

[pompé et traduit de BC COUNTER INFO]

Le 10 août 2025 vers 4h du matin, deux camions appartenant à McElhanney on été incendiés à Smithers, dans la provience de la Colombie-Britannique, au Canada.
McElhanney est une entreprise qui fournit des services de conseils au projet PRGT. Le Prince Rupert Gas Transmission (PRGT) est un projet de gazoduc allant de Hudson’s Hope jusqu’à un futur terminal flottant sur la côte Nisga’a.
Vous pouvez en savoir plus sur leur implication par ici [en Anglais] : Against Extractivism: PRGT and its Actor et Arson attack in Terrace BC
[pompé et traduit de BC COUNTER INFO]
Le 26 septembre 2024 au matin à Terrace, BC, une attaque incendiaire a sévèrement endommagé cinq véhicules ainsi que le bâtiment à proximité.
Après une petite recherche, nous avons réalisé que les véhicules appartenaient à l’entreprise McElhanney qui propose des services de cartographie, d’ingénierie, de SIG, de télédétection, de paysagisme et de service environnementaux dans tout l’Ouest canadien.
Pas loin de Terrace, McElhanney travail sur le projet controversé du gazoduc PRGT, qui a connu des résistances par le biais d’occupations et de blocages. Plus au sud, l’entreprise utilise des données SIG pour planifier les travaux du controversé oléoduc TMX. Dans le nord-est de la Colombie-Britannique, McElhanney a fourni des données et des plans pour l’extension des puits et des pipelines de LNG.
Nous sommes tombés sur ces informations au sujet de l’attaque, dans des médias locaux qui ont republié des rapports de la RCMP. Il semble que très peu d’information soit diffusées par le RCMP, ils choisissent de ne pas publier de photos ni de détails. C’est surprenant compte tenu de l’ampleur de l’attaque. Peut-être qu’ils veulent taire cet événement.
[pompé sur sudouest.fr]
L’association Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle conteste le projet d’extension de carrière de la multinationale française à Thiviers, spécialisée dans l’exploitation de quartz
Les membres de l’association Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle ne décolèrent pas et sont toujours vent debout contre le projet d’extension de carrière de la multinationale française Imerys, spécialisée dans l’exploitation de quartz (1).
Depuis mardi 29 juillet à Thiviers (Dordogne), des pelleteuses ont commencé leur travail, à peine trois semaines après le feu vert de la préfecture à l’entreprise pour son nouveau projet de carrière. Les travaux d’aménagement de la RD 77, censés assurer la sécurité routière des habitants face à la circulation d’engins sur cette route étroite et sinueuse, n’ont pourtant pas encore été réalisés.
Le premier jour de chantier a été interrompu par la marionnette fétiche de l’association Pel’tassou, signe de l’opposition d’une partie des habitants envers ce projet, qui leur semble imposé et inapproprié dans le contexte actuel.
Vendredi 8 août, un recours à l’amiable a été adressé à la préfecture et à la multinationale. Il dénonce l’illégalité de l’autorisation environnementale, pour manque de dérogations relatives aux espèces protégées et de procédure au titre de la loi sur l’eau.
Ce document a été déposé par la Sepanso Dordogne, France-Nature-Environnement Nouvelle-Aquitaine, SOS Forêts Dordogne et par Sauvegardons Razac et la vallée de la Côle, ainsi que par une vingtaine de riverains directement impactés par le projet.
En effet, selon ces opposants, dont le point commun est la défense et la protection de la nature et de l’environnement, une contre-expertise indépendante prouve la présence de dix espèces protégées non ou pas suffisamment prise en compte, ainsi que celle de sources, cours d’eau et zones humides qui auraient été négligés dans l’étude d’impact.
Selon un porte-parole du collectif, le bois de Razac, initialement classé en zone naturelle et forestière, a été déclassé en « zone d’extension de carrières » par la Communauté de communes Périgord Limousin, pour « dérouler le tapis rouge à Imerys ». Il a ajouté que l’endroit « méritait bien ce statut de zone à protéger pour rester un refuge pour le vivant ».
(1) Contact : sauvegardons-razac@protonmail.com.
[reçu par mail]
Sortie du Badaboum n°3 (juin 2025).
Édito
Ceci est un bulletin anarchiste contre le nucléaire. Ce bulletin est tiré pour la première fois en mars 2024, dans un contexte de développement accru de l’industrie nucléaire dans le monde, et, avouons-le, dans une ambiance morose d’affaiblissement des luttes et de la critique anti-nucléaire. De fait, une partie du mouvement s’est davantage repliée sur des logiques cogestionnaires de l’existant et sur la recherche d’alternatives. Si nous avons voulu nous lancer dans la création d’un pareil papier, c’est parce que nous sommes un certain nombre à ne pas nous résoudre à accepter cette situation. À ne pas vouloir vivre sous le joug d’un autoritarisme industriel dévastateur. C’est par l’action directe (sous toutes ses formes), que nous envisageons d’en finir avec lui. Sans forcément grand espoir mais avec détermination.
L’idée pour ce bulletin est d’y faire vivre une critique anti-autoritaire, anarchiste, de la société nucléaire, et de causer des résistances que rencontre cette dernière. Et s’il nous paraît essentiel de lutter en ce sens, c’est notamment parce que le nucléaire constitue, du moins en France, un pilier majeur de l’Etat et du capital, des structures sociales que nous voulons abattre. Parce que la société telle qu’elle est nous est insupportable, parce qu’en finir avec la société capitaliste et industrielle est impossible tant qu’existe le nucléaire, nous choisissons, comme d’autres avant nous, d’attaquer cette industrie stratégique.
On compte causer ici des luttes contre les nouveaux EPR, la poubelle CIGEO à Bure, la recherche nucléaire… écrire à propos de l’industrie et de ses ramifications. Une industrie fondamentalement militaire, au service d’Etats qui n’existent que pour étendre leur domination sur d’autres États et contre les populations en général, par des moyens de dévaster toujours plus puissants. Au Japon, en Polynésie, en Algérie… la bombe, ça fait Badaboum! et dans la seconde comme des années après le choc, des centaines de milliers de mort-es. Et si ces exemples appartiennent au passé – bien que les cancers et les traumatismes soit bel et bien de l’ordre du présent – rien n’indique que les puissances armées aient renoncé à utiliser leur arme de destruction suprême dans le futur, d’autant plus dans un contexte mondial de militarisation et de bellicisme.
Il y a ces explosions volontaires, et puis d’autres, qui n’avaient pas été préparées par un état major. Celles qui provoquent l’empoisonnement d’une population qu’il faudra désinformer, celles qui appellent au sacrifice de travailleurs «héroïques», celles que l’industrie devra dissimuler ou minimiser; celles avec lesquelles il faudrait «faire avec»; ils les appellent «accidents» parce que c’était impossible, et pourtant, c’est arrivé. Près de chez vous, peut-être pas encore… mais de Flamanville au Tricastin, on sait qu’un jour, ça peut faire Badaboum!
Le caractère «civil», et l’argument dissuasif, de l’énergie atomique pousse à l’acceptation du quotidien qui l’accompagne malgré ses conséquences désastreuses. L’énergie nucléaire, un moyen de pacification qui nous impose, à l’instar de toute autre production énergétique, un ordre capitaliste basé sur l’atomisation des relations sociales, la mécanisation (numérique) de la vie quotidienne et le contrôle social : un ordre autoritaire qui nous dicte l’obéissance. Mais d’une manière plus pernicieuse encore que les autres énergies, l’industrie nucléaire crée des infrastructures industrielles et des déchets toxiques pour des milliards d’années. Par des termes et des sigles en tous genres qui sont faits pour être difficiles à comprendre et à retenir, la logique des experts, tout droits sortis des écoles d’élite comme le Corps des Mines de l’école Polytechnique, tente de nous faire croire qu’elle est indispensable. Par le secret ou par l’enfumage, la «résilience» qu’on nous impose avec l’industrie nucléaire, c’est l’obligation d’obéir à l’autoritarisme de l’État et des industries pour toute notre vie et bien plus encore.
Alors sera-t-on fatalement supprimé-es par une catastrophe nucléaire, militaire ou industrielle? Nous pensons que non. Car Badaboum! c’est aussi le bruit que fait le pylône THT qui chute, le blindé de la gendarmerie qui tombe dans le ravin, l’explosion sociale qui survient quand on ne l’attend plus. C’est un grondement contre cette société capitaliste nucléarisée qu’il ne tient qu’à nous de mettre en péril, sans perdre de vue nos exigences anarchistes et nos principes libertaires.
Voilà donc un peu de lecture, en espérant pouvoir correspondre avec des lecteur.ice.s complices, lire vos contributions et créer des liaisons pour appronfondir la critique et mettre en lumière les luttes contre le nucléaire et le monde qui va avec!
Sommaire
5 Edito
7 La lutte antinucléaire n’est pas une promenade de santé
10 Les fantasmes policiers de la lutte antinucléaire
12 Pourquoi nous sommes opposés à l’énergie nucléaire… allez savoir.
18 Autonomes? Par nécessité!
20 Nucléaire et extractivisme
22 Le gaz à effets de serre émis par les centrales nucléaires
23 Le nucléaire nécessaire à la dystopie technologique
24 Déclaration de St Valentin au directeur départemental de l’ANDRA, Patrice Torres
29 Les meilleures blagues sont les plus courtes…
32 En quoi mettre fin aux infrastructures énergétiques et mettre fin au capitalisme, c’est la même chose ?
37 Le coin des lecteur.ice.s
39 Fragments de révolte contre l’ordre atomique
40 À venir (affiches)
[pompé sur sansnom]
Dans la nuit de vendredi à samedi 2 août, des inconnus ont délibérément mis le feu à des câbles le long d’une ligne de fret destinée au transport de charbon. Une section d’une longueur d’environ 100 mètres a été touchée, sur des câbles faisant 40 centimètres de diamètre. L’enquête a été confiée à la sécurité de l’État (Staatsschutz).
Cela s’est produit dans le quartier de Webau de la ville de Hohenmölsen (région de Saxe-Anhalt). Un porte-parole de la Deutsche Bahn a déclaré que le transport de passagers n’était pas affecté, parce qu’il s’agit d’une ligne non électrifiée. Cette dernière a été rouverte après la fin des investigations, mais « les travaux visant à rétablir complètement le fonctionnement devraient se poursuivre jusqu’à lundi. »
[Synthèse de la presse allemande (Tagesschau), 2 août 2025]
[pompé sur trognon.info]

Allemagne : Appel à défendre Sundi + Hambi, automne 2025
Publié le 1er août 2025 | Maj le 31 juillet
Infos Globales Squat – Logement Ecologies Solidarités internationales
La megamachine étend ses tentacules devastatrices dans toutes les directions : vers les fonds marins, d’autres planètes, et les dernières zones sauvages restantes sur Terre. Il y a de nombreux endroits d’où prendre position contre une culture suicidaire qui, si non-contrecarrée, ne s’arrêtera pas avant que chaque forme de vie connue ne soit consommée par l’emballement de l’expansion technologique. Et pas des moindres, la Rhénanie, en soi-disant Allemagne, un des coeurs européens de l’industrie et de l’extractivisme.
Située entre Aachen (Aix la Chapelle) et Cologne, la mine de charbon d’Hambach est la plus grosse d’Europe – et elle devient plus grosse chaque jour. Dirigée par la mega-entreprise RWE, ce trou toxique fournit les usines d’armement alentours en electricité, pompe d’incalculables quantités de dioxyde de carbone, avale forêts et villages entiers. Il pourrait difficilement y avoir une image plus précise de ce à quoi la civilisation ressemble.
Bloquant la croissance de la mine, il y a « Sundi », un petit bois squatté à l’automne 2024, depuis devenue une zone de résistance contre le capitalisme et l’état. RWE a devasté Sundi l’hiver dernier, coupant la plupart des arbres – bien que l’occupation elle-même reste non-expulsée.
Le désert n’a pas été capable de s’étendre comme prévu depuis, mais ne peut pas attendre plus longtemps. Une tentative d’expulsion de Sundi semble alors possible cet automne – la saison de coupe commence le 1er octobre.
Sachez que nos torches ont été allumées. Vous êtes invité.es à venir de loin à Sundi en septembre et octobre, à rejoindre la résistance ici. Ou à la forêt de Hambach qui est proche, qui a été squattée en 2012, et reste une zone autonome jusqu’à ce jour. Cette région fut autrefois un vivier de resistance contre le pouvoir dans toutes ses formes – laissez nous réaliser ça une fois de plus, et répondre avec du feu et la sedition envers celleux qui voudraient voir ces habitats anéantis.
Pas de compromis avec l’expansion industrielle !
Pour l’anarchie et la haute trahison !
Navigation internet plus sécurisée avec navigateur Tor et système d’exploitation Tails, plus d’infos :
https://infokiosques.net/spip.php?article1726
https://infokiosques.net/informatique
https://www.notrace.how/resources/fr/#
Accès aux ZAD : https://hambacherforst.org/kontakt/anreise/
Les opposants au projet de mine de lithium d’Échassières, dans l’Allier, ont manifesté le 27 juillet contre cette « impasse technologique ». Pour elles et eux, la décarbonation des transports, c’est sortir du tout-voiture, même électrique.
Échassières (Allier), reportage
« On a appris plein de trucs, c’était hyper intéressant ! » René⋅e et Fi [*], toutes deux la vingtaine, cheveux courts et enthousiasme contagieux, viennent de passer « trois jours de ouf » dans leur premier camp de lutte. Trois jours d’échanges, d’ateliers et d’actions contre le projet de mine de lithium porté par Imerys, qui se sont conclus dimanche 27 juillet par une manifestation à Échassières (03).
« Il faut consommer moins, sortir du capitalisme, changer nos habitudes. Ici, on va pomper, il n’y aura plus d’eau », dénoncent les deux activistes. Elles, qui sont du coin, rappellent qu’Échassières est un point haut d’où partent de nombreuses petites rivières.
« Sortir du tout-voiture, repenser les transports collectifs, c’est ça, la vraie transition »
La manifestation, ouverte par une immense marionnette, a parcouru 6 kilomètres le long du site d’Imerys, au cœur de la forêt menacée, sous la surveillance de gendarmes cantonnés à l’intérieur du site industriel. Le cortège a réuni 300 opposants aux mines, défenseurs de l’eau et de la terre. Des manifestants ont rejoint le cortège en chemin, venus affirmer leur refus d’un projet destructeur au nom d’une « transition » imposée.
Pour Étienne, porte-parole du collectif des opposants, « on nous martèle que “décarboner les transports” veut forcément dire “voiture électrique” et donc lithium. C’est une équation qu’on s’efforce de déconstruire. Sortir du tout-voiture, repenser les transports collectifs, c’est ça, la vraie transition ».
Alain, un peu plus de 70 ans, vient lui aussi des environs. Ancien électronicien, il sait que le lithium est aujourd’hui l’option technologique la plus efficace pour les batteries, « mais il faut attendre que d’autres technologies émergent », pense-t-il. Pour lui, le vrai problème, « c’est le système, le capitalisme. Il est temps de lever le pied sur l’automobile, si on veut laisser autre chose qu’une planète dévastée en 2050 ».
Une analyse approuvée par Jean-Claude, ex-syndicaliste CGT à la retraite. Les oncles de ce dernier étaient mineurs à Saint-Éloy-les-Mines : « Ils sont morts du travail », dit-il. Lui critique un système qui sacrifie simultanément les services publics, la santé et les travailleurs au nom du progrès technologique.
« Un SUV électrique embarque bien plus que du lithium »
Sous couvert d’écologie, on externalise pollution et pressions sur les populations du Sud, rappelle Étienne : « Un SUV électrique embarque bien plus que du lithium : cobalt, coltan, etc. souvent extraits dans des conditions dramatiques, notamment en Afrique. » Le porte-parole rappelle aussi l’existence de technologies sans lithium : vélos électriques sans batterie grâce à la dynamo, batteries au sodium, moins polluantes et plus abondantes.
Le projet Imerys, à Échassières, en est à la phase pilote, pour un lancement industriel en 2028. « Notre objectif, c’est de leur faire perdre un maximum de temps : le lithium est une impasse technologique », dit-il.
Étienne dénonce aussi l’absurdité logistique : « L’État prend le rail en otage et conditionne la remise en état de la voie ferrée au transport du lithium. À Saint-Bonnet-de-Rochefort, au lieu de réhabiliter la ligne de fret comme annoncé, c’est une bretelle d’autoroute qui est en projet. Le transport des adjuvants, comme l’acide sulfurique, se fera par camion. Ce projet sert l’industrie, pas la transition. »
Paradoxe de la lutte, le matin, un long convoi de voitures, en covoiturage par souci de décroissance, était parti du campement, qui a rassemblé quelque 350 personnes pendant trois jours, pour rejoindre Échassières. Après la manifestation, la procession de véhicules est rentrée au camp. À plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont tenté de contrôler les véhicules, sans succès : les participants ont collectivement refusé ces contrôles.
[reçu par mail]
À imprimer en A3

Foraco va réaliser la campagne de sondage pour la Compagnie des Mines Arédiennes en Haute-Vienne.
Foraco est l’un des leaders mondiaux du forage minier, spécialisé dans l’exploration et le développement de projets pour l’industrie des ressources naturelles. Fondée en 1961 et basée à Lunel (Hérault – France), l’entreprise est aujourd’hui le troisième plus grand acteur du secteur. Présente dans 17 pays, Foraco met son expertise au service des compagnies minières.
Foraco est spécialisé dans la fabrication et la vente de tout matériel destiné à touts travaux de forage et de géophysique, et l’exécution de tous travaux de forage, à l’achat et vente de véhicules neufs et d’occasion liés à l’activité de forage.

Foraco France
701 Rue des Fournels / 34400 Lunel
+33(0)467835160
france@foraco.com
43.680687,4.1102039
Foraco International
26 Plage de l’Estaque / 13016 Marseille
+33(0)496151360
43.3576698,5.3195467
[pompé sur minesarediennes.fr]
Conformément aux dispositions de la réglementation en vigueur – Article 44 1° du Décret 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers – la Compagnie des Mines Arédiennes a adressé au préfet de la Haute-Vienne en décembre 2024 son programme de travaux pour l’année 2025. Ce programme, résumé dans le tableau ci-dessous, est dans la continuité des actions initiées en 2023 et menées en 2024 pour l’étude des archives historiques et la cartographie. Il projette également des travaux de reconnaissance géologique par sondages carottés. Ces travaux seront présentés dans le détail au moment de leur mise en œuvre. Par ailleurs, l’inventaire environnemental entrepris en 2023 se poursuit en 2025 (en savoir plus avec l’actualité de mai 2023 et de mars 2024).
En août 2024, la Compagnie des Mines Arédiennes a déposé des déclarations d’ouverture de travaux de sondages de reconnaissance géologique sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche. Le 14 novembre 2024, par trois arrêtés préfectoraux, le préfet de la Haute-Vienne a prescrit des mesures complémentaires qui encadrent l’exécution de ces travaux. Ils seront réalisés pendant le premier semestre 2025, principalement sur les PER Douillac et Pierrepinet au niveau des anciens sites miniers de Laurieras et Moulin de Cheni.
En août 2024, la Compagnie des Mines Arédiennes a déposé des déclarations d’ouverture de travaux de sondages de reconnaissance géologique sur la commune de Saint-Yrieix-la-Perche. Le 14 novembre 2024, par trois arrêtés préfectoraux, le préfet de la Haute-Vienne a prescrit des mesures complémentaires qui encadrent l’exécution de ces travaux. Ils seront réalisés pendant le premier semestre 2025, principalement sur les PER Douillac et Pierrepinet au niveau des anciens sites miniers de Laurieras et Moulin de Cheni.
Les équipements utilisés pour les forages et les sondages sont très similaires mais la finalité est totalement différente. Ces mêmes équipements, de type génie civil, sont également utilisés sur les petits chantiers routiers par exemple.
Les sondages programmés par la Compagnie des Mines Arédiennes sont des sondages carottés : ils sont exécutés à l’aide d’une sondeuse spécialement équipée pour extraire du sol des cylindres de roche, appelés carottes de sondage, qui seront stockés dans des caisses à carottes.
Ces sondages de reconnaissance géologique ont plusieurs objectifs :
Préalablement à la réalisation des sondages, la Compagnie des Mines Arédiennes demandera l’autorisation des propriétaires des parcelles cadastrales sur lesquelles seront réalisés les travaux.
CMA doit également obtenir l’autorisation du propriétaire des habitations situées dans un rayon de moins de 50 mètres des sondages entrepris à une profondeur de plus de 100 mètres.
Dans le programme prévu, aucune habitation n’est concernée par ce cas.
Ce cas pourrait se présenter si des sondages précédemment réalisés apportent des informations justifiant le déplacement de sondages suivants. Si le nouveau positionnement d’un sondage se situe dans un rayon de moins de 50 mètres d’une habitation, alors l’autorisation du propriétaire sera requise.
Les travaux seront conduits afin que leur mise en œuvre ne puisse être à l’origine de bruits ou de vibrations mécaniques nuisibles pour la santé du voisinage ou susceptibles de compromettre sa sécurité ou de constituer une gêne pour sa tranquillité.
La mise en œuvre des travaux, qui est comparable à celle d’un petit chantier de travaux publics, se fera conformément à la règlementation en vigueur.
Les travaux seront conduits afin d’éviter toute pollution des eaux superficielles et souterraines et de garantir la qualité existante des eaux. Tous les sondages seront effectués hors de toute zone humide, en cas de doute un diagnostic d’absence de zone humide sera effectué en conformité avec les dispositions du SDAGE, reprises au niveau du SAGE Isle Dronne.
La sondeuse utilisera de l’eau en circuit fermé. Cette eau permet de refroidir la couronne diamantée (outil de découpe des carottes) et de remonter les fins fragments de roches résultant de la découpe. En fin de sondage, l’eau et les boues (matières en suspension et fragments de roches) seront intégralement évacuées vers un centre de traitement spécialisé.
Dès la fin d’un sondage le trou sera entièrement rebouché sur l’intégralité de sa longueur à l’aide d’un coulis de ciment injecté sous pression du bas vers le haut du trou de sondage.
Cartes des emplacements des 29 plateformes de sondages principalement sur les PER Douillac et Pierrepinet au niveau des anciens sites miniers de Laurieras et Moulin de Cheni
Conformément à ses engagements, la Compagnie des Mines Arédiennes privilégie, à compétences équivalentes, des partenaires locaux ou situés au plus près de la région.
L’achat d’équipement et de services se fait prioritairement auprès de fournisseurs situés à Saint-Yrieix-la-Perche, et pour ceux non disponibles localement, en Haute-Vienne et en région Nouvelle-Aquitaine.
Voilà un flyer A6 pour parler de ce projet en dehors d’internet !
Si tu as envie de l’imprimer et de le diffuser, il y a des pages A4 déjà faite en couleur et en noir et blanc. Les PDF sont accessibles quand tu cliques sur les images.
[pompé sur renversé]
La semaine passée, alors que nous faisions une belle randonnée dans la forêt de Bretonnières. (Canton de Vaud, Suisse), une triste réalité est venue gâcher notre moment.
Au bout du chemin, la forêt était coupée net. On a découvert alors une carrière d’Holcim. D’un coup la colère est montée. On se rappelait que c’est ceux-là qui avaient financé Daech à coup de millions pour protéger leurs activités ; Et aussi que leurs pratiques dans le reste du monde sont encore plus crades que dans nos pires cauchemars.
Les plus gros pollueurs de Suisse étaient là, sous nos yeux.
Nos cœurs battaient fort. On ne pouvait quand même pas repartir de là la tête baissée. Ne pas broncher.
D’un coup, comme synchronisé.es, on s’est mis touxtes ensemble à dévaler la pente jusqu’au fond de cette carrière. On sentait notre tristesse se transformer en courage. Et c’est comme si ce qu’il y avait a faire était limpide. Des gestes d’autodéfense se sont coordonnés pratiquement sans un mot.
On a d’abord sectionné les longues bandes transporteuses – elles sont apparemment très fastidieuses et coûteuse à remplacer.
Puis, après ça, nous nous sommes touxtes rapproché.es des grosses machines. On a ouvert leur capot et cabine pour les asperger de liquide allume-feu. On a réalisé aussi des petits starters à barbecue à différents endroits (sous les pneus quand il y en avait et vers les réservoirs et les moteurs). Ils étaient constitués de tissus imprégnés de liquide inflammable, avec dessus une ou deux bouteilles en PET remplies de combustible. Et en haut de la pile, on y a encore placé des plaques d’allume-feu. Pour allumer sans risque, on a jeté un allume-BBQ sur le tout.
Et voilà, nous sommes ensuite reparti.es rempli.es de joie, illuminé.es par ces monstres en train de disparaître dans les flammes.
On entendait les crépitements, On se sentaient léger.es, Avec la tête haute.
En Suisse, nous sommes au beau milieu des escrocs qui exploitent la terre et les travailleur.euses du monde entier. L’impérialisme se planifie ici.
Et par respect envers celleux qui risquent leur vie pour un monde plus juste, celleux qui sont emprisonné.es ou encore celleux qui y ont laissé leur vie :
Ce serait bien si on allait au-delà du blabla et des critiques.
Passons de la paroles aux actes !
Rendons les coups quand c’est possible, avec courage, prudence et joie.
A touxtes celleux qui luttent <3


PS : pour limiter les risques lors de tes ballades nocturnes, voici quelques infos pratiques (car pour de vrai, ça s’improvise pas) !!! Utilise Tor !!!
[pompé sur parisluttes.info]
Rendez-vous mercredi 9 juillet 2025 à 19h00 à La Générale pour un rapide regard croisé Congo-Kanaky contre le militarisme et l’extractivisme du monde, et ensuite organiser l’internationale décoloniale depuis l’hexagone. Avec David de Génération Lumière, qui lutte contre les échanges UE-Rwanda sur l’exportation de minerais, pour une écologie décoloniale, Christian de Solidarité Kanaky, qui lutte pour le droit à l’auto-détermination du peuple kanak sur sa terre, contre le complexe militaro-carcéral de métropole. Organisé depuis l’Assemblée Internationaliste Antimilitariste Paris-Banlieues

En avril 1878, convoqué par le gouverneur colon Jean Olry, le grand chef kanak Ataï arrive avec deux petits sacs qu’il vide à ses pieds. Le premier est rempli de terre. Ataï dit : « Voilà ce que nous avions. » Le second de pierres. Ataï continue : « Voilà ce que tu nous laisses ! »
Alors que la militarisation est financée et industrialisée par l’Europe contre le monde et appliquée contre elle-même, il est surprenant de lire même venant de mouvements dits progressistes et écologistes se revendiquant de Clara Zetkin et de Jean Jaurès réemprunter les mêmes argumentaires : « l’écologie de guerre » et « son transfert de technologie » seraient un mal nécessaire pour la « planification » de la « transition écologique » vers un monde « résilient » « d’adaptation » aux contraintes carbones, dans une Europe de paix menacée dans « sa souveraineté énergétique », son « droit à se défendre » et son « devoir de vigilance » face aux menaces du « totalitarisme », « de l’autoritarisme » et « du terrorisme ». Or relire l’histoire coloniale et sa matérialité extractiviste et minière est plus que jamais nécessaire pour ne pas reproduire le Hitler « au bout de l’humanisme formel et du renoncement philosophique » (Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme).
Rendez-vous mercredi 9 juillet 2025 à 19h00 à La Générale (39 rue Gassendi 75014 Paris) pour un rapide regard croisé Congo-Kanaky contre le militarisme et l’extractivisme du monde, et ensuite organiser l’international décoloniale depuis l’hexagone.
Avec
L’entrée se fait au 39 rue Gassendi, il y a une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite
contact : par mail antimiliparis@autistici.org
Sites web des orgas invitées : generationlumiere.fr ; solidaritekanaky.fr
Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort. Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un blanc ou d’un noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. »
Il y aura des tables avec des éléments à prix libre, les bénéfs reviendront au défraiement de déplacement des camarades => Amenez du cash !
[pompé sur lamontagne.fr]
Dans le podcast anglophone Mining Stock Daily, le président directeur-général de la société Aquitaine Metals Corp. décrit d’une façon peu reluisante le Limousin, une région dans laquelle une de ses filiales – La Compagnie des mines arédiennes – mène actuellement des sondages miniers.
« C’est un peu le milieu de nulle part en France », affirme Chris Taylor au cours de cette interview repérée par le Comité citoyen pour une information indépendante. Il situe « la ville la plus proche à environ une heure et demie de route » et caractérise la campagne comme « très peu peuplée ». Pour appuyer son propos, il explique même en anglais la signification du terme « limoger », évidemment d’une manière péjorative.
Il considère enfin que la région est peu propice à l’agriculture. « On n’y fait pas de vin, il n’y a pas de grandes cultures ou quoi que ce soit de ce genre », détaille le PDG de cette société basée à Vancouver (Canada).
Dans ce même podcast, Chris Taylor déploie un discours différent de son équipe française quant à la finalité des recherches minières. Si la Compagnie des mines arédiennes met surtout en avant la découverte de métaux stratégiques, nécessaires pour assurer la transition énergétique, le grand patron évoque principalement la teneur en or du sous-sol arédien. Il déclare ainsi que la région de Saint-Yrieix-la-Perche est un des meilleurs « projets aurifères » qu’il ait vus dans le monde ces dernières années.
« On noie le poisson quand on nous parle des métaux nécessaires à la transition énergétique. C’est un discours porteur mais c’est du vent. Ce qui est mis en avant à l’international, c’est l’or, l’antimoine n’arrivant que dans un second temps », estime Amandine Barascut, du Comité citoyen pour une information indépendante.
Depuis le printemps, la Compagnie des mines arédiennes mène des sondages miniers, à plusieurs centaines de mètres de profondeur, dans le sous-sol de Saint-Yrieix-la-Perche. Avant ce travail, les géologues ont mis en exergue l’intérêt des souterrains de la région pour l’or, l’argent, le cuivre, le zinc et l’antimoine.
L’État a octroyé quatre permis de recherche exclusifs de recherche dans les alentours de Saint-Yrieix-la-Perche. Trois en 2022 à la Compagnie des mines arédiennes. Un début 2024 à la société Aurelius ressources, qui dépend d’une société britannique.
Le Comité citoyen pour une information indépendante, clairement opposé à l’avènement de nouvelles mines, a tenu sa première réunion publique, mercredi 25 juin, à Saint-Yrieix-la-Perche, en présence de trente-cinq personnes. « Notre objectif est de rechercher une information fiable et indépendante des intérêts financiers pour se faire un avis sur les projets miniers », explique Amandine Barascut, sa porte-parole.
La jeune association, qui affirme ne pas se construire en opposition à Stop mines, mais en complément, a notamment pour intention de donner à un expert indépendant la mission de réaliser une étude hydrologique. « Alors qu’il va manquer de l’eau pour l’agriculture, nous voulons connaître l’impact futur d’une exploitation minière », souligne Amandine Barascut.
Dans l’immédiat, l’association envisage de contester en justice la légalité de l’autorisation du préfet de réaliser des sondages miniers à cinq endroits en dehors des permis exclusifs de recherche.
Contact : comite-citoyen.87.@lilo.org.
[pompé sur theconversation.com]
Dans un contexte de tensions internationales sur l’approvisionnement en ressources minérales stratégiques, la France a lancé la mise à jour de son inventaire national. Celui qui a été réalisé entre 1975 et 1995 se focalisait sur les métaux d’alliages essentiellement et donc ne couvre pas forcément et systématiquement les substances critiques du moment, telles que le lithium, le gallium ou le germanium.
En février 2025, à l’occasion de sa visite au Service géologique national (BRGM), le ministre de l’industrie et de l’énergie Marc Ferracci a officiellement lancé un nouvel inventaire des ressources minérales disponibles sur le territoire français.
Cette initiative est née dans un contexte de tensions croissantes sur les approvisionnements en métaux rares et aux enjeux croissants de souveraineté industrielle.
De fait, elle s’inscrit dans la continuité du précédent inventaire du BRGM, qui avait été lancé dans les années 1970 dans le sillage du premier choc pétrolier qui avait révélé la vulnérabilité de la France pour ce qui est de ses approvisionnements en ressources énergétiques et minières.
Quels enseignements tirer de cette première expérience ? Et en quoi ce nouvel inventaire répond-il aux enjeux contemporains ? Panorama.
À l’heure où les transitions énergétique et numérique s’accélèrent, sécuriser l’approvisionnement des ressources minérales critiques et stratégiques devient une priorité absolue pour la France et l’Union européenne.
Ces substances – telles que le lithium, le graphite, l’antimoine, le tungstène – sont indispensables à la fabrication de technologies bas-carbone. Par exemple, les batteries, équipements électroniques et autres composants cruciaux pour le déploiement des énergies renouvelables.
Or, pour sécuriser au mieux la chaîne de valeur de ces matériaux, encore faut-il bien connaître le potentiel géologique du sous-sol national en amont. C’est dans ce cadre que la France a engagé, début 2024, une actualisation de son inventaire des ressources minérales. Portée par le président de la République, cette démarche a été intégrée au programme France 2030 de l’Agence nationale de la recherche (ANR) au travers de la planification écologique. La mission a été confiée au BRGM, en collaboration étroite avec les ministères compétents et les collectivités territoriales.
L’objectif est clairement défini : identifier et cartographier les zones qui favorisent, au plan géologique, la présence de substances critiques et stratégiques. Ceci en mobilisant les outils d’acquisition et d’analyse les plus avancés et innovants possibles.
Ce nouveau programme ne part pas d’une feuille blanche. Il s’appuie sur un précédent exercice similaire réalisé entre 1975 et 1995, dans un contexte déjà marqué par les tensions géopolitiques sur l’énergie et les matières premières du fait du 1er choc pétrolier.

À l’époque, l’État avait confié au BRGM la mission de dresser un état des lieux du potentiel minéral de la France hexagonale, de la Guyane et de la Nouvelle-Calédonie. Ce travail, focalisé sur les métaux non ferreux et d’alliage (cuivre, aluminium, plomb, zinc, étain, antimoine…), visait à repérer les zones favorables à d’éventuelles exploitations futures de ces métaux sur cette période.
En France hexagonale, près de 125 000 km2 – soit environ 20 % du territoire – ont ainsi été étudiés, principalement dans les massifs anciens (Massif central, Massif armoricain, Alpes, Pyrénées). Ce programme a donné lieu à une campagne de prospection exclusivement géochimique, avec plus de 345 000 échantillons de sédiments de ruisseau et de sols prélevés puis analysés, couvrant un total de 296 cartes géologiques au 1/50 000.

À l’issue de cet inventaire, plus d’une centaine de cibles d’intérêt avaient été identifiées dans l’Hexagone et près d’une vingtaine en Guyane. Trois ont été mises en exploitation : les Brouzils (antimoine), Lecuras et Gareillas en extension du Bourneix en Limousin (or) et Changement en Guyane (or).
Dans les décennies suivantes, quelques levés géophysiques aéroportés sont venus compléter cet ensemble de données, améliorant notre compréhension de la structure du sous-sol sur les 200 à 500 premiers mètres de profondeur.
Près d’un demi-siècle plus tard, les dynamiques géopolitiques et les besoins en métaux ont connu d’importantes évolutions. La montée en puissance des technologies vertes, la guerre en Ukraine, les tensions commerciales et la mise en œuvre du Critical Raw Material Act (CRM Act) au niveau européen imposent une révision en profondeur de notre stratégie d’exploration minérale.
Le nouvel inventaire s’inscrit dans une logique de souveraineté renforcée. Cela passe par une approche :
Contrairement à l’approche historique, le nouvel inventaire portera sur une soixantaine d’éléments, contre seulement une vingtaine dans le précédent. Il s’agit de substances qui étaient soit absentes des analyses lors des premières campagnes de l’inventaire historiques, soit détectées avec des limites de détection bien trop élevées pour en évaluer le réel potentiel géologique et parfois économique. De nouveaux éléments, considérés aujourd’hui comme critiques et stratégiques (comme le lithium, le tantale, le césium, le gallium, le germanium, le hafnium…), seront étudiés avec grand intérêt.
L’inventaire s’ouvre également à des zones géologiques jusqu’ici peu étudiées, voire totalement inexplorées, comme certains bassins sédimentaires peu profonds situés en marge des massifs cristallins (Pyrénées et Cévennes, par exemple), qui peuvent constituer de véritables zones d’intérêt du fait même de leur rôle de réceptacle géologique.

Par ailleurs, il mobilise des méthodes à la pointe de la technologie, en particulier en géophysique et en géochimie, permettant une lecture tridimensionnelle fine du sous-sol et l’identification de cibles en profondeur. Par exemple, la géophysique aéroportée, qui repose sur des technologies d’imagerie non invasives embarquées à bord d’un avion ou suspendues sous un hélicoptère, qui permettent une acquisition rapide de données à une échelle régionale.
Dans le cadre de cette actualisation, cinq zones géographiques ont été identifiées comme prioritaires, en raison de leur fort potentiel de découverte :

Ce périmètre a été défini en prenant en compte les caractéristiques géologiques des régions ciblées, les contraintes budgétaires et les réalités opérationnelles.
Dans l’Hexagone, les zones retenues présentent soit des ressources connues, dont les contours – ou extensions possibles – restent encore mal définis, soit un potentiel de découverte avéré pour des métaux critiques et stratégiques.
Les terrains étudiés couvrent majoritairement des socles anciens, incluant à la fois des massifs magmatiques (Massif central, Vosges) et des formations sédimentaires (Pyrénées, Cévennes), afin de favoriser la diversité des cibles métalliques.
Les terrains d’affinité magmatique, comme le nord du Massif central et les Vosges, offrent des opportunités prometteuses pour le lithium. Le Morvan-Brévenne, par exemple, est reconnu pour son potentiel en fluorine, antimoine, uranium, ainsi que pour des gisements polymétalliques (notamment cuprifères) dans le Beaujolais et les monts du Lyonnais.
Les terrains sédimentaires, comme les Pyrénées orientales et la Montagne Noire, présentent un intérêt particulier pour le tungstène et le germanium. Plus au nord, les Cévennes recèlent un potentiel en gisements plomb-zinc, avec des minéralisations associées en cuivre, antimoine et étain.
En Guyane, la partie nord du territoire se compose de bassins géologiques nommés les ceintures de roches vertes. Elles renferment des roches parmi les plus anciennes de la planète, bordées par de grandes failles régionales.
Cette région est associée à une grande diversité de minéralisation, incluant l’or, le cuivre, le plomb, le zinc, le lithium, le niobium et le tantale. La nature ancienne de ces roches, conjuguée à la complexité tectonique et à la succession d’événements géologiques, confère à cette zone un potentiel exceptionnel pour la découverte de métaux critiques.
De quoi identifier les ressources minérales du sous-sol de façon plus précise et aussi peu intrusive que possible, tout en assurant une restitution de qualité à l’État. Cet inventaire, prévu sur la durée de cinq ans, vise avant tout à améliorer la connaissance du sous-sol français. Pourrait-il, à terme, inspirer de nouveaux projets liés à la valorisation des ressources ? Quoi qu’il en soit, entre l’identification d’un potentiel et une éventuelle utilisation, les délais sont longs et encadrés.
[reçu par mail]
Bonjour à toutes et à tous,
Nous pouvons toutes et tous être fiers, en quelques mois seulement, notre mobilisation a pris une ampleur considérable. Nous étions 1000 manifestants le week-end dernier à Redon, et la presse nationale commence à s’intéresser à nous ! Avec la fin de l’année scolaire, il est temps de se réjouir de nos réalisations et de faire le point sur le travail que nous avons devant nous.
Breizh Ressources a effectué 7 permanences dans les mairies qui l’ont accepté. A chaque fois, nous avons été présents pour rétablir les faits. Nous vous proposons en fin de newsletter, un petit débunk de leurs arguments principaux.
Bonne lecture !
C’est un sentiment partagé dans le collectif : nous sommes tous impressionnés de la quantité et de la qualité du travail qui a été fait.
Fort de toutes ces réussites, nous pouvons et devons continuer la lutte, voici les cinq domaines dans lequel vous pouvez venir nous aider.

Un argument revient sans cesse : nous serions hypocrites car nous ne voulons pas des inconvénients des mines alors que nous utilisons des métaux. Breizh Ressources va jusqu’à dire que nous avons tous une mine dans notre jardin constituée du métal de nos vélos électriques, de nos ampoules LED, de nos peintures murales ou du revêtement des chaises de jardin.
Cet argument a le mérite de reconnaître qu’une mine pollue, et que notre consommation de métaux est problématique. Mais il considère que cette consommation reste un choix individuel et que nous devrions assumer les conséquences d’un tel choix, et laisser faire…
Mais il oublie l’essentiel : nous n’avons pas choisi de naître dans un monde aussi dépendant des métaux. Et si nous voulons que ce monde change, nous n’avons pas d’autres choix que d’utiliser les outils de ce monde. Le plus bel exemple nous a été fourni par la consultation publique : entièrement dématérialisée, il était impossible d’y répondre sans utiliser un ordinateur ou un smartphone.
L’hypocrisie est donc davantage du côté de celui qui en appelle à l’hypocrisie. Il sait bien que, nous qui cherchons à descendre de l’arbre de la surconsommation métallique, nous ne pouvons pas scier directement la branche sur laquelle nous sommes assis. Ou dit autrement, que le plus sûr chemin pour sortir d’une mine n’est pas de creuser à la verticale mais d’emprunter encore un temps ses galeries.
Alors comment sortir peu à peu de la mine ? Il existe des solutions mais elles sont collectives. Recycler, réparer, et surtout lutter pour que les objets soient recyclables et réparables, plus sobres en métaux. Est-ce qu’un lave-linge a besoin d’être tactile ? Est-il normal qu’ayant la technologie pour créer des ampoules éternelles, nous n’en produisons pas ? Pourquoi sommes nous si lents pour standardiser les pièces électroniques ? On peut imaginer un monde avec des smartphones résistants, réparables, recyclables. Et nous souhaitons travailler à sa réalisation.
Réduire collectivement notre consommation en métal est possible, et c’est pourquoi nous continuerons à dire que nous ne voulons ni mines ici, ni mines ailleurs, et ce, avec ou sans nos smartphones !

La mine « souterraine » de Mitterstill (Autriche)
Regardez-bien ces deux images. A gauche, vous avez l’entrée de la mine de Tungstène de Mittersill en Autriche. C’est l’exemple favori des porteurs de projets miniers en Europe (et de Breizh Ressources bien sûr). La mine serait entièrement souterraine. Une fois les minerais retirés, les roches seraient remises dans les galeries pour les combler. Rien d’autre que le tungstène ne sortirait de cette mine. Même le parking des employés est souterrain. C’est une histoire séduisante, c’est certain.
Cependant, les défenseurs des mines oublient généralement de décrire une partie du dispositif industriel. L’image de droite, a été prise à quelques kilomètres au nord de l’entrée de la mine, on y voit de gigantesques bassins de rétention de boues toxiques. Car oui, la réalité n’est pas aussi simple. Ceux qui ont déjà cassé et déblayé un mur le savent bien, lorsque la roche est cassée elle prend beaucoup plus de place que lorsqu’elle est intacte, 2,5 fois plus en moyenne. Alors certes, on peut reboucher les galeries mais il reste encore beaucoup de matière à stocker.
La solution de Breizh Ressources : valoriser les déchets ?
A Breizh Ressources, ils ont pensé à tout, et ils nous tentent de nous rassurer : il y aura moins de déchets car ils valoriseront les déchets. Ils prennent l’exemple du projet de mine de Lithium d’Echassières (Allier), Imerys souhaiterait y valoriser le quartz et le feldspath qui sont aujourd’hui considérés comme des déchets.
Alors passons déjà sur le fait qu’il est bien facile pour eux de s’engager sur l’exploitation minière alors qu’ils seront les premiers à disparaître dès qu’il auront vendu le permis. Mais surtout, faisons un rapide calcul. Les teneurs en métaux sont très faibles dans les gisements exploitables : de 0.1 à 2%. Mettons que la mine du futur soit vraiment très forte et qu’en cumulant toutes ces teneurs, la mine parvienne à exploiter 20% de la roche extraite, ce qui parait déjà impensable. Et bien les déchets continueront d’occuper 2 fois plus de place que la roche intacte. C’est mieux mais on est encore très loin d’avoir résolu le problème !
Rappelons d’ailleurs que ces déchets sont toxiques à cause des métaux lourds tels que le plomb, le mercure, l’arsenic ou encore l’antimoine, mais aussi par les procédés d’extraction qui utilisent quantités de produits chimiques, dont, pour l’or, du cyanure.
Et l’eau dans tout ça ?
Mais ce qu’on oublie surtout de dire, c’est que ce n’est pas parce qu’une mine est invisible qu’elle n’est pas dangereuse. En particulier, lorsqu’on creuse sous une nappe phréatique, on la draine et on la pollue puisqu’elle passe dans des galeries où les métaux lourds ont été rendus disponibles.
Et en ces temps de canicule nous en sommes conscients : nous avons peu de ressources en eau en Bretagne.
La réponse est donc simple : une mine propre ça n’existe pas, et une mine responsable ça ne veut rien dire.
[pompé sur basta!]
La start-up Breizh Ressources a discrètement déposé trois permis de recherches minières en Bretagne et Maine-et-Loire. Derrière la belle histoire du géologue chercheur d’or, Splann ! dévoile une société canadienne immatriculée dans un paradis fiscal.
Un nouvel épisode d’Indiana Jones se prépare-t-il en Bretagne ? Depuis quelques mois, un individu au profil romanesque a fait irruption dans l’ouest de la France à la recherche d’un trésor perdu. Keith Barron, géologue de nationalités britannique et canadienne résidant en Suisse, a la soixantaine, une barbe grise et des yeux qui pétillent quand il parle d’or. Il est président de la start-up Breizh Ressources, basée à Lorient, spécialisée dans l’exploration minière, qui a déposé trois permis exclusifs de recherches minières (PERM) entre juillet et octobre 2023.
Objectif : réaliser des démarches de prospection dans un périmètre qui couvre plus de 850 km2 et 42 communes situées entre la Bretagne historique et le Maine-et-Loire. La démarche, qui n’a été rendue publique qu’au début de l’année 2024, n’a pas manqué d’intriguer la population locale et les médias.
Sur le papier, le CV de Keith Barron est hors du commun. En Europe, l’entrepreneur est encore peu connu. Mais il est célèbre dans le milieu minier américain. Dans la presse spécialisée, il est même présenté comme une star : c’est lui qui a découvert l’une des plus grandes mines d’or au monde, en 2006, la Fruta Del Norte, au Sud-Est de l’Équateur.
L’histoire racontée par le géologue est digne d’un film d’aventure. Tout a commencé en 1998, en Équateur. Selon Keith Barron, cette année-là, il s’installe à Quito, la capitale, pour améliorer son espagnol, après avoir obtenu son diplôme en géologie à l’University of Western Ontario et avoir travaillé en Guyane et au Vénézuéla.
Il est hébergé par une famille dont le père est professeur d’histoire, spécialiste des toutes premières cartes de la région amazonienne. Partageant son attrait pour les minerais, ce dernier attire l’attention du géologue sur deux sites, anciennement exploités par les conquistadors espagnols et recouverts par la jungle depuis : Sevilla del Oro et Logrono de los Caballeros (au sud de Quito).
Le jeune homme se lance alors dans la recherche des cités oubliées, après avoir passé deux mois à étudier des documents dans des bibliothèques aux États-Unis et à Ottawa, au Canada. Une fois sur le terrain, la quête prend un tournant inattendu : Keith Barron et deux collègues trouvent des brèches aurifères dans la Cordillera del Condor (chaîne de montagnes située à l’est de la cordillère des Andes, NDLR), située à proximité des deux cités.
Pendant cinq ans, les trois hommes explorent minutieusement une zone de plus de 90 hectares quand, en mars 2006, ils tombent sur le jackpot : le site de la Fruta Del Norte, riche de 10 millions d’onces d’or (une once équivaut à 31,10 g). Deux ans plus tard, le trio vend la mine à la multinationale Kinross pour 1,2 milliard de dollars canadiens. Le magazine spécialisé The Northern Miner sacre alors Keith Barron et ses deux acolytes « personnalités minières de l’année ». Keith Barron entre dans la légende.
Voilà pour ce qu’on appelle « le storytelling ». Mais William Sacher, enseignant canadien, chercheur à Quito, en Équateur, et titulaire d’un doctorat en géosciences, met en garde : « C’est un joli narratif qui parle de vieilles cartes, de flair, de chance et d’intuition. C’est un discours destiné aux investisseurs, mais la réalité, selon moi, est bien différente. »
Pour William Sacher, les géologues spécialisés dans la recherche de minerai ont, avant tout, une démarche pragmatique : « Ils travaillent à l’aide de techniques spécifiques, de relevés scientifiques réalisés dans les sols par des organismes spécialisés (comme le Bureau de recherches géologiques et minières, BRGM, en France) et ils s’appuient sur des consultants expérimentés au niveau local. »
Certains auraient également d’autres compétences un peu moins avouables : « Ils savent trouver les bonnes personnes pour avoir les bonnes infos et ils savent négocier pour repérer puis accéder aux bons endroits. Dans certains pays, ils peuvent même aller jusqu’à corrompre des fonctionnaires », croît-il savoir.
La nécessité d’élaborer un beau « storytelling » est liée au secteur dans lequel évolue Aurania Resources. Elle est ce qu’on appelle une « junior » dont le principal objectif est d’explorer les sous-sols à la recherche de minerai. Si elle en trouve, elle cède ensuite un permis d’exploiter, après approbation du ministère des Finances et de l’Industrie, à une « major » dont l’objectif est alors d’extraire le minerai trouvé.
Dans la chaîne alimentaire du monde minier, les « juniors » sont les entreprises qui prennent le plus de risques financiers : « il faut un sacré alignement des planètes pour que l’endroit exploré puisse devenir, concrètement, une mine », souligne Williams Sachers.
Les « juniors » font des hypothèses sur le contenu des sols, mais n’ont pas de certitude. Et elles mettront du temps à avoir des données solides : il faut entre trois et six ans pour réaliser des analyses exhaustives. Autant dire un siècle pour les investisseurs.
C’est pourquoi, comme l’expliquent Brice Laurent et Julien Merlin, respectivement sociologues aux Mines ParisTech et au CNRS, dans leur article L’ingénierie de la promesse : le renouveau minier et la mine responsable : « les incertitudes géologiques ne permettent aux juniors d’estimer précisément les ressources que très tard, ce qui les oblige à réaliser un travail de conviction, reposant à la fois sur des éléments matériels et discursifs […], le travail réalisé par les juniors associe donc étroitement exploration géologique et communication adressée aux investisseurs. »
Derrière la belle histoire, il y a la réalité, plus prosaïque. Le siège social d’Aurania Resources est à Toronto, au Canada, mais elle est immatriculée au registre du commerce et des sociétés dans les Bermudes. Son principal actionnaire demeure Keith Barron, qui détient 43 % des actions, aux côtés d’autres investisseurs comme Haywood securities Inc, une société d’investissement canadienne, qui en possède 29 %, ou encore Citibank Canada, une banque canadienne, qui en détient 6 %.
Son objet est ainsi défini : « l’exploration minière axée sur la sélection, le jalonnement ou l’acquisition de propriétés minières et l’exploration de ces propriétés pour des gisements potentiellement riches en or, cuivre, argent et autres matières premières de valeurs ».
Son projet phare reste la poursuite du vieux rêve entamé par Keith Barron sur la piste de l’or en Équateur. Nommé « Lost Cities-Cutucu », le projet est composé de 42 permis d’exploitation qui couvrent plus de 2000 km2.
Les opérations d’exploration en Bretagne représentent une stratégie typique des « juniors », si l’on en croit Brice Laurent et Julien Merlin qui citent le témoignage du président d’une junior interrogé au cours de leur recherche : « multiplier les projets d’exploration permet à la fois de minimiser le risque géologique, mais aussi de convaincre les investisseurs qu’au moins un projet d’exploration aboutira à une découverte valorisable. Une junior qui ne miserait que sur un seul projet ne serait pas perçue comme crédible sur les marchés financiers. »
Réflexion que confirme Breizh Ressources : « les sociétés juniors fonctionnent sur le même principe que les start-ups, par exemple dans la recherche médicale et le développement de vaccins : elles doivent simultanément attirer des investisseurs privés via l’émission d’actions et mener des travaux de recherche pour éventuellement déboucher sur des découvertes ».
Le géologue aux allures d’Indiana Jones a demandé, via la société Breizh Ressources, l’autorisation d’explorer les sous-sols bretons à la recherche d’or et d’une quarantaine d’autres minerais. À ce propos également, Keith Barron déroule une belle histoire. Son intérêt pour la Bretagne aurait été réveillé en juin 2022, quand il apprend que le Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN) expose le plus gros échantillon de pépite jamais trouvé en France. Il s’agit d’une pépite d’or de 3,3 kg découverte à Hennebont (56), qui contient 1,1 kg d’or (mêlé à du quartz), acquise par la Banque de France en 2022 et mise en dépôt au musée.
Il explique que son équipe aurait contacté le musée pour en savoir plus. Celui-ci lui aurait alors appris que Le Journal du Morbihan avait déjà fait mention de cette pépite en juillet 1875 en ces termes : « Des ouvriers étaient occupés à casser des pierres sur le grand chemin qui conduit à Kervignac. Une d’elles, étant plus dure, que les autres, fut jetée de côté par le cantonnier […] le caillou en question, provenant d’une carrière de quartz, contenait un filon d’or d’une assez grande étendue, et qu’un expert aurait estimé, dit-on, valoir plus de cinq cents francs. »
Puis, toujours selon l’histoire racontée par le géologue, une rencontre achève de le convaincre en juin 2023 de la nécessité de lancer des investigations dans la région. Keith Barron rencontre un exposant (désirant rester anonyme) au salon des minéraux de Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, qui lui montre un échantillon aux caractéristiques équivalentes à celle du spécimen exposé au Muséum d’histoire naturelle, lui aussi trouvé dans la région d’Hennebont.
Le géologue n’a plus aucun doute : il faut aller explorer ce sol breton. Vérifications faites par Splann ! auprès des différents acteurs concernés, les éléments concernant les pépites d’or sont véridiques. En revanche, le MNHN déclare ne jamais avoir été contacté par l’équipe de Keith Barron, « au titre de son expertise scientifique ».
À partir de juin 2023, les démarches sont allées bon train. La société Aurania Resources, dirigée par Keith Barron, a constitué Breizh Ressources, en septembre 2023. Son objet est « l’étude géologique, l’exploration des ressources minérales, l’étude et l’exécution de solutions de dépollution, traitement et valorisations d’anciens rejets miniers ».
Le 21 juillet 2023, alors que Breizh Ressources était encore en cours de constitution, la société a déposé un premier permis d’exploration minière baptisée « Epona », qui concerne les communes de Kervignac, Nostang, Hennebont et Languidic. Puis, un deuxième le 5 octobre 2023, « Bélénos », étendu sur 440 km2, deux départements et 18 communes. Et enfin, le 11 octobre 2023, « Taranis », couvrant 360 km2, trois départements et 20 communes. À noter que les noms de ces permis font référence à des divinités gauloises de la mythologie celtique.
Quant aux notices d’impact destinées à évaluer les éventuels dégâts environnementaux causés par ce type de recherches, elles ont été effectuées par le bureau d’ingénierie ENCEM Sud-est, basé Vénissieux, près de Lyon, entre le 4 et le 19 juillet 2023 pour le dossier Epona et entre le 12 et le 28 juillet pour les dossiers Bélénos et Taranis.
De son côté, Breizh Ressources relativise cette impression d’urgence en expliquant que ses géologues avaient « identifié depuis longtemps l’intérêt géologique du Massif Armoricain » mais que leurs démarches avaient été freinées, jusque-là, par « le manque de volonté politique et la faible prise de conscience de l’importance de relocaliser l’approvisionnement en métaux stratégiques ».
L’objet des trois permis de recherche ne se limite pas à l’or. Breizh Ressources a étendu ses investigations à une quarantaine d’autres minerais, dont l’antimoine, l’étain, le titane, le zirconium et le lithium. Selon ces documents, le total des opérations d’exploration s’élève à 1,95 million d’euros pour les deux premières phases de recherches des trois PERM. Et, si les résultats sont concluants, il faudra investir à nouveau pour financer la suite des opérations.
C’est pourquoi Keith Barron est à la recherche de capitaux frais. Comme il aime le souligner, il s’est personnellement investi dans Aurania Resources : il a prêté 3 millions de dollars canadiens à la société en 2023. Le géologue, qui est régulièrement invité dans des émissions américaines et canadiennes de sites spécialisés ensuite retransmises sur le net, en profite pour tenter de convaincre des investisseurs potentiels.
Dans ces vidéos, il déroule les éléments de son « storytelling » breton : la fameuse pépite à la taille inédite, les articles de journaux datant du début du siècle ou encore la légende de Jules César qui a fait fortune en Gaule avant de remonter à Rome. Il précise également que les métaux critiques, comme l’antimoine et le nickel, sont majoritairement importés en Europe et que le « vieux continent désire être autosuffisant ».
Il parle même d’un fond de 500 millions d’euros mis en place par Emmanuel Macron pour soutenir les investissements dans le secteur. Il s’agit, en effet, d’un fonds dédié aux métaux critiques créé en mai 2023 et l’État y participe via la Caisse des dépôts et des consignations.
Il prévient cependant que les démarches en France ne sont pas si faciles : « C’est un peu une black box (boîte noire, NDRL), il y a beaucoup de bureaucratie. Cela prend du temps mais nous travaillons avec les autorités. Les sous-sols sont la propriété de l’État, donc il faut une licence, ou quelque chose comme ça, pour extraire. »
Tout en se montrant optimiste quant à l’issue des demandes : « C’est un pays qui a une longue histoire minière. Et puis partout, on a besoin d’emplois, non ? » In fine, on se demande si l’homme n’espère pas réitérer son exploit et gagner une deuxième fois le jackpot comme il l’a fait en Équateur lorsqu’il lâche « I am trying to do it again » dans un cri du cœur.
Les vidéos et l’histoire d’Aurania Resources mettent beaucoup en avant Keith Barron. C’est lui qui a signé les documents officiels du PERM et qui s’est exprimé publiquement en un premier temps auprès des investisseurs. Mais il est entouré d’une équipe dont deux hommes sont particulièrement actifs en France : Jean-Paul Pallier et Stefan Ansermet.
Le premier est d’origine bretonne, diplômé à l’Université de Brest et a débuté sa carrière au BRGM en Guyane en 1995 avant de rejoindre Aurania Resources en 2009. Le deuxième est conseiller spécial et a été l’un des fondateurs de l’entreprise. Ce sont eux qui portent les projets d’Aurania Resources en France via Breizh Ressources : ce sont les interlocuteurs des collectivités locales concernées par les trois PERM et des associations sur le terrain.
Fin 2024, Jean-Paul Pallier est même apparu dans la presse au travers d’un article titré : « Breizh Ressources est une start-up qui ne gagne pas d’argent ».
Les deux collaborateurs de Keith Barron ont également fait parler d’eux récemment en Corse où Aurania Resources a créé une entité au même profil que Breizh Ressources, Corsica Ressources : elle est implantée au niveau local, mais a, comme principal actionnaire, Keith Barron. Là-bas, l’équipe est intéressée par le nickel présent dans les galets et le gravier de deux plages du Cap Corse.
On ne sait pas ce que va trouver le géologue dans les sous-sols français. Mais une chose est sûre : il est parti en quête de minerai, d’aventures et de gloire.
[pompé sur attaque]
La protection du climat reste un travail manuel.
Dans la nuit du 6 juin 2025, nous avons brûlé trois câbles électriques sur le site de la centrale destructrice Trianel, à Lünen. De cette manière, nous avons perturbé le rythme de la dévastation. Dans cette centrale qui produit de l’« énergie » électrique, est brûlé du charbon ensanglanté. Non seulement la planète est ainsi réchauffée. Les relations de dépendance et de pouvoir de type colonial sont aussi maintenues.
Les énergies fossiles (et le capitalisme et le néocolonialisme et…) sont aussi merdiques aujourd’hui que hier. C’est pourquoi il est urgent, aujourd’hui comme hier et demain encore plus, de dire : « Let’s shut shit down » [arrêtons cette merde].
La peur de la répression ne doit pas nous retenir. Si les formes d’action connues depuis longtemps ne mènent plus à rien, il faut en chercher de nouvelles.
On donnera bientôt quelques conseils rapides sur les techniques que nous avons utilisés.
[pompé sur prun.net]
Diffusé le lun. 3 févr. 2025
Au programme de ce Curiocité :
Nolan reçoit, dans le grand entretien, Grégory et Jean-Luc, membres du CAMIL et du Collectif Carrière du Tahun, nous parlent du projet de Carrière de roche du Tahun et son impact social et environnemental.
Lien de l’alliance « Fin de carrière », regroupant les deux associations et plus encore :https://www.findecarriere.fr/
Zoom Actu :
Dans le Zoom Actu, Elias reçoit Benjamin, membre de l’association COLERE, et pour nous parler des contrôles au faciès et du projet de CRA (Centre de Rétention Administratif) dans le contexte politique actuel.
Côté chroniques :
Perrine, dans Vivre l’espoir fait , nous réapprend à dire merci avec l’aide de Sénèque, Spinoza, Axel Bauer et bien d’autres…eVictor, dans sa mythique ChroVic, part à l’assaut du terrible sommet ligérien de la Bretèche (préparez vos piolets).
Musiques :
Une émission animée par David et réalisée par Titouan.
[pompé sur mpe-media]
La société E-Mines lève des fonds pour réaliser le bilan exhaustif du contenu métallifère de la France sous la forme d’une carte interactive destinée au grand public comme aux spécialistes de la géologie minière et de l’environnement. Ce projet apporte une innovation majeure pour la gestion des ressources minérales et des aléas métaux lourds qui s’y rattachent. Détails.
E-Mines a été fondé par Michel Bonnemaison, docteur d’Etat et gérant d’E-MINES, ancien PDG des sociétés minières SEIEMSA, Mines du Salat et Ariège Tungstène et spécialiste international pour l’exploration des gisements métallifères. Il a exercé sa fonction de géologue minier et expert au BRGM pendant 30 années. Michel Bonnemaison est aussi le concepteur et le développeur du GKR, un puissant système de gestion de connaissances hétérogènes. Il coordonnera et participera aux travaux de réalisation des cartes des sites métallifères et de leur aléa pollution. Michel Bonnemaison a été par le passé le directeur cofondateur de Variscan Mines, à l’origine du projet de réouverture de la mine de tungstène de Salau en Ariège, repris par la suite par la société Mines du Salat qu’il a cofondée.

À ses côtés travaillent pour E-Mines :
E-Mines lève des fonds depuis peu pour adresser en priorité « le marché de la remédiation des pollutions liées à l’après-mine », explique la société AYOMI chargée de cette opération financière : « Pour assurer cette remédiation, il faut en préalable détecter et évaluer l’aléa, ce que fait le projet d’E-Mines grâce à une innovation dans le traitement des connaissances historiques de l’activité minière », poursuit la même source.
Le besoin est clairement exprimé par la commission d’enquête sur la pollution des sols produite par le Sénat le 8 Septembre 2020 : « Notre pays, caractérisé par une riche histoire industrielle et minière, compte plus de 320 000 anciens sites d’activités industrielles ou de services, et près de 3 000 anciens sites miniers. En dépit de son impact majeur sur la santé des populations et l’environnement, la pollution des sols d’origine industrielle et minière constitue toutefois un enjeu mal mesuré et insuffisamment pris en compte dans notre législation. »
« En réalité ce sont au moins 25 000 sites métallifères qui seraient concernés, et non pas 3 000 – comme indiqué par des études antérieures NDLR. « Ces expertises peuvent s’accompagner de missions sur le terrain avec prise d’échantillons de roche ou de sols. Afin d’étendre ses services, E-Mines s’est dotée des équipements de laboratoire nécessaires pour réaliser ses propres analyses », poursuit AYOMI.

Le développement envisagé par les dirigeants d’E-Mines est fondé « sur la production des cartes départementales des sites métallifères et aléa pollution associé ». Ils précisent que « si le besoin d’un tel produit a été explicitement exprimé par le Sénat et l’Assemblée, aucune commande n’a encore été enregistrée à ce jour ».
« E-Mines venant juste de faire certifier la qualité du produit en décembre 2020, son démarchage ne sera officiellement lancé que dans quelques semaines, après des contacts formels avec les diverses institutions impliquées », ajoute Michel Bonnemaison.
« La cartographie interactive des sites métallifères et de leur aléa pollution de l’Ariège est le premier document produit en France à partir d’une technologie déjà employée avec succès par E-Mines dans le cadre de projets Européens H2020 (Projets Tarantula, E-Through, MSP REFRAM). Cette solution permet une approche exhaustive, à la foi économique et environnementale, des sites métallifères. Sa lisibilité autorise son usage par un public non spécialisé », nous explique le gérant d’E-Mines et de GKR.
« La diffusion des informations sous Google Earth autorise leur usage par un large public, non nécessairement familiarisé avec les systèmes d’information géographiques professionnels. L’information, bien qu’exhaustive et détaillée, est donc utilisable à tous les niveaux décisionnels et elle n’est pas réservée aux experts des thématiques minières. En ce sens, elle satisfait pleinement aux souhaits de rigueur, de transparence et de lisibilité émis par la commission sénatoriale » ajoute Michel Bonnemaison.
Recherches de pollutions par les métaux lourdsE-Mines fournit également à ses clients une unité de préparation des échantillons qui inclut toutes les étapes, de la collecte sur le terrain jusqu’à la mise en tube et l’expédition dans les laboratoires internationaux. Cette préparation inclut, sur demande, une pré-analyse optimisée compatible avec la recherche de pollutions par métaux lourds et celle d’anomalies multi-élémentaires. Cette pré-analyse permet de filtrer une campagne d’échantillonnage, en n’envoyant vers les laboratoires spécialisés que les seuls échantillons pertinents.
Dans le cadre de son activité, E-MINES a déjà réalisé plus de 20 000 échantillons pour analyse multi-élémentaire des sols en vue d’identifier les anomalies métalliques naturelles ou anthropiques pour établir le bilan environnemental préliminaire des sites métallifères.
Fondamentalement, un laboratoire dédié à l’exploration minière réalise trois tâches fondamentales :
– La préparation des échantillons pour l’analyse.
– L’analyse chimique
– L’étude pétrographique et minéralogique.
« Le laboratoire d’E-Mines a pris toutes les précautions afin que le traitement des échantillons soit le plus respectueux possible de l’environnement. Toutes les eaux en contact avec les roches ou minerais étudiés sont gérées par enlèvement de déchets liquides. Il en est de même pour les poussières et les résidus solides », précise le gérant d’E-Mines.

Au niveau de la communication des informations au public, le marché concerne en priorité les organismes de l’État, tant au niveau central que décentralisés, tels que :
– L’ADEME (Agence de la transition écologique, ex agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ou les Agences de l’eau,
– Les Ministères, les Régions, les Conseils départementaux et les Parcs Naturels, les Préfectures, les Directions régionales de l’environnement (DREAL), les Agences régionales de la santé (ARS), etc.
« Au niveau de l’évaluation des risques de pollution et de leur éventuelle remédiation le marché sera également porté en partie par les bureaux d’étude et les sociétés spécialisées dans la dépollution des sites miniers ou industriels (Veolia, etc.) », précise le gérant d’E-Mines.
Au niveau de l’économie d’un territoire, la cartographie des sites métallifères permet de sélectionner des cibles minières (métaux critiques par exemple) pouvant satisfaire aux contraintes environnementales de leur exploitation par anticipation des aléas associés. Cette exploitation pouvant concerner prioritairement d’anciens déchets valorisables.
Les utilisateurs finaux du document départemental sont :
– Les maires dont la responsabilité est engagée dès lors qu’un aléa de pollution par métaux lourds est identifié ;
– Les préfectures ;
– Les bureaux d’étude (dont E-Mines) qui seront appelés pour l’estimation sur le terrain des aléas de pollution identifiés (potentiels ou avérés) ;
– Les sociétés de dépollution, en cas de nécessité de remédiations importantes ;
– Les industriels souhaitant découvrir des ressources métallifères dont les caractéristiques limitent au maximum l’empreinte écologique en cas d’exploration / exploitation ;
– Les associations environnementales souhaitant une vision exhaustive de la distribution des concentrations métallifères dans le sous-sol avec une estimation des aléas pollution associés ;
– Les propriétaires impactés par la présence d’un site métallifère dans leur propriété.
E-Mines entame au premier semestre 2021 la recherche des clients et investisseurs potentiels tout en réalisant deux cartes interactives de l’Aude et du Gard, départements où sont situés d’anciens sites miniers pollués voici plusieurs décennies. L’entreprise prévoit d’élargir ses travaux d’expertises de sites miniers dans 13 départements du sud-ouest au second semestre 2021, tout en développant sa recherche d’investisseurs et de partenaires.
La carrière de Trimouns, l’une des plus grandes exploitations de talc au monde, a été la cible d’un acte de vandalisme ? Situé à plus de 1 500 mètres d’altitude, ce site
stratégique assure à lui seul près de 10 % de la production mondiale, avec 400 000
tonnes extraites chaque année. Un incendie d’origine suspecte a récemment
endommagé des installations essentielles, sans toutefois interrompre l’activité.
Lundi 12 mai, vers 5 heures du matin, les équipes d’Imerys, multinationale en charge
de l’exploitation, découvrent les dégâts. Les installations situées en amont du
téléphérique ont été touchées par un incendie, causant d’importants dommages
matériels. « Les premières observations révèlent que les bandes transporteuses et le
système électrique ont été gravement endommagés », confirme un porte-parole de
l’entreprise.
Aucune victime n’est à déplorer, mais selon plusieurs sources, le coût des réparations
dépasserait le demi-million d’euros. Une estimation que le groupe n’a pas souhaité
commenter.
La piste criminelle privilégiée ?
L’origine de l’incendie fait encore l’objet d’une enquête, mais les premières images de
vidéosurveillance confortent la thèse d’une action préméditée. […]
[pompé sur renversé]
Dans la nuit du 16 au 17 juin, des petits poissons ont rendu visite à Allseas, une entreprise qui veut piller les fonds marins et qui, comme beaucoup d’autres, a son siège en Suisse.
Après des alertes scientifiques et quelques visites amicales et actions médiatiques depuis plusieurs années, après quelques déclarations mensongères d’Allseas, une action de décoration a embelli le siège de l’entreprise dans la nuit de lundi 16 à mardi 17 juin 2025.
Les capitalistes et leurs relais politicens misent sur l’extractivisme pour asseoir la puissance des régimes qu’ils contrôlent. Donald Trump, symbole d’une droite en pleine fascisation, a récemment autorisé l’extraction de minerais en eaux profondes (“deep sea mining”), y compris en eaux internationales. Cette exploitation serait une catastrophe pour la vie marine et aurait un effet catastrophique sur la biodiversité et le réchauffement climatique.
Comme souvent, la Suisse n’est pas en reste, et abrite des entreprises actives dans la destruction de l’environnement. Glencore et Allseas, par exemple, s’associent au canadien TMC pour se lancer dans le deep sea mining.
Allseas, qui a son siège à Châtel-Saint-Denis (FR), est un poids-lourd du secteur, et multiplie les tests en conditions réelles d’exploitation des fonds marins. Par ses actes, l’entreprise met en danger les conditions d’existence de la vie humaine. Ce comportement criminel ne doit pas être toléré, alors que nous vivons le réchauffement le plus rapide que la planète ait connu et un effondrement de la biodiversité d’une vitesse inégalée.
Nous espérons que les décorations sur les murs d’Allseas et l’innondation provoquée par les dégâts sur les douches-extincteurs feront réfléchir ses dirigeants, et inspireront d’autres personnes à s’engager pour préserver les fonds marins.
Ce n’était qu’un grondement, une vaguelette. Gare au tsunami qui pourrait venir si Allseas s’obstine.

[pompé sur stopminesalau]
En noir version originale, en italique, complément du 24 mai 2025
Ce que l’on sait de ce nouveau dossier… Les personnes et sociétés à la manœuvre :
Un dossier demande de Permis de Recherche de Mine a été déposé auprès des services du Ministère des Finances en charge de ces dossiers. La demande émane de la société Néométal – une société créée en 2015 qui a son siège à Dun en Ariège, capital social 209 000 Euros – et dont la présidente était jusqu’en juin 2024, Monique Lafargue épouse de Michel Bonnemaison le promoteur du PERM de 2016.
Pour rappel, la société Néométal, a servi, en mars 2016, au travers d’une filiale espagnole – Néométal Spania – à concrétiser un permis de recherche minière en Catalogne et à en revendre une partie à Apollo Minerals société australienne qui avait acquis les droits du PERM de Couflens en 2018. Néométal avait, alors les actionnaires suivants : Michel Bonnemaison, La société E-mines (une société dirigée par Michel Bonnemaison), Todd Henis, Galdstone Corp (une société dirigée par Todd Hennis) et Jack Testard (Variscan Mines).
Le 6 juin 2024 on constate que l’actionnariat de Néométal a quelque peu évolué. En effet en plus de Monique Lafargue (épouse Bonnemaison), de Michel Bonnemaison et de Todd Hennis tous deux actionnaires en nom personnel et au travers de leurs sociétés respectives on trouve les noms suivants :
On constate par ailleurs que si Emmanuel Henry réside en Suisse, Elia Michael, n’est autre que le voisin de Michel et Monique Bonnemaison à Dun !
Mais, le 16 avril 2025, Elia Michael, est révoqué de ses fonctions de directeur général, il est remplacé par Serge Dallas qui effectuera ses fonctions à titre gratuit !
On constate également des changements à E-mines : Michel Bonnemaison est remplacé en tant que président par Monique Lafargue, demeurant à Dun ! En fait, il est remplacé par Monique Bonnemaison, sa femme.
Ce que l’on sait de ce nouveau dossier… Le projet :
Le projet de NEOMETAL, d’un investissement total de 12.56 M€, s’articule autour de trois objectifs principaux :
Les territoires des communes d’Ustou, d’Aulus et d’Auzat sont donc concernés par cette nouvelle demande d’exploration.
Une réunion de présentation a eu lieu au Conseil Départemental le 18 septembre 2024 et a donné lieu à un communiqué de presse le 23 septembre : La commune de Couflens, pourtant au cœur du projet, n’a pas été invitée à cette réunion !!!
Sur un autre document, « Mine de Salau – Fiche de qualification du projet porté par la SAS Néométal » à l’entête de la CCI de l’Ariège et remis par le Préfet de l’Ariège, on apprend que « la démarche est relayée par Madame et Monsieur Bonnemaison ». Les objectifs sont de « qualifier le dimensionnement du gisement et son organisation spatiale » ce qui est déjà connu et très bien documenté ! En effet, l’ancienne société minière (SMA) qui a exploité la mine de Salau jusqu’en 1986 a effectué avec l’aide du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) des recherches tout autour du gisement pour conclure qu’il restait environ 3000 tonnes de minerai disponible. Des moyens énormes ont, à l’époque, été déployés : 85 000 mètres de carottage et 17 000 de sondages percutants ont été réalisés. Les recherches à Salau ont donc déjà été réalisées et le gisement est parfaitement connu !
Dans le même document, Michel Bonnemaison, qui ne dit rien de plus sur la « phase exploratoire » parle de son « issue » et explique que son laboratoire et ses équipements seront mis à disposition par sa société E-Mines sise à Dun. Il précise par ailleurs que la présidence de celle-ci sera assurée par Monique Bonnemaison et qu’E-Mines signera un « contrat de prestation de service global au bénéfice de la SAS Néométal ». Michel Bonnemaison assure ses arrières mais est toujours le maître du projet même s’il essaye de mettre son épouse en avant !
Ce que l’on sait de ce nouveau dossier… Une usine à Saint-Girons :
Il est aussi prévu de développer une « technologie nouvelle de raffinage de tungstène… basée sur une technologie alternative à celle utilisée communément, avec pour ambition de permettre à terme la relocalisation en France d’une partie essentielle de la chaine de valeur de la filière tungstène ».
Michel Bonnemaison précise qu’E-Mines dispose d’un agrément « crédit d’impôts ». C’est à dire qu’il pourrait recevoir des financements de l’État dans le cadre de cette recherche. Le but étant d’utiliser une « technique d’hydrométallurgie utilisant de l’acide nitrique » qui serait plus « vertueuse d’un point de vue environnemental » !
Pour cela l’ « installation d’un démonstrateur pré-industriel (pilote) en Ariège » est prévue. Pour rappel, cette installation d’un « pilote » à Saint-Girons s’est déjà posée en 2018 : la Communauté de Communes avait été sollicitée mais s’est heurtée à un problème : il n’y a pas, actuellement, de site à Saint-Girons qui soit habilité à recevoir une usine classée SEVESO !
Cette usine « pilote » serait en fait « un pilote semi industriel… rapatrié des États Unis » dont Todd Hennis, actionnaire d’E-Mines, est propriétaire. Pour faire fonctionner ce « pilote » les protagonistes auront besoin de matière première : du minerai de tungstène ! Or pendant la phase d’exploration, il n’est pas (en principe !) question d’extraire du tungstène… Mais Michel Bonnemaison a sans doute une solution…
Le minerai extrait jusqu’en 1986 à Salau était très difficile à raffiner à cause de l’arsenic, du phosphore – sans parler de l’amiante ! – Seul l’État Russe a accepté jusqu’en 1983 d’acheter ce minerai : il s’en servait pour fabriquer des blindages pour des matériels militaires. En 1983 le minerai a été vendu à une usine française qui n’a pas pu l’utiliser… et il reste à l’intérieur des galeries des tonnes de minerai invendues… Est-ce que Michel Bonnemaison envisage d’utiliser ce minerai qui ne lui appartient pas pour développer la technologie de son ami Todd Hennis ?
Trois semaines après que le Préfet de l’Ariège ait transmis le dossier complet au Ministère des finances, M. Bonnemaison annonce dans la presse qu’i n’est plus possible d’envisager une usine à St Girons car il n’y aurait pas de place suffisante pour accueillir les bassins de décantations associés ! n’annonce qu’une usine pourrait être envisagée à Lavlanet, voir à Boussens… mais celle-ci ne pourrait se réaliser que s’il y a 100 000 tonnes de tungstène disponible alors que lui même annonce des réserves de 50 000 tonnes : donc peu probable qu’une usine voit le jour !
Ce que l’on pense de ce nouveau dossier… : Rien de bien nouveau !
C’est toujours Michel Bonnemaison, même si il reste discret, (du moins sur le papier) qui manage le projet. Certes, il s’est allié à quelques amis et voisins q’il a mis en avant en indiquant leurs parcours professionnels dans des sociétés minières qui paraissent « bien propres ». Mais on peut avoir des doutes : il suffit de taper dans un moteur de recherche internet les deux mots « Trafigura scandales » ou « Ivanohé Mines corruption » pour être au fait des agissements de ces sociétés.
Michel Bonnemaison, qui au cours de ces dix dernières années, a sans doute eu le temps de lire toutes les archives de l’ancienne exploitation de Salau, de prendre connaissance de toutes les nouvelles études publiées depuis 2016…, ne mentionne toujours pas dans son dossier, la présence d’amiante dans les roches de Salau. Il mentionne l’arsenic pour dire qu’il pourra (peut-être) le séparer des résidus miniers. Mais rien n’est indiqué sur les lieux de stockage : à Saint Girons ou ailleurs ? La problématique des déchets n’est pas abordée alors que les déchets miniers représentent 99% du minerai extrait !
Aujourd’hui, ce projet avance en catimini avec seulement quelques personnes dans la confidence, élus, représentants de l’État. Comme en 2016, les populations locales sont ignorées et méprisées par les élus et les porteurs du projet. Pourtant, ce sont elles qui vont en subir toutes les nuisances s’il est mis en œuvre :
Revue de presse :
La Gazette Ariégeoise : Mine de tungstène de Salau : un nouveau projet de recherches sur la table
La Dépêche du midi : Mine de Salau : « ni un mirage, ni une prédation »
FR3 : « Un emploi qui tue, ce n’est pas un bon emploi »
La Tribune : Une future mine de tungstène en Ariège ?
Actu.fr : Rebondissement pour la mine de Salau : une association dénonce la nouvelle « escroquerie »
Le Monde : Dans l’Ariège, un projet de recherche pour explorer une ancienne mine de tungstène inquiète
ToulEco : Ariège. Le projet de réouverture de la mine de tungstène de Salau relancé
La Tribune : Mine de tungstène dans l’Ariège : les dessous d’un dossier explosif
Le Parisien : En Ariège, le projet « stratégique » de réouverture d’une mine de tungstène inquiète
France 2 – JT 13h : Une ancienne mine de tungstène pourrait bien rouvrir en Ariège
ToulEco : En Ariège, la société Néométal en quête d’or et de tungstène – enquête 1/2
ToulEco : En Ariège, la société Néométal en quête d’or et de tungstène – enquête 2/2
La Tribune : Mine de tungstène dans l’Ariège : les porteurs de projet sortent du silence
Radio Transparence : Alternatives écologiques – Projet de reprise de la mine de Salau
Le Canard Enchainé : Néométal planche sur un projet de tungstène à la com’
Actu.fr : Pyrénées. « Cette mine ne peut et ne doit pas rouvrir »
[pompé sur lemonde]

Les nodules polymétalliques, précieux galets contenant des métaux rares, qui reposent dans les plaines abyssales, resteront-ils au fond de l’océan, et pour combien de temps ? Au One Ocean Science Congress, un rassemblement de plus de 2 000 scientifiques organisé du 3 au 6 juin, en amont de la Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC), la question taraudait de nombreux chercheurs. L’extraction des minerais rares qu’abrite l’océan profond pourrait en effet avoir des conséquences graves sur ces écosystèmes encore méconnus. Or, les pressions pour l’exploitation commerciale de ces ressources − qui pourraient par exemple être utilisées pour fabriquer des batteries − vont croissant, à commencer par celles de l’industrie minière.
L’entreprise canadienne The Metals Company s’impatiente ainsi de la lenteur des négociations menées depuis une décennie au sein de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM). En vertu de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, cette organisation internationale doit encadrer l’exploitation de la « Zone », c’est-à-dire les fonds marins et océaniques, ainsi que leur sous-sol, situés dans les eaux internationales et qui n’appartiennent donc à aucun Etat. La finalisation du code minier est d’autant plus ardue que les positions entre les délégations divergent fortement, allant des pays qui lorgnent ces ressources océaniques à la trentaine d’Etats qui plaident pour un moratoire, une « pause de précaution », voire une interdiction, comme la France
Fin mars, la société canadienne a annoncé faire appel aux Etats-Unis, qui ne sont pas membre de l’AIFM − ayant signé la Convention des Nations unies sur le droit de la mer sans la ratifier −, pour obtenir une autorisation d’exploitation en contournant l’instance internationale. La manœuvre a été largement critiquée par les Etats qui en sont membres, déplorant un coup porté au multilatéralisme. En France, la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a dénoncé un acte de « piraterie environnementale » intervenant hors de « tout cadre juridique ». « Nous ne devons pas les laisser faire », a-t-elle martelé.
Mais qu’importe l’indignation de la communauté internationale : Donald Trump a donné sans attendre une première suite à ces velléités d’exploitation des grands fonds. Le 24 avril, le président américain − qui s’inquiète de l’intérêt de la Chine pour ces ressources océaniques − a signé un décret visant à « libérer les minéraux et ressources critiques offshore de l’Amérique ». Il enjoint à son administration d’accélérer les procédures d’examen et de délivrance des permis d’exploration des fonds marins et d’exploitation commerciale dans les eaux fédérales, mais aussi dans les eaux internationales.
Ce texte est « en violation complète du droit international », souligne la juriste Sophie Gambardella, chargée de recherche au CNRS. Dans sa zone économique exclusive, « un Etat peut faire ce qu’il souhaite », rappelle la juriste − mais pas dans ces territoires du large qui n’appartiennent à personne, comme la zone de Clarion-Clipperton, un immense espace situé entre Hawaï et le Mexique que convoite The Metals Company. L’entreprise a fait parvenir aux autorités américaines trois demandes concernant ce périmètre que l’entreprise a déjà partiellement prospecté, par des contrats d’exploration obtenus sous l’égide de l’AIFM.

L’une de ces requêtes porte sur un contrat commercial, sans que ses contours géographiques soient divulgués − The Metals Company n’a pas souhaité les communiquer au Monde. De nombreuses autres inconnues demeurent quant au devenir de cette demande, qui n’a pas encore été validée par les autorités américaines. Donald Trump ira-t-il jusqu’au bout ? Comment la communauté internationale va-t-elle réagir lors des prochaines négociations de l’AIFM, qui auront lieu en juillet ? L’année 2025 avait été initialement fixée comme échéance pour la finalisation du code minier − celle-ci ayant déjà été repoussée à plusieurs reprises.
Or, le texte est encore « loin d’être prêt », argue Emma Wilson, chargée de plaidoyer de la Coalition pour la conservation des fonds marins, un regroupement d’organisations de défense de l’environnement. « Nous espérons qu’il n’y aura pas de nouvelles échéances fixées, car cela crée de la pression sur les négociations. » Dans tous les cas, « ce coup de pied dans la fourmilière des Etats-Unis va obliger tous les Etats à prendre position à l’AIFM », estime Sophie Gambardella. Les pays africains, par exemple, « bloquaient les négociations parce qu’ils n’étaient pas d’accord sur la formule de répartition des bénéfices » issus de l’exploitation minière des fonds marins. « Là, le risque, c’est de ne rien avoir du tout », observe la juriste.
Le texte insiste également sur « la nécessité d’accroître les connaissances scientifiques sur les écosystèmes des grands fonds marins ». C’est aussi le credo de nombreux chercheurs et organisations de défense de l’environnement s’inquiétant des conséquences durables de l’exploitation minière sur ces profondeurs océaniques, qui jouent notamment un rôle majeur dans le stockage du carbone. Par ailleurs, les opposants à l’extraction minière des fonds marins remettent en cause l’intérêt de l’exploitation des ressources du plancher océanique au regard de sa rentabilité économique.
Les eaux internationales ne sont pas les seules à susciter l’intérêt des Etats et des compagnies minières. Mi-avril, quelques jours seulement avant le décret du président Donald Trump, la start-up américaine Impossible Metals a ainsi déposé une demande « pour l’exploration et l’exploitation potentielle de minéraux critiques (…) au large des côtes des [îles] Samoa américaines », en Océanie. En Europe, plusieurs entreprises espèrent pouvoir extraire les ressources des profondeurs norvégiennes. Le gouvernement du royaume scandinave a renoncé, fin 2024 à délivrer des permis de prospection − mais pour un an seulement.
[pompé sur basta!]
Des collectifs des quatre coins de la France se sont rassemblés à Paris contre les projets d’une multinationale minière française, Imerys. De la Bretagne à la Dordogne, tous sont impactés par l’extraction, poussée au nom de la transition écologique
« Les nouveautés 2025 ! Profitez du réchauffement : venez vous ressourcer au Parc Imeryx ! » lancent à la volée une vingtaine de personnes venues du Cantal, de Bretagne, de Dordogne et de l’Allier. Ils et elles se sont retrouvés ce 13 mai dans un quartier chic de la capitale, au quai de Grenelle, où se tient l’Assemblée générale des actionnaires d’Imerys, une multinationale minière française.
Les collectifs militants contre quatre projets miniers d’Imerys sont rassemblés autour d’une créature représentant « la grande machine extractiviste ».Ces collectifs d’habitants sont tous engagés, chacun dans leur département, contre quatre projets d’extraction minière sur le territoire français. Ils profitent de l’assemblée des actionnaires pour alerter les investisseurs sur l’impact environnemental de l’entreprise, distribuant des tracts humoristiques aux nombreux hommes vêtus de costumes noirs qui entrent dans les locaux.
Imerys extrait et transforme des minéraux, pour les secteurs des biens de consommation, l’industrie et la construction. Implantée dans 46 pays, la multinationale possède plus de 200 sites dans le monde et 28 en France, regroupant mines, carrières et usines. Et compte accroître son activité extractive en France.
« L’entreprise projette d’ouvrir une quatrième fosse d’extraction à Glomel, dans les Côtes-d’Armor, située sur une zone considérée comme le château d’eau de la Bretagne », dénonce un membre du collectif Mines de Rien. Imerys y exploite depuis plus de 50 ans une carrière d’andalousite – un minerai utilisé dans la sidérurgie – et une usine d’extraction.
Un autre projet d’Imerys a fait parler de lui récemment. Dans l’Allier, à Échassière et à Saint-Victor, la multinationale compte exploiter une mine de lithium ainsi qu’une usine de transformation du minerai pour produire la matière première pour 700 000 batteries de voiture par an.
Sur le parvis où sont distribués les tracts, l’un des responsables du projet d’Imerys dans l’Allier, sort à la rencontre des militants. Le projet doit « réduire la dépendance française et européenne à l’importation de lithium », explique l’homme, « stimuler l’économie locale » et « relever le défi de la transition énergétique ». « C’est un projet stratégique pour la décarbonation ! », lance-t-il.
Lors du tractage, l’un des responsables d’Imerys est sorti défendre le projet de l’entreprise dans l’Allier.Le gouvernement a reconnu le projet d’Imerys dans l’Allier comme étant d’intérêt national majeur, promettant de faire de la France le premier producteur de lithium européen. Et l’État y investit directement à hauteur de 100 millions d’euros d’argent public. Étienne, du collectif Stop Mines 03, n’est pas convaincu. « Si le lithium extrait sert à construire des SUV et détruire la planète, ça n’a aucun sens de parler de décarbonation ! » répond-il au représentant de l’entreprise.
En avril dernier, Imerys a organisé un séminaire sur l’usage du lithium au cours duquel des SUV de la marque BMW ont d’ailleurs été présentés… Autre argument sur la question de l’usage : « On ne peut pas se passer de cette ressource si on veut la transition, mais on peut pas l’utiliser pour fabriquer des maillots de bain connectés qui vous indique quand remettre de la crème solaire », ironise Étienne alors que l’AG se poursuit à l’intérieur.
« Nous, citoyens, demandons un débat public sur les usages de nos minéraux », réclame l’un des membres des collectifs au responsable d’Imerys.« On ne va pas, nous, Imerys, mener un débat public », répond le responsable, avant de repasser la porte du grand bâtiment où sont réunis les actionnaires. Le dialogue est clos. Mais dehors, l’action se poursuit.
« Imerys exploite nos terres et s’étend telle une pieuvre dévorante », déplore au micro Nathalie, de l’association Sauvegardons Razac et le Bassin de la Cole, en Dordogne. La multinationale prévoit d’y étendre son extraction de quartz sur 40 hectares. Le minerai est notamment utilisé dans les domaines de l’électricité et du numérique.
À Nouvialle, dans le Cantal, Imerys souhaite extraire de la diatomite, minerai utilisé dans l’industrie agroalimentaire pour ses propriétés filtrantes. « Les 400 hectares concernés sont au centre d’un fragile équilibre, régulent naturellement le cycle de l’eau, c’est une ressource fourragère pour les agriculteurs, et ils abritent 142 espèces protégées », dénonce Chantal du Collectif pour la narse de Nouvialle, une zone humide.
L’une des militantes distribue les tracts humoristiques à un actionnaireÀ Glomel, là où se trouve la carrière d’andalousite, les landes, tourbières et prairies humides laissent la place à des bassins de décantation remplis d’eau acide. Imerys y raffine sa production d’andalousite. Comme le révélait le média breton Splann ! l’année dernière, des taux anormalement élevés de nickel, cobalt, arsenic et autres métaux toxiques ont été retrouvés dans un ruisseau où la multinationale rejette chaque année 1,5 million de mètres cubes d’eaux usées. « On a l’impression d’être une population et un territoire sacrifié au nom du profit et de l’andalousite », se désole l’un des membre de Mines de Rien.
Alors que le collectif de Glomel clôt sa prise de parole, une longue silhouette colorée apparaît de l’autre côté de la rue. Drapé d’une chemise bleue recouvrant ses tentacules jaunes, vertes et rouges, une grande marionnette prend place sur le parvis du bâtiment accueillant l’AG. Nommée Pelletassou, elle porte une pancarte « Imerys » et ses bras sont en forme de pelleteuse. Ce monstre carnavalesque inspiré de la culture occitane représente « la grande machine extractiviste ». « Pelletassou a été jugé par un tribunal populaire. Demain il sera au Parlement Européen, pour sensibiliser les dirigeants à la réalité que nos riverains vivent », explique François, l’un des militants, en souriant. Sur d’autres sites de production, ailleurs dans le monde, Imery est régulièrement accusé de générer des pollutions, comme à Barcarena, aux portes de l’Amazonie brésilienne.
[pompé sur attaque]
Action directe contre le projet de fracking à Glovelier
Nous nous sommes rendus dans un dépôt forces motrices bernoise (FMB) à Bassecourt et avons laissé des salutations malodorantes et colorées, car nous ne sommes pas très content de leur collaboration au projet de géothermie à Glovelier.
L’acide butyrique exprime notre mécontentement face au non-respect de la volonté de la population.
Foutez le camp du Jura ! Pas de fracking à Glovelier !
P.S.
Plus d’infos sur le projet de fracking à Glovelier dans cet article
[reçu par mail]
Ces modestes pages s’adressent aussi bien à qui s’intéresse déjà à l’extractivisme qu’à n’importe qui d’autre n’ayant qu’une vague connaissance du sujet, et ne contiennent d’ailleurs pas de définition de ce terme si propice au bégaiement autant qu’aux fautes de frappes.
Pour commencer donc, des textes écrits depuis l’Italie, la plupart extraits de La Megamacchina devastatrice, publié à l’occasion de deux journées contre l’extractivisme et le monde qui en a besoin, au squat Bencivenga à Rome, les 16 et 17 décembre 2023.
Suivent quelques brèves du désordre des quinze dernières années, en espérant qu’elles puissent donner le sourire – pas celui « de l’arrogance industrielle », mais celui offert par la malice et l’inspiration – à celles et ceux qui cherchent quelques bouffées d’air dans l’ambiance irrespirable du moment.
Sommaire
Pour l’intransigeance (page 1)
Comment ça marche (page 2)
Et la géothermie ? (page 3)
Rien à défendre que nos vies (page 4)
Même les data centers peuvent brûler… (page 6)
Comment ça marche plus. Agir contre l’extractivisme et le monde qui en a besoin (page 7)