Collectif Stop Taranis – La consultation publique est ouverte !

[reçu par mail]

La consultation publique nationale est ouverte

Depuis lundi 19 mai, la consultation publique nationale sur le projet Taranis a ouvert. Le fait qu’elle soit nationale implique que chaque citoyen français  peut s’exprimer même s’il n’habite pas dans la région. Il est donc important de faire porter notre voix afin qu’elle ne soit pas diluée parmi celles de tous les Français. Alors n’hésitez pas à diffuser ce mail et à aider chacun et chacune à participer, il suffit d’avoir une adresse mail.

Cependant, attention, le préfet Bolot a indiqué lors de sa réunion auprès des maires de nos communes, le 12 mai dernier, que l’État ne prendrait pas en compte les avis non argumentés, ni les copier-coller. Ainsi, il est primordial de rédiger votre réponse et de l’argumenter.

Pour participer : 

  1. Choisissez un ou plusieurs arguments (par exemple dans l’article suivant ou dans l’argumentaire sur notre site)
  2. Rédigez votre argument avec vos propres mots (vous pouvez vous aider de l’intelligence artificielle), en insistant sur le fait que le permis d’exploration facilite grandement l’obtention d’un permis d’exploitation.
  3. Insérez votre texte dans un mail avec comme objet : Consultation du public sur une demande d’octroi d’un permis exclusif de recherches de mines dit permis « Taranis » sollicitée par la SAS Breizh
  4. Envoyez ce mail à l’adresse : consultations.earm2.deb.dgaln@developpement-durable.gouv.fr
  5.  C’est terminé !

Pourquoi nous sommes contre ?

On vous rappelle en bref, pourquoi nous ne voulons pas de ce Permis de Recherche.

 

  • Contre la prospection
    1. Breizh Ressources est une start-up appartenant à 100% à Aurania Ressources enregistrée aux Bermudes elle-même possédée à 40% par le canadien Keith Baron. Il n’y a donc aucune souveraineté nationale en jeu.
    2. Les recherches par forages tous les 100 à 300 m risqueraient d’impacter le réseau hydraulique souterrain, qu’on sait fragile dans notre région.
    3. Le nouveau code minier prévoit que le détenteur d’un PERM peut passer rapidement et de façon prioritaire à la phase d’exploitation.
  • Contre l’exploitation :
    1. La mine propre n’existe pas : les mines sont les activités industrielles les plus polluantes – pollution des sols, des eaux et de l’air par les métaux lourds (Arsenic, Plomb, Antimoine, etc.) et par le cyanure (utilisé dans le procédé d’extraction de l’or), dont les conséquences délétères sur la santé sont documentées depuis bien longtemps : ce sont tout simplement les poisons naturels.
    2. La pollution d’une mine ne disparaît pas après la mine : les métaux lourds restent présents dans les sols pendant des millénaires. L’ARS (agence régionale de santé) a publié des recommandations applicables aux territoires pollués par des mines qui ont fermé parfois il y a plus de 100 ans : ne pas faire de potager, toujours se laver les mains après avoir été en extérieur, ne pas passer l’aspirateur et le balai, etc.
    3. Une mine consomme des quantités titanesques d’eau – en moyenne, c’est équivalent à la consommation d’une ville 50 000 habitants. Or à cause de son sol argileux, le bassin de Vilaine présente de faibles réserves aquatiques.
    4. Une mine nécessite une très grande quantité d’énergie. Entre 20 à 50kWh par tonne de matière première extraite. Quand on sait que certaines mines peuvent atteindre les 2000 tonnes extraites par heure, on comprend que les exploitants miniers soient souvent contraints de construire une centrale électrique (généralement au fioul) à proximité des forages.
    5. Outre la pollution irréductible, une mine fait courir un fort risque d’accident industriel. Les effondrements des digues des bassins de rétention, ou encore les fuites vers les nappes phréatiques surviennent régulièrement dans le milieu minier. L’irresponsabilité des entreprises y est notoire : voir par exemple le scandale provoqué par Imerys au Brésil.
    6. Il existe des alternatives à la surexploitation minière : diminuer les besoins en métaux en les supprimant notamment quand ce n’est pas nécessaire, recycler et réparer davantage, lutter contre l’obsolescence programmée, etc.
    7. La documentation de Breizh Ressources parle avant tout de l’or. La souveraineté industrielle et la transition écologique ne sont, de surcroît, que des prétextes pour la spéculation la plus grossière.

Pour aller plus loin :

https://www.systext.org/ : Le site de SystExt association de recherche et de sensibilisation sur l’impact des mines par des ingénieurs issus du milieu.

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