Travaux pour acheminer le lithium, nouvelle gestion de lignes… Des annonces pour redynamiser « l’étoile ferroviaire montluçonnaise »

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Travaux pour acheminer le lithium, nouvelle gestion de lignes… Des annonces pour redynamiser « l’étoile ferroviaire montluçonnaise »

La Région Auvergne-Rhône-Alpes souhaite « redynamiser l’étoile ferroviaire montluçonnaise ». Au programme : régénération des lignes allant vers l’est, réouverture du débat autour de celle reliant Lyon à Bordeaux ou encore rénovation de la gare de Montluçon (Allier).

Par Laura Morel

« Redynamiser l’étoile ferroviaire montluçonnaise. » Telle est l’ambition affichée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRa).

« Cette étoile a effectivement perdu de ses couleurs, mais on voit qu’il y a des perspectives. Elle a de l’avenir. Nous sommes extrêmement optimistes », assure Frédéric Aguilera, vice-président délégué aux transports, en déplacement dans la cité des bords du Cher, ce lundi 9 décembre.

Il poursuit : « Nous travaillons depuis un certain nombre de mois pour qu’à court, moyen et long termes, cette étoile reprenne des couleurs ». Mais comment ?

L’espoir de la mine de lithium à Échassières et de l’usine de conversion dans l’agglomération de Montluçon

« La branche en direction de l’est, vers Saint-Germain-des-Fossés, Lyon et Clermont-Ferrand, est aujourd’hui plus qu’affaiblie, avec une infrastructure vieillissante et une ligne dégradée », note Frédéric Aguilera.

Mais si l’état des lieux est plutôt négatif aujourd’hui, « l’espoir majeur, c’est le projet Emili avec Imerys ». Avec le projet de mine de lithium située à Échassières et l’usine de conversion à Saint-Victor, dans l’agglomération de Montluçon.

Le fret, entre Gannat et Montluçon, pour acheminer le lithium, aura alors un rôle central.

L’État s’est engagé pour la régénération de cette ligne-là, avec environ 100 millions d’euros de travaux.

« Il y avait également une urgence à entamer les études pour être prêts pour 2029. Là encore, le signal de l’État est fort puisqu’il s’est engagé à financer ces études. Elles viennent donc de commencer. »

Des perspectives pour les autres lignes

Et ce projet, qui aura des impacts en termes d’aménagement du territoire, pourrait également ouvrir « des perspectives pour les autres lignes ». Frédéric Aguilera souligne : « Cela devrait permettre de mieux consolider la ligne vers Clermont-Ferrand ». Avec, l’élu l’annonce, une augmentation, dans le cadre des Services express régionaux métropolitains (Serm), des fréquences des trains entre Montluçon et Clermont d’ici 2029-2030.

L’objectif est également de remettre des directs en direction de Lyon.

La Région voit également l’opportunité, à l’horizon 2030-2032, de « réouvrir le débat avec l’État » quant à un Train d’équilibre du territoire (TET) Lyon-Bordeaux. « On doit se battre pour qu’il passe au cœur du Massif central. »

Entre 200.000 et 300.000 euros pour la gare de Montluçon

Autre annonce de l’élu régional : la réalisation prochaine de travaux au niveau de la gare routière et de la gare ferroviaire de Montluçon. « Nous avons regardé ce matin [lundi 9 décembre, NDLR.] pour lancer ces travaux de rénovation. »

Différents aménagements seront réalisés en février ou mars 2025 au niveau de la gare routière : installation d’abribus, d’un nouvel éclairage, réalisation de quais d’attente, sécurisation…

D’ici dix-huit à vingt-quatre mois, il y aura également un nouveau hall de gare pour envoyer un signal fort et montrer que cette gare a de l’avenir.

Si la date exacte de début des travaux n’est pas connue, elle est néanmoins espérée pour début 2026. Pour un budget entre 200.000 et 300.000 euros. « Le programme n’est pas encore arrêté. »

Sandrine Azemard, directrice régionale des gares AuRa pour SNCF gares et connexions, précise : « Il y a un élan sur les mobilités depuis quelque temps déjà. Nous avons déjà mis la gare de Montluçon en accessibilité l’année dernière. Mais le bâtiment voyageur date des années 70-80. Il faut mettre un coup de neuf en rénovant ce hall ».

Reprendre la maitrise de la partie nord

La Région souhaite également agir sur les liaisons avec la partie nord, en direction de Vierzon, Bourges (Cher), avec une ouverture sur Paris. « Actuellement, une partie des trains est gérée par la Région Centre-Val de Loire et une autre par AuRa », explique Frédéric Aguilera.

À partir de décembre 2028, la gestion de l’intégralité sera confiée à Auvergne-Rhône-Alpes.

C’est un véritable enjeu pour Montluçon. Et, pour reprendre la maitrise de ces lignes, il faut prendre l’intégralité de la gestion.

D’autant que l’objectif pour la Région est d’augmenter la fréquentation de ces liaisons et leur nombre dans les années à venir grâce à une ouverture à la concurrence, « qui ne veut pas dire privatisation », là aussi en décembre 2028.

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