Projet lithium dans l’Allier : Imerys revoit sa copie… à la marge

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Le débat public autour de projet de mine de lithium dans l’Allier est clos. Imerys vient d’y répondre. La société minière veut montrer patte blanche en proposant quelques aménagements à la marge. Mais sur le fond, elle persiste et signe quant à sa volonté de mener à bien cette aventure industrielle pharaonique d’un milliard d’euros.

Imerys veut poursuivre son projet. Mais Alan Parte, vice-président au projet lithium, le promet : la  société compte redoubler d’efforts sur les questions environnementales ou de transparence. Pour un projet qu’il souhaite « exemplaire », et qui pourrait voir le jour « avant la fin de la décennie ».

Le projet

Le groupe Imerys exploite à Échassières, depuis 2005, une mine de kaolin. Dessous, elle a trouvé un immense gisement de lithium. Plus de 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium, un minerai indispensable à la fabrication des batteries de voitures électriques. De quoi équiper l’équivalent de 700.000 de véhicules par an sur plusieurs décennies. Si Imerys misait sur 25 ans au départ, l’avis de l’Autorité environnementale, adopté lors de la séance du 21 novembre 2024 évoque 50 années d’exploitation.

Nom de code de ce projet, devenu d’intérêt stratégique national : Emili, pour « Exploitation de MIca Lithinifère par Imerys ». Il est estimé à un milliard d’euros.

Le débat public

Eu égard à sa taille, le projet a fait l’objet d’un grand débat public, de mars à juillet. Le 30 septembre, la CNDP (Commission nationale du débat public, autorité publique indépendante) a publié son compte rendu et sa synthèse. À partir de là, la société Imerys devait apporter une réponse avant la fin de l’année. C’est désormais chose faite.

« C’est un exercice assez particulier pour nous, on se met un peu à nu, devant le miroir. Nous avons abordé cela très humblement, et tenté de faire un travail de pédagogie tout au long du débat », sourit Alan Parte.

Il précise : « Sur la partie liée au projet, on n’a pas attendu le débat pour parler avec les différents acteurs. Dans les grandes thématiques, l’eau, l’emploi, le trafic… nous n’avons donc pas eu de grandes surprises. Mais ce qui a pesé dans ce débat, ce n’est pas tant le projet lui-même, ou sa conception, mais la question des usages en général, des mobilités, du rôle de l’électrification dans l’équation du changement climatique. Cela a pris un poids qu’à titre personnel, j’avais un peu sous-estimé. »

Et c’est aussi sur ce point de philosophie globale que le débat achoppe entre détracteurs et partisans du projet. « Les opposants ont tendance à dire : “Clarifions d’abord ça, et ensuite on parlera du projet”. Nous, nous disons qu’il est nécessaire de faire les choses en parallèle. On ne peut pas attendre que tout soit clair avant de trouver des solutions, alors que les solutions matures sont là. »

Quoi qu’il en soit, s’il y voit « un exercice démocratique réussi », le dirigeant a également noté « les questions, les inquiétudes, et le besoin de transparence, exprimé de manière assez forte ».

Les aménagements au projet Emili

Globalement, Imerys ne remet pas en cause « les fondamentaux du projet », avec « une mine souterraine, l’extraction par canalisations, et le transport par voies ferroviaires. Les briques de base ne sont pas remises en question ».

Pour Alan Parte, « c’est une chance d’avoir du lithium en France », et le gisement d’Échassières apporterait « des retombées économiques importantes à un territoire qui en a besoin et qui en mesure la valeur. On sait que c’est un projet stratégique, et que nous pourrions être les premiers à rouvrir une mine en France. Les conséquences seraient importantes ». Avec quelques aménagements, cependant.

« Nous restons persuadés que nous sommes sur quelque chose qui a beaucoup de valeur, et nous souhaitons poursuivre le projet de manière exemplaire et responsable. »
Alan Parte (Vice-président du projet lithium chez Imerys)

Le feldspath. « Nous avons décidé d’abandonner la production et la commercialisation du feldspath. Nous avions en tête d’envoyer ce minéral, extrait lors du traitement de la roche pour obtenir le lithium, vers l’Italie, notamment pour le marché du carrelage. Mais nous avons entendu les discussions autour des produits chimiques. Et le fait de ne pas produire de feldspath enlèvera, de fait, un certain nombre de ces produits. On valorisera un peu moins ce qui sort de la mine, mais on réduira d’autant plus les risques autour des résidus, et d’une potentielle pollution chimique. Et ça ne remet pas en cause l’équilibre financier du projet. »


Le chargement. « Le débat public a fait remonter un site alternatif à celui de Saint-Bonnet-de-Rochefort, sur la commune de Vicq. Nous disposons maintenant d’une étude comparative entre les deux sites. Les deux solutions sont faisables techniquement, avec des impacts assez comparables. Nous présenterons ces études aux parties concernées, et la décision sera prise, au plus tôt, début 2025. »


Le rail. « On perçoit que cette question est importante, et que le fait de développer cet aspect apporterait beaucoup de valeur au territoire. Le projet serait une sorte de catalyseur pour la pérennité du rail. Les études ont déjà été lancées par SNCF Réseau, et on se battra pour qu’il n’y ait pas de retard de ce côté-là. Il faut juste cranter tout cela. »


La forêt des Colettes. « Nous continuerons à pousser pour que des études approfondies soient menées et partagées. En ce qui concerne l’eau, on se limitera aux chiffres mentionnés pendant le débat, pas plus. Nous allons également participer à la connaissance et à la protection de la forêt des Colettes. Les études montrent que l’état de cette forêt est davantage dû au changement climatique qu’à autre chose, mais nous participerons à son suivi, en facilitant le travail des écologues, le recensement des essences, ou les analyses des eaux et des zones humides. »


Formation. « Nous avons aussi le souhait de développer des formations localement en chimie, ou en maintenance par exemple. Nos pilotes pourront d’ailleurs servir d’outils pour ces formations. »


Dialogue. « Nous avons une vraie volonté de dialogue, de transparence et de compréhension publique de notre projet. La concertation va continuer. La CNDP devrait nommer, l’année prochaine, un garant, pour s’assurer de cette continuité du dialogue, jusqu’à la fin de l’enquête publique. Nous allons également mettre en place des comités de suivi, un par site concerné. Les standards de la norme Irma (Créée en 2006, IRMA (Initiative for Responsible Mining Assurance) a défini un objectif global pour une mine responsable), demandent d’ailleurs de ne pas s’arrêter à la mise en route du projet, mais de poursuivre le dialogue pendant toute la vie du projet.

Enfin, nous reprendrons notre newsletter, suspendue le temps du débat public, dès le début de l’année prochaine. Elle sera distribuée à plus de 40.000 exemplaires. »

L’environnement

À l’aube de l’éventuelle réouverture d’une mine en France, la question est prégnante dans le débat : est-il possible de créer un tel site en respectant l’environnement??

Une mine qui n’a aucun impact, ça n’existe pas. C’est la même chose pour une usine. Il ne faut pas se voiler la face

« Mais respecter l’environnement, c’est comprendre ce que l’on fait, l’état initial, les impacts qu’on peut avoir, et les éviter quand c’est possible. D’où nos choix structurants, avec par exemple une usine zéro effluent liquides à Montluçon. »
Il poursuit : « De la même façon, est-ce qu’on peut se passer de prélever de l’eau?? Non. Mais comme beaucoup d’autres industries. Et nous serons très sourcilleux sur cette question. Nous avons aussi beaucoup travaillé sur le recyclage, avec un taux de 90 %, ce qui est extrêmement élevé. »

Enfin, « il reste l’impact résiduel. Nous allons donc voir comment compenser, comme nous le faisons sur tous nos autres sites. Et on compense plus ce qu’on détruit. C’est ça, respecter l’environnement. Il ne faut pas être naïf, la vraie question c’est : est-ce que le projet est suffisamment vertueux pour justifier cet impact résiduel?? Nous pensons que oui. »

Les opposants

Différentes associations et collectifs restent vent debout contre le projet Emili (lire ci-dessous) : France Nature Environnement Allier, Préservons la forêt des Colettes, StopMines03, ou encore le Collectif de Riverains de Saint-Bonnet-de-Rochefort. Elles reprochent notamment à Imerys son manque de transparence, sur les différentes études.

« La transparence est importante, dit Alan Parte, mais il faut faire les choses dans le bon ordre. Donner beaucoup d’infos, ça ne sert pas la transparence. On travaille sur le dossier, on le soumet à l’État et à l’Autorité environnementale, et ensuite, on peut le partager. »

Les déchets

La question de la gestion des déchets, principalement sur le site de la Loue, à côté de Montluçon, a également émergé.

« Les résidus ne seront pas stockés sur le site de Montluçon, promet Alan Parte. À nous de chercher un site, qui sera branché sur le rail, suffisamment grand, et avec un accueil favorable, afin de limiter l’impact. C’est-à-dire avec un fond géochimique compatible avec le résidu. »

Le marché

Après un départ en flèche en 2020, le marché des véhicules électriques stagne aujourd’hui en France. Mais pas de quoi décourager le vice-président au projet lithium.
« Les besoins sont énormes. Nous avions étudié plusieurs scénarios, et même le plus timide indique que notre capacité à produire du lithium sera largement inférieure à nos besoins. »

Le fait que ça prenne plus de temps, ce n’est pas surprenant, et c’est probablement une bonne chose

« Actuellement, la conjoncture n’est pas bonne, mais les projections pour l’année prochaines sont optimistes. Avec la baisse du prix des matières premières, on va être capable de mettre sur le marché des véhicules abordables. La lame de fond est toujours là, comme l’échéance de 2035 pour l’arrêt de la production de véhicules thermiques. »

Les prochaines étapes

« En 2025, la concertation va donc se poursuivre avec les phases de pilotes industriels. Nous avons déposé les demandes de permis et espérons pouvoir commencer la construction au deuxième semestre 2025. Celle-ci prendra douze à dix-huit mois. Ils devraient donc être mis en service fin 2026. Et nous allons également poursuivre toutes les différentes études. »

Le point de vue des opposants


Jacques Morisot, membre de l’association Préservons la forêt des Colettes, a été très impliqué depuis la genèse du projet Emili, et notamment lors du débat public. Débat dont il se félicite. « Nous trouvons le compte rendu très intéressant, même si on sait que ce n’est absolument pas contraignant. En tout cas, il montre plusieurs choses. D’abord, le fait qu’il manque le débat en amont sur le pourquoi et le pour quoi de la mine, c’est-à-dire les raisons générales de cette mine et à quoi elle est destinée. » Ensuite, « quand on rentre dans le projet, le débat public a souligné toutes les études qui manquent aujourd’hui sur l’eau la biodiversité… Rien n’est levé là-dessus. »
Mais surtout, Jacques Morisot conteste la méthode. « Autant Imerys que la préfecture ont pu dire qu’ils étaient attentifs à ce qu’ils appellent les “parties prenantes”. Or, depuis juillet, on a demandé à avoir les dossiers déposés pour les usines pilotes, comme le code de l’environnement nous en offre la possibilité. Aujourd’hui on n’a toujours rien malgré des demandes orales, puis en lettres recommandées avec accusé de réception puis avec la mise en demeure de nos avocats. Aujourd’hui, nos avocats ont donc saisi la Cada (Commission d’accès aux documents administratifs) par rapport à ce refus. Donc il n’y a plus du tout de confiance. Ce n’est pas de “l’attention aux parties prenantes” qu’on a, c’est du mépris. »
D’une manière générale, les associations ne baissent pas les bras, convaincues que la pression populaire peut faire bouger les lignes. « Nous, on dit que rien n’a débuté, et nous demandons à aux citoyennes et aux citoyens, quelle que soit leur opinion, de se mobiliser pour que tout soit mis sur la table, et qu’il y ait des vrais choix citoyens là-dessus ça nous paraît essentiel. »

Dans un rapport daté du 25 novembre, France Nature Environnement (FNE) a livré ses conclusions autour du débat public. Selon l’association, celui-ci « a mis en évidence différents points de vue et permis de les confronter et/ou de les cristalliser. Certains y voient une opportunité économique par l’emploi, les redevances et autres activités induites, D’autres voient le saccage de leur territoire, de leur cadre de vie, de la nature, de leur santé. Si la participation locale a été importante, on peut regretter le manque de participation au-delà du département de l’Allier s’agissant d’un projet d’envergure national qui annonce la relance minière en France ». « Les réponses apportées par Imerys n’ont pas été à la hauteur des attentes, poursuit FNE, des études étant toujours en cours dont certaines ne seront pas connues avant 2028. »

Aurélie Chambon, pour le Collectif de Riverains de Saint-Bonnet-de-Rochefort, n’a pas été convaincue par le débat public, avec « globalement peu de réponses et encore beaucoup d’incertitudes ». Pour elle, « ce débat n’était pas vraiment un débat mais plutôt une succession de questions/réponses sans possibilité de réellement débattre. Donc une certaine frustration à ce niveau. Trop de questions sont restées sans réponse, on a le sentiment d’avoir beaucoup entendu « on ne sait pas encore » alors que le projet se peaufine depuis des années ».
Pour autant, « cette consultation de la CNDP est toutefois essentielle et représente une forme de garde-fou pour la population. Sans eux, on n’aurait vraiment eu aucune information. S’agissant du site de Saint-Bonnet, le collectif de riverains est totalement interloqué de voir qu’ils peuvent envisager de s’implanter aussi proche des habitations, vraiment en pleine ligne de mire des maisons. On a entendu des propos choquants comme « il ne faut pas que ça vous empêche de dormir » montrant bien à quel point ils ne réalisent pas le niveau d’anxiété qu’ils engendrent chez les gens avec la possibilité de voir un immense site industriel se monter littéralement devant chez eux. »
Au final, « nous espérons être entendus, termine Aurélie Chambon, tant par eux que par les services de l’Etat pour que personne n’ait à subir une dégradation de son cadre de vie. Nous demandons de réels efforts à Imerys, car s’ils viennent à construire une usine, les conséquences pour les habitations proches sont désastreuses. On ne demande rien de bien compliqué. C’est du bon sens. Ils ne peuvent pas venir ainsi ruiner la vie des gens qui vivent ici. Car on ne cache pas une usine de 20 mètres de haut derrière une haie, quand bien même il y a un talus de 3 mètres de haut. Au delà de cela de nombreux éléments demandent approfondissement : ressource en eau face au changement climatique, la gestion des déchets miniers, l’incidence du ferroviaire, les conséquences sur la santé, le bilan carbone … Le dossier est finalement bien pauvre et rien n’établit que le rapport bénéfice/risque est positif et justifie cette mine. »

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Travaux pour acheminer le lithium, nouvelle gestion de lignes… Des annonces pour redynamiser « l’étoile ferroviaire montluçonnaise »

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Travaux pour acheminer le lithium, nouvelle gestion de lignes… Des annonces pour redynamiser « l’étoile ferroviaire montluçonnaise »

La Région Auvergne-Rhône-Alpes souhaite « redynamiser l’étoile ferroviaire montluçonnaise ». Au programme : régénération des lignes allant vers l’est, réouverture du débat autour de celle reliant Lyon à Bordeaux ou encore rénovation de la gare de Montluçon (Allier).

Par Laura Morel

« Redynamiser l’étoile ferroviaire montluçonnaise. » Telle est l’ambition affichée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRa).

« Cette étoile a effectivement perdu de ses couleurs, mais on voit qu’il y a des perspectives. Elle a de l’avenir. Nous sommes extrêmement optimistes », assure Frédéric Aguilera, vice-président délégué aux transports, en déplacement dans la cité des bords du Cher, ce lundi 9 décembre.

Il poursuit : « Nous travaillons depuis un certain nombre de mois pour qu’à court, moyen et long termes, cette étoile reprenne des couleurs ». Mais comment ?

L’espoir de la mine de lithium à Échassières et de l’usine de conversion dans l’agglomération de Montluçon

« La branche en direction de l’est, vers Saint-Germain-des-Fossés, Lyon et Clermont-Ferrand, est aujourd’hui plus qu’affaiblie, avec une infrastructure vieillissante et une ligne dégradée », note Frédéric Aguilera.

Mais si l’état des lieux est plutôt négatif aujourd’hui, « l’espoir majeur, c’est le projet Emili avec Imerys ». Avec le projet de mine de lithium située à Échassières et l’usine de conversion à Saint-Victor, dans l’agglomération de Montluçon.

Le fret, entre Gannat et Montluçon, pour acheminer le lithium, aura alors un rôle central.

L’État s’est engagé pour la régénération de cette ligne-là, avec environ 100 millions d’euros de travaux.

« Il y avait également une urgence à entamer les études pour être prêts pour 2029. Là encore, le signal de l’État est fort puisqu’il s’est engagé à financer ces études. Elles viennent donc de commencer. »

Des perspectives pour les autres lignes

Et ce projet, qui aura des impacts en termes d’aménagement du territoire, pourrait également ouvrir « des perspectives pour les autres lignes ». Frédéric Aguilera souligne : « Cela devrait permettre de mieux consolider la ligne vers Clermont-Ferrand ». Avec, l’élu l’annonce, une augmentation, dans le cadre des Services express régionaux métropolitains (Serm), des fréquences des trains entre Montluçon et Clermont d’ici 2029-2030.

L’objectif est également de remettre des directs en direction de Lyon.

La Région voit également l’opportunité, à l’horizon 2030-2032, de « réouvrir le débat avec l’État » quant à un Train d’équilibre du territoire (TET) Lyon-Bordeaux. « On doit se battre pour qu’il passe au cœur du Massif central. »

Entre 200.000 et 300.000 euros pour la gare de Montluçon

Autre annonce de l’élu régional : la réalisation prochaine de travaux au niveau de la gare routière et de la gare ferroviaire de Montluçon. « Nous avons regardé ce matin [lundi 9 décembre, NDLR.] pour lancer ces travaux de rénovation. »

Différents aménagements seront réalisés en février ou mars 2025 au niveau de la gare routière : installation d’abribus, d’un nouvel éclairage, réalisation de quais d’attente, sécurisation…

D’ici dix-huit à vingt-quatre mois, il y aura également un nouveau hall de gare pour envoyer un signal fort et montrer que cette gare a de l’avenir.

Si la date exacte de début des travaux n’est pas connue, elle est néanmoins espérée pour début 2026. Pour un budget entre 200.000 et 300.000 euros. « Le programme n’est pas encore arrêté. »

Sandrine Azemard, directrice régionale des gares AuRa pour SNCF gares et connexions, précise : « Il y a un élan sur les mobilités depuis quelque temps déjà. Nous avons déjà mis la gare de Montluçon en accessibilité l’année dernière. Mais le bâtiment voyageur date des années 70-80. Il faut mettre un coup de neuf en rénovant ce hall ».

Reprendre la maitrise de la partie nord

La Région souhaite également agir sur les liaisons avec la partie nord, en direction de Vierzon, Bourges (Cher), avec une ouverture sur Paris. « Actuellement, une partie des trains est gérée par la Région Centre-Val de Loire et une autre par AuRa », explique Frédéric Aguilera.

À partir de décembre 2028, la gestion de l’intégralité sera confiée à Auvergne-Rhône-Alpes.

C’est un véritable enjeu pour Montluçon. Et, pour reprendre la maitrise de ces lignes, il faut prendre l’intégralité de la gestion.

D’autant que l’objectif pour la Région est d’augmenter la fréquentation de ces liaisons et leur nombre dans les années à venir grâce à une ouverture à la concurrence, « qui ne veut pas dire privatisation », là aussi en décembre 2028.

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Projets extractivistes dans le monde

Diaporama qui passe en revue différents projets extractivistes un peu partout dans le monde, trouvé ici https://linktr.ee/stopextractivism

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La face cachée de l’iceberg – AFFICHE

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[cette affiche vient d’ici https://linktr.ee/stopextractivism]

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Militer contre l’extractivisme et son monde – FLYER

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Incendie nocturne dans une entreprise spécialisée dans l’extraction à l’aide de draglines

[pompé sur ledauphiné.com]

L’alerte est donnée peu avant 2 heures, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 novembre. Un violent incendie est en train de ravager des bâtiments situés le long de la route de Montélimar (RD 540), à La Bâtie-Rolland, à l’Est de Montélimar. À leur arrivée sur place, les sapeurs-pompiers constatent que deux hangars de l’entreprise Soterex, du groupe Poisson, spécialisée dans les travaux publics dans les carrières, sont totalement embrasés. 

Face à ce sinistre, un important dispositif est engagé. Au plus fort de l’intervention, près de 80 soldats du feu sont engagés pour lutter contre les flammes. La route départementale 540 est, par sécurité, coupée à la circulation. Aucun blessé n’est, fort heureusement à déplorer, mais les dégâts sont importants. L’un des deux hangars qui abritaient du matériel et deux fourgons, s’est écroulé. Si l’activité de l’entreprise, installée depuis plusieurs décennies sur la commune drômoise, n’a pas été impactée, l’électricité a été coupée sur le secteur.

Peu après 14 heures, ce jeudi après-midi, douze heures après le début du sinistre, le feu n’est pas considéré comme éteint. Vingt sapeurs-pompiers sont toujours engagés sur cette intervention. Ils devraient être mobilisés au moins jusqu’en début de soirée.

Le maire de la commune, Pascal Beynet, s’est rendu sur place dans la matinée. Après les premières constatations effectuées dans la nuit par les gendarmes de la compagnie de Pierrelatte, une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine du sinistre. Différents relevés ont par ailleurs été effectués par les techniciens en identification criminelle.

[pompé sur groupepoisson.com]

Depuis plusieurs années, notre entreprise SOTEREX, spécialisée dans l’extraction à l’aide de draglines, participe au réaménagement de certains sites de carrières en fin de cycle !
L’objectif  de cette action ? Restructurer ces espaces pour en faire des zones naturelles ou de loisirs tout en reconstituant des écosystèmes pour accueillir la faune et la flore.
De quelle façon ? Avant même le démarrage de l’exploitation de carrières, il faut prévoir son réaménagement final. Les deux actions sont ainsi menées conjointement :
  • L’extraction de matières premières à des fins de transformation et de commercialisation, mission première de SOTEREX.
  • Le réemploi des matériaux non valorisés à des fins de réaménagement (terres végétales, stériles ou blocs rocheux, refus de trémie…).
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Communiqué de presse de Stop Mines 87

[pompé sur stopmines87.fr]

« la CADA rappelle à l’ordre la Préfecture : Stop Mines 87-24 appelle l’État à respecter la loi en matière de transparence et d’information des populations ! »

80 : c’est le nombre de jours que l’association Stop Mines 87-24 a attendu pour enfin mettre la main sur le programme prévisionnel des travaux de la Compagnie des Mines Arédiennes rédigé par M. Yves Guise, document légalement public. Contactée le 6 septembre 2024, la préfecture par l’intermédiaire de son bien-nommé « Bureau des procédures environnementales et de l’utilité publique », refuse par une non-réponse le relai du programme d’action de la société à notre association citoyenne. C’est seulement grâce au travail de la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratif) saisie en octobre par l’association, et de son avis favorable à la communication du rapport rendu le 21 novembre, que la préfecture daigne enfin nous communiquer le programme des travaux.

: c’est le nombre de pages que comporte le programme d’action de la Compagnie des Mines Arédiennes pour l’année 2024. C’est grâce à ces seules deux pages que M. Yves Guise et sa société, peuvent soumettre le sud Haute-Vienne et ses habitants à une entreprise destructrice pour nos cadres de vie, notre eau, nos emplois.

80 jours, pour deux pages…

Nous appelons l’État à respecter la loi comme le préconise la CADA, et à faire preuve de transparence quant aux activités des entreprises minières que nous combattons. Nous souhaitons également mettre en lumière la brutalité bureaucratique exercée par la Préfecture de la Haute-Vienne, qui empêche le plein exercice de notre citoyenneté dans le même temps qu’elle facilite l’entreprise mortifère de M. Yves Guise. Nous dénonçons l’inégale rigueur administrative demandée par l’État à l’égard de notre association et de la Compagnie des Mines Arédiennes.

En 2018, la même fin de non-recevoir fut adressée à notre association par la préfecture et nous avions également dû saisir la CADA pour accéder aux documents demandés. Les préfets tournent, mais le mépris reste…

Mais cela n’entrave en rien la détermination de Stop Mines 87-24 qui prépare une année 2025 pleine d’actions ! Nous profitons de ce communiqué pour appeler les adhérents et sympathisants à nous retrouver pour l’AG le mercredi 11 décembre 2024 à Saint Yrieix La Perche à l’Espace Ferraud.

Non aux mines, ni ici, ni ailleurs !

Stop Mines 87-24

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Carrare (Italie) : Attaque incendiaire contre trois engins de chantier

[pompé sur attaque.noblogs.org]

La Nemesi / lundi 25 novembre 2024

Attaque incendiaire contre trois engins de chantier, dans une carrière de marbre, en localité Campocecina (Carrare, 3 novembre 2024)

Langues de feu

Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 novembre, un incendie a éclairé une nuit sans lune, sur les Alpes apuanes, en détruisant trois engins de chantier, dans une carrière de marbre, en localité Campo di Cecina, près de Carrare.

En ces lieux où il est facile de passer inaperçus, des machines et des structures indispensables pour le systèmes industriel sont souvent laissées sans surveillance.

Que ce genre de brasiers se répande, contre les machines dévastatrices et leurs misérables propriétaires.

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La terre se soulève

[pompé sur oclibertaire.lautre.net]

Quand la terre se soulève, il est nécessaire qu’un travail souterrain se soit produit. Prenons l’exemple de la création des montagnes, les plaques tectoniques participent, par leurs frottements et l’interpénétration de l’une sous l’autre, au déplacement de masse très importante de roches créant ce que nous nommons les montagnes. Bon tout cela est bien joli, mais c’est quoi le problème ? Je vais essayer de l’expliquer dans la suite de ce texte.

Le texte qui suit est un billet d’humeur d’un adhérent de stop mines 03, association qui s’oppose au projet de mine de lithium dans le département de l’Allier. Plusieurs articles ont déjà été écrits dans CA, vous pouvez les retrouver dans les numéros 326 janvier 2023, 330 mai 2023, 340 mai 2024.

Un département méconnu l'Allier ?!

A la fin du mois d’octobre 2022, par voie de presse, les habitantes et habitants de l’Allier prennent connaissance qu’une mine, pour extraire le lithium, est en projet sur la commune d’Echassières. La multinationale Imérys, par ailleurs exploitante d’une carrière de kaolin sur cette commune, a un Permis Exclusif de Recherche (PER), premier pas vers la concession et l’exploitation de métaux dits « essentiels ».
Suite à cette annonce, des habitantes et habitants d’Echassières et des communes environnantes se réunissent et réfléchissent, quelles suites donner à cette information ? La décision prise est de prendre contact avec Stop mines 23 qui se bat depuis plusieurs années contre des projets de mines en Creuse, en Limousin, en Guyane et qui a aussi des contacts avec d’autres collectifs.
Une première réunion est organisée pour trouver un consensus sur l’organisation future. L’idée de créer une association collégiale est actée, non sans réticence de certaines et certains « Stop mines 03, Ni Ici, Ni Ailleurs » considéré trop clivant. Mais la majorité approuve le fonctionnement, proche d’un collectif, avec des décisions prisent en assemblée générale et sans bureau, où chaque membre actif est coresponsable.
Nous sommes au mois de décembre 2022, l’association sera déclarée en janvier 2023.

Suite à cette création.

Après décisions prisent en assemblées générales, des réunions publiques sont organisées dans les communes limitrophes pour informer et connaître l’état d’esprits des bourbonnaises et bourbonnais (1) face à cette annonce, une dynamique se met en place pour élargir notre action locale, aidée en cela par une association existante « Préservons la forêt des colettes », apparue lors d’une lutte précédente contre l’implantation d’éoliennes. Des tractages sur les marchés et lors de manifestations, nous sommes en pleine lutte contre la « réforme des retraites », des contacts sont pris avec d’autres collectifs ou associations. Après la manifestation de Sainte Soline, le 25 mars 2023, contre une méga-bassine, où la violence de l’État a montré une facette de ces possibilités répressives, le gouvernement décide par la voix de son ministre de l’intérieur de dissoudre « les soulèvements de la terre (SLT) » un des organisateurs de la manifestation. Dans la foulée les soulèvements de la terre appellent à la création de comités locaux.

Première rencontre avec les soulèvements de la terre.

En avril 2023, une demande nous est faite d’organiser une journée informative, pour permettre une présentation des différentes luttes sur notre territoire, celle-ci provient des soulèvements de la terre 03 (SLT), en création. Lors de notre assemblée générale, nous répondons positivement à cette demande. Une salle est trouvée moyennant la somme de 56 euros.
Un mail d’invitation pour cette journée nous parvient des SLT (futur 03), oh surprise ! Stop mines 03 organisateur, n’apparait pas dans cette invitation. Suite à notre interrogation, la précipitation est invoquée comme excuse. Il nous est indiqué que la bévue a été rectifiée. La journée ne sera pas comme ce qui était convenu, à savoir une présentation des luttes locales. Pour l’occasion des représentants des SLT national sont présents. Toute la matinée, se substituant à ce qui était prévu, verra une communication avec power point, exclusivement dirigée vers et par les SLT. L’heure du repas partagé, nous montrera que le mot partage n’a pas la même signification pour tout le monde.
En début d’après-midi, une présentation des luttes sera autorisée, assez rapide. S’en suivra, un appel à rejoindre le nouveau comité local des SLT 03, une poignée de l’assistance répondrons positivement. Quand une personne des présents posera la question qui fâche, Pouvons-nous savoir comment fonctionne les SLT, décisions, organisation, etc ». En guise de réponse, une personne présente se lève et indique, qu’elle est incapable de prendre des décisions, mais par contre elle est pour l’action et répondra favorablement au groupe décisionnaire et lance à la cantonade, qui est pour l’action ? Là oh surprise ! une quinzaine de personnes se portent volontaire. Dans la foulée, une autre personne se lève et invite à la suivre pour la création du groupe décision et organisation, un peu plus d’une demi-douzaine y répondrons favorablement. Je venais d’assister, à ce que certains appellent un retournement de situation, alors que cela est plus un retournement de cerveaux avec une volonté, non affichée, de manipulation. Suite à cet épisode, je quittais la salle fort de cette hallucinante journée. L’assemblée générale de stop mines 03 suivante, sera l’occasion de revenir sur cette journée mémorable et permettra pour certains de mettre en apparence le déroulé de cette rencontre.

Second round

Les SLT 03 contact stop mines 03 pour participer à « luttes en résistance », avec table de documentations le dimanche, dans une commune du sud du département. L’AG se prononce pour la participation. Et là surprise ! (Encore, oui et ce ne sera pas la dernière). Nous recevons l’invitation et son programme, où est indiqué, que stop mines 03 fera une conférence, le samedi, de trois heures sur la mine de lithium ?!
Après avoir procédé à une mise au point avec les SLT 03, en ce qui concerne les prises de décisions collégiales de notre association et que notre autonomie est primordiale, après acceptation de l’AG, des membres se proposent d’animer cette conférence. Qui par ailleurs sera très appréciée des participants.
Nous sommes au mois d’octobre 2023.

Dans la continuité

Nouvelle sollicitation des SLT 03, cette fois dans le nord du département. Sur le thème « Réunion d’information et de discussion sur la mine de lithium ».
A cette occasion, j’apprendrais l’existence d’une liste télégram, alors que nulle mention n’en a été faite lors de nos assemblées, pourtant décisionnaires ? Où des idées en petit comité sont discutées.
Mais reprenons, le fil de ce long fleuve tranquille. Pour planter le décor, nous sommes en mars, avril 2024, la commission nationale du débat public (CNDP) a fait son apparition sur le territoire. Lors de notre AG, la décision de participer à cette sollicitation est prise, sans que l’existence de la liste télégram ne soit annoncée.
Selon le compte rendu qui nous a été fait et les informations par ailleurs que j’ai glané. Cette réunion ressemblait plus à une mise en pratique des nouveautés managériales, avec petits groupes, pour plus de fluidité, petits papiers de couleurs avec des interrogations, enfin la totale. Et pour ce qui est du non-dit (Liste télégram ?!), les prémisses de l’émergence d’un collectif unificateur pointaient son nez.
Par ailleurs, un communiqué de presse émis par les SLT 03 annonçant cette réunion, nous apprenais que stop mines 03 se questionnait sur le bienfondé de cette mine, alors que depuis plus d’un an, nous nous présentions comme une association locale, contre cette mine, ni ici, ni ailleurs. Et par la suite, après la divulgation par la CNDP de la localisation des deux autres sites, nous nous positionnons contre l’ensemble du projet. Stop mines 03 se questionnant, mais de qui se moquait-on !
A l’AG suivante, une remise en cause du fonctionnement de l’association était posée, la décision collégiale était sur la sellette, cause invoquée, le manque de réactivité, certains sous influences (liste télégram) confondant vitesse et précipitation. La discussion qui s’en suivit, allait conforter la continuation des décisions collégiales et notre autonomie face à l’adversité extérieure. L’AG se poursuivit sur l’organisation de la journée du 25 mai 2024.

La journée du 25 mai

Le 6 mai 2023, nous avions organisé à Echassières, une journée d’informations et de rencontres qui avait accueilli entre 200 et 300 personnes.
Nous avions décidé cette fois, de réunir plusieurs associations dans le but d’un rapprochement des luttes en vue d’une coordination future. Plusieurs avaient répondu positivement. La décision avait aussi été prise de créer une affiche pour annoncer l’évènement. Mais celle-ci prenait du retard. Et fatigue aidant, l’affiche finale, ne faisait pas apparaître stop mines 03 comme organisateur de la journée, mais une multitude de logos laissant penser que tous étaient organisateurs, dont celui des SLT ?
Le jour dit, la présentation de tous les collectifs présents, par manque de préparation, s’est un peu éternisée, quand un membre de stop mines 03 a demandé aux représentants des SLT 03 s’ils pouvaient être bref, ils n’ont pas apprécié. Effectivement leur prestation a été brève, qui avait pour message et un peu résumé, comme nous étions incapables de coordonnées nos luttes, nous invitait le 7 juillet à une rencontre entre différents collectifs associatifs, syndicaux ou politiques à la création d’un collectif des collectifs pour leur permettre de palier à notre incapacité de nous coordonner, en insistant sur l’importance de cette rencontre, quasiment notre survie en dépendait !? Pendant leur intervention, à aucun moment je ne les ai entendu se positionner contre la mine, nous comprendrons pourquoi avec leurs positionnements à venir (Voir encadré).
Alors que depuis plus d’un an et demi, dans nos actes et nos actions nous œuvrons pour cette coordination. Quel mépris !

Le rendez-vous avec la préfète

La CNDP tirant à sa fin, où la préfète a brillé par son absence, mais tenant dans la presse locale un positionnement sans équivoque sur le bienfondé de ce projet, daigne dans sa grande mansuétude et sans doute pour participer à cette fameuse démocratie participative, tant vantée, recevoir une délégation de collectifs associatifs, syndicaux et politiques, en préfecture.
Nous recevons des SLT 03 une proposition de visio, dont l’intérêt serait de nous montrer dans nos meilleurs attraits et si possible avec des revendications communes, face à l’administration. Nous sommes fin juin, cette visio ne pourra se faire, trop tardive.

Le 7 juillet 2024, jour fatidique

Le communiqué de SLT 03 sur la journée du 7 juillet, laisse à penser que l’idée d’un collectif des collectifs serait l’émanation d’une réflexion collective (Revoilà la fameuse liste télégram) et aurait été évoquée le 25 mai à Echassières, que nenni, seule l’évocation fut émise lors de l’intervention des SLT 03 ce même jour. Quand ses désirs rejoignent sa réalité, une confusion regrettable. Mais, voilà la macronite est passée par là. Dissolution de l’assemblée nationale oblige, les SLT 03 remettent à la rentrée la journée de création du collectif des collectifs. L’urgence pour eux est de faire barrage au rassemblement national, ce qui est entendable, mais est-ce le parlementarisme qui nous sortira du rapport entre capitalisme et extrême droite ?

Pour ne pas conclure

Alors oui, nous pouvons soulever des montagnes, mais je ne suis pas adepte du « tous les moyens sont bons, pour atteindre le but ». Je considère que les moyens sont plus importants que le but, qui par ailleurs peut se modifier. Ce concept porte en lui, nos ennuis d’aujourd’hui, mais aussi futurs. En effet, depuis des lustres, nous déléguons à d’autres les décisions sur nos vies. Ainsi, nous privilégions les moyens au but. Alors que notre intérêt est celui adopté par stop mines 03, pour les prises de décisions.
Certes les SLT ont les moyens de leurs ambitions, mais n’oublions pas que tout cela repose sur des luttes locales existantes. Sans luttes préexistantes pas de SLT. Si stop mines 03 est sollicité pour chaque intervention des SLT 03, ce n’est pas par bonté, mais parce que le travail, d’information, de communication, de coordination que nous déployons depuis maintenant presque deux ans, nous rendent visibles et pour le moment indissociable à la contestation contre le projet d’Imérys, mais pour combien de temps ?
Stop mines 03 est composé dans sa majorité, par « des gens de rien » selon le vocable macroniste et pas seulement. Peu sont des militants et peu habitués aux arcanes des jeux politiciens. La dernière proposition des SLT 03 pour la création d’un collectif des collectifs participe de ces jeux de dupes. En effet, quand je découvre la liste des acteurs invités, je ne peux qu’être interloqué. Pour ma part, je n’ai jamais participé à un front anti quelque chose, considérant que cela ne correspond qu’au plus petit dénominateur commun, autrement dit, au réformisme qui gère nos vies depuis des siècles. Alors que l’heure est plutôt à renverser la table et non à s’y accouder.
Mais revenons à la création du collectif et à l’inventaire à la Prévert des invités. Cela va des associations contre le projet à celle contre une partie du projet ou encore pour un aménagement de celui-ci. Des syndicats opposés et d’autres se voulant cogestionnaires, un parti politique qui opte pour la nationalisation du projet, un autre parti que nous n’avons jamais vu lors de nos manifestations. Des associations écologistes « radicales », un collectif qui ne met pas connu, un autre spécialisé sur le rail. Mais que peut bien sortir de tout cela ?
Après l’annonce par décret, édité le 7 juillet 2024 au journal officiel, pour qualifier le « Projet d’intérêt national » voir européen. Le but est effectivement de coordonnées nos actions avec le plus grand nombre, mais pas par n’importe quels moyens. Si coordination, il doit y avoir, ce ne peut être qu’avec le plus grand dénominateur commun où les collectifs resteront autonomes et décisionnaires. La remise en cause doit être globale et non pas parcellaire. L’organisation actuelle de la société est basée sur, une minorité décide et la majorité exécute, ce qui nous est proposé avec le collectif des collectifs rappelle cette organisation. Le prétexte invoqué étant l’efficacité. Ne confondant pas efficacité et honnêteté. Ne reproduisons pas l’organisation de la société qui nous exploite et nous oppresse. Oui, la prise de décision collective est longue et fastidieuse, mais elle inaugure la société que nous voulons, si délégation il doit y avoir, ce ne peut être que sur mandat impératif ou seul le collectif reste décisionnaire.

Dernière minute :

La réunion pour la création d’un collectif des collectifs, où deux dates étaient proposées. Le 28 août ou le 14 septembre, en AG nous avions opté pour le 14 septembre avec lecture d’un texte sur notre positionnement écrit par certains d’entre nous. Cette date nous permettait lors de notre AG du 4 septembre de nous préparer, ainsi que d’approuver le texte, pour cette réunion.
Mais la date choisit, suite au retour majoritaire de mails selon les SLT03, a été le 28 août, mettant à mal notre option. Cette date, sans la remettre en cause quoi que, puisque aucun retour nous a été fait de la diffusion des mails des différentes parties prenantes, autre que le mail des SLT03 nous conviant le 28 août.
Suite aux déboires cités ci-dessus, je suis un peu dubitatif, voir soupçonneux.
Nous avons donc décidé d’envoyer un mail aux SLT03, pour les prévenir de notre non-participation et s’ils pouvaient nous envoyer le compte-rendu de la réunion. Encore une fois, cette façon de faire, à poser problème entre nous, entre efficacité et honnêteté.
Fin août nous recevons le compte rendu de la réunion du 28 août, ce que nous pouvons y lire, me laisse une nouvelle fois bouche bée. Les présents, une association clermontoise, un syndicat, trois partis politiques, quid des associations bourbonnaises contre les différents sites du projet qui représentent depuis le début l’opposition ?
Mais ce n’est pas tout, je vous passe les lieux communs sur la prose de ce compte rendu, nous pouvons y lire en majuscules « PAS DE MINE, NI ICI, NI AILLEURS » serait la base commune inconditionnelle, pour rappel notre revendication est stop mines au pluriel, ni ici, ni ailleurs. Alors que le collectif des collectifs qui nous est proposé est un conglomérat de positions différentes voire contradictoires.
Mais il est écrit, alors que cette réunion était un premier contact, « de faire connaitre l’existence du nouveau collectif dans le milieu militant », quand est-il des locaux ? Notre lutte est ancrée localement et l’explication que nous en donnons passe par une vision globale, qui interroge la société porteuse de ce projet. La remise en cause de cette mine va de paire avec la remise en cause de cette société en recherche de toujours plus de profits au détriment de nos vies.
Les faits sont ténus entre efficacité et honnêteté, je penche pour l’honnêteté pour plus d’efficacité, mais apparemment cela n’est pas partagé par tout le monde. La lutte continue !

Degas septembre 2024

Note :
1. Bourbonnaise et bourbonnais qui peuplent le département de l’Allier.

Ni ici, ni ailleurs
Le cahier d’acteur fait partie, en tant que participation à la Commission Nationale du Débat Public, (CNDP).
Cahier d’acteur des Soulèvement de La Terre (SLT 03)
Conclusion :
Les Soulèvements de la Terre de l’Allier ne peuvent souscrire à ce projet qui ne justifie en rien répondre aux besoins de la transition écologique. Il participe de la politique actuelle, en France et trop souvent ailleurs dans le monde, qui favorise les grands projets et les grands groupes, leur permettant de faire de grands bénéficies en causant de grands dommages. Il ne s’agit donc pas d’un enjeu de souveraineté. Ce qui a été donné à voir, c’est un but financier, sur fond de transition énergétique en faisant appel aux éléments de langage du GIEC, mais n’étant qu’un projet de positionnement géopolitique pour la France et financier pour une multinationale ayant besoin de satisfaire ses actionnaires.
Alors que le cahier d’acteur de stop mines 03, rejeté par ailleurs par la CNDP, prétextant une non-conformité à la littérature attendue.
Nous ne voulons pas sur le département des 3 sites d’Imérys.
Nous ne voulons pas de la mine avec son usine de concassage, son quai de chargement et son usine de raffinage.
Mais pas seulement, nous n’en voulons pas, (Suivi de 4 pages de)
Ni Ici, Ni Ailleurs,
En guise de conclusion :
Nous ne voulons pas de cette mine et du monde qui va avec !

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Tassons les mines d’Imerys ! Retour sur la mobilisation à Glomel

[pompé sur nantes.indymedia.org]

Samedi 23 novembre, près de 400 manifestant-es se sont rassemblées dans le calme à Trégornan, commune de Glomel (Côtes-d’Armor), pour dénoncer le projet d’ouverture par la multinationale minière Imérys d’une quatrième fosse d’extraction d’andalousite, un minerai industriel réfractaire. Les manifestant-es contestent également l’autorisation préfectorale accordée en juin dernier, à l’issue d’une enquête publique bâclée. Cette journée de mobilisation intervient dans le contexte des récentes révélations de pollutions aux métaux lourds publiées par le média d’enquête indépendant Splann !

Les premiers participant:es, arrivées dès 13h00, dont certain:es à vélo, se sont élancé‘es à 14h30 pour une manifestation festive en musique, accompagnée par la fanfare de la Zbeulinette. Le cortège a parcouru environ deux kilomètres jusqu’à une verse de déchets miniers, appelée le SABES : une impressionnante «montagne noire et pulvérulente ». Là, plusieurs prises de parole ont été prononcées, suivies d’un moment musical avec un nouveau tube militant, « Écoutez les mines de rien », en référence au 1006 anniversaire des grèves des sardinières, chanté en chœur par les manifestant-es.

La journée s’est poursuivie avec une balade naturaliste, visant à expliquer les impacts environnementaux de l’exploitation minière, notamment les pollutions toxiques et la perte de biodiversité. Le tout s’est déroulé dans une ambiance conviviale, accompagnépar un goûter offert par la cantine de la dalle.

À 16h00, sous la pluie et dans le vent, le cortège a pris le chemin du retour vers le centre du village, toujours encadré par un dispositif policier disproportionné.

La mobilisation s’est prolongée en soirée avec un fest-noz à Plounévez-Quintin, à une vingtaine de kilomètres. Dès 19h00, le musicien breton Rivinn a ouvert les festivités, suivies par les groupes Berjull, Pourchasse-Ar Gall/Stervinou-Broustal, Yggy Noz, Strak, ainsi que les DJ Angelis Demoniae et DJ Don’t Bother. La fête revendicative, marquée par une ambiance déterminée et joyeuse, s’est poursuivie jusqu’à 3h, du matin, malgré les contrôles systématiques d’alcool et de stupéfiants opérés sur la route du retour – lesquels n’ont donné aucun résultat.

No minaran !

Imerys assure n’avoir « aucun impact sur les eaux ».
Les analyses de Splann! révèlent :
– Des concentrations en nickel jusqu’à 60 fois supérieures à la valeur guide pour un bon état écologique des sédiments d’eau douce
– Des concentrations en cobalt jusqu’à 20 fois supérieures à cette valeur
– La présence de métaux toxiques qu’Imerys n’est pas censé déverser

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