Imerys, le groupe minier français, est accusé de pollutions et d’escroquerie

[pompé sur reporterre]

Alors que la construction d’une mine de lithium est en projet dans le centre de la France, Imerys est poursuivi devant le tribunal de commerce de Paris pour ses activités… au Brésil.

En France, Imerys se positionne comme faisant partie des « leaders du secteur minier en matière de durabilité ». Avec le projet d’ouverture d’une mine de lithium destinée à la production de batteries électriques, dans le sud du département de l’Allier, la multinationale, héritière de la branche métal du groupe Rothschild fondée en 1880, est devenue la vitrine de la relance minière dans l’Hexagone.

Au moment où débute l’enquête publique sur l’ouverture de cette mégamine française, le scandale entourant un complexe minier amazonien rattrape la multinationale. Depuis début février, a révélé le magazine Challenges, Imerys est poursuivi par un fonds d’investissement étasunien, le groupe Flacks, pour « dissimulation frauduleuse ». Selon Flacks, contacté par Reporterre, l’entreprise aurait vendu ses exploitations de kaolin en dissimulant qu’elles seraient à l’origine d’un « désastre humanitaire » dû aux « mauvaises pratiques de l’entreprise minière ». La première audience se tiendra le 3 avril au tribunal de commerce de Paris.

L’affaire nous emmène en Amazonie, dans l’État du Pará, dans le nord-est du Brésil. Depuis 1996, Imerys y exploite des mines de kaolin — un minéral blanc utilisé entre autres pour produire des pigments qui font briller le papier et les emballages — dans la forêt tropicale. Deux pipelines de 200 kilomètres l’acheminent jusqu’à Barcarena, une ville de 125 000 habitants à l’embouchure du fleuve Amazone, où l’entreprise exploitait encore il y a peu un terminal portuaire et deux usines de transformation.

«  On veut la justice, Imerys dehors  !  » Rencontre d’habitants à Barcarena juste après l’incendie de l’entrepôt d’Imerys en décembre 2021. Rapport de l’assemblée législative du Pará

Imerys cherche-t-il à échapper aux conséquences de sa pollution ?

En juillet 2024, Imerys a vendu à Flacks ces sites de production regroupés au sein d’une nouvelle filiale baptisée Artemyn. Une semaine après la signature, le 12 juillet, les autorités de l’État ont informé Flacks qu’elles venaient de faire fermer les mines de kaolin : Imerys n’a pas respecté les droits des populations amazoniennes et n’avait plus d’autorisation environnementale.

Le fonds d’investissement accuse Imerys de l’avoir « floué de bout en bout » en dissimulant la situation. Ce dernier affirme avoir cédé ces actifs pour « concentrer sa stratégie sur des marchés de spécialité comme la transition énergétique ». Mais le groupe Flacks se dit « totalement convaincu » qu’Imerys cherche en fait à échapper aux conséquences de ses trente ans d’activité au nord-est du Brésil.

« Toute vie aquatique a disparu »

« Ce qui est surprenant, c’est que les installations d’Imerys n’aient pas été mises à l’arrêt plus tôt », dit Marcel Hazeu, chercheur en sciences de l’environnement, interrogé par Reporterre. Responsable du groupe de recherche Société, territoire et résistance en Amazonie, rattaché à l’Université fédérale de Pará, il documente depuis douze ans avec son équipe les « crimes socio-environnementaux » de l’entreprise. Imerys a causé plus de vingt accidents en vingt ans. L’entreprise est visée par 169 plaintes pour pollution, infraction au droit du travail ou non-respect des droits des peuples autochtones.

Pollution des eaux après la rupture d’un oléoduc qui transporte du kaolin vers l’usine de traitement, en 2011. Laquanam / Université fédérale du Pará

À Barcarena, le quartier de Vila do Condé est traversé de toutes parts par les rivières et habité depuis des siècles par des ribeirinhos, des communautés traditionnelles de pêcheurs installées dans des maisons sur pilotis sur les rives. Certaines sont des quilombos, fondées par d’anciens esclaves africains qui ont combattu et fui les plantations. D’autres sont habitées par des peuples autochtones. Depuis l’arrivée d’Imerys, ces communautés vivent parfois à quelques centaines de mètres d’immenses barrages où ses deux usines — Rio Capim Caulim et Pará Pigmentos — déversent leurs déchets, des résidus semi-liquides issus de la transformation du kaolin.

Régulièrement, les rivières et les fleuves de Barcarena deviennent blancs et des poissons flottent à la surface. Aux fuites et débordements peuvent s’ajouter des ruptures de barrages : en 2007, quand l’une des digues retenant les résidus s’est rompue, ce sont plus de 200 000 m3 d’eaux contaminées ont déferlé dans les cours d’eau. En mai 2014, le ministère public de l’État a recensé cinq déversements accidentels en moins de quinze jours.

Des « éléments toxiques » dans les rivières

« Étant donnés tous les accidents d’Imerys, on peut considérer les rivières Dendê et Curuperé comme impropres à toute activité humaine », a résumé Simone Pereira, chimiste à l’Université fédérale du Pará, interviewée par Reporterre. Son laboratoire de chimie environnementale (Laquanam) a été appelé à plusieurs reprises pour analyser l’eau après des déversements.

« Imerys nie ses dégâts en répétant que le kaolin est “inerte” [il ne subit aucune modification dans le temps] et “non dangereux”, explique-t-elle. Mais à cause de l’acide sulfurique utilisé dans le traitement, ces effluents sont très acides, ce qui fait disparaître toute vie aquatique. Ils contiennent aussi des éléments toxiques, comme le baryum », dont l’exposition chronique peut provoquer des maladies respiratoires et artérielles.

 
Une coulée de résidus toxiques causée par la rupture de la digue d’un bassin, en 2007.

Depuis 2007, après chaque accident, le ministère public de l’État du Pará ordonne à Imerys de prendre des mesures immédiates pour sécuriser ses installations et de fournir de l’eau et de la nourriture aux communautés. En 2007, selon Simone Pereira, Imerys s’est contenté de forer un puits — sans traiter l’eau. « Après analyse, nous avons constaté que l’eau fournie par l’entreprise n’était pas potable », dit la chimiste. Qui a signalé plusieurs fois qu’Imerys n’a jamais installé de système pour traiter les métaux lourds dans ses rejets, déversés directement dans le fleuve Pará.

En octobre 2016, quand les rivières ont de nouveau viré au blanc, le ministère public de l’État a constaté qu’Imerys avait tenté de dissimuler l’accident, en ne communiquant qu’après y avoir été obligé par l’alerte donnée par les habitants. Il notait aussi, qu’« à nouveau, la société Imerys a présenté de fausses informations sur les causes et les conséquences de la fuite, ce qui aggrave le problème du manque de fiabilité de son fonctionnement » [1].

D’après une enquête de l’Observatoire des mines, à la suite de ce nouvel accident, le procureur de l’État a demandé la suspension de ses activités, sans l’obtenir.

Catastrophe chimique

Le 6 décembre 2021, vers 20 heures, les habitants de Barcarena ont entendu une détonation provenant du quartier de Vila do Conde et observé une colonne de fumée noire monter d’un entrepôt de l’usine Imerys Rio Capim Caulim. Pendant toute la nuit, la ville s’est retrouvée prisonnière d’un nuage de fumée toxique. « Nous ne pouvions pas respirer, nous avions très mal à la tête, nous ne savions pas où nous réfugier », a témoigné un habitant cité par l’ONG d’investigation Sumaúma lors d’un procès en octobre 2023.

Une trentaine de personnes ont été hospitalisées, une centaine a reçu des soins médicaux. L’incendie aurait été causé par les mauvaises conditions de stockage d’un produit chimique utilisé pour purifier le kaolin : l’hydrosulfite de sodium. Il s’enflamme au contact de l’air humide, explose au contact de la chaleur et dégage un gaz toxique.

Imerys n’a pas reconnu sa responsabilité pour les conséquences de ce qu’elle a qualifié de « début d’incendie ». Ainsi se conclut l’enquête parlementaire menée après l’accident par l’Assemblée législative de l’État du Pará : « Nous pouvons affirmer sans crainte que l’entreprise Imerys Rio Capim Caulim S/A est absolument incapable de respecter la réglementation. » Elle ne disposait d’aucun plan d’urgence pour un accident chimique et n’avait pas prévu, « ne serait-ce qu’en une ligne, de mesures de prévention, de protection, de communication et de sauvetage pour les populations environnantes », notent les députés, qui recommandent la suspension de toutes les activités de l’entreprise. Quarante-trois plaintes ont été déposées par des habitants et le ministère public de l’État a engagé des poursuites.

Imerys préparait discrètement son départ

Avant même l’incendie, Imerys avait commencé à préparer son départ. Fin décembre 2021, l’avocat Ismael Moraes, spécialisé en droit de l’environnement, révélait dans le journal Ver o Fato qu’Imerys avait, dès septembre, « discrètement fermé » l’une de ses deux mines de kaolin et débranché son pipeline. Quelques mois plus tôt, le secrétariat d’État à l’environnement avait suspendu l’autorisation de cette même mine, en raison « de l’énorme dévastation environnementale dans les municipalités d’Ipixuna et de Paragominas, où des dizaines de gigantesques fosses d’extraction abandonnées n’ont toujours pas été réhabilitées ».

Fin janvier 2022, des dirigeants français du groupe étaient allés à Barcarena pour négocier la vente du terminal portuaire avec « un grand groupe européen ». Ismael Moraes a lancé une action civile contre l’État du Pará pour qu’il empêche Imerys de partir en laissant une « importante dette fiscale » et « tout le passif de la déforestation, des fuites, de la contamination des rivières et de la destruction des sources dans les communautés indigènes et quilombolas ».

L’eau des puits après un déversement accidentel de kaolin. Laquanam / Université fédérale du Pará

La chercheuse Simone Pereira s’inquiète pour la sécurité de la dizaine de bassins de résidus qui resteront au milieu de l’agglomération de Barcarena : « Il y a déjà eu de graves accidents alors que le site était sous surveillance, alors imaginez ce que ce serait sans entretien. » Les habitants craignent une tragédie comme à Mariana (2015) puis à Brumadinho (2019), où des ruptures de digues minières ont entraîné des centaines de morts et détruit des écosystèmes entiers. « La solution au problème serait de retirer ce matériau du sol de l’Amazonie, peut-être en l’envoyant quelque part en France », suggère Pereira.

Lire aussi : Mine de lithium dans l’Allier : « Ne nous parlez pas de sauver le climat ! »

Contacté par Reporterre, le groupe Imerys a répondu qu’il « n’entend pas s’engager dans un dialogue improductif et alimenter des polémiques stériles ». En mars 2024, il s’est expliqué sur ses activités amazoniennes lors du tout premier débat public organisé autour du projet de lithium en France. Répondant à une habitante qui s’interrogeait sur la « pollution au Brésil », Guillaume Delacroix, directeur général d’Imerys Europe, a déclaré : « Effectivement, il y a une dizaine d’années, un de nos bassins de décantation contenant du kaolin, une substance inerte, a débordé dans les ruisseaux. Ce que je peux vous dire, madame, c’est que nous avons pour chacun des incidents environnementaux un plan d’action proportionné, et des moyens derrière pour que cela ne se reproduise pas. »

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Projet lithium dans l’Allier : une enquête publique lancée pour l’étape pilote

[pompé sur lamontagne]

Imerys lance une enquête publique pour l’étape pilote de son projet lithium dans l’Allier. Les personnes qui le souhaitent peuvent participer pendant un mois, jusqu’au 31 mars 2025.

Lancée officiellement ce 27 février, l’enquête publique autour de l’étape pilote du projet lithium dans l’Allier vise à éclairer la décision du préfet sur les autorisations environnementales et les permis de construire sollicités par Imerys.  Les citoyens peuvent participer pendant un mois, jusqu’au 31 mars. Les personnes qui le souhaitent peuvent apporter une contribution sur les registres ouverts à cet effet sur les lieux d’enquête ainsi que par courrier, courriel et par voie numérique. Elles peuvent aussi dialoguer avec la commission d’enquête, lors de ses permanences.

Treize permanences

Le calendrier prévoit treize permanences, dont deux en visio, avec des créneaux réservables en ligne via le site internet lancé à cet effet. Les associations opposées au projet devraient profiter de ces rendez-vous pour faire remonter leurs arguments.

Plusieurs commissaires conduisent cette enquête. « Personnalités neutres et indépendantes, inscrites sur les listes d’aptitude au titre de l’année, les commissaires enquêteurs sont désignés par le président du tribunal administratif ou dans certains cas par le préfet », précisent les services de la société minière.

Début possiblement en 2025

« Sous réserve de l’obtention des autorisations administratives, les aménagements de l’étape pilote pourraient débuter courant 2025 », poursuit Imerys. « Ces installations auraient ensuite vocation à fonctionner jusqu’à la mise en service des installations industrielles soit pendant environ trois ans. »

L’entreprise envisage deux usines pilotes : une dite de concentration, sur le site de Beauvoir (commune d’Échassières), qui produirait 2.000 tonnes de concentré de mica par an ; une autre de conversion, sur le site de La Loue près de Montluçon, qui produirait 200 tonnes d’hydroxyde de lithium monohydraté annuellement.

« La phase pilote comprend également la réalisation d’une galerie d’exploration », précise la société. Avec l’objectif d’extraire 93.000 tonnes de granite par an du site – contre 2,1 millions de tonnes pour l’étape industrielle.

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Enquête publique projet de mine de lithium dans l’Allier

[reçu par mail]

Enquête publique projet de mine de lithium dans l’Allier

L’enquête publique sur les usines-pilotes d’Echassières (mine de lithium) et Saint-Victor (usine chimique de conversion) s’est ouverte ce jeudi 27 février et sera close dès le 30 mars. Vous pouvez télécharger le dossier d’enquête avec le lien suivant : https://www.registre-numerique.fr/pilotes-emili Vous pouvez télécharger tout le dossier (onglet DOSSIER COMPLET), ou seulement certaines parties (DOSSIER D’ENQUÊTE/ tout déployer).

Ne vous laissez pas effrayer par ces plus de 3000 pages ! Installez vous tranquillement et regardez le sommaire, et dirigez-vous vers ce qui vous semble important, ce qui vous concerne, ce qui vous tient à cœur, ce qui vous inquiète, et répondez à cette enquête publique.

Vous n’avez qu’un petit mois pour réagir face à cet énorme projet qui détruira la biodiversité de notre environnement régional.

Plus nous serons nombreux à participer, même un tout petit peu, et plus nous aurons une chance d’être entendus. Montrons que non, il n’y a pas « personne ici », comme le disait de façon déplacée une certaine dame — heureusement partie sous d’autres cieux.

L’enquête se fera
— en ligne : https://www.registre-numerique.fr/pilotes-emili/deposer-son-observation
— en présence des commissaires enquêteurs dans les mairies de Echassières, Servant, Nades, Lalizolle, St Victor, Montluçon. Attention, il y a très peu de créneaux de rendez-vous proposés pour le moment. Vous pouvez aussi simplement consigner vos observations sur les registres dans ces mairies. Le lien vers le détail des jours et horaires est ici : https://www.registre-numerique.fr/pilotes-emili/permanences
— Le dossier d’enquête est également consultable dans les mairies de Coutansouze, Louroux-de-Bouble, Durmignat et Moureuille.
— Il vous est aussi possible d’adresser vos observations ou propositions par courrier à Madame Chetot, présidente de la commission d’enquête, à la Mairie d’Echassières, 16 rue Jouhet Duranthon, le Bourg, 03330 ECHASSIERES, ou la Mairie de Saint-Victor, 7 rue André Gide, 03410 ST VICTOR.

A vos stylos ! Bon courage !

Et rappelez-vous que rien n’a encore commencé !

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Saccage de mines

[pompé sur iaata.info]

L’état fRançais, main dans la main avec les grandes entreprises extractivistes telles qu’Imerys, envisage la création de plusieurs mines sur son territoire. Son ambition phare : une mine d’extraction de lithium à Echassières dans l’Allier. Un métal rare essentiel dans la fabrication de batteries électrique.
Elle débuterait par un projet pilote annoncé pour 2025, avec mise en place définitive pour 2028.
Dans un contexte d’épuisement des énergies fossiles et de militarisation mondiale, l’état continue son entreprise de destruction du vivant.

Les défenseurs de ce projet ne manquent pas d’arguments, « nos » renault seront bientôt écolo. Le capitalisme vert a de beaux jours devant lui puisque le cumul des productions d’énergies et la recherche d’une croissance sans fin sont renommées « transition écologique ». On entend des experts nous conter qu’en Europe les normes permettent une extraction plus propre qu’ailleurs, qu’extraire en fRance serait un geste décolonial. Lol. Que ce soit clair, une nouvelle mine en fRance ne fermera aucune mine en Amérique du Sud. Une mine reste une mine. Qu’adviendra t’il alors des forêts environnantes comme la charmante forêt des Colettes située dans et aux alentours du projet Emili ?

Dans un climat de guerre généralisée, l’état fRançais a tout intérêt a mettre la main sur l’enjeu stratégique que représente le lithium. La monopolisation de l’eau, sa pollution, l’accumulation de déchets toxiques et radioactif ainsi que tous les ravages inhérents à cette industrie sont visiblement des sacrifices admissibles afin de préserver la souveraineté nationale.
Les responsables de ces projets ont des noms, des adresses, des bureaux…
Iels sont attaquables.
En tant qu’anarchistes, nous nous opposons non seulement à ce projet de mine, mais aussi à l’existence même de toutes mines et d’une forme de société qui en dépend. Une société basée sur la domination et l’autorité.

Une lutte contre la mine d’Echassières est déjà en cours. Ailleurs, d’autres révolté•e•s se bougent contre l’extractivisme. On peux faire écho à leurs révoltes en s’attaquant ici aux entreprises responsables des ravages là-bas. On peux s’en prendre directement aux acteurs impliqués dans la construction de cette nouvelle mine de lithium. Le fait que ce projet soit tentaculaire le rend fragile. Ciblons l’état (BRGM, mairies, bureau des collectivités territoriales, et autres) et ses sous fifres (Iris, Géoderis, ou chercheur.euses collabos), l’industrie extractive (Imerys, Eramet pour les mines de lithium au Chili, ou de nickel en Kanaky ou en Indonésie…) et toutes les entreprises de production qui en découlent. De l’automobile à l’armement.
Il est possible de nuire à la bonne marche de ce projet.
Du tag au sabotage, du blocage à l’émeute, unissons-nous de toutes nos rages contre ce monde de mines et de cages.

 

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Appel à action contre la compagnie minière canadienne Aclara : #FueraMinera Aclara

[pompé sur mtlcounterinfo.org]

Nous voulons que les collines de Penco soient exemptes d’extractivisme.

Les communautés de Penco, Lirqué, Tomé et des environs luttent contre un projet d’exploitation minière de terres rares depuis plus de dix ans. Elle s’appelait d’abord Biolantánidos, aujourd’hui Minera Aclara. Nous avons l’intention de revitaliser cette lutte contre ces centres de mort, d’informer les communautés de ses dangers et de ses conséquences, et de tisser des réseaux actifs. Pour cette raison, avec des collectifs et des mouvements de défense des collines de Penco, nous avons créé la campagne #FueraMineraAclara, qui circule dans les médias alternatifs, les radios libres et les nouveaux sites d’Abya Yala (le soi-disant continent américain) et de la planète.

Contre une forte intervention de cette société sur Penco, la résistance se poursuit au sein d’une communauté qui aime, valorise et coexiste avec l’environnement naturel, générant une défense terrestre continue, contre les intérêts militaires et technologiques des entreprises mondiales de puissance et de dévastation. Actuellement, Penco est dans la ligne de mire de l’extractivisme mondial. La société Aclara Resource, cotée en bourse à Toronto, offrirait aux États-Unis et au Canada des niveaux de production de terres rares compétitifs par rapport à la Chine, après la construction de deux installations d’extraction, l’une à Penco (Chili) et l’autre à Goiás (Brésil). Nous appelons tout le monde à se joindre à cette campagne avec des activités, de la propagande, des discussions, des graffitis, des rassemblements et tout ce qui est dans notre imagination, pour arrêter la destruction des collines de Penco. Ce n’est que le début d’une avant-garde extractiviste à la recherche de terres rares au Sud. Rejoignez-nous et ensemble, nous défendrons les forêts et les collines de Penco.

#FueraMineraAclara

Nous voulons que les collines de Penco soient exemptes d’extractivisme.

Plus d’infos sur : https://lazarzamora.cl/

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Les îles Cook vont explorer leurs fonds marins riches en minéraux avec la Chine

[pompé sur les nouvelles calédoniennes]

 Les îles Cook vont explorer leurs fonds marins riches en minéraux avec la Chine

Le Premier ministre des îles Cook, Mark Brown, a déclaré dans un communiqué que cet accord s’inscrivait dans le cadre du « partenariat stratégique » avec la Chine révélé il y a une semaine. Celui-ci couvre notamment le commerce, l’investissement et l’océanographie.

Selon le texte diffusé samedi, les deux pays vont travailler ensemble en matière d' »exploration » et de « recherche de ressources minérales des fonds marins » dans les eaux de ce micro-Etat de 17.000 habitants.

Le protocole négocié avec la Chine n’implique cependant aucun accord pour la délivrance de licences d’exploration ou d’exploitation à ce stade, a indiqué le gouvernement des îles Cook.

Nickel et cobalt

Trois entreprises, CIC, CIIC Seabed Resources et Moana Minerals, bénéficient depuis 2022 de licences pour explorer les fonds marins du minuscule pays insulaire, à la recherche de nodules riches en métaux tels que le nickel et le cobalt, qui sont utilisés dans les batteries des voitures électriques.

Le gouvernement des îles Cook ne compte toutefois pas donner un éventuel feu vert pour l’exploitation avant d’avoir évalué les conséquences d’une telle activité, en particulier sur l’environnement.

« Notre secteur des minéraux en fonds marins reste sous surveillance réglementaire stricte, garantissant que toutes les décisions sont prises de manière transparente et dans le meilleur intérêt des îles Cook et de leur population », a assuré M. Brown dans son communiqué.

Les entreprises du secteur espèrent gagner des milliards de dollars en extrayant des fonds marins des nodules polymétalliques chargés de manganèse, cobalt, cuivre et nickel. En face, les défenseurs de l’environnement craignent que ce procédé ne ravage les écosystèmes.

Des ambitions qui font tâche d’huile

Dans la région Pacifique, la Nouvelle-Zélande soutient actuellement une interdiction internationale. Mais mi-février, le ministre des Ressources du pays, Shane Jones, a déclaré à l’AFP que Wellington n’excluait plus de changer d’avis, « alors que les minerais stratégiques ont un rôle de plus en plus important à jouer ».

En Europe, la Norvège comptait attribuer en 2025 ses premiers permis d’exploration minière sous-marine, mais son gouvernement a consenti à ne pas le faire dans ce délai, en vertu d’un accord conclu avec un petit parti allié pour faire adopter son budget.

La Chine, elle, cherche à étendre son influence militaire, économique et diplomatique dans le Pacifique en se rapprochant des micro-Etats de la région, au détriment notamment des Etats-Unis, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, ou encore de la France, puissances historiques de la zone. Les îles Salomon et Kiribati y sont par exemple d’autres bénéficiaires de l’aide chinoise.

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« On n’avait pas la perception du danger. » L’histoire, en images, de l’exploitation de l’uranium en Limousin

[pompé sur franceinfo]

« On n’avait pas la perception du danger. » L’histoire, en images, de l’exploitation de l’uranium en Limousin

Peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un métal lourd radioactif est trouvé en quantité dans le nord de la Haute-Vienne : l’uranium. À l’époque, l’évènement passe presque inaperçu, pourtant cette découverte va bouleverser les hommes et le territoire. Retour sur l’aventure de l’uranium en Limousin avec les archives de la télévision régionale.

Soixante-seize ans après la découverte d’uranium à Saint-Sylvestre, en Haute-Vienne, les traces du premier gisement français sont toujours visibles, au bord du lac de la Crouzille.

C’est d’abord pour produire de l’uranium à des fins militaires. Ce ne sont pas de très grandes quantités. On ne savait pas trop ce qu’allait être ce gisement. Ce n’est qu’après, quand s’est développée une filière d’uranium civil, que ça a pris toute son importance.

Philippe Grandcoing, Historien

Le site de la Crouzille au nord de la Haute-Vienne
Le site de la Crouzille au nord de la Haute-Vienne© FTV – Carole Maillard

À partir des années 70, avec le développement à marche forcée de l’électricité nucléaire, les mines d’uranium se sont multipliées dans le nord de la Haute-Vienne. De nombreux agriculteurs sont devenus des mineurs. Un travail dur dont ils ignoraient les conséquences. « On n’en avait pas conscience à l’époque, précise l’historien Philippe Grandcoing. C’est le même problème que pour l’amiante. Il y avait une ignorance complète, à l’époque, des risques liés à la radioactivité. Oui, c’était dangereux, mais on n’avait pas la perception du danger. »

Les mineurs quand ils travaillaient avaient des dosimètres, relevés chaque mois pour analyses. Des appareils qu’ils ne portaient pas toujours sur eux. En outre, ces hommes qui œuvraient au fond des mines n’avaient pas forcément connaissance des résultats. 

Le temps efface les traces

Aujourd’hui, les traces des anciennes mines d’uranium s’effacent peu à peu, recouvertes par la végétation. Cependant, les conditions de leur fermeture définitive, dans les années 2000, auront suscité de nombreuses polémiques.

Le temps efface progressivement les traces des anciennes mines d'uranium du Limousin
Le temps efface progressivement les traces des anciennes mines d’uranium du Limousin© FTV – Carole Maillard

À Bessines, au nord de Limoges, personne ne savait qu’entre 1968 et 1989, 200 000 fûts ayant contenu des déchets radioactifs avaient été enfouis dans les mines d’uranium de la Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires). 88% étaient vides, mais portaient encore des traces de radioactivité, 12% contenaient de l’uranium faiblement enrichi de l’usine de Pierrelatte et de celle du Bouchet dans la région parisienne.

Ça s’y prêtait d’une certaine manière, les sites étaient déjà en profondeur. On allait enfouir, fermer ces mines. Donc, on en a profité pour enterrer des déchets.

Philippe Grandcoing, Historien

Est-ce que cela s’est fait en toute transparence ? « Non, ajoute Philippe Grandcoing, à l’époque, il n’y avait pas cette exigence-là. Cela relevait, si j’ose dire, du secret-défense qui était autour du nucléaire. »

Le reportage de Pascal Coussy avec les images de l’INA : 

Peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un métal lourd radioactif est trouvé en quantité dans le nord de la Haute-Vienne : l’uranium. À l’époque, l’évènement était passé presque inaperçu, pourtant cette découverte va bouleverser le territoire. Intervenant : Philippe Grandcoing, historien. Équipe : Pascal Coussy, Carole Maillard, Hugo de Cartin, Christelle Lagorce, Chantal Cogne.©FTV

De la radioactivité dans l’eau

Dans les années 80 et 90, la radioactivité relevée dans les sédiments des lacs de loisirs ou des réserves d’eau proches des anciennes mines d’uranium ont contraint la Cogema à curer les boues contaminées. Pour l’image de la région, le mal était fait.

C’est comparable à l’exploitation des richesses du tiers monde, puisque le Limousin n’en tire pas profit. On vient prendre une richesse que l’on va exploiter ailleurs, dont on va éventuellement tirer les bénéfices pour d’autres. Mais finalement, les intérêts locaux ne sont pas forcément beaucoup pris en compte.

Philippe grandcoing, historien

Pour la première fois, 75 ans après sa première exploitation, l’uranium va être transformé et valorisé, sur place, en Limousin.

Pour la première fois, 75 ans après sa première exploitation, l’uranium va être transformé et valorisé, sur place, en Limousin.
Pour la première fois, 75 ans après sa première exploitation, l’uranium va être transformé et valorisé, sur place, en Limousin.© André Abalo – France Télévisions
Sur le site de l’ancienne Cogema, à Bessines, Oranomed, est en train de construire une usine de production de thorium 228, un nouveau médicament de radiothérapie destiné à soigner certains cancers.
Sur le site de l’ancienne Cogema, à Bessines, Oranomed, est en train de construire une usine de production de thorium 228, un nouveau médicament de radiothérapie destiné à soigner certains cancers.© André Abalo – France Télévisions

Sur le site de l’ancienne Cogema, à Bessines, Oranomed, est en train de construire une usine de production de thorium 228, un nouveau médicament de radiothérapie destiné à soigner certains cancers.

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Exploitation des fonds marins : les îles Cook vont-elles collaborer avec la Chine ?

[pompé sur franceinfo]

Exploitation des fonds marins : les îles Cook vont-elles collaborer avec la Chine ?

Archives. Recherche sous-marine avec le robot Victor de l’Ifremer.
Tandis qu’en Polynésie Winiki Sage, président de la FAPE, redoute l’exploitation des fonds marins, les îles Cook ont entamé des discussions avec la Chine concernant « l’exploration » de ses ressources minières. Elles envisagent depuis quelque temps déjà l’exploitation minière de ses fonds marins, qui représenteraient une manne financière, un moyen de réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et de s’armer contre le réchauffement climatique.

Tout porte à croire que les îles Cook pourraient dire oui à l’exploitation des fonds marins. Pour l’instant, cette petite nation autonome du Pacifique de 17 000 habitants, ancienne colonie de la Nouvelle-Zélande, en est seulement à l’exploration. Elle a accordé une licence à trois entreprises pour rechercher des nodules riches en métaux tels que le nickel et le cobalt, qui sont utilisés dans les batteries des voitures électriques.

Une manne financière pour les petits pays et géostratégique pour la Chine

« Ces conversations ont ouvert la porte à de nouveaux domaines de collaboration, » a indiqué le Premier ministre de l’archipel Mark Brown, qui a effectué une visite à Pékin. Le dirigeant, également en charge du portefeuille des minéraux des fonds marins a mis en avant le fait que ce secteur pourrait rapporter plusieurs milliards de dollars et serait un moyen de se protéger contre le changement climatique « grâce à tous les revenus que nous pouvons obtenir« . Les îles Cook travaillent sur la question depuis des décennies. Elles organisaient justement la 52ème conférence sur les minéraux sous-marins en septembre dernier.

Forcément, ces minéraux attisent les convoitises, en particulier des grandes nations. Avec en tête, la Chine qui s’intéresse à ces richesses depuis les années 1980 et souhaite en faire une industrie. D’autant que la Chine cherche à étendre son influence diplomatique, économique et militaire dans la région stratégique du Pacifique, défiant l’influence historique des Etats-Unis, de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie… En décembre, les îles Cook ont accueilli le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaozu, pour discuter du renforcement des liens dans des domaines tels que le développement économique, la santé, l’éducation et la réponse au changement climatique. Les îles Cook disposent d’une vaste Zone économique exclusive (ZEE) dans le Pacifique Sud et sont liées par un accord de « libre association » à la Nouvelle-Zélande, qui leur apporte un soutien budgétaire et une assistance en matière d’affaires étrangères et de défense. Ses habitants jouissent de la citoyenneté néo-zélandaise.

La Nouvelle-Zélande avait justement exprimé la semaine dernière sa « vive préoccupation » concernant un accord de coopération négocié avec la Chine, dont les détails n’ont pas été publiés. En parallèle, Aotearea envisage de retirer son soutien à une interdiction internationale de l’exploitation minière des fonds marins, tel que l’a déclaré mardi à l’AFP le ministre des Ressources du pays, y voyant une manne financière pour la Nouvelle-Zélande. Ce pays est pourtant cité comme exemple en ce qui concerne la défense de l’environnement.

Les points de vue divergent en Polynésie

L’enjeu est crucial pour l’ensemble du Pacifique. Car l’exploitation des fonds marins dans un seul des pays de la zone pourrait impacter tous les autres. On ne connaît pas encore les conséquences qui pourraient survenir après avoir creusé au fond de l’Océan. Et c’est tout le problème. Les associations de protection de la nature et les scientifiques craignent que cette pratique ne détruise les écosystèmes marins, qui jouent un rôle crucial pour réguler le climat, et certaines nations ont demandé son interdiction.

Imaginez quand l’Homme va commencer à aller creuser à 4000 mètres de fond, on ne sera pas là pour voir ce qui se passe avec les impacts qui peuvent être terribles.

Winiki Sage, président de la FAPE en Polynésie

Winiki Sage, le président la fédération des associations de protection de l’environnement s’est positionné sur notre plateau en défaveur de ces exploitations. « Tout ce qui est extraction des fonds marins c’est quelque chose que l’on redoute, quand on voit comment on a traité les mines sur terre. (…) Les îles Cook sont prêtes à le faire ; il y aura un impact aussi sur notre Pays ! C’est ça qui est grave » a-t-il alerté.

Les positions divergent au niveau local, même si un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds marins a été voté à l’Assemblée en 2022. Moetai Brotherson ainsi que l’État sont favorables aux recherches mais pas à l’exploitation. Mais Oscar Temaru, président du Tavini, a réitéré son souhait d’exploiter les fonds marins pour y extraire les nodules polymétalliques. « [Nous sommes] un pays très très riche. Et c’est à la jeunesse de faire un choix » avait lancé le leader indépendantiste.

Un code minier devrait voir le jour courant 2025

Pour l’instant, aucun code minier n’existe. Depuis dix ans, l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) négocie pour fixer les règles d’une éventuelle exploitation de ces grands fonds marins classés « patrimoine commun de l’humanité ».

En attendant, l’AIFM a autorisé uniquement des explorations. Les recherches se poursuivent dans les fonds marins pour établir une réglementation qui corresponde à la réalité et aux enjeux. Elle devrait voir le jour courant 2025.

Mais en l’absence de code minier, les pays favorables aux extractions minières pourraient enclencher le pas. Nauru, île détruite par une surexploitation de phosphate, a affiché en juillet 2024 sa volonté de déposer un contrat d’exploitation par une entreprise canadienne avec comme objectif une mise en œuvre en 2026. Cette même entreprise a annoncé en août 2024 le lancement d’un projet d’exploitation minière en eaux profondes dans le Pacifique sud en 2026, par l’intermédiaire d’une filiale soutenue par Nauru. Selon l’AFP, la société espère ouvrir une vaste zone économique offshore pour recueillir dans les fonds marins des roches polymétalliques. Les Tonga militent également en faveur de l’extraction, tandis que les Palaos, les Samoa et les Fidji s’y opposent fermement.

Un forum des îles du Pacifique sur les minéraux sous-marins est prévu du 17 au 21 février 2025.

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Mali: au moins 48 morts dans un effondrement sur le site d’une mine d’or

[pompé sur rfi]

Mali: au moins 48 morts dans un effondrement sur le site d’une mine d’or

Au moins 48 personnes sont mortes samedi dans un effondrement sur le site d’une mine d’or illégalement exploitée dans l’ouest du Mali, un bilan particulièrement lourd dans une région coutumière des accidents dans le secteur minier.

Vue d'une mine d'or artisanale au Mali en janvier 2025.
Vue d’une mine d’or artisanale au Mali en janvier 2025. © OUSMANE MAKAVELI/ AFP

L’incident a eu lieu sur ce site d’orpaillage illégal, à la surface de cette mine anciennement exploitée par une entreprise chinoise au Mali. « Le bilan est de 48 morts à la suite de l’éboulement », a déclaré une source policière locale. Les victimes sont essentiellement des « jeunes femmes », dont une qui portait « son enfant dans le dos ».

De nombreux orpailleurs artisanaux se rendent sur ces sites dans l’espoir d’y trouver de l’or. De tels drames sur des sites d’orpaillage endeuillent régulièrement le Mali et l’Afrique de l’Ouest, où les mines artisanales prospèrent et attirent des milliers d’orpailleurs de toute la sous-région, travaillant dans des conditions précaires.

Selon un responsable local contacté au téléphone par l’AFP, « le drame a eu lieu à Bilaly Koto ». Boubacar Keita, de l’association des orpailleurs de Kenieba, décompte également au moins 48 morts sur ce site d’orpaillage illégal. « C’est un site illégal. Il y a beaucoup de complicité pour l’exploitation de ce genre de sites dans la région. Les recherches se poursuivent », selon le responsable d’une organisation locale environnementale.

Il y a un peu plus d’un an, un éboulement particulièrement meurtrier avait fait plus de 70 morts dans une mine d’or du sud du Mali. Fin janvier, au moins une dizaine d’orpailleurs ont été tués, majoritairement des femmes, à la suite de l’effondrement d’une mine dans le sud du pays. Des accidents sont également régulièrement signalés en Guinée, au Sénégal, dans des régions frontalières de l’ouest malien.

L’or attire les grands groupes étrangers qui travaillent avec l’autorisation des autorités, mais aussi des orpailleurs artisanaux de toute la région que les autorités peinent à réfréner et qui prennent des risques considérables dans l’espoir de trouver de l’or sans aucune protection.

Dans un rapport de 2023, la Banque Mondiale rappelle que le « secteur minier est un pilier fondamental de l’économie malienne ». L’or contribue à un quart du budget national du Mali. La junte a adopté en août 2023 un nouveau code minier. En négociant ou renégociant les contrats, le Mali a dégagé plus de 700 milliards de francs CFA (plus d’un milliard d’euros), disait fin décembre le ministre de l’Économie, Alousséni Sanou.

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ALERTE : la CMA annonce le début des forages.

[pompé sur stopmines87-24]

ALERTE : la CMA annonce le début des forages.

Autour du 5 février 2025, la Compagnie des Mines Arédiennes a informé les riverains des anciens sites miniers de Laurieras (Saint-Yrieix-la-Perche, La Roche l’Abeille) et Moulin de Chéni (Le Chalard et St-Yrieix-la-Perche) des futurs travaux de sondages de reconnaissance géologique.

Selon les mots de l’entreprise, la durée prévue des travaux est de 6 mois, pour un démarrage prévu fin février 2025.

La plage horaire autorisée est de 6h à 22h, du lundi au samedi, pour réaliser « 44 sondages et 29 plateformes » !

Stop Mines 87-24 a déjà relevé dans le dossier de candidature de la Compagnie des Mines Arédiennes pour ce secteur, déposé en Préfecture de Haute-Vienne, que les sondages sont des forages destructifs, qui creusent environ 100m par jour et auront une profondeur estimée entre 20 et 600 m de profondeur !

QUE FAIRE ?

> Stop Mines rappelle que les habitants ont le droit de refuser l’accès à leur terrain. Des lettres types sont disponibles : http://stopmines87.fr/2024/04/prudence/

> Faire circuler l’info, échanger avec ses élu·es, s’informer pour connaître les procédés, les impacts et les stratégies des compagnies minières afin de lutter contre la désinformation, adhérer à Stop Mines 87-24 et partager les posts FB !

> Rejoindre StopMines 87-24 : nous nous sommes réorganisé·es en commissions thématiques pour que tout le monde trouve sa place et son rythme. Il est possible de faire du « télé-bénévolat », il est possible de faire des petites missions, comme d’être partout ! C’est maintenant !

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