[Brochure] Enrayer la machine extractiviste

[reçu par mail]

Ces modestes pages s’adressent aussi bien à qui s’intéresse déjà à l’extractivisme qu’à n’importe qui d’autre n’ayant qu’une vague connaissance du sujet, et ne contiennent d’ailleurs pas de définition de ce terme si propice au bégaiement autant qu’aux fautes de frappes.

Pour commencer donc, des textes écrits depuis l’Italie, la plupart extraits de La Megamacchina devastatrice, publié à l’occasion de deux journées contre l’extractivisme et le monde qui en a besoin, au squat Bencivenga à Rome, les 16 et 17 décembre 2023.
Suivent quelques brèves du désordre des quinze dernières années, en espérant qu’elles puissent donner le sourire – pas celui « de l’arrogance industrielle », mais celui offert par la malice et l’inspiration – à celles et ceux qui cherchent quelques bouffées d’air dans l’ambiance irrespirable du moment.

Sommaire
Pour l’intransigeance (page 1)
Comment ça marche (page 2)
Et la géothermie ? (page 3)
Rien à défendre que nos vies (page 4)
Même les data centers peuvent brûler… (page 6)
Comment ça marche plus. Agir contre l’extractivisme et le monde qui en a besoin (page 7)

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Camping sur fracking 4

[pompé sur renversé]

Nous ne voulons pas de ce projet !
NI ici, ni ailleurs !

Le Camping-sur-Fracking se mettra en place pour la quatrième fois à Glovelier dans le Jura. L’infrastructure sera montée le samedi, toute aide est la bienvenue. Le programme est bientôt complet. Il va être difusé le plus vite possible. Discutions, films militants, témoignages, résumés de ce qui se passe sur le site et concerts seront au menu pendant le 9 jours. Nous nous installerons juste à coté du projet de géothermie profonde de l’entreprise Geo-Energie Suisse.

Contact : campingsurfracking@immerda.ch

Le projet : la géothermie profonde expérimentale. De telles tentatives ont déjà eut lieu à St. Gall, en Alsace, à Bâle et à Pohang (Corée du Sud). Ces deux dernières expériences, auxquelles Geo-Energie Suisse et ses actionnaires ont également pris part, se sont d’ailleurs soldées par de forts tremblements de terre. L’entreprise considère sa participation à ces précédents projets comme une chance, car cela leur aurait permis d’avoir accès à de précises informations. Mais une autre interprétation est possible : partout ou elle a participé, les projets ont pris une mauvaise tournure. Malgré cela, Geo-Energie Suisse présente le désastre à venir ici, comme un nouveau projet pilote.

Cela fait 12 ans que Geo-Energie Suisse planifie un projet dans la commune d’Haute-Sorne. 12 ans également qu’une lutte se manifeste contre ce projet. Hormis le risque de tremblement de terre, les aspects suivants peuvent s’ajouter à la liste des « effets secondaires » possibles : Pollution de l’eau, bruits, augmentation de la circulation routière, notamment de camions, pollution des terres agricoles aux alentours et une tour de 65 m de haut illuminée. Sans compter que les déchets pollués vont être déposés à la déchetterie de Boécourt et les 100’000 litres d’eau nécessaires chaque jour pour cette expérimentation seront prélevés dans le ruisseau avoisinant, le Tabeillon. Comme cela ne sera évidemment pas suffisant, la prochaine source d’eau pourra être l’eau potable de la région, alors que la situation de cette dernière est déjà critique en termes de quantité disponible. Elle risque de manquer pour la population et l’agriculture locale.

Geo-Energie Suisse ne fournit pas d’arguments valables au sujet de cette liste d’effets secondaires, mais formule quelques explications rhétoriques et tentatives marketing. En voici quelques exemples : dans sa description, l’entreprise ne cesse d’indiquer que ce projet de géothermie profonde est un projet « de sources nouvelles et durables d’énergie », « d’énergie renouvelable et locale », « une source d’énergie pour le futur », « une source d’énergie sure, durable, compétitive et à faible impacte climatique ». Ils thématisent légèrement les mots clefs de la politique climatique. Depuis quand quelque-chose est-il durable uniquement parce qu’on le nomme de la sorte ?
Pour que nous nous adaptions à ce genre de communication et vocabulaire et que nous oublions l’opposition au projet qui dure depuis 12 ans, Geo-Energie Suisse a engagé un responsable de la communication sensible, a réalisé une chouette bande dessinée et planifie de mettre en place un pavillon d’information dans la région. Par un raisonnement incompréhensible, l’entreprise examine même la possibilité d’utiliser le forage comme attraction touristique. Tout cela en nous faisant rêver de potentiels postes de travail ?

La lutte de la population contre ce forage, l’entreprise et ses auxiliaires existe depuis très longtemps et est bien ancrée régionalement. Différents groupes se sont réunis, ont mené de longues discussions, des soirées d’information, organisé des tables rondes, des pétitions et différentes initiatives accompagnées de manifestations de toutes tailles. Ici, nous ne luttons pas seulement contre l’appât du gain d’une entreprise et de ses actionnaires – alimenté par le gouvernement, avec un engagement d’autant plus grand qu’il est éloigné (9 millions de Zürich, 90 millions de la Confédération) ; nous ne luttons pas que contre l’exploitation de la terre et la destruction de l’environnement ; mais nous luttons aussi à cause de la farce démocratique qui se tient ici :
Geo-Energie Suisse a choisi l’endroit de son projet – Haute-Sorne, en prenant en compte « les aspects techniques, économiques, politiques et de peuplement ». Si l’on se focalise sur les aspects « politique et peuplement » de ce choix, que signifie ces arguments pour eux, alors que le projet ne plaît clairement pas aux habitants de la région ? Cela veut-il dire qu’il n’y aura ici que peu d’habitants potentiellement touchés par d’éventuels tremblements de terre et la pollution des eaux car c’est une zone peu peuplée ? Cela se refert-il au fait qu’il y ait ici un gouvernement qui soutien cette entreprise ? Ou cela veut-il dire qu’il n’y a ici pas assez de personnes qui protestent contre un tel projet ? Ce choix de lieu est-il un bon choix ? Il est possible que les responsables auraient préféré choisir un autre emplacement, si le choix était à refaire, au regard de la lutte bien déterminée qui se dresse aujourd’hui contre ce projet. Une analyse historique des précédentes luttes régionales jurassiennes les auraient sans doute fait douter de ce choix.

Mais cette bataille ne concerne pas seulement la commune de Haute-Sorne ou le Jura. Il s’agit du développement mondial du commerce de l’énergie et d’une société qui, malgré tous les bavardages sur la durabilité, a besoin de plus en plus d’énergie et doit devenir de plus en plus rapide. Une société qui ne fonctionnerait plus sans une croissance illimitée. Leur soif d’énergie ne sera jamais satisfaite de manière durable et respectueuse de l’environnement.

Geo-Energie Suisse explique que dans cette phase d’essai de géothermie profonde, les sites devraient être sélectionnés globalement afin de « procéder de manière coordonnée ». Ceci pour que « les risques soient répartis et les possibilités de réussite future croissent ». Voilà : Ce n’est pas (encore) nous qui décidons si, comment et pour quoi nous voulons supporter les risques. Ce sont les entreprises et les gouvernements. Les risques sont donc bien répartis, selon eux. Et qu’en est-il des chances de succès futur ? « Nous développons des opportunités d’investissement intéressantes pour nos actionnaires dans la géothermie profonde en Suisse et dans les pays voisins », dit Geo-Energie Suisse. Merci.

Nous ne voulons de tels projets mégalomaniaques nulle part, et nous ne nous battons pas seuls. Geo-Energie Suisse nous met devant les faits accomplis et a commencö les travaux. Alors que la population, quant à elle, ne peut avoir son mot à dire que sur les apéritifs et le vin servis dans le pavillon d’information (ou pour le choix de la couleur de l’engin de forage ?). Nous ne sommes pas d’accord avec cela et n’y prendrons pas part.

Alors nous allons nous amuser sur ce champ – telle sera notre action de riposte !

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Titres miniers et autorisations

Un petit lien pour voir la cartographie des projets miniers et/ou demande d’autorisation en fRance.

https://camino.beta.gouv.fr

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Y a-t-il de l’or dans l’ouest de la France? Un grand projet d’extraction inquiète habitants et agriculteurs

[pompé sur géo]

Une consultation du public est ouverte jusqu’au 18 juin sur un projet de prospection minière dans dix-huit communes du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique. L’entreprise Breizh Ressources y recherche or, métaux rares et terres stratégiques, soulevant au passage les craintes des agriculteurs et associations locales.

Les Pays de la Loire cachent-ils des trésors insoupçonnés ? C’est ce que souhaite vérifier l’entreprise Breizh Ressources, basée à Lorient, qui a déposé une demande de permis exclusif de recherches minières sur dix communes du nord du Maine-et-Loire (Candé, Angrie, Val-d’Erdre-Auxence, Challain-la-Potherie, Chazé-sur-Argos, Erdre-en-Anjou, Loiré, Bécon-les-Granits, Saint-Clément-de-la-Place et Longuenée-en-Anjou), et huit communes de la Loire-Atlantique (Moisdon-la-Rivière, Erbray, Saint-Julien-de-Vouvantes, La Chapelle-Glain, Le Pin, Vallons-de-l’Erdre, Petit-Auverné et Grand-Auverné), soit un territoire de près de 441 km².

Le grand public est invité à donner son avis sur cette requête au cours d’une consultation ouverte du 19 mai au 18 juin, explique le journal Ouest-France.

L’objectif de cette start-up basée à Lorient est de prospecter une vaste palette de métaux stratégiques allant de l’antimoine, l’argent, le cobalt, l’étain, le lithium, le titane, le tungstène, les terres rares… à bien sûr, l’or. Selon Breizh Ressources, le potentiel aurifère du périmètre de recherches serait « similaire à celui démontré au Canada dans le permis Queensway de NewFound Gold », avec notamment « la présence d’indices d’étain à proximité du granite » déjà détectés dans le secteur de Bécon.

Une société d’exploration canadienne à la manœuvre

Le permis de recherche, nommé Bélénos, s’inscrit dans une logique de transition énergétique, mais aussi de stratégie industrielle. Breizh Ressources est une filiale de la société canadienne Aurania Resources Limited, active en Amérique du Sud dans l’exploration de métaux critiques. La demande actuelle fait suite à une première consultation publique organisée à l’été 2024, jugée insuffisante. « Cette seconde phase vise à compléter les éléments d’information initialement transmis au public et à garantir la pleine conformité de la procédure avec le Code de l’environnement », précise la préfecture du Maine-et-Loire.

Une volonté affichée de « transparence » et de respect du « droit à la participation du public », dans un contexte où la question des ressources naturelles devient de plus en plus politique. Mais sur le terrain, le projet est loin de faire l’unanimité.

Les associations incitent les habitants à bloquer les prospections

La Confédération paysanne s’élève contre ce qu’elle qualifie de « projets miniers spéculatifs ». Dans un communiqué sans ambiguïté, le syndicat agricole affirme que « le minerai extrait sera exporté et traité à l’étranger, sans retombées économiques sur notre territoire ». Il souligne que « plus de 49% de l’or extrait dans le monde est destiné à la joaillerie, 44% sert à l’investissement bancaire et 7% alimente l’industrie numérique, sans réelle participation à l’autonomie minière de la France ».

Pour ses représentants, le projet ne prend « absolument pas en compte ni les exploitations agricoles, malgré un contexte déjà très difficile pour les agriculteurs, ni les besoins et attentes du territoire et de ses habitants et habitantes ». Le manque d’études d’impact environnemental, notamment sur l’eau, l’air et les écosystèmes locaux, alimente aussi les craintes.

À ces critiques s’ajoute une mobilisation citoyenne. Des associations locales, comme Bien vivre en Anjou, fondée par Anne Danjou, élue segréenne d’opposition, ou Eau et Rivières de Bretagne, incitent les propriétaires à refuser l’accès à leurs terrains. « Le prospecteur ne peut pas accéder aux parcelles sans l’accord des propriétaires », rappelle Dominique Williams, militante écologiste.

Un formulaire est d’ailleurs mis à disposition pour aider les habitants à bloquer légalement toute opération de prospection. « Il s’agit d’exercer un droit légitime face à un projet imposé », martèle Anne Danjou, qui redoute l’impact à long terme de ces activités sur la vie locale.

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Hanovre (Allemagne) : Des trottinettes électriques en libre-service mises à l’arrêt

[pompé sur attaque]

de.indymedia.org / dimanche 18 mai 2025

La nuit dernière, nous avons mis à l’arrêt 120 trottinettes électriques en libre service, en recouvrant de peinture le code QR nécessaire à leur activation.

Les trottinettes électriques en location en libre service ne font pas partie de la transition vers une mobilité durable. Elle ne sont en aucun cas respectueuses de l’environnement, les matériaux arrivent de situations d’exploitation et elles ont créé un autre secteur économique avec des bas salaires.
Des gens tournent en camionnette la nuit, parfois ils/elles doivent seulement changer les batteries, mais souvent elles/ils doivent prendre les trottinettes et les recharger chez eux/elles, avec leur propre électricité. Les frais sont remboursées de manière standardisée et donc, souvent, pas complètement.
Le cobalt pour les batteries arrive généralement du Congo. Les entreprises qui organisent l’extraction sont européennes, les travailleur.euses congolais.es. Les bénéfices sont européens, la souffrance congolaise. Le colonialisme se poursuit.
Les trottinettes électriques en location en libre-service ne font pas partie de la transition vers une mobilité qui a du sens. Elles ne peuvent rien faire que les vélos ne peuvent pas faire mieux.

Désactiver des trottinettes électriques en libre-service est très facile : sur le guidon vous trouverez un code QR, qu’il faut scanner avec l’application pour déverrouiller la trottinette. Si ce code QR est recouvert (autocollant, marqueur, pipette de peinture, aérosol, rayures…), la trottinette ne peut pas démarrer. On peut très bien aussi le faire en passants 😉

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[Podcast] Des minerais pour quoi faire ?

[pompé sur lagrappe.info]

Le projet d’implantation d’une usine EMME à Parempuyre, sous des allures écolos, s’inscrit dans une logique extractiviste. Souvent défendus au nom de la nécessaire « transition écologique », ces projets relatifs aux énergies renouvelables s’inscrivent pourtant dans une logique ultra-libérale et court-circuitent le débat démocratique sur nos choix de société. Témoignages à Thiviers en Dordogne avec des collectifs venus de toute la France.

Photo titre : déambulation de Pelletassou de Thiviers à Pierrefiche, lieu de son procès

EMME, une usine chimique en zone inondable

A l’appel du collectif du bois vert, les habitants de Parempuyre se sont rassemblés samedi 10 mai pour refuser le projet d’implantation d’une usine de traitement de sels de nickel et cobalt, en bord de Garonne. On écoute Mathieu Vanbergue, porte parole du collectif.

Interview de Florence Bougault (SEPANSO) qui a participé à la rédaction du cahier d’acteur de son association dans le cadre de la consultation publique sur ce projet. Voir le site de la CNDP ici

Thiviers, manifestation contre Imerys et son monde

Près de Thiviers un projet d’extension d’une carrière d’Imerys inquiète les habitants et ils ont invité de nombreux autres collectifs à les rejoindre le 29 mars dernier. Ici il s’agit d’extraire des galets de quartz pour les transformer en silicium métal pour faire des semi-conducteurs ou des panneaux solaires, à la Narse de Nouvialle dans le Cantal de la diatomite, à Luzenac en Ariège du talc, à Glomel en Bretagne de l’andalousite, à Echassières dans l’Allier du lithium pour les batteries.

Dans tous ces endroits les habitants sont mis devant le fait accompli et les exigences environnementales contournées. Ce qui pilote ces projets c’est d’abord une logique libérale or on est en droit de s’interroger sur leur utilité. Où est l’intérêt général ? Jusqu’à quand allons-nous extraire sans réfléchir aux conséquences ?

A lire : cette enquête de Splann sur la mine de Glomel

Prolongations

Le collectif Sauvegardons Razac (sauvegardons-razac (at) protonmail.com) invite tous ceux qui luttent contre l’extractivisme à une semaine d’échanges sur les techniques d’enquête, de cartographie, ou sur les questions juridiques.

Voir en ligne : Podcast à écouter sur La clé des ondes

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Communiqué du sabotage contre des installations électriques sur la Côte d’Azur

[pompé sur nantes.indymedia]

ET… COUPEZ !

Ici deux bandes d’anarchistes. Nous revendiquons la responsabilité de l’attaque contre des installations électriques sur la Côte d’Azur. À la veille de la cérémonie de remise des prix du Festival de Cannes et de la soirée de gala, nous avons saboté le principal poste électrique alimentant l’agglomération de Cannes, et scié la ligne de 225 kV venant de Nice.

Cette action visait non seulement à perturber le festival, mais aussi à priver de courant les centres de recherche et les usines de Thales Alenia Space, ses dizaines de sous-traitants, les start-up de la French Tech qui s’imaginent à l’abri, l’aéroport et tous les autres établissements industriels, militaires et technologiques de la zone.

Une coupure inopinée dans un mauvais film d’épouvante qui traîne en longueur. Le même scénario est joué et rejoué en boucle jusqu’à la nausée. Les scènes changent, les effets spéciaux aussi, mais la toile de fond est toujours la même : un monde qui n’arrêtera pas de bombarder, d’exploiter, d’extraire, d’accaparer, de violer, de ravager, d’affamer, de mitrailler, de polluer, et d’exterminer, tant que tout ne sera pas sous son contrôle.

On sait bien qu’on n’est pas sur un plateau de tournage, mais l’expression « COUPEZ ! » paraissait assez bien résumer notre envie : éteindre ce système mortifère.

ET… COUPEZ ! Votre spectacle qui sert de vitrine à une République française grandiloquente, défenseuse des valeurs du Progrès sur la scène internationale, mais surtout deuxième exportatrice d’armes dans le monde. L’excellence française en la matière arme l’OTAN et sème la mort, du Yémen à Gaza, de l’Ukraine au Sahel.

ET… COUPEZ ! Votre cérémonie obscène au bord d’une mer devenue cimetière de réfugié.es, et la poubelle industrielle d’une société qui adore porter la révolte à l’écran, mais qui réprime et emprisonne toute personne qui se soulève contre sa domination sur le monde.

ET… COUPEZ ! La promotion du monde de substitution que vous fabriquez, avec vos séries et vos films, qui veut nous faire oublier la planète réelle, pourrie d’usines, d’autoroutes, de béton et de mines.

ET… COUPEZ ! Les testi… Non ? (Tentant!) Bon, les mains ! … Non plus ?! La langue alors !

Bon bref, faire taire tout ceux qui disent que « Quand même elles exagèrent ces hystériques ! ». Mettre hors d’état de nuire ces oppresseurs aux milles masques qui transforment les corps en objets, et qui défendent la culture du viol plébiscitée dans l’industrie du cinéma, de l’écran aux sites de tournage, mais tout aussi répandue ailleurs…

ET… COUPEZ ! Le courant de vos industries militaires-technologiques. Thales-Alenia Aerospace, leader du secteur de la défense fabrique des systèmes de visée pour canons et de guidage de missiles, et de télécommunications spatiales. C’est de loin le principal fabricant de satellites en Europe, et plus particulièrement de ceux à usage militaire. Les labos et les ateliers sur son site de Cannes tournent 24h/24. Plusieurs milliers d’ingénieurs et de techniciens y travaillent quotidiennement à la mise au point de ces satellites militaires (observation, communication, guidage de missiles et de drones) et civils (télécommunications, surveillance).

ET… COUPEZ ! Vos discours gerbants qui veulent nous entraîner dans vos préparatifs de guerre. Vos annonces de réindustrialisation et de relance du nucléaire. Vos exposés sur la transition écologique et la continuation de la société industrielle. Vos discours contre celles et ceux qui luttent contre vos cimenteries, vos autoroutes, vos sites nucléaires, vos usines chimiques, vos TGV et vos antennes-relais. Vos injonctions à l’unité nationale, au « réarmement » de l’État nation, à la défense de vos valeurs et de votre vision du monde.

Alors oui… Couper le courant à ce qui nous détruit !

Le sabotage est possible !

Coupez les écrans

Coupez les autoroutes

Coupez les pylônes

Coupez la lumière artificielle

Coupez les lignes TGV

Coupez les télécommunications

Coupez les tuyaux des bulldozers

Coupez le courant à l’industrie militaire

Coupez le courant aux usines

Coupez les oléoducs et les gazoducs

Coupez les mâts de mesure des éoliennes

Coupez les lignes d’approvisionnement des armées

Coupez l’eau à l’agriculture industrielle et aux usines de l’électronique

Coupez les câbles des centrales photovoltaïques

Coupez les antennes

Coupez les barreaux des cellules de prison (et longue vie aux attaques contre la taule !)

Coupez court aux discours réformistes et autoritaires

Coupez court à la silenciation et à la minimisation des violences patriarcales

Coupez le piédestal des célébrités et autres hommes de pouvoir, qui agressent et violent dans les coulisses comme sur les champs de batailles

Coupez court à ceux qui disent d’attendre

Et… tenir le coup. Courage.

Et puisque que vous adorez porter la révolte à l’écran… Et qu’il faut bien garder de l’humour !

Voici, inspirée des derniers succès du cinéma international, une autoproduction sortie tout spécialement pour l’édition 2025 du festival de Cannes !

 

Sabotage 2 : Nocturne à Cannes

Une autoproduction anonyme

Production

Inconnue et bien décidée à le rester

Scenario

Inspiré de convictions bien réelles

Date de sortie

Mai 2025

Synopsis

Situé dans un monde au bord de l’apocalypse, le film relate les péripéties d’un commando libertaire qui se donne pour mission de saboter des usines technologiques d’une grande importance militaire.

Quand ils décident de frapper au moment d’un prestigieux rendez-vous culturel, une course contre la montre s’engage…

Si vous adorez les femmes qui court-circuitent la production d’aluminium, les collégiens qui brûlent des usines, les Fremen qui s’insurgent contre l’empire intergalactique, ou les commandos qui s’en prennent à l’industrie pétrolière, vous ne resterez pas sur votre faim avec cette dernière production.

Les Incorruptibles

Les effets spéciaux laissent parfois à désirer, ce qui n’étonne pas au vu des moyens limités dont dispose cette production, mais le scénario et la ruse stratégique compensent largement ce défaut.

Cannes Matin

Un irrésistible récit du bien contre le mal. Coup de cœur en cette époque de confusion et désarroi.

Allocinéma

Difficile d’excuser le manque de nuance, l’absence de dialogue constructif et le clair déficit démocratique du message radical véhiculé par les protagonistes, mais c’est dans l’air du temps.

Le Phigareau

Thriller idéaliste aux conséquences plus réelles que jamais.

Senshypercritique

Un appel vibrant au réarmement… de la contestation radicale.

L’univers diplomate

A mettre en pratique absolument.

Greta Thunberg

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Collectif Stop Taranis – La consultation publique est ouverte !

[reçu par mail]

La consultation publique nationale est ouverte

Depuis lundi 19 mai, la consultation publique nationale sur le projet Taranis a ouvert. Le fait qu’elle soit nationale implique que chaque citoyen français  peut s’exprimer même s’il n’habite pas dans la région. Il est donc important de faire porter notre voix afin qu’elle ne soit pas diluée parmi celles de tous les Français. Alors n’hésitez pas à diffuser ce mail et à aider chacun et chacune à participer, il suffit d’avoir une adresse mail.

Cependant, attention, le préfet Bolot a indiqué lors de sa réunion auprès des maires de nos communes, le 12 mai dernier, que l’État ne prendrait pas en compte les avis non argumentés, ni les copier-coller. Ainsi, il est primordial de rédiger votre réponse et de l’argumenter.

Pour participer : 

  1. Choisissez un ou plusieurs arguments (par exemple dans l’article suivant ou dans l’argumentaire sur notre site)
  2. Rédigez votre argument avec vos propres mots (vous pouvez vous aider de l’intelligence artificielle), en insistant sur le fait que le permis d’exploration facilite grandement l’obtention d’un permis d’exploitation.
  3. Insérez votre texte dans un mail avec comme objet : Consultation du public sur une demande d’octroi d’un permis exclusif de recherches de mines dit permis « Taranis » sollicitée par la SAS Breizh
  4. Envoyez ce mail à l’adresse : consultations.earm2.deb.dgaln@developpement-durable.gouv.fr
  5.  C’est terminé !

Pourquoi nous sommes contre ?

On vous rappelle en bref, pourquoi nous ne voulons pas de ce Permis de Recherche.

 

  • Contre la prospection
    1. Breizh Ressources est une start-up appartenant à 100% à Aurania Ressources enregistrée aux Bermudes elle-même possédée à 40% par le canadien Keith Baron. Il n’y a donc aucune souveraineté nationale en jeu.
    2. Les recherches par forages tous les 100 à 300 m risqueraient d’impacter le réseau hydraulique souterrain, qu’on sait fragile dans notre région.
    3. Le nouveau code minier prévoit que le détenteur d’un PERM peut passer rapidement et de façon prioritaire à la phase d’exploitation.
  • Contre l’exploitation :
    1. La mine propre n’existe pas : les mines sont les activités industrielles les plus polluantes – pollution des sols, des eaux et de l’air par les métaux lourds (Arsenic, Plomb, Antimoine, etc.) et par le cyanure (utilisé dans le procédé d’extraction de l’or), dont les conséquences délétères sur la santé sont documentées depuis bien longtemps : ce sont tout simplement les poisons naturels.
    2. La pollution d’une mine ne disparaît pas après la mine : les métaux lourds restent présents dans les sols pendant des millénaires. L’ARS (agence régionale de santé) a publié des recommandations applicables aux territoires pollués par des mines qui ont fermé parfois il y a plus de 100 ans : ne pas faire de potager, toujours se laver les mains après avoir été en extérieur, ne pas passer l’aspirateur et le balai, etc.
    3. Une mine consomme des quantités titanesques d’eau – en moyenne, c’est équivalent à la consommation d’une ville 50 000 habitants. Or à cause de son sol argileux, le bassin de Vilaine présente de faibles réserves aquatiques.
    4. Une mine nécessite une très grande quantité d’énergie. Entre 20 à 50kWh par tonne de matière première extraite. Quand on sait que certaines mines peuvent atteindre les 2000 tonnes extraites par heure, on comprend que les exploitants miniers soient souvent contraints de construire une centrale électrique (généralement au fioul) à proximité des forages.
    5. Outre la pollution irréductible, une mine fait courir un fort risque d’accident industriel. Les effondrements des digues des bassins de rétention, ou encore les fuites vers les nappes phréatiques surviennent régulièrement dans le milieu minier. L’irresponsabilité des entreprises y est notoire : voir par exemple le scandale provoqué par Imerys au Brésil.
    6. Il existe des alternatives à la surexploitation minière : diminuer les besoins en métaux en les supprimant notamment quand ce n’est pas nécessaire, recycler et réparer davantage, lutter contre l’obsolescence programmée, etc.
    7. La documentation de Breizh Ressources parle avant tout de l’or. La souveraineté industrielle et la transition écologique ne sont, de surcroît, que des prétextes pour la spéculation la plus grossière.

Pour aller plus loin :

https://www.systext.org/ : Le site de SystExt association de recherche et de sensibilisation sur l’impact des mines par des ingénieurs issus du milieu.

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No Mine’s Land 2025

https://nominesland2025.wordpress.com/

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Suite Manifestation du 24 mai à Foix

[reçu par mail]

Copie des prises de paroles lors de la manifestation du 24 mai à Foix contre le projet de mine à Salau.

Une nouvelle « Montagne d’or », de Salau à Auzat

Prise de parole devant l’ARS à Foix par APRA « le chabot »

C’est ce que veut vendre aujourd’hui le nouveau permis exclusif de recherche minière
déposé par Neometal. Bonnemaison l’affirme : « Un examen des données historiques
d’exploration a démontré que le potentiel aurifère de la région historique de Salau avait été
largement sous-estimé. »
De l’or ET du tungstène ! Du tungstène pour l’armement, de l’or pour les spéculateurs et les
boursicoteurs. L’or n’est pas nécessaire à nos activités d’humains responsables. De l’or il y en
a plein les coffres-forts des banques, de l’or, plein de larmes et de sang, de catastrophes
écologiques et de nature détruite.
Sur toute la planète, il n’y a pas un seul exemple de mine d’or qui n’ait eu sa catastrophe
humaine et environnementale. Pas un seul site sans destructions. Ce n’est pas un avenir
pour nos cours d’eau. Ce n’est pas un avenir pour nos vallées.
Nous connaissons déjà le prix des résidus miniers, ces cadeaux monstrueux que nous laissent
les multinationales de l’extraction. Quelques années ou dizaines d’années d’exploitation,
pour des centaines, des milliers d’années de pollutions diverses. Ces vallées du Couserans,
Salat et Lez, qui sont déjà marquées par les pollutions de plomb, de zinc et d’arsenic, n’ont
pas besoin de remettre ça .
Dans la vallée du Lez, les sols sont contaminés au plomb, au zinc et à l’arsenic jusque dans la
cours des écoles et dans les jardins potagers. Sur le Salat, c’est l’arsenic, associé au minerai
de tungstène chargé d’amiante, qui pollue les terrils bordant les sources du Salat.
Et demain, on nous promet une « montagne d’or » sur les montagnes ariégeoises, de Salau à
Auzat, avec l’inévitable cortège de pollutions et de catastrophes. Quoiqu’en puissent dire les
tenants du concept de la « Mine Responsable », il n’y a pas de moyen sûr et propre d’extraire
et de traiter l’or. Hormis la battée, mais je doute fort que Bonnemaison et Neométal s’en
servent beaucoup, toutes les méthodes sont terriblement dangereuses : Iodure et bromure,
Chlorure, Thiocyanate, Thiourée ou Mercure. Mais de tous, c’est encore le Cyanure qui reste
le plus utilisé pour récupérer l’or d’un gisement primaire * (il permet de récupérer jusqu’à
99% de l’or).
Regardez Salsigne chez nos voisins Audois, 100 ans d’exploitation, de l’arsenic finement
broyé plein les terrils et des catastrophes à chaque crue exceptionnelle, qui sont d’ailleurs de
moins en moins exceptionnelles. En 2021, les pluies torrentielles ont ravagé les terrils et les
zones de rétention de déchets saturés en métaux lourds, en arsenic ou en cyanure. Le Maire
de la commune de Conques a du brûler ou jeter tout le matériel des écoles et garderies,
contaminé, et la vente de légumes cultivés en zones inondables, irrigués ou arrosés par les
eaux de l’Orbiel, est régulièrement interdite.
De l’or, plus que du tungstène, c’est ce que fait maintenant miroiter Néométal pour faire
accepter la re-sucette de son projet.
Pas plus que des mines propres, il n’y a de mine heureuse.
Et ce n’est pas parce que nous ouvrirons des mines dans nos montagnes que nous
rendrons justice aux mineurs indiens, congolais ou andins. Ce sont sociétés droguées au
mercantilisme et à un consumérisme suicidaire, qui exigent l’exploitation éhontée de la
nature et des hommes.
Foix le 24 mai 2025

MANIFESTATION DU 24 MAI À FOIX : PRISE DE PAROLE DEVANT L’ARS A FOI

par Stop Mine Salau et Comité Écologique Ariégeois

Est-ce que l’administration de la santé verra ce nouveau projet minier, comme la fois précédente, sans poser les questions de santé publique concernant les travailleurs et les populations, et cela dès le
stade de la recherche minière ?
Craignant que le déni des réalités sanitaires du gisement ne soit à nouveau la règle, nous ne pouvons que rafraîchir la mémoire des responsables sanitaires en rappelant les faits. Du temps de l’activité de l’ancienne mine, l’excavation, le concassage, le broyage et le transport du minerai, libéraient des fibres d’amiante d’une variété d’amphibole : l’actinolite, « disséminée dans la roche encaissante et
donc non repérable à l’œil » selon les travaux d’Henri Pézerat, maître de recherche au CNRS. Le directeur de la mine, M. Faure, avait admis les conclusions d’une étude intitulée « Étude de l’empoussièrement fibreux à la mine de Salau » effectuée en 1984 par M. JL Boulmié, ingénieur du BRGM, docteur en sciences physiques, qui a étudié les poussières en suspension dans l’air des galeries : 50 % des fibres analysées étaient de l’actinolite, une forme d’amphibole-amiante aux
conséquences potentiellement mortelles. Le degré d’exposition des travailleurs aux fibres asbestosiques dépassait de 5 à 7 fois la Valeur Limite d’Exposition Professionnelle aux fibres d’amiante alors admise selon les pourcentages retenus par le directeur de la mine, et même de 10 à 50 fois selon le compte -rendu d’une réunion du service des mines qui a eu lieu à l’Institut de Médecine du Travail et d’Hygiène Industriel, à l’université Paul Sabatier de Toulouse, le 5 novembre 1985 !
Depuis plus de 40 ans, les scientifiques alertent sur le fait que l’amiante est un toxique sans seuil, ce qui a d’ailleurs conduit à son interdiction en Europe et dans de nombreux autres pays.

En outre la présence d’arsénopyrites et de silice renforce la dangerosité de ce gisement, ce que confirment le témoignage d’une infirmière et ceux de quatre médecins.
L’ancienne exploitation a causé de nombreuses pathologiespulmonaires comme l’écrit Mme Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche honoraire à l’INSERM, dans son « Rapport concernant les
risques sanitaires de l’ancienne mine de Tungstène à Salau » le 20 sept 2015 : « En mai 1986 nous avions recensé quatorze cas d’atteintes respiratoires » soit neuf cas d’asbestoses, trois cas de
silicoses et deux décès par cancers broncho-pulmonaires sur 150 travailleurs. Mais « aucun suivi n’a été organisé sur les ouvriers qui se sont dispersés au loin à la fermeture ».
Toutefois un recueil de témoignages parmi les familles encore joignables, a fait apparaître depuis cette époque plus de vingt décès dus à ces types d’affections pulmonaires. Même M. Misseri, l’expert
mandaté par l’État pour enquêter sur la présence de l’amiante, dans un rapport resté en préfecture, a reconnu que cette enquêtecitoyenne réalisée en 2015 auprès de 48 anciens salariés a montréque beaucoup présentaient une pathologie associée à l’expositionprofessionnelle à l’amiante ou/et à d’autres toxiques présents dans la mine (notamment la silice et l’arsenic), avec des cas d’asbestoses, de cancers du poumon, de la plèvre : environ 60% de pathologies pulmonaires et 16% de pathologies cardio-vasculaires, celles-ci pouvant également être consécutives à l’exposition professionnelle à
l’amiante et la silice.
Les opposants au projet ont quant à eux refusé avec constance, malgré les injures et les insinuations, d’envoyer quiconque exposer sa santé et sa vie dans une exploitation aux caractéristiques
hautement pathogènes, démontrées par l’expérience de la mine d’Anglade close Il y a plus de 38 ans… Ils ne tombent pas dans le piège grossier du déni, base de la stratégie des porteurs de projet et
de leurs soutiens ariégeois : « Ce mensonge avait déjà commencé à la fermeture de la mine, lorsqu’on nous disait que ce n’était pas l’amiante qui tuait les mineurs », dit Madeleine Audoir, l’ancienne
infirmière de la mine…
Autoriser l’exploration puis l’exploitation d’une mine contaminée par l’amiante et autres toxiques, reviendrait à transgresser l’interdiction de l’amiante en France et en Europe, tout en considérant qu’il serait redevenu possible d’envisager un « usage contrôlé de l’amiante », grâce à de nouvelles technologies entièrement automatisées. Cela fut le cœur de la stratégie des industriels de l’amiante dans les décennies avant l’interdiction, ayant conduit à l’hécatombe que l’on sait : plus de 3000 décès par cancers de l’amiante en France chaque année.
Le traitement du minerai par des acides a laissé des traces hautement toxiques avec des haldes, sur lesquelles, 40 ans plus tard, aucune végétation ne parvient à pousser. Dans les déchets miniers, l’amiante est et sera toujours présent.
Et quelles seront les conséquences sanitaires de l’utilisation probable du cyanure, le seul utilisable à l’échelle d’une mine, car cette fois la recherche de l’or en vue de son exploitation est ouvertement mise en avant ?
Pour terminer, nous rappelons que l’ARS n’a toujours pas pris de posiEon sur la contamination à l’arsenic et aux métaux lourds de l’eau du Salat et du Lez par les anciens dépôts miniers ni à Salau, ni
à Sentein où il a fallu changer la terre de la cour d’école. Et les travailleurs d’Auzat n’ont-ils pas suffisamment donné avec les dommages de l’aluminium des anciennes installations de Péchiney ?

Quel bilan peut-on dresser des seize années d’exploitation (1970-1986) de
la mine de tungstène à Salau ?

par Stop Mine Salau

– Les 14000 tonnes de tungstène extraites, du fait de leur teneur élevée en arsenic, ont été vendues jusqu’en 1983 seulement à la Russie qui s’en servait uniquement pour son industrie militaire, blindage et obus.

– Plus d’un million de tonnes de déchets miniers pollués demeurent entreposés à l’air libre soutenus par des digues en piteux état. Ces résidus sont contaminés par de l’arsenic, du cadmium, du bismuth, du titane, de l’antimoine, du molybdène, du fluor, des hydrocarbures…et de l’amiante !

– Dès la fin des années 80, plusieurs mineurs sont décédés des suites de l’exposition à l’amiante : nous en parlerons devant le bâtiment de l’Agence Régionale de Santé lors notre premier arrêt.

Malgré l’état pollué de l’ancien site minier près des sources du Salat, et les graves dommages de santé causés par l’exploitation d’un gisement riche en amiante et arsenic :

– La société Variscan-Mines managée notamment par M.Bonnemaison, a obtenu en 2016 un permis pour la recherche du tungstène et métaux connexes dont l’or.
– Durant 10 ans, la commune de Couflens, des habitants de toute la vallée et au-delà, les associations Couflens-Salau Demain, Henri Pézerat, le CEA, le Chabot, Stop Mine Salau, ont informé sans relâche les populations et l’administration des risques non-dits et des mensonges proclamés. Ils ont contesté dans la rue et devant les tribunaux, le permis accordé, au nom de la protection de  l’environnement, de la santé des travailleurs et des populations.
– La justice administrative a infligé trois annulations du permis de recherches aux sociétés Variscan, Apollo Minerals et au Ministère des finances. D’abord pour cause d’insuffisance de moyens financiers, puis de défaut d’information du public sur ces moyens, et en février 2024, pour ne pas avoir tenu compte de la déclaration du secteur en zone Natura 2000 ! Cependant l’État persiste en contestant, de nouveau sur cette décision, au Conseil d’Etat, défendant un permis devenu caduque
depuis février 2022… Huit ans de procédure et l’affaire n’est pas close !

– Pendant ce temps-là Variscan Mines a occupé les lieux à Salau de 2017 à 2019. Il a effectué quelques travaux à l’extérieur de la mine mais n’a pas pu faire de recherche minière proprement dite car toutes les autorisations de travaux demandées, et accordées par les préfètes successives ont été contestées avec succès devant le TA de Toulouse.

– La société australienne Apollo Minerals, qui a acheté Variscan Mines en 2018, devenue de ce fait titulaire du PERM, n’a pas encore rempli toutes ses obligations légales envers ce PERM aujourd’hui échu. Par contre, cette société n’a pas hésité à demander des dommages et intérêts à l’État dès 2019…

C’est dans ce contexte que M. et Mme Bonnemaison ont récidivé en déposant une nouvelle demande de PERM, en juin 2024, au nom de la société Néométal, concernant le secteur de Salau mais aussi les communes d’Ustou, d’Aulus et d’Auzat (100km2), et ils ont osé appeler leur projet « Montagne Ariègeoise » :

– La société Néométal existe depuis 2015 et fait partie depuis de la nébuleuse « Bonnemaison », elle a son siège à Dun en Ariège ! Michelle Bonnemaison en était la présidente jusqu’en juin 2024, aujourd’hui c’est Emmanuel Henry, un ancien de Trafigura qui occupe ce poste.

– Le projet actuel semble sensiblement le même que celui d’il y a dix ans à ceci près : cette fois la recherche d’Or est totalement assumée.

Depuis 2016, le contexte géopolitique a changé :

– Mise en place en 2024 du Critical Raw Materials Act qui vise à diminuer les dépendances de l’Europe.
– Le réarmement est partout mis en avant, en France on veut développer les centrales nucléaires, de ce fait le tungstène, métal dur et résistant à la chaleur est d’autant plus convoité.
Mais l’État tient un discours contradictoire : d’un côté, on nous dit que Tungstène = métal stratégique et d’un autre côté, il confieraitgratuitement, son extraction et son commerce à une société privée
financée par des capitaux étrangers qui s’empresserait de le vendre au plus offrant ! C’est totalement incohérent !

Nous disons qu’il faut immédiatement arrêter ce nouveau projet de
recherche minière car :
– Il serait extrêmement nocif pour l’eau, l’environnement et engendrerait des pollutions supplémentaires sans que les anciennes n’aient pu être traitées.
– Il serait extrêmement nocif pour la santé des éventuels travailleurs et des populations : un emploi qui tue n’est pas un bon emploi !
– Le tungstène est surtout convoité actuellement par l’industrie de l’armement.
– L’or n’a que très peu d’intérêt industriel et les réserves sont importantes !
– Extraire des métaux demande beaucoup d’énergie et d’eau. C’est un leurre d’en faire un argument pour la transition énergétique.
– Laisser jouer des apprentis sorciers à faire des forages profonds dans les communes d’Aulus les Bains et d’Ustou dont toutes les activités économiques dépendent de l’eau, serait une absurdité.
– Vouloir ajouter à Auzat des pollutions minières aux pollutions industrielles encore présentes est aberrant !

L’Ariège n’est pas minable !
Ne les laissons pas faire !
Aucun nouveau minerai ne doit sortir de terre, ni en Ariège, ni ailleurs.

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