’une ligne de fret destinée au transport de charbon. Une section d’une longueur d’environ 100 mètres a été touchée, sur des câbles faisant 40 centimètres de diamètre. L’enquête a été confiée à la sécurité de l’État (Staatsschutz).

Cela s’est produit dans le quartier de Webau de la ville de Hohenmölsen (région de Saxe-Anhalt). Un porte-parole de la Deutsche Bahn a déclaré que le transport de passagers n’était pas affecté, parce qu’il s’agit d’une ligne non électrifiée. Cette dernière a été rouverte après la fin des investigations, mais « les travaux visant à rétablir complètement le fonctionnement devraient se poursuivre jusqu’à lundi. »

[Synthèse de la presse allemande (Tagesschau), 2 août 2025]

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Allemagne : Appel à défendre Sundi + Hambi, automne 2025

[pompé sur trognon.info]


Allemagne : Appel à défendre Sundi + Hambi, automne 2025
Publié le 1er août 2025 | Maj le 31 juillet
Infos Globales Squat – Logement Ecologies Solidarités internationales

La megamachine étend ses tentacules devastatrices dans toutes les directions : vers les fonds marins, d’autres planètes, et les dernières zones sauvages restantes sur Terre. Il y a de nombreux endroits d’où prendre position contre une culture suicidaire qui, si non-contrecarrée, ne s’arrêtera pas avant que chaque forme de vie connue ne soit consommée par l’emballement de l’expansion technologique. Et pas des moindres, la Rhénanie, en soi-disant Allemagne, un des coeurs européens de l’industrie et de l’extractivisme.

Située entre Aachen (Aix la Chapelle) et Cologne, la mine de charbon d’Hambach est la plus grosse d’Europe – et elle devient plus grosse chaque jour. Dirigée par la mega-entreprise RWE, ce trou toxique fournit les usines d’armement alentours en electricité, pompe d’incalculables quantités de dioxyde de carbone, avale forêts et villages entiers. Il pourrait difficilement y avoir une image plus précise de ce à quoi la civilisation ressemble.

Bloquant la croissance de la mine, il y a « Sundi », un petit bois squatté à l’automne 2024, depuis devenue une zone de résistance contre le capitalisme et l’état. RWE a devasté Sundi l’hiver dernier, coupant la plupart des arbres – bien que l’occupation elle-même reste non-expulsée.

Le désert n’a pas été capable de s’étendre comme prévu depuis, mais ne peut pas attendre plus longtemps. Une tentative d’expulsion de Sundi semble alors possible cet automne – la saison de coupe commence le 1er octobre.

Sachez que nos torches ont été allumées. Vous êtes invité.es à venir de loin à Sundi en septembre et octobre, à rejoindre la résistance ici. Ou à la forêt de Hambach qui est proche, qui a été squattée en 2012, et reste une zone autonome jusqu’à ce jour. Cette région fut autrefois un vivier de resistance contre le pouvoir dans toutes ses formes – laissez nous réaliser ça une fois de plus, et répondre avec du feu et la sedition envers celleux qui voudraient voir ces habitats anéantis.

Pas de compromis avec l’expansion industrielle !

Pour l’anarchie et la haute trahison !

Navigation internet plus sécurisée avec navigateur Tor et système d’exploitation Tails, plus d’infos :
https://infokiosques.net/spip.php?article1726
https://infokiosques.net/informatique
https://www.notrace.how/resources/fr/#

Accès aux ZAD : https://hambacherforst.org/kontakt/anreise/

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« Le lithium est une impasse » : dans l’Allier, des centaines de manifestants contre le projet de mine

[ pompé sur reporterre.net ]

Les opposants au projet de mine de lithium d’Échassières, dans l’Allier, ont manifesté le 27 juillet contre cette « impasse technologique ». Pour elles et eux, la décarbonation des transports, c’est sortir du tout-voiture, même électrique.

Échassières (Allier), reportage

« On a appris plein de trucs, c’était hyper intéressant ! » René⋅e et Fi [*], toutes deux la vingtaine, cheveux courts et enthousiasme contagieux, viennent de passer « trois jours de ouf » dans leur premier camp de lutte. Trois jours d’échanges, d’ateliers et d’actions contre le projet de mine de lithium porté par Imerys, qui se sont conclus dimanche 27 juillet par une manifestation à Échassières (03).

« Il faut consommer moins, sortir du capitalisme, changer nos habitudes. Ici, on va pomper, il n’y aura plus d’eau », dénoncent les deux activistes. Elles, qui sont du coin, rappellent qu’Échassières est un point haut d’où partent de nombreuses petites rivières.

« Sortir du tout-voiture, repenser les transports collectifs, c’est ça, la vraie transition »

La manifestation, ouverte par une immense marionnette, a parcouru 6 kilomètres le long du site d’Imerys, au cœur de la forêt menacée, sous la surveillance de gendarmes cantonnés à l’intérieur du site industriel. Le cortège a réuni 300 opposants aux mines, défenseurs de l’eau et de la terre. Des manifestants ont rejoint le cortège en chemin, venus affirmer leur refus d’un projet destructeur au nom d’une « transition » imposée.

Pour Étienne, porte-parole du collectif des opposants, « on nous martèle que “décarboner les transports” veut forcément dire “voiture électrique” et donc lithium. C’est une équation qu’on s’efforce de déconstruire. Sortir du tout-voiture, repenser les transports collectifs, c’est ça, la vraie transition ».

Alain, un peu plus de 70 ans, vient lui aussi des environs. Ancien électronicien, il sait que le lithium est aujourd’hui l’option technologique la plus efficace pour les batteries, « mais il faut attendre que d’autres technologies émergent », pense-t-il. Pour lui, le vrai problème, « c’est le système, le capitalisme. Il est temps de lever le pied sur l’automobile, si on veut laisser autre chose qu’une planète dévastée en 2050 ».

Une analyse approuvée par Jean-Claude, ex-syndicaliste CGT à la retraite. Les oncles de ce dernier étaient mineurs à Saint-Éloy-les-Mines : « Ils sont morts du travail », dit-il. Lui critique un système qui sacrifie simultanément les services publics, la santé et les travailleurs au nom du progrès technologique.

« Un SUV électrique embarque bien plus que du lithium »

Sous couvert d’écologie, on externalise pollution et pressions sur les populations du Sud, rappelle Étienne : « Un SUV électrique embarque bien plus que du lithium : cobalt, coltan, etc. souvent extraits dans des conditions dramatiques, notamment en Afrique. » Le porte-parole rappelle aussi l’existence de technologies sans lithium : vélos électriques sans batterie grâce à la dynamo, batteries au sodium, moins polluantes et plus abondantes.

Le projet Imerys, à Échassières, en est à la phase pilote, pour un lancement industriel en 2028. « Notre objectif, c’est de leur faire perdre un maximum de temps : le lithium est une impasse technologique », dit-il.

Étienne dénonce aussi l’absurdité logistique : « L’État prend le rail en otage et conditionne la remise en état de la voie ferrée au transport du lithium. À Saint-Bonnet-de-Rochefort, au lieu de réhabiliter la ligne de fret comme annoncé, c’est une bretelle d’autoroute qui est en projet. Le transport des adjuvants, comme l’acide sulfurique, se fera par camion. Ce projet sert l’industrie, pas la transition. »

Paradoxe de la lutte, le matin, un long convoi de voitures, en covoiturage par souci de décroissance, était parti du campement, qui a rassemblé quelque 350 personnes pendant trois jours, pour rejoindre Échassières. Après la manifestation, la procession de véhicules est rentrée au camp. À plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont tenté de contrôler les véhicules, sans succès : les participants ont collectivement refusé ces contrôles.

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[Affiche] La relance minière dans l’hexagone

[reçu par mail]

À imprimer en A3

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FORACO entreprise de forage en france et dans le monde

Foraco va réaliser la campagne de sondage pour la Compagnie des Mines Arédiennes en Haute-Vienne.

Foraco est l’un des leaders mondiaux du forage minier, spécialisé dans l’exploration et le développement de projets pour l’industrie des ressources naturelles. Fondée en 1961 et basée à Lunel (Hérault – France), l’entreprise est aujourd’hui le troisième plus grand acteur du secteur. Présente dans 17 pays, Foraco met son expertise au service des compagnies minières.

Foraco est spécialisé dans la fabrication et la vente de tout matériel destiné à touts travaux de forage et de géophysique, et l’exécution de tous travaux de forage, à l’achat et vente de véhicules neufs et d’occasion liés à l’activité de forage.

siege-operationnel-entreprise-foraco-lunel

Foraco France
701 Rue des Fournels / 34400 Lunel
+33(0)467835160
france@foraco.com
43.680687,4.1102039

Foraco International
26 Plage de l’Estaque / 13016 Marseille
+33(0)496151360
43.3576698,5.3195467

 

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[Compagnie des Mines Arédiennes] Programme de travaux pour 2025 et travaux de reconnaissance géologique

[pompé sur minesarediennes.fr]

Conformément aux dispositions de la réglementation en vigueur – Article 44 1° du Décret 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers – la Compagnie des Mines Arédiennes a adressé au préfet de la Haute-Vienne en décembre 2024 son programme de travaux pour l’année 2025. Ce programme, résumé dans le tableau ci-dessous, est dans la continuité des actions initiées en 2023 et menées en 2024 pour l’étude des archives historiques et la cartographie. Il projette également des travaux de reconnaissance géologique par sondages carottés. Ces travaux seront présentés dans le détail au moment de leur mise en œuvre. Par ailleurs, l’inventaire environnemental entrepris en 2023 se poursuit en 2025 (en savoir plus avec l’actualité de mai 2023 et de mars 2024).

En août 2024, la Compagnie des Mines Arédiennes a déposé des déclarations d’ouverture de travaux de sondages de reconnaissance géologique sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche. Le 14 novembre 2024, par trois arrêtés préfectoraux, le préfet de la Haute-Vienne a prescrit des mesures complémentaires qui encadrent l’exécution de ces travaux. Ils seront réalisés pendant le premier semestre 2025, principalement sur les PER Douillac et Pierrepinet au niveau des anciens sites miniers de Laurieras et Moulin de Cheni.

Travaux de sondages de reconnaissance géologique

En août 2024, la Compagnie des Mines Arédiennes a déposé des déclarations d’ouverture de travaux de sondages de reconnaissance géologique sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche. Le 14 novembre 2024, par trois arrêtés préfectoraux, le préfet de la Haute-Vienne a prescrit des mesures complémentaires qui encadrent l’exécution de ces travaux. Ils seront réalisés pendant le premier semestre 2025, principalement sur les PER Douillac et Pierrepinet au niveau des anciens sites miniers de Laurieras et Moulin de Cheni.

Forage ou sondage ?

  • Un forage est réalisé par une machine de forage, dans un but d’exploitation (forage de pompage d’eau potable, forage géothermique, forage pétrolier …). Il présente un caractère permanent et est maintenu ouvert pour l’exploitation.
  • Un sondage est un trou réalisé par une sondeuse, destiné à acquérir de la connaissance géologique (nature des roches, structure …). Il présente un caractère temporaire et est rebouché intégralement sur toute sa longueur après les travaux à l’aide d’un coulis de ciment.

Les équipements utilisés pour les forages et les sondages sont très similaires mais la finalité est totalement différente. Ces mêmes équipements, de type génie civil, sont également utilisés sur les petits chantiers routiers par exemple.

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Exemples de sondeuses pouvant être utilisées sur le chantier des sondages de CMA

Les sondages programmés par la Compagnie des Mines Arédiennes sont des sondages carottés : ils sont exécutés à l’aide d’une sondeuse spécialement équipée pour extraire du sol des cylindres de roche, appelés carottes de sondage, qui seront stockés dans des caisses à carottes.

Pourquoi des sondages ?

Ces sondages de reconnaissance géologique ont plusieurs objectifs :

  • La validation de la précision des données historiques recueillies dans les archives.
  • La reconnaissance de l’extension des minéralisations déjà exploitées.
  • L’identification de la teneur en métaux qui sont l’objet des PER (antimoine, argent, béryllium, cobalt, cuivre, étain, germanium, indium, lithium, molybdène, niobium, or, platine, plomb, tantale, tungstène, zinc et terres rares). Pour cela, des portions de carottes préalablement étudiées et sélectionnées par les géologues seront analysées en laboratoire.

Dans quel cadre ?

Préalablement à la réalisation des sondages, la Compagnie des Mines Arédiennes demandera l’autorisation des propriétaires des parcelles cadastrales sur lesquelles seront réalisés les travaux.

CMA doit également obtenir l’autorisation du propriétaire des habitations situées dans un rayon de moins de 50 mètres des sondages entrepris à une profondeur de plus de 100 mètres.

Dans le programme prévu, aucune habitation n’est concernée par ce cas.

Ce cas pourrait se présenter si des sondages précédemment réalisés apportent des informations justifiant le déplacement de sondages suivants. Si le nouveau positionnement d’un sondage se situe dans un rayon de moins de 50 mètres d’une habitation, alors l’autorisation du propriétaire sera requise.

sondage-distance

Les travaux seront conduits afin que leur mise en œuvre ne puisse être à l’origine de bruits ou de vibrations mécaniques nuisibles pour la santé du voisinage ou susceptibles de compromettre sa sécurité ou de constituer une gêne pour sa tranquillité.

La mise en œuvre des travaux, qui est comparable à celle d’un petit chantier de travaux publics, se fera conformément à la règlementation en vigueur.

  • Les riverains seront prévenus préalablement au début des travaux.
  • Un plan de prévention des risques (PPR) et le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) sont établis en conformité avec le Code minier et le Code de l’environnement en matière de santé et sécurité.
  • Un état des lieux environnemental préalable à toute action sur le terrain sera réalisé en début de chantier afin d’établir un état environnemental initial des sites concernés par les sondages.
  • Les travaux sont soumis aux dispositions relatives à l’archéologie en cas de mise à jour de vestiges, selon le Code du patrimoine.
  • L’emplacement des travaux sera ceinturé d’une clôture ou matérialisé par des équipements adaptés pour signaler l’interdiction d’entrée à toute personne extérieure au chantier.

Les travaux seront conduits afin d’éviter toute pollution des eaux superficielles et souterraines et de garantir la qualité existante des eaux. Tous les sondages seront effectués hors de toute zone humide, en cas de doute un diagnostic d’absence de zone humide sera effectué en conformité avec les dispositions du SDAGE, reprises au niveau du SAGE Isle Dronne.

La sondeuse utilisera de l’eau en circuit fermé. Cette eau permet de refroidir la couronne diamantée (outil de découpe des carottes) et de remonter les fins fragments de roches résultant de la découpe. En fin de sondage, l’eau et les boues (matières en suspension et fragments de roches) seront intégralement évacuées vers un centre de traitement spécialisé.

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Exemple de couronne placée en tête de la tige de forage
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Exemple de bac de préparation, de traitement et de stockage des boues

Dès la fin d’un sondage le trou sera entièrement rebouché sur l’intégralité de sa longueur à l’aide d’un coulis de ciment injecté sous pression du bas vers le haut du trou de sondage.

Des chiffres et des cartes !

  • 6 mois environ est la durée prévue pour la réalisation de la campagne de sondages dont le démarrage est programmé fin février 2025.
  • 6 h à 22 h du lundi au samedi est la plage horaire autorisée pour les sondages (2 postes de 8 heures). Si des travaux exceptionnels nécessaires à la sécurité du chantier devaient être entrepris, ils feraient l’objet d’une demande de dérogation à la municipalité de Saint-Yrieix-la-Perche.
  • 44 sondages seront réalisés à partir de 29 plateformes, certaines plateformes servant pour plusieurs sondages.
  • 30 mètres à 650 mètres représente la longueur des sondages prévus. 200 mètres est la longueur moyenne par sondage. Ceux-ci étant inclinés la profondeur verticale atteinte sera moindre.
  • 8 800 mètres représente la longueur cumulée des carottes obtenues lors des 44 sondages.
  • 76 mm à 123 mm représente la fourchette du diamètre des trous de sondage, les premiers mètres étant réalisés dans le plus grand diamètre, celui-ci diminuant en profondeur.
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Cartes des emplacements des 29 plateformes de sondages principalement sur les PER Douillac et Pierrepinet au niveau des anciens sites miniers de Laurieras et Moulin de Cheni

Des partenaires de qualité

Conformément à ses engagements, la Compagnie des Mines Arédiennes privilégie, à compétences équivalentes, des partenaires locaux ou situés au plus près de la région.

L’achat d’équipement et de services se fait prioritairement auprès de fournisseurs situés à Saint-Yrieix-la-Perche, et pour ceux non disponibles localement, en Haute-Vienne et en région Nouvelle-Aquitaine.

  • La campagne de sondage sera effectuée par FORACO (siège social à Marseille et entité opérationnelle près de Montpellier).
  • Les travaux publics nécessaires à la réalisation des plateformes de sondages seront confiés à MEYZIE TP (siège social et entité opérationnelle à Saint-Yrieix-la-Perche).
  • Le traitement des carottes et le suivi des sondages seront réalisés par les équipes de géologues de GEXPLORE (siège social à Nancy et entité opérationnelle à Saint-Yrieix-la-Perche).
  • Les plans de prévention et documents « santé – sécurité » seront réalisés par PREVENCEM (Agence Aquitaine Midi-Pyrénées de Toulouse).
  • Les analyses seront effectuées par le laboratoire ALS, basé en République d’Irlande. Ce laboratoire accrédité ISO 17025:2017 est spécialisé dans les analyses des minéraux et dans la quantification très précise des éléments chimiques.
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flyer Raslamine imprimable

Voilà un flyer A6 pour parler de ce projet en dehors d’internet !
Si tu as envie de l’imprimer et de le diffuser, il y a des pages A4 déjà faite en couleur et en noir et blanc. Les PDF sont accessibles quand tu cliques sur les images.

A6blanc A6gris A4gris A4blanc

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Cramer Holcim, joyeusement !

[pompé sur renversé]

Attaque contre la carrière d’Holcim à Bretonnières

La semaine passée, alors que nous faisions une belle randonnée dans la forêt de Bretonnières. (Canton de Vaud, Suisse), une triste réalité est venue gâcher notre moment.

Au bout du chemin, la forêt était coupée net. On a découvert alors une carrière d’Holcim. D’un coup la colère est montée. On se rappelait que c’est ceux-là qui avaient financé Daech à coup de millions pour protéger leurs activités ; Et aussi que leurs pratiques dans le reste du monde sont encore plus crades que dans nos pires cauchemars.
Les plus gros pollueurs de Suisse étaient là, sous nos yeux.
Nos cœurs battaient fort. On ne pouvait quand même pas repartir de là la tête baissée. Ne pas broncher.

D’un coup, comme synchronisé.es, on s’est mis touxtes ensemble à dévaler la pente jusqu’au fond de cette carrière. On sentait notre tristesse se transformer en courage. Et c’est comme si ce qu’il y avait a faire était limpide. Des gestes d’autodéfense se sont coordonnés pratiquement sans un mot.

On a d’abord sectionné les longues bandes transporteuses – elles sont apparemment très fastidieuses et coûteuse à remplacer.
Puis, après ça, nous nous sommes touxtes rapproché.es des grosses machines. On a ouvert leur capot et cabine pour les asperger de liquide allume-feu. On a réalisé aussi des petits starters à barbecue à différents endroits (sous les pneus quand il y en avait et vers les réservoirs et les moteurs). Ils étaient constitués de tissus imprégnés de liquide inflammable, avec dessus une ou deux bouteilles en PET remplies de combustible. Et en haut de la pile, on y a encore placé des plaques d’allume-feu. Pour allumer sans risque, on a jeté un allume-BBQ sur le tout.

Et voilà, nous sommes ensuite reparti.es rempli.es de joie, illuminé.es par ces monstres en train de disparaître dans les flammes.
On entendait les crépitements, On se sentaient léger.es, Avec la tête haute.

En Suisse, nous sommes au beau milieu des escrocs qui exploitent la terre et les travailleur.euses du monde entier. L’impérialisme se planifie ici.

Et par respect envers celleux qui risquent leur vie pour un monde plus juste, celleux qui sont emprisonné.es ou encore celleux qui y ont laissé leur vie :
Ce serait bien si on allait au-delà du blabla et des critiques.
Passons de la paroles aux actes !
Rendons les coups quand c’est possible, avec courage, prudence et joie.

A touxtes celleux qui luttent <3

PS : pour limiter les risques lors de tes ballades nocturnes, voici quelques infos pratiques (car pour de vrai, ça s’improvise pas) !!! Utilise Tor !!!

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Le décolonialisme ou la mort – regards croisés Congo-Kanaky contre les mines et la militarisation

[pompé sur parisluttes.info]

Rendez-vous mercredi 9 juillet 2025 à 19h00 à La Générale pour un rapide regard croisé Congo-Kanaky contre le militarisme et l’extractivisme du monde, et ensuite organiser l’internationale décoloniale depuis l’hexagone. Avec David de Génération Lumière, qui lutte contre les échanges UE-Rwanda sur l’exportation de minerais, pour une écologie décoloniale, Christian de Solidarité Kanaky, qui lutte pour le droit à l’auto-détermination du peuple kanak sur sa terre, contre le complexe militaro-carcéral de métropole. Organisé depuis l’Assemblée Internationaliste Antimilitariste Paris-Banlieues

 

En avril 1878, convoqué par le gouverneur colon Jean Olry, le grand chef kanak Ataï arrive avec deux petits sacs qu’il vide à ses pieds. Le premier est rempli de terre. Ataï dit : « Voilà ce que nous avions. » Le second de pierres. Ataï continue : « Voilà ce que tu nous laisses ! »

Alors que la militarisation est financée et industrialisée par l’Europe contre le monde et appliquée contre elle-même, il est surprenant de lire même venant de mouvements dits progressistes et écologistes se revendiquant de Clara Zetkin et de Jean Jaurès réemprunter les mêmes argumentaires : « l’écologie de guerre » et « son transfert de technologie » seraient un mal nécessaire pour la « planification » de la « transition écologique » vers un monde « résilient » « d’adaptation » aux contraintes carbones, dans une Europe de paix menacée dans « sa souveraineté énergétique », son « droit à se défendre » et son « devoir de vigilance » face aux menaces du « totalitarisme », « de l’autoritarisme » et « du terrorisme ». Or relire l’histoire coloniale et sa matérialité extractiviste et minière est plus que jamais nécessaire pour ne pas reproduire le Hitler « au bout de l’humanisme formel et du renoncement philosophique » (Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme).

Rendez-vous mercredi 9 juillet 2025 à 19h00 à La Générale (39 rue Gassendi 75014 Paris) pour un rapide regard croisé Congo-Kanaky contre le militarisme et l’extractivisme du monde, et ensuite organiser l’international décoloniale depuis l’hexagone.
Avec

  • David de Génération Lumière, qui lutte contre les échanges UE-Rwanda sur l’exportation de minerais, pour une écologie décoloniale
  • Christian de Solidarité Kanaky, qui lutte pour le droit à l’auto-détermination du peuple kanak sur sa terre, contre le complexe militaro-carcéral de métropole.
  • Accueilli par Fumi Nine Yamamoto-Masson, artiste-chercheuse en résidence de travail à La Générale
    Organisé depuis l’Assemblée Internationaliste Antimilitariste Paris-Banlieue

L’entrée se fait au 39 rue Gassendi, il y a une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite

contact : par mail antimiliparis@autistici.org
Sites web des orgas invitées : generationlumiere.fr ; solidaritekanaky.fr

 Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort. Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. »

Discours de Patrice E. Lumumba, le 30 juin 1960 le jour de la proclamation de l’indépendance du Congo

Note

Il y aura des tables avec des éléments à prix libre, les bénéfs reviendront au défraiement de déplacement des camarades => Amenez du cash !

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Quand le patron canadien d’une entreprise minière considère le Limousin comme le « milieu de nulle part »

[pompé sur lamontagne.fr]

Alors qu’une de ses filiales explore le sous-sol de la région de Saint-Yrieix-la-Perche, un patron canadien affirme que le Limousin est une région sous-peuplée, peu propice à l’agriculture, mais très prometteuse pour son or.

Dans le podcast anglophone Mining Stock Daily, le président directeur-général de la société Aquitaine Metals Corp. décrit d’une façon peu reluisante le Limousin, une région dans laquelle une de ses filiales – La Compagnie des mines arédiennes – mène actuellement des sondages miniers.

« C’est un peu le milieu de nulle part en France », affirme Chris Taylor au cours de cette interview repérée par le Comité citoyen pour une information indépendante. Il situe « la ville la plus proche à environ une heure et demie de route » et caractérise la campagne comme « très peu peuplée ». Pour appuyer son propos, il explique même en anglais la signification du terme « limoger », évidemment d’une manière péjorative.

Pas d’agriculture ?

Il considère enfin que la région est peu propice à l’agriculture. « On n’y fait pas de vin, il n’y a pas de grandes cultures ou quoi que ce soit de ce genre », détaille le PDG de cette société basée à Vancouver (Canada).

Dans ce même podcast, Chris Taylor déploie un discours différent de son équipe française quant à la finalité des recherches minières. Si la Compagnie des mines arédiennes met surtout en avant la découverte de métaux stratégiques, nécessaires pour assurer la transition énergétique, le grand patron évoque principalement la teneur en or du sous-sol arédien. Il déclare ainsi que la région de Saint-Yrieix-la-Perche est un des meilleurs « projets aurifères » qu’il ait vus dans le monde ces dernières années.

« C’est un discours porteur mais c’est du vent »

« On noie le poisson quand on nous parle des métaux nécessaires à la transition énergétique. C’est un discours porteur mais c’est du vent. Ce qui est mis en avant à l’international, c’est l’or, l’antimoine n’arrivant que dans un second temps », estime Amandine Barascut, du Comité citoyen pour une information indépendante.

Depuis le printemps, la Compagnie des mines arédiennes mène des sondages miniers, à plusieurs centaines de mètres de profondeur, dans le sous-sol de Saint-Yrieix-la-Perche. Avant ce travail, les géologues ont mis en exergue l’intérêt des souterrains de la région pour l’or, l’argent, le cuivre, le zinc et l’antimoine.

L’État a octroyé quatre permis de recherche exclusifs de recherche dans les alentours de Saint-Yrieix-la-Perche. Trois en 2022 à la Compagnie des mines arédiennes. Un début 2024 à la société Aurelius ressources, qui dépend d’une société britannique.

Une nouvelle association d’opposants

Le Comité citoyen pour une information indépendante, clairement opposé à l’avènement de nouvelles mines, a tenu sa première réunion publique, mercredi 25 juin, à Saint-Yrieix-la-Perche, en présence de trente-cinq personnes. « Notre objectif est de rechercher une information fiable et indépendante des intérêts financiers pour se faire un avis sur les projets miniers », explique Amandine Barascut, sa porte-parole.

La jeune association, qui affirme ne pas se construire en opposition à Stop mines, mais en complément, a notamment pour intention de donner à un expert indépendant la mission de réaliser une étude hydrologique. « Alors qu’il va manquer de l’eau pour l’agriculture, nous voulons connaître l’impact futur d’une exploitation minière », souligne Amandine Barascut.

Dans l’immédiat, l’association envisage de contester en justice la légalité de l’autorisation du préfet de réaliser des sondages miniers à cinq endroits en dehors des permis exclusifs de recherche.

Contact : comite-citoyen.87.@lilo.org.

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Un nouvel inventaire des ressources minérales pour renforcer la souveraineté de la France

[pompé sur theconversation.com]

Dans un contexte de tensions internationales sur l’approvisionnement en ressources minérales stratégiques, la France a lancé la mise à jour de son inventaire national. Celui qui a été réalisé entre 1975 et 1995 se focalisait sur les métaux d’alliages essentiellement et donc ne couvre pas forcément et systématiquement les substances critiques du moment, telles que le lithium, le gallium ou le germanium.


En février 2025, à l’occasion de sa visite au Service géologique national (BRGM), le ministre de l’industrie et de l’énergie Marc Ferracci a officiellement lancé un nouvel inventaire des ressources minérales disponibles sur le territoire français.

Cette initiative est née dans un contexte de tensions croissantes sur les approvisionnements en métaux rares et aux enjeux croissants de souveraineté industrielle.

De fait, elle s’inscrit dans la continuité du précédent inventaire du BRGM, qui avait été lancé dans les années 1970 dans le sillage du premier choc pétrolier qui avait révélé la vulnérabilité de la France pour ce qui est de ses approvisionnements en ressources énergétiques et minières.

Quels enseignements tirer de cette première expérience ? Et en quoi ce nouvel inventaire répond-il aux enjeux contemporains ? Panorama.

Un impératif de souveraineté industrielle

À l’heure où les transitions énergétique et numérique s’accélèrent, sécuriser l’approvisionnement des ressources minérales critiques et stratégiques devient une priorité absolue pour la France et l’Union européenne.

Ces substances – telles que le lithium, le graphite, l’antimoine, le tungstène – sont indispensables à la fabrication de technologies bas-carbone. Par exemple, les batteries, équipements électroniques et autres composants cruciaux pour le déploiement des énergies renouvelables.

Or, pour sécuriser au mieux la chaîne de valeur de ces matériaux, encore faut-il bien connaître le potentiel géologique du sous-sol national en amont. C’est dans ce cadre que la France a engagé, début 2024, une actualisation de son inventaire des ressources minérales. Portée par le président de la République, cette démarche a été intégrée au programme France 2030 de l’Agence nationale de la recherche (ANR) au travers de la planification écologique. La mission a été confiée au BRGM, en collaboration étroite avec les ministères compétents et les collectivités territoriales.

L’objectif est clairement défini : identifier et cartographier les zones qui favorisent, au plan géologique, la présence de substances critiques et stratégiques. Ceci en mobilisant les outils d’acquisition et d’analyse les plus avancés et innovants possibles.

Des connaissances héritées des années 1970

Ce nouveau programme ne part pas d’une feuille blanche. Il s’appuie sur un précédent exercice similaire réalisé entre 1975 et 1995, dans un contexte déjà marqué par les tensions géopolitiques sur l’énergie et les matières premières du fait du 1er choc pétrolier.

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Sondage sur un indice de fluorine, Morvan, vers 1980. BRGM

À l’époque, l’État avait confié au BRGM la mission de dresser un état des lieux du potentiel minéral de la France hexagonale, de la Guyane et de la Nouvelle-Calédonie. Ce travail, focalisé sur les métaux non ferreux et d’alliage (cuivre, aluminium, plomb, zinc, étain, antimoine…), visait à repérer les zones favorables à d’éventuelles exploitations futures de ces métaux sur cette période.

En France hexagonale, près de 125 000 km2 – soit environ 20 % du territoire – ont ainsi été étudiés, principalement dans les massifs anciens (Massif central, Massif armoricain, Alpes, Pyrénées). Ce programme a donné lieu à une campagne de prospection exclusivement géochimique, avec plus de 345 000 échantillons de sédiments de ruisseau et de sols prélevés puis analysés, couvrant un total de 296 cartes géologiques au 1/50 000.

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État des lieux des connaissances du potentiel minier en métaux de base en France hexagonale, qui va être mis à jour et complété par le nouvel inventaire des ressources minérales. BRGM

À l’issue de cet inventaire, plus d’une centaine de cibles d’intérêt avaient été identifiées dans l’Hexagone et près d’une vingtaine en Guyane. Trois ont été mises en exploitation : les Brouzils (antimoine), Lecuras et Gareillas en extension du Bourneix en Limousin (or) et Changement en Guyane (or).

Dans les décennies suivantes, quelques levés géophysiques aéroportés sont venus compléter cet ensemble de données, améliorant notre compréhension de la structure du sous-sol sur les 200 à 500 premiers mètres de profondeur.

Un inventaire réinventé pour le XXIᵉ siècle

Près d’un demi-siècle plus tard, les dynamiques géopolitiques et les besoins en métaux ont connu d’importantes évolutions. La montée en puissance des technologies vertes, la guerre en Ukraine, les tensions commerciales et la mise en œuvre du Critical Raw Material Act (CRM Act) au niveau européen imposent une révision en profondeur de notre stratégie d’exploration minérale.

Le nouvel inventaire s’inscrit dans une logique de souveraineté renforcée. Cela passe par une approche :

  • plus diversifiée, en élargissant la palette des substances minérales d’intérêt ;
  • plus approfondie, grâce à l’évolution des méthodes utilisées ;
  • plus innovante, notamment par l’intégration de l’intelligence artificielle ;
  • et enfin, plus qualitative dans l’identification des cibles finales.

Contrairement à l’approche historique, le nouvel inventaire portera sur une soixantaine d’éléments, contre seulement une vingtaine dans le précédent. Il s’agit de substances qui étaient soit absentes des analyses lors des premières campagnes de l’inventaire historiques, soit détectées avec des limites de détection bien trop élevées pour en évaluer le réel potentiel géologique et parfois économique. De nouveaux éléments, considérés aujourd’hui comme critiques et stratégiques (comme le lithium, le tantale, le césium, le gallium, le germanium, le hafnium…), seront étudiés avec grand intérêt.

L’inventaire s’ouvre également à des zones géologiques jusqu’ici peu étudiées, voire totalement inexplorées, comme certains bassins sédimentaires peu profonds situés en marge des massifs cristallins (Pyrénées et Cévennes, par exemple), qui peuvent constituer de véritables zones d’intérêt du fait même de leur rôle de réceptacle géologique.

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Campagne d’acquisition par géophysique héliportée. Alexandre Magnan/BRGM

Par ailleurs, il mobilise des méthodes à la pointe de la technologie, en particulier en géophysique et en géochimie, permettant une lecture tridimensionnelle fine du sous-sol et l’identification de cibles en profondeur. Par exemple, la géophysique aéroportée, qui repose sur des technologies d’imagerie non invasives embarquées à bord d’un avion ou suspendues sous un hélicoptère, qui permettent une acquisition rapide de données à une échelle régionale.

Dans le cadre de cette actualisation, cinq zones géographiques ont été identifiées comme prioritaires, en raison de leur fort potentiel de découverte :

  • l’ouest du Massif central,
  • la zone Morvan-Brévenne,
  • les Vosges,
  • l’Occitanie-Cévennes,
  • et le sillon nord de la Guyane.
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Localisation des cinq zones géographiques ciblées par l’inventaire des ressources minérales (IRM). BRGM

Ce périmètre a été défini en prenant en compte les caractéristiques géologiques des régions ciblées, les contraintes budgétaires et les réalités opérationnelles.

Dans l’Hexagone, les zones retenues présentent soit des ressources connues, dont les contours – ou extensions possibles – restent encore mal définis, soit un potentiel de découverte avéré pour des métaux critiques et stratégiques.

Les terrains étudiés couvrent majoritairement des socles anciens, incluant à la fois des massifs magmatiques (Massif central, Vosges) et des formations sédimentaires (Pyrénées, Cévennes), afin de favoriser la diversité des cibles métalliques.

Les terrains d’affinité magmatique, comme le nord du Massif central et les Vosges, offrent des opportunités prometteuses pour le lithium. Le Morvan-Brévenne, par exemple, est reconnu pour son potentiel en fluorine, antimoine, uranium, ainsi que pour des gisements polymétalliques (notamment cuprifères) dans le Beaujolais et les monts du Lyonnais.

Les terrains sédimentaires, comme les Pyrénées orientales et la Montagne Noire, présentent un intérêt particulier pour le tungstène et le germanium. Plus au nord, les Cévennes recèlent un potentiel en gisements plomb-zinc, avec des minéralisations associées en cuivre, antimoine et étain.

En Guyane, la partie nord du territoire se compose de bassins géologiques nommés les ceintures de roches vertes. Elles renferment des roches parmi les plus anciennes de la planète, bordées par de grandes failles régionales.

Cette région est associée à une grande diversité de minéralisation, incluant l’or, le cuivre, le plomb, le zinc, le lithium, le niobium et le tantale. La nature ancienne de ces roches, conjuguée à la complexité tectonique et à la succession d’événements géologiques, confère à cette zone un potentiel exceptionnel pour la découverte de métaux critiques.

De quoi identifier les ressources minérales du sous-sol de façon plus précise et aussi peu intrusive que possible, tout en assurant une restitution de qualité à l’État. Cet inventaire, prévu sur la durée de cinq ans, vise avant tout à améliorer la connaissance du sous-sol français. Pourrait-il, à terme, inspirer de nouveaux projets liés à la valorisation des ressources ? Quoi qu’il en soit, entre l’identification d’un potentiel et une éventuelle utilisation, les délais sont longs et encadrés.

 

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Taranews 8 – La lutte ne fait que commencer… mais nous l’avons bien commencée !

[reçu par mail]

Bonjour à toutes et à tous,

Nous pouvons toutes et tous être fiers, en quelques mois seulement, notre mobilisation a pris une ampleur considérable. Nous étions 1000 manifestants le week-end dernier à Redon, et la presse nationale commence à s’intéresser à nous ! Avec la fin de l’année scolaire, il est temps de se réjouir de nos réalisations et de faire le point sur le travail que nous avons devant nous.

Breizh Ressources a effectué 7 permanences dans les mairies qui l’ont accepté. A chaque fois, nous avons été présents pour rétablir les faits. Nous vous proposons en fin de newsletter, un petit débunk de leurs arguments principaux.

Bonne lecture !

Nos avancées ? Nos perspectives ? On fait le point.

Réjouissons-nous mais ne lâchons rien !

Quel boulot !

C’est un sentiment partagé dans le collectif : nous sommes tous impressionnés de la quantité et de la qualité du travail qui a été fait.

  • Pour commencer, une action de porte à porte titanesque a permis de mailler une grande partie du territoire. L’association Eaux et Rivières de Bretagne a reçu déjà de très nombreux formulaires de refus d’exploration sur les terrains privés. C’est très encourageant car c’est notre principal levier d’action.
  • Des actions de sensibilisations auprès des élus et de la population ont été menées en quantité. De nombreuses réunions d’information ont été organisées. 16 des 20 communes du projet se sont prononcés contre. 4200 signatures ont été recueillies sur la pétition. Mais le plus fort symbole de l’efficacité de nos efforts, c’est peut-être la manifestation du 14 juin à Redon, où nous étions près d’un milliers de manifestants alors même que c’est un mois où chacun est très occupé.
  • Nous avons également réussi à faire parler de nous dans la presse régionale et même nationale : Ouest-France, France 3, M – Le Magazine du Monde, Le canard enchaîné, TF1, Le télégramme, Splann, plum FM, etc. On ne compte plus les articles et reportages sur le sujet.
  • Nous avons participé activement à la consultation publique qui s’est terminée lundi. L’État doit maintenant rédiger sa synthèse. Pendant toutes les permanences de Breizh Ressources dans nos mairies, nous avons proposé un stand pour expliquer aux habitants leur argumentation fallacieuse.
  • Tout cela a nécessité un formidable travail de préparation en amont : réflexion sur les argumentaires, création de visuels, de prospectus, d’affiches, animation du site internet et des réseaux sociaux, réunions avec les différents acteurs et partenaires, etc.
  • Enfin notre plus grande réussite est sans doute d’avoir su créer un collectif transpartisan qui ne joue pas le jeu des étiquettes ni des guerres de partis. Cela tient notamment grâce au souci de chacun de rester sur une argumentation scientifique et rationnelle. Nous pouvons en être fier.

Cinq axes de travail pour les mois à venir

Fort de toutes ces réussites, nous pouvons et devons continuer la lutte, voici les cinq domaines dans lequel vous pouvez venir nous aider.

  • La priorité reste qu’un maximum de formulaires de refus d’exploration sur les propriétés privées soient signés. Il faut le dire et le redire : c’est notre seul véritable levier d’action. Une fois qu’ils auront montré qu’il y a de l’or, l’État restant le propriétaire du sous-sol, ni les habitants, ni les communes, ni même la région ne pourront s’opposer au projet. Pour se donner un ordre d’idée, le projet Variscan avait été arrêté avec 80% de la surface couverte par des refus.
  • Une association va être créée pour pouvoir mener des actions en justice et gérer une trésorerie. Nous ferons l’assemblée constituante le 26 juin prochain. Si vous voulez nous rejoindre et devenir adhérents, n’hésitez pas à nous contacter.
  • Des actions de communication auprès des actionnaires et des acheteurs potentiels du permis d’exploitation vont être réalisées, afin de les informer de l’ampleur de la mobilisation et des risques financiers et juridiques que représente pour eux un tel projet.
  • Nous allons intensifier nos échanges avec la presse régionale et nationale pour alerter le grand public.
  • Enfin nous allons commencer un travail de réflexion pour une société plus sobre en métaux.

Pour sortir de la mine, le plus sûr chemin n’est pas le plus court

Ou pourquoi nous sommes légitimes à combattre des mines alors que nous utilisons des smartphones

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Un argument revient sans cesse : nous serions hypocrites car nous ne voulons pas des inconvénients des mines alors que nous utilisons des métaux. Breizh Ressources va jusqu’à dire que nous avons tous une mine dans notre jardin constituée du métal de nos vélos électriques, de nos ampoules LED, de nos peintures murales ou du revêtement des chaises de jardin.

Cet argument a le mérite de reconnaître qu’une mine pollue, et que notre consommation de métaux est problématique. Mais il considère que cette consommation reste un choix individuel et que nous devrions assumer les conséquences d’un tel choix, et laisser faire…

Mais il oublie l’essentiel : nous n’avons pas choisi de naître dans un monde aussi dépendant des métaux. Et si nous voulons que ce monde change, nous n’avons pas d’autres choix que d’utiliser les outils de ce monde. Le plus bel exemple nous a été fourni par la consultation publique : entièrement dématérialisée, il était impossible d’y répondre sans utiliser un ordinateur ou un smartphone.

L’hypocrisie est donc davantage du côté de celui qui en appelle à l’hypocrisie. Il sait bien que, nous qui cherchons à descendre de l’arbre de la surconsommation métallique, nous ne pouvons pas scier directement la branche sur laquelle nous sommes assis. Ou dit autrement, que le plus sûr chemin pour sortir d’une mine n’est pas de creuser à la verticale mais d’emprunter encore un temps ses galeries.

Alors comment sortir peu à peu de la mine ? Il existe des solutions mais elles sont collectives. Recycler, réparer, et surtout lutter pour que les objets soient recyclables et réparables, plus sobres en métaux. Est-ce qu’un lave-linge a besoin d’être tactile ? Est-il normal qu’ayant la technologie pour créer des ampoules éternelles, nous n’en produisons pas ? Pourquoi sommes nous si lents pour standardiser les pièces électroniques ? On peut imaginer un monde avec des smartphones résistants, réparables, recyclables. Et nous souhaitons travailler à sa réalisation.

Réduire collectivement notre consommation en métal est possible, et c’est pourquoi nous continuerons à dire que nous ne voulons ni mines ici, ni mines ailleurs, et ce, avec ou sans nos smartphones !

Une mine responsable ? C’est possible ?

Florilège des petites « omissions » de Breizh Ressources

La mine « souterraine » de Mitterstill (Autriche)

Regardez-bien ces deux images. A gauche, vous avez l’entrée de la mine de Tungstène de Mittersill en Autriche. C’est l’exemple favori des porteurs de projets miniers en Europe (et de Breizh Ressources bien sûr). La mine serait entièrement souterraine. Une fois les minerais retirés, les roches seraient remises dans les galeries pour les combler. Rien d’autre que le tungstène ne sortirait de cette mine. Même le parking des employés est souterrain. C’est une histoire séduisante, c’est certain.

Cependant, les défenseurs des mines oublient généralement de décrire une partie du dispositif industriel. L’image de droite, a été prise à quelques kilomètres au nord de l’entrée de la mine, on y voit de gigantesques bassins de rétention de boues toxiques. Car oui, la réalité n’est pas aussi simple. Ceux qui ont déjà cassé et déblayé un mur le savent bien, lorsque la roche est cassée elle prend beaucoup plus de place que lorsqu’elle est intacte, 2,5 fois plus en moyenne. Alors certes, on peut reboucher les galeries mais il reste encore beaucoup de matière à stocker.

La solution de Breizh Ressources : valoriser les déchets ?

A Breizh Ressources, ils ont pensé à tout, et ils nous tentent de nous rassurer : il y aura moins de déchets car ils valoriseront les déchets. Ils prennent l’exemple du projet de mine de Lithium d’Echassières (Allier), Imerys souhaiterait y valoriser le quartz et le feldspath qui sont aujourd’hui considérés comme des déchets.

Alors passons déjà sur le fait qu’il est bien facile pour eux de s’engager sur l’exploitation minière alors qu’ils seront les premiers à disparaître dès qu’il auront vendu le permis. Mais surtout, faisons un rapide calcul. Les teneurs en métaux sont très faibles dans les gisements exploitables : de 0.1 à 2%. Mettons que la mine du futur soit vraiment très forte et qu’en cumulant toutes ces teneurs, la mine parvienne à exploiter 20% de la roche extraite, ce qui parait déjà impensable. Et bien les déchets continueront d’occuper 2 fois plus de place que la roche intacte. C’est mieux mais on est encore très loin d’avoir résolu le problème !

Rappelons d’ailleurs que ces déchets sont toxiques à cause des métaux lourds tels que le plomb, le mercure, l’arsenic ou encore l’antimoine, mais aussi par les procédés d’extraction qui utilisent quantités de produits chimiques, dont, pour l’or, du cyanure.

Et l’eau dans tout ça ?

Mais ce qu’on oublie surtout de dire, c’est que ce n’est pas parce qu’une mine est invisible qu’elle n’est pas dangereuse. En particulier, lorsqu’on creuse sous une nappe phréatique, on la draine et on la pollue puisqu’elle passe dans des galeries où les métaux lourds ont été rendus disponibles.

Et en ces temps de canicule nous en sommes conscients : nous avons peu de ressources en eau en Bretagne.

La réponse est donc simple : une mine propre ça n’existe pas, et une mine responsable ça ne veut rien dire.

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Un nouvel Indiana Jones à la recherche d’or en Bretagne

[pompé sur basta!]

La start-up Breizh Ressources a discrètement déposé trois permis de recherches minières en Bretagne et Maine-et-Loire. Derrière la belle histoire du géologue chercheur d’or, Splann ! dévoile une société canadienne immatriculée dans un paradis fiscal.

Un nouvel épisode d’Indiana Jones se prépare-t-il en Bretagne ? Depuis quelques mois, un individu au profil romanesque a fait irruption dans l’ouest de la France à la recherche d’un trésor perdu. Keith Barron, géologue de nationalités britannique et canadienne résidant en Suisse, a la soixantaine, une barbe grise et des yeux qui pétillent quand il parle d’or. Il est président de la start-up Breizh Ressources, basée à Lorient, spécialisée dans l’exploration minière, qui a déposé trois permis exclusifs de recherches minières (PERM) entre juillet et octobre 2023.

Objectif : réaliser des démarches de prospection dans un périmètre qui couvre plus de 850 km2 et 42 communes situées entre la Bretagne historique et le Maine-et-Loire. La démarche, qui n’a été rendue publique qu’au début de l’année 2024, n’a pas manqué d’intriguer la population locale et les médias.

Les quarante-deux communes de Bretagne et des Pays de la Loire concernées par les demandes de permis de recherches minières de la société Breizh Ressources

Sur le papier, le CV de Keith Barron est hors du commun. En Europe, l’entrepreneur est encore peu connu. Mais il est célèbre dans le milieu minier américain. Dans la presse spécialisée, il est même présenté comme une star : c’est lui qui a découvert l’une des plus grandes mines d’or au monde, en 2006, la Fruta Del Norte, au Sud-Est de l’Équateur.

Keith Baron découvre l’une des plus grosses mines d’or au monde

L’histoire racontée par le géologue est digne d’un film d’aventure. Tout a commencé en 1998, en Équateur. Selon Keith Barron, cette année-là, il s’installe à Quito, la capitale, pour améliorer son espagnol, après avoir obtenu son diplôme en géologie à l’University of Western Ontario et avoir travaillé en Guyane et au Vénézuéla.

Il est hébergé par une famille dont le père est professeur d’histoire, spécialiste des toutes premières cartes de la région amazonienne. Partageant son attrait pour les minerais, ce dernier attire l’attention du géologue sur deux sites, anciennement exploités par les conquistadors espagnols et recouverts par la jungle depuis : Sevilla del Oro et Logrono de los Caballeros (au sud de Quito).

Le jeune homme se lance alors dans la recherche des cités oubliées, après avoir passé deux mois à étudier des documents dans des bibliothèques aux États-Unis et à Ottawa, au Canada. Une fois sur le terrain, la quête prend un tournant inattendu : Keith Barron et deux collègues trouvent des brèches aurifères dans la Cordillera del Condor (chaîne de montagnes située à l’est de la cordillère des Andes, NDLR), située à proximité des deux cités.

Pendant cinq ans, les trois hommes explorent minutieusement une zone de plus de 90 hectares quand, en mars 2006, ils tombent sur le jackpot : le site de la Fruta Del Norte, riche de 10 millions d’onces d’or (une once équivaut à 31,10 g). Deux ans plus tard, le trio vend la mine à la multinationale Kinross pour 1,2 milliard de dollars canadiens. Le magazine spécialisé The Northern Miner sacre alors Keith Barron et ses deux acolytes « personnalités minières de l’année ». Keith Barron entre dans la légende.

Derrière « le storytelling »

Voilà pour ce qu’on appelle « le storytelling ». Mais William Sacher, enseignant canadien, chercheur à Quito, en Équateur, et titulaire d’un doctorat en géosciences, met en garde : « C’est un joli narratif qui parle de vieilles cartes, de flair, de chance et d’intuition. C’est un discours destiné aux investisseurs, mais la réalité, selon moi, est bien différente. »

Pour William Sacher, les géologues spécialisés dans la recherche de minerai ont, avant tout, une démarche pragmatique : « Ils travaillent à l’aide de techniques spécifiques, de relevés scientifiques réalisés dans les sols par des organismes spécialisés (comme le Bureau de recherches géologiques et minières, BRGM, en France) et ils s’appuient sur des consultants expérimentés au niveau local. »

Certains auraient également d’autres compétences un peu moins avouables : « Ils savent trouver les bonnes personnes pour avoir les bonnes infos et ils savent négocier pour repérer puis accéder aux bons endroits. Dans certains pays, ils peuvent même aller jusqu’à corrompre des fonctionnaires », croît-il savoir.

Séduire les investisseurs

La nécessité d’élaborer un beau « storytelling » est liée au secteur dans lequel évolue Aurania Resources. Elle est ce qu’on appelle une « junior » dont le principal objectif est d’explorer les sous-sols à la recherche de minerai. Si elle en trouve, elle cède ensuite un permis d’exploiter, après approbation du ministère des Finances et de l’Industrie, à une « major » dont l’objectif est alors d’extraire le minerai trouvé.

Dans la chaîne alimentaire du monde minier, les « juniors » sont les entreprises qui prennent le plus de risques financiers : « il faut un sacré alignement des planètes pour que l’endroit exploré puisse devenir, concrètement, une mine », souligne Williams Sachers.

Les « juniors » font des hypothèses sur le contenu des sols, mais n’ont pas de certitude. Et elles mettront du temps à avoir des données solides : il faut entre trois et six ans pour réaliser des analyses exhaustives. Autant dire un siècle pour les investisseurs.

C’est pourquoi, comme l’expliquent Brice Laurent et Julien Merlin, respectivement sociologues aux Mines ParisTech et au CNRS, dans leur article L’ingénierie de la promesse : le renouveau minier et la mine responsable : « les incertitudes géologiques ne permettent aux juniors d’estimer précisément les ressources que très tard, ce qui les oblige à réaliser un travail de conviction, reposant à la fois sur des éléments matériels et discursifs […], le travail réalisé par les juniors associe donc étroitement exploration géologique et communication adressée aux investisseurs. »

Une société immatriculée aux Bermudes

Derrière la belle histoire, il y a la réalité, plus prosaïque. Le siège social d’Aurania Resources est à Toronto, au Canada, mais elle est immatriculée au registre du commerce et des sociétés dans les Bermudes. Son principal actionnaire demeure Keith Barron, qui détient 43 % des actions, aux côtés d’autres investisseurs comme Haywood securities Inc, une société d’investissement canadienne, qui en possède 29 %, ou encore Citibank Canada, une banque canadienne, qui en détient 6 %.

Son objet est ainsi défini : « l’exploration minière axée sur la sélection, le jalonnement ou l’acquisition de propriétés minières et l’exploration de ces propriétés pour des gisements potentiellement riches en or, cuivre, argent et autres matières premières de valeurs ».

Son projet phare reste la poursuite du vieux rêve entamé par Keith Barron sur la piste de l’or en Équateur. Nommé « Lost Cities-Cutucu », le projet est composé de 42 permis d’exploitation qui couvrent plus de 2000 km2.

Les opérations d’exploration en Bretagne représentent une stratégie typique des « juniors », si l’on en croit Brice Laurent et Julien Merlin qui citent le témoignage du président d’une junior interrogé au cours de leur recherche : « multiplier les projets d’exploration permet à la fois de minimiser le risque géologique, mais aussi de convaincre les investisseurs qu’au moins un projet d’exploration aboutira à une découverte valorisable. Une junior qui ne miserait que sur un seul projet ne serait pas perçue comme crédible sur les marchés financiers. »

Réflexion que confirme Breizh Ressources : « les sociétés juniors fonctionnent sur le même principe que les start-ups, par exemple dans la recherche médicale et le développement de vaccins : elles doivent simultanément attirer des investisseurs privés via l’émission d’actions et mener des travaux de recherche pour éventuellement déboucher sur des découvertes ».

A l’assaut des sous-sols bretons

Le géologue aux allures d’Indiana Jones a demandé, via la société Breizh Ressources, l’autorisation d’explorer les sous-sols bretons à la recherche d’or et d’une quarantaine d’autres minerais. À ce propos également, Keith Barron déroule une belle histoire. Son intérêt pour la Bretagne aurait été réveillé en juin 2022, quand il apprend que le Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN) expose le plus gros échantillon de pépite jamais trouvé en France. Il s’agit d’une pépite d’or de 3,3 kg découverte à Hennebont (56), qui contient 1,1 kg d’or (mêlé à du quartz), acquise par la Banque de France en 2022 et mise en dépôt au musée.

Il explique que son équipe aurait contacté le musée pour en savoir plus. Celui-ci lui aurait alors appris que Le Journal du Morbihan avait déjà fait mention de cette pépite en juillet 1875 en ces termes : « Des ouvriers étaient occupés à casser des pierres sur le grand chemin qui conduit à Kervignac. Une d’elles, étant plus dure, que les autres, fut jetée de côté par le cantonnier […] le caillou en question, provenant d’une carrière de quartz, contenait un filon d’or d’une assez grande étendue, et qu’un expert aurait estimé, dit-on, valoir plus de cinq cents francs. »

Puis, toujours selon l’histoire racontée par le géologue, une rencontre achève de le convaincre en juin 2023 de la nécessité de lancer des investigations dans la région. Keith Barron rencontre un exposant (désirant rester anonyme) au salon des minéraux de Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, qui lui montre un échantillon aux caractéristiques équivalentes à celle du spécimen exposé au Muséum d’histoire naturelle, lui aussi trouvé dans la région d’Hennebont.

Le géologue n’a plus aucun doute : il faut aller explorer ce sol breton. Vérifications faites par Splann ! auprès des différents acteurs concernés, les éléments concernant les pépites d’or sont véridiques. En revanche, le MNHN déclare ne jamais avoir été contacté par l’équipe de Keith Barron, « au titre de son expertise scientifique ».

Multiplication des permis d’exploration

À partir de juin 2023, les démarches sont allées bon train. La société Aurania Resources, dirigée par Keith Barron, a constitué Breizh Ressources, en septembre 2023. Son objet est « l’étude géologique, l’exploration des ressources minérales, l’étude et l’exécution de solutions de dépollution, traitement et valorisations d’anciens rejets miniers ».

Le 21 juillet 2023, alors que Breizh Ressources était encore en cours de constitution, la société a déposé un premier permis d’exploration minière baptisée « Epona », qui concerne les communes de Kervignac, Nostang, Hennebont et Languidic. Puis, un deuxième le 5 octobre 2023, « Bélénos », étendu sur 440 km2, deux départements et 18 communes. Et enfin, le 11 octobre 2023, « Taranis », couvrant 360 km2, trois départements et 20 communes. À noter que les noms de ces permis font référence à des divinités gauloises de la mythologie celtique.

Quant aux notices d’impact destinées à évaluer les éventuels dégâts environnementaux causés par ce type de recherches, elles ont été effectuées par le bureau d’ingénierie ENCEM Sud-est, basé Vénissieux, près de Lyon, entre le 4 et le 19 juillet 2023 pour le dossier Epona et entre le 12 et le 28 juillet pour les dossiers Bélénos et Taranis.

De son côté, Breizh Ressources relativise cette impression d’urgence en expliquant que ses géologues avaient « identifié depuis longtemps l’intérêt géologique du Massif Armoricain » mais que leurs démarches avaient été freinées, jusque-là, par « le manque de volonté politique et la faible prise de conscience de l’importance de relocaliser l’approvisionnement en métaux stratégiques ».

« Un pays à forte tradition minière »

L’objet des trois permis de recherche ne se limite pas à l’or. Breizh Ressources a étendu ses investigations à une quarantaine d’autres minerais, dont l’antimoine, l’étain, le titane, le zirconium et le lithium. Selon ces documents, le total des opérations d’exploration s’élève à 1,95 million d’euros pour les deux premières phases de recherches des trois PERM. Et, si les résultats sont concluants, il faudra investir à nouveau pour financer la suite des opérations.

C’est pourquoi Keith Barron est à la recherche de capitaux frais. Comme il aime le souligner, il s’est personnellement investi dans Aurania Resources : il a prêté 3 millions de dollars canadiens à la société en 2023. Le géologue, qui est régulièrement invité dans des émissions américaines et canadiennes de sites spécialisés ensuite retransmises sur le net, en profite pour tenter de convaincre des investisseurs potentiels.

Dans ces vidéos, il déroule les éléments de son « storytelling » breton : la fameuse pépite à la taille inédite, les articles de journaux datant du début du siècle ou encore la légende de Jules César qui a fait fortune en Gaule avant de remonter à Rome. Il précise également que les métaux critiques, comme l’antimoine et le nickel, sont majoritairement importés en Europe et que le « vieux continent désire être autosuffisant ».

Il parle même d’un fond de 500 millions d’euros mis en place par Emmanuel Macron pour soutenir les investissements dans le secteur. Il s’agit, en effet, d’un fonds dédié aux métaux critiques créé en mai 2023 et l’État y participe via la Caisse des dépôts et des consignations.

Il prévient cependant que les démarches en France ne sont pas si faciles : « C’est un peu une black box (boîte noire, NDRL), il y a beaucoup de bureaucratie. Cela prend du temps mais nous travaillons avec les autorités. Les sous-sols sont la propriété de l’État, donc il faut une licence, ou quelque chose comme ça, pour extraire. »

Tout en se montrant optimiste quant à l’issue des demandes : « C’est un pays qui a une longue histoire minière. Et puis partout, on a besoin d’emplois, non ? » In fine, on se demande si l’homme n’espère pas réitérer son exploit et gagner une deuxième fois le jackpot comme il l’a fait en Équateur lorsqu’il lâche « I am trying to do it again » dans un cri du cœur.

Les hommes de l’ombre

Les vidéos et l’histoire d’Aurania Resources mettent beaucoup en avant Keith Barron. C’est lui qui a signé les documents officiels du PERM et qui s’est exprimé publiquement en un premier temps auprès des investisseurs. Mais il est entouré d’une équipe dont deux hommes sont particulièrement actifs en France : Jean-Paul Pallier et Stefan Ansermet.

Le premier est d’origine bretonne, diplômé à l’Université de Brest et a débuté sa carrière au BRGM en Guyane en 1995 avant de rejoindre Aurania Resources en 2009. Le deuxième est conseiller spécial et a été l’un des fondateurs de l’entreprise. Ce sont eux qui portent les projets d’Aurania Resources en France via Breizh Ressources : ce sont les interlocuteurs des collectivités locales concernées par les trois PERM et des associations sur le terrain.

Fin 2024, Jean-Paul Pallier est même apparu dans la presse au travers d’un article titré : « Breizh Ressources est une start-up qui ne gagne pas d’argent ».

Les deux collaborateurs de Keith Barron ont également fait parler d’eux récemment en Corse où Aurania Resources a créé une entité au même profil que Breizh Ressources, Corsica Ressources : elle est implantée au niveau local, mais a, comme principal actionnaire, Keith Barron. Là-bas, l’équipe est intéressée par le nickel présent dans les galets et le gravier de deux plages du Cap Corse.

On ne sait pas ce que va trouver le géologue dans les sous-sols français. Mais une chose est sûre : il est parti en quête de minerai, d’aventures et de gloire.

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Lünen (Allemagne) : Les câbles électriques d’une centrale à charbon ensanglantée brûlés

[pompé sur attaque]

La protection du climat reste un travail manuel.

Dans la nuit du 6 juin 2025, nous avons brûlé trois câbles électriques sur le site de la centrale destructrice Trianel, à Lünen. De cette manière, nous avons perturbé le rythme de la dévastation. Dans cette centrale qui produit de l’« énergie » électrique, est brûlé du charbon ensanglanté. Non seulement la planète est ainsi réchauffée. Les relations de dépendance et de pouvoir de type colonial sont aussi maintenues.

Les énergies fossiles (et le capitalisme et le néocolonialisme et…) sont aussi merdiques aujourd’hui que hier. C’est pourquoi il est urgent, aujourd’hui comme hier et demain encore plus, de dire : « Let’s shut shit down » [arrêtons cette merde].

La peur de la répression ne doit pas nous retenir. Si les formes d’action connues depuis longtemps ne mènent plus à rien, il faut en chercher de nouvelles.

On donnera bientôt quelques conseils rapides sur les techniques que nous avons utilisés.

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Les sites industriels d’Imerys

cartographie des sites industriels de l’entreprise Imerys

carto-imerys

 

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[podcast] Lutte contre l’extractivisme / COLERE

[pompé sur prun.net]
Diffusé le lun. 3 févr. 2025

retrouver l’émission ici

Au programme de ce Curiocité :
Nolan reçoit, dans le grand entretien, Grégory et Jean-Luc, membres du CAMIL et du Collectif Carrière du Tahun, nous parlent du projet de Carrière de roche du Tahun et son impact social et environnemental.
Lien de l’alliance « Fin de carrière », regroupant les deux associations et plus encore :https://www.findecarriere.fr/

Zoom Actu :
Dans le Zoom Actu, Elias reçoit Benjamin, membre de l’association COLERE, et pour nous parler des contrôles au faciès et du projet de CRA (Centre de Rétention Administratif) dans le contexte politique actuel.

Côté chroniques :
Perrine, dans Vivre l’espoir fait , nous réapprend à dire merci avec l’aide de Sénèque, Spinoza, Axel Bauer et bien d’autres…eVictor, dans sa mythique ChroVic, part à l’assaut du terrible sommet ligérien de la Bretèche (préparez vos piolets).

Musiques :

  • Hamon Martin Quintet – Notre Dame des oiseaux de fer
  • STR4TA- Rythm in Your Mind
  • Fleuves et Antonin Volson – Source

Une émission animée par David et réalisée par Titouan.

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E-Mines

[pompé sur mpe-media]

La société E-Mines lève des fonds pour réaliser le bilan exhaustif du contenu métallifère de la France sous la forme d’une carte interactive destinée au grand public comme aux spécialistes de la géologie minière et de l’environnement. Ce projet apporte une innovation majeure pour la gestion des ressources minérales et des aléas métaux lourds qui s’y rattachent. Détails.

E-Mines a été fondé par Michel Bonnemaison, docteur d’Etat et gérant d’E-MINES, ancien PDG des sociétés minières SEIEMSA, Mines du Salat et Ariège Tungstène et spécialiste international pour l’exploration des gisements métallifères. Il a exercé sa fonction de géologue minier et expert au BRGM pendant 30 années. Michel Bonnemaison est aussi le concepteur et le développeur du GKR, un puissant système de gestion de connaissances hétérogènes. Il coordonnera et participera aux travaux de réalisation des cartes des sites métallifères et de leur aléa pollution. Michel Bonnemaison a été par le passé le directeur cofondateur de Variscan Mines, à l’origine du projet de réouverture de la mine de tungstène de Salau en Ariège, repris par la suite par la société Mines du Salat qu’il a cofondée.

BONNEMAISON

À ses côtés travaillent pour E-Mines :

  • – Monique Bonnemaison, docteur en géologie, responsable du développement et de la mise à jour du GKR.
  • – Éric Marcoux, Docteur d’État, Professeur de classe exceptionnelle de métallogénie à l’Université d’Orléans, Vice-président de la Société Géologique de France et conseiller scientifique de E-MINES. Eric Marcoux avalise notamment les expertises des sites métallifères en tant qu’expert en minéralogie des minerais et oriente les recherches concernant les remédiations des sites pollués.
  • – Jack Testard, docteur en géologie, ancien Chef du Service d’exploration minière du BRGM, fondateur et premier Président de GÉODÉRIS et Président de VARISCAN Mines SAS, junior minière qui a été la première à obtenir des permis d’exploration en France aux débuts de la réforme du code minier. Jack Testard est membre du comité de lecture d’E-Mines. Il fournira ses conseils en matière d’acceptabilité sociale sur les projets de la société

E-Mines lève des fonds depuis peu pour adresser en priorité « le marché de la remédiation des pollutions liées à l’après-mine », explique la société AYOMI chargée de cette opération financière : « Pour assurer cette remédiation, il faut en préalable détecter et évaluer l’aléa, ce que fait le projet d’E-Mines grâce à une innovation dans le traitement des connaissances historiques de l’activité minière », poursuit la même source.

Le besoin est clairement exprimé par la commission d’enquête sur la pollution des sols produite par le Sénat le 8 Septembre 2020 : « Notre pays, caractérisé par une riche histoire industrielle et minière, compte plus de 320 000 anciens sites d’activités industrielles ou de services, et près de 3 000 anciens sites miniers. En dépit de son impact majeur sur la santé des populations et l’environnement, la pollution des sols d’origine industrielle et minière constitue toutefois un enjeu mal mesuré et insuffisamment pris en compte dans notre législation. »

« En réalité ce sont au moins 25 000 sites métallifères qui seraient concernés, et non pas 3 000 – comme indiqué par des études antérieures NDLR. « Ces expertises peuvent s’accompagner de missions sur le terrain avec prise d’échantillons de roche ou de sols. Afin d’étendre ses services, E-Mines s’est dotée des équipements de laboratoire nécessaires pour réaliser ses propres analyses », poursuit AYOMI.

EMINES-carto

Le développement envisagé par les dirigeants d’E-Mines est fondé « sur la production des cartes départementales des sites métallifères et aléa pollution associé ». Ils précisent que « si le besoin d’un tel produit a été explicitement exprimé par le Sénat et l’Assemblée, aucune commande n’a encore été enregistrée à ce jour ».

« E-Mines venant juste de faire certifier la qualité du produit en décembre 2020, son démarchage ne sera officiellement lancé que dans quelques semaines, après des contacts formels avec les diverses institutions impliquées », ajoute Michel Bonnemaison.

« La cartographie interactive des sites métallifères et de leur aléa pollution de l’Ariège est le premier document produit en France à partir d’une technologie déjà employée avec succès par E-Mines dans le cadre de projets Européens H2020 (Projets Tarantula, E-Through, MSP REFRAM). Cette solution permet une approche exhaustive, à la foi économique et environnementale, des sites métallifères. Sa lisibilité autorise son usage par un public non spécialisé », nous explique le gérant d’E-Mines et de GKR.

« La diffusion des informations sous Google Earth autorise leur usage par un large public, non nécessairement familiarisé avec les systèmes d’information géographiques professionnels. L’information, bien qu’exhaustive et détaillée, est donc utilisable à tous les niveaux décisionnels et elle n’est pas réservée aux experts des thématiques minières. En ce sens, elle satisfait pleinement aux souhaits de rigueur, de transparence et de lisibilité émis par la commission sénatoriale » ajoute Michel Bonnemaison.

Recherches de pollutions par les métaux lourdsE-Mines fournit également à ses clients une unité de préparation des échantillons qui inclut toutes les étapes, de la collecte sur le terrain jusqu’à la mise en tube et l’expédition dans les laboratoires internationaux. Cette préparation inclut, sur demande, une pré-analyse optimisée compatible avec la recherche de pollutions par métaux lourds et celle d’anomalies multi-élémentaires. Cette pré-analyse permet de filtrer une campagne d’échantillonnage, en n’envoyant vers les laboratoires spécialisés que les seuls échantillons pertinents.

Dans le cadre de son activité, E-MINES a déjà réalisé plus de 20 000 échantillons pour analyse multi-élémentaire des sols en vue d’identifier les anomalies métalliques naturelles ou anthropiques pour établir le bilan environnemental préliminaire des sites métallifères.

Fondamentalement, un laboratoire dédié à l’exploration minière réalise trois tâches fondamentales :
– La préparation des échantillons pour l’analyse.
– L’analyse chimique
– L’étude pétrographique et minéralogique.

« Le laboratoire d’E-Mines a pris toutes les précautions afin que le traitement des échantillons soit le plus respectueux possible de l’environnement. Toutes les eaux en contact avec les roches ou minerais étudiés sont gérées par enlèvement de déchets liquides. Il en est de même pour les poussières et les résidus solides », précise le gérant d’E-Mines.

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Au niveau de la communication des informations au public, le marché concerne en priorité les organismes de l’État, tant au niveau central que décentralisés, tels que :
– L’ADEME (Agence de la transition écologique, ex agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ou les Agences de l’eau,
– Les Ministères, les Régions, les Conseils départementaux et les Parcs Naturels, les Préfectures, les Directions régionales de l’environnement (DREAL), les Agences régionales de la santé (ARS), etc.

« Au niveau de l’évaluation des risques de pollution et de leur éventuelle remédiation le marché sera également porté en partie par les bureaux d’étude et les sociétés spécialisées dans la dépollution des sites miniers ou industriels (Veolia, etc.) », précise le gérant d’E-Mines.

Au niveau de l’économie d’un territoire, la cartographie des sites métallifères permet de sélectionner des cibles minières (métaux critiques par exemple) pouvant satisfaire aux contraintes environnementales de leur exploitation par anticipation des aléas associés. Cette exploitation pouvant concerner prioritairement d’anciens déchets valorisables.

Les utilisateurs finaux du document départemental sont :
– Les maires dont la responsabilité est engagée dès lors qu’un aléa de pollution par métaux lourds est identifié ;
– Les préfectures ;
– Les bureaux d’étude (dont E-Mines) qui seront appelés pour l’estimation sur le terrain des aléas de pollution identifiés (potentiels ou avérés) ;
– Les sociétés de dépollution, en cas de nécessité de remédiations importantes ;
– Les industriels souhaitant découvrir des ressources métallifères dont les caractéristiques limitent au maximum l’empreinte écologique en cas d’exploration / exploitation ;
– Les associations environnementales souhaitant une vision exhaustive de la distribution des concentrations métallifères dans le sous-sol avec une estimation des aléas pollution associés ;
– Les propriétaires impactés par la présence d’un site métallifère dans leur propriété.

E-Mines entame au premier semestre 2021 la recherche des clients et investisseurs potentiels tout en réalisant deux cartes interactives de l’Aude et du Gard, départements où sont situés d’anciens sites miniers pollués voici plusieurs décennies. L’entreprise prévoit d’élargir ses travaux d’expertises de sites miniers dans 13 départements du sud-ouest au second semestre 2021, tout en développant sa recherche d’investisseurs et de partenaires.

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