Dans cette émission de Vive la Sociale – FPP 106.3 MhZ – nous vous proposons d’écouter des interventions concernant le développement de l’industrie des micro-processeurs ainsi que le développement de la numérisation et de l’électrification des véhicules qui ont précédés la manifestation du 30 mars contre l’extension de l’usine STMicroelectronics près de Grenoble (« De l’eau, pas des puces »). Bonne écoute !
La manifestation du 30 mars contre l’extension de l’usine STMicroelectronics près de Grenoble (« De l’eau, pas des puces ») a été précédée par des rencontres organisées par le collectif StopMicro (stopmicro38.noblogs.org), où ont été développées toutes les raisons de s’opposer au développement de l’industrie des micro-processeurs, et plus largement au développement de la numérisation et de l’électrification des véhicules. Parmi les interventions faites à cette occasion, nous avons sélectionné celles qui portent sur la dimension extractiviste de cette industrie, avec ses effets terribles au Congo surtout, mais aussi, en plus insidieux, au Canada.
À travers les interventions croisées de Fabien Lebrun, auteur de La Barbarie numérique (éd. L’Echappée), et de David Maenda Kithoko, de l’association Génération lumière, il est successivement question de l’histoire de la colonisation du Congo, de la situation endémique de guerre que subit le pays avec l’intervention de bandes armées et des pays voisins, de l’importance cruciale de plusieurs des métaux contenus dans le sous-sol du Congo pour la fabrication des téléphones portables et les batteries des voitures, et donc du fondement économique de ces guerres qui ravagent le pays, souvent présentées en Occident comme des conflits ethniques.
La réalité de l’exploitation minière au Congo est particulièrement abjecte, mais le témoignage du militant Marc Fafard (à 1h16’) qui suit nous montre que dans un pays occidental et riche comme le Canada, les conséquences humaines des entreprises minières sont là aussi particulièrement destructrices.
La loi de Simplification pourrait avoir de lourds impacts en Guyane. Elle prévoit d’écarter l’Office national des forêts du processus d’autorisations de recherche minière. Une « régression environnementale majeure », pour les écologistes.
En Guyane, 96 % du territoire est recouvert par la canopée amazonienne et les mines sont presque toutes situées au milieu de la forêt dense. Si cet ensemble d’écosystèmes est parmi les mieux préservés au monde, les fonctionnaires chargés de le protéger pourraient bien être absents des politiques minières.
Une discrète mesure du projet de loi de Simplification de la vie économique, examiné depuis le 8 avril à l’Assemblée nationale, supprime l’avis contraignant que l’Office national des forêts (ONF) est tenu de délivrer dans le cadre d’un dossier d’autorisation de recherche minière (ARM).
Victoire des miniers
Concrètement, cette autorisation de recherche minière permet à un minier de prospecter un gisement précis, en vue, plus tard, d’obtenir une autorisation d’exploitation minière (AEX). Il s’agit là de deux procédures dérogatoires (l’autorisation de recherche n’existe qu’en Guyane) et allégées (les autorisations d’exploitation de moins de 25 hectares ne nécessitent pas d’enquête publique) conçues pour faciliter l’installation de mines alluvionnaires.
Ces exploitations de petite envergure dites « artisanales », par opposition aux projets industriels de type Montagne d’or, capables de forer dans la roche primaire représentent la grande majorité des sites guyanais, département où se concentrent 82 % des 123 mines légales françaises.
Dès la phase exploratoire, l’ONF a donc pour mission de s’assurer qu’un certain nombre de zones classées pour leur sensibilité — espèces protégées, habitats patrimoniaux reconnus, captages d’eau, etc. — ne seront pas menacées par l’activité minière, synonyme de déforestation et de perturbation des cours d’eau.
Or, si la réforme passe en l’état, ce garde-fou sera retiré et l’octroi d’une autorisation de recherche minière dépendra uniquement de la préfecture.
« Ce serait la plus grande régression environnementale de cette réforme, l’ONF étant jusqu’à présent la seule autorité publique qui refusait ces autorisations pour des motifs environnementaux, réagit l’association Guyane Nature Environnement. La seule fois où les services préfectoraux se sont opposés à un projet minier pour des questions écologiques, c’était sur les concessions minières de la Montagne d’or et cela suivait la décision du ministère. » En 2024, l’ONF a prononcé 13 désaccords sur 80 dossiers d’ARM.
Menace sur la filière bois
Pour la Fédération des opérateurs miniers guyanais (Fedomg), il s’agirait au contraire d’une grande victoire contre une administration que la profession ne se lasse pas de critiquer. En novembre dernier, les miniers étaient allés jusqu’à bloquer les locaux de l’ONF pour dénoncer la réduction des zones ouvertes aux autorisations d’exploitation minière et plus largement ce qu’ils décrivent comme un « excès de normes » et de « zèle administratif », alors que, dans le même temps, des orpailleurs illégaux pillent impunément les ressources guyanaises.
« Concernant l’attribution des ARM, nous appliquerons la loi telle qu’elle sera rédigée, mais nous poursuivrons aussi nos opérations de contrôles hebdomadaires, que ce soit pour la mine illégale ou pour la mine légale où nous faisons notamment un suivi de la réhabilitation des sites et des mesures de pollution », réagit François Korysko, directeur de l’ONF Guyane.
Pour l’établissement public, l’enjeu est aussi de garantir la « durabilité » de sa filière bois, dont le label PEFC — garantissant que le bois est issu de sources responsables — pourrait être menacé par une trop grande activité minière.
Course aux métaux
Le projet de loi de Simplification de la vie économique prévoit aussi de réduire le délai d’instruction des permis exclusifs de recherches (PER) pour atteindre 6 à 9 mois, contre 12 à 18 aujourd’hui. Il facilite aussi la prolongation de ces permis en cas de « circonstances exceptionnelles » et la réutilisation d’ouvrages miniers, notamment à des fins de stockage de carbone.
Cet assouplissement du Code minier s’inscrit dans un contexte où la France et l’Union européenne cherchent à sécuriser leurs approvisionnements en métaux stratégiques pour la transition écologique, les technologies de pointe ou le secteur de l’armement.
C’est à cette aune qu’il faut comprendre le lancement, le 13 février, d’un nouvel inventaire minier sur cinq territoires, dont le nord de la Guyane, et dont la réalisation par le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) devrait prendre cinq ans.
Si le potentiel non aurifère du sous-sol guyanais reste largement méconnu et si l’exploration ne signifie pas automatiquement exploitation, des gisements en tantale et en niobium ont déjà été identifiés et des indices très forts existent pour le lithium. Autant de ressources qui ne cesseront de prendre en valeur, et d’attirer les regards, dans les années à venir.
Publié dansRebut de presse|Commentaires fermés sur En Guyane, le discret cadeau de l’État à l’activité minière
Aujourd’hui en Ariège, rien qu’entre l’ancienne mine de Salau et « la laverie » d’Eylie, 900 000 m³ de résidus miniers s’infusent dans les sols et les eaux. On y trouve de l’arsenic, du plomb, de l’antimoine, de l’amiante et tout un tas d’autres substances toxiques. Des déchets, que des industriels nous ont gracieusement laissés pour les prochaines centaines d’années à venir… Et ces chiffres, tirés de plusieurs études d’impacts, ne prennent pas en compte la totalité des résidus miniers restés dans la vallée du Biros.
Mais ce n’est pas tout ! En juin 2024, la société Néométal a déposé un permis de recherches de mines qui s’étendrait sur 100 km2, en espérant que le sous-sol ariégeois fera une fois de plus tourner la planche à billets. Sous les montagnes se trouverait un gisement de tungstène, et il y aurait même de l’or ! Autrement dit, il y aurait de quoi mettre du beurre dans les épinards de certain.e.s tout en empoisonnant ceux des autres…
Comme pour une grande partie des minerais sortis de terre, la Commission européenne considère le tungstène, un métal très résistant, indispensable pour le développement économique, industriel et militaire des États. Un développement qui nous mène droit dans le mur, au profit du capitalisme qui ravage toujours plus le monde.
Bien qu’elle ne se soit jamais arrêtée en dehors de l’Occident, la guerre est actuellement dans la bouche de tous les dirigeants. Dans une sinistre course à la croissance, l’État français est aujourd’hui le 2e exportateur mondial d’armes. Mais Macron souhaite nous pousser vers une économie qui viserait à en produire encore plus, pour désormais défendre l’Europe…
Quelle idée de génie !
Il nous faut donc continuer à empoisonner les territoires et les populations pour pouvoir construire des armes qui serviront à anéantir la chair à canon d’un autre État. De son côté « l’ennemi », construit de toutes pièces, en fera tout autant. La bourgeoisie continuera de s’enrichir sur notre dos et nous enverra au front… Puis quand les ordures qui nous dirigent se décideront enfin à faire la paix, la population qui aura survécu devra tout reconstruire… La boucle sera alors bouclée, et nous pourrions repartir pour un tour de manège dans une paix sociale basée sur l’exploitation et la domination par ceux qui produisent les guerres.
Heureusement, ce scénario abominable peut encore changer !
Où que nous soyons sur la planète, chaque grain de sable dans les rouages de la guerre, et le monde qui la produit, compte.
Si Néometal espère extraire du tungstène en Ariège, s’y opposer avec les moyens que l’on estime nécessaires, semble être la seule issue possible pour mettre un frein à leurs projets de mort.
Contre la guerre, contre leur paix !
Attaquons-nous aux projets miniers, où qu’ils soient !
Cinq personnes sont mortes et quatre ont été grièvement blessées dans une explosion survenue lundi dans une mine de charbon des Asturies, dans le nord-ouest de l’Espagne, une région déjà endeuillée par l’un des accidents miniers les plus meurtriers du pays en 1995.
AFP
Cinq personnes sont mortes et quatre ont été grièvement blessées dans une explosion survenue lundi dans une mine de charbon des Asturies, dans le nord-ouest de l’Espagne, une région déjà endeuillée par l’un des accidents miniers les plus meurtriers du pays en 1995.
« Cinq personnes sont décédées, quatre autres ont été blessées à différents niveaux de gravité et deux autres sont sorties indemnes de l’accident de travail survenu » lundi matin dans la mine de Cerredo, située dans la commune de Degaña, ont indiqué les services d’urgence dans un communiqué.
La déléguée du gouvernement de la région des Asturies (équivalent de la préfète) Adriana Lastra a indiqué que l’accident « semblait être dû à un coup de grisou », c’est-à-dire à une explosion accidentelle de gaz.
« L’important est que la police judiciaire enquête déjà sur ce qui s’est passé, elle est déjà sur le terrain », a-t-elle précisé lors d’un point presse.
Les secours ont indiqué avoir reçu un appel vers 09H30 (07H30 GMT) leur indiquant qu' »il y avait eu un problème à l’intérieur de la mine » et « qu’une explosion s’était produite dans une machine et que des personnes étaient blessées ».
Les cinq personnes mortes après l’explosion dans la mine étaient âgées de 32 à 54 ans et originaires de la province de León (nord-ouest), a indiqué la délégation du gouvernement des Asturies sur X.
Parmi les quatre blessés, deux ont été transportés à l’hôpital universitaire des Asturies (HUCA) à Oviedo. L’un d’eux, un homme, présentait « un polytraumatisme grave », ont précisé les secours.
Appel à la grève
Les deux autres hommes blessés, âgés de 47 et 39 ans, ont été évacués dans d’autres hôpitaux dans la province voisine de León.
« Au XXIe siècle, personne ne devrait mourir ainsi », a estimé la ministre du Travail Yolanda Díaz qui s’est rendue sur place. « Le poids de la loi va tomber sur les éventuels responsables », a-t-elle assuré.
Les syndicats des travailleurs des fédérations asturiennes CCOO et SOMA-FITAG-UGT ont appelé à partir de lundi à une grève de 48 heures dans le secteur minier en signe de deuil à la suite de l’accident mortel survenu dans la mine de Cerredo.
AFP La mine de charbon de Cerredo à Degana, dans les Asturies, le 31 mars 2025
Sur place, de nombreux gendarmes et secours encerclaient le site, où étaient également présents des proches de victimes.
« C’est scandaleux, avant les entreprises garantissaient la sécurité, mais elles le font de moins en moins », s’est insurgé José Antonio Álvarez, un proche d’un mineur tué, cité par le quotidien local El Comercio.
La mine appartient à l’entreprise Blue Solving. Selon le journal La Voz de Asturias, il s’agit d’une société récemment créée qui tentait de réactiver la mine de Degaña afin d’y extraire des minéraux de haute qualité destinés à des usages industriels.
Sur X, le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a présenté « ses sincères condoléances aux familles des victimes » et remercié « les services d’urgence travaillant sur les opérations de sauvetage ».
Le président de région des Asturies Adrián Barbón, qui a annoncé se rendre sur les lieux de l’accident, a ajouté sur X avoir décrété deux jours de deuil « en signe de respect pour les défunts ».
La région des Asturies, important bassin minier de l’Espagne, avait déjà été endeuillée dans l’un des accidents les plus meurtriers survenus dans le pays. En août 1995, quatorze personnes étaient mortes à la suite d’un coup de grisou dans une mine située dans la commune de Mieres.
En octobre 2013, six personnes sont décédées et cinq avaient été blessées également en raison d’un coup de grisou dans une mine de charbon de Santa Lucía, dans la province de León.
Le dernier accident minier d’importance recensé remonte à mars 2023, quand trois personnes sont mortes après l’effondrement d’une galerie dans une mine de potasse en Catalogne.
Publié dansRebut de presse|Commentaires fermés sur Espagne: cinq morts et quatre blessés après une explosion dans une mine
Autour du 5 février 2025, la Compagnie des Mines Arédiennes a informé les riverains des anciens sites miniers de Laurieras (Saint-Yrieix-la-Perche, La Roche l’Abeille) et Moulin de Chéni (Le Chalard et St-Yrieix-la-Perche) des futurs travaux de sondages de reconnaissance géologique.
Selon les mots de l’entreprise, la durée prévue des travaux est de 6 mois, pour un démarrage prévu fin février 2025.
La plage horaire autorisée est de 6h à 22h, du lundi au samedi, pour réaliser « 44 sondages et 29 plateformes » !
Stop Mines 87-24 a déjà relevé dans le dossier de candidature de la Compagnie des Mines Arédiennes pour ce secteur, déposé en Préfecture de Haute-Vienne, que les sondages sont des forages destructifs, qui creusent environ 100m par jour et auront une profondeur estimée entre 20 et 600 m de profondeur !
QUEFAIRE ?
> Stop Mines rappelle que les habitants ont le droit de refuser l’accès à leur terrain. Des lettres types sont disponibles : http://stopmines87.fr/2024/04/prudence/
> Faire circuler l’info, échanger avec ses élu·es, s’informer pour connaître les procédés, les impacts et les stratégies des compagnies minières afin de lutter contre la désinformation, adhérer à Stop Mines 87-24 et partager les posts FB !
Rejoindre StopMines 87-24 : nous nous sommes réorganisé·es en commissions thématiques pour que tout le monde trouve sa place et son rythme. Il est possible de faire du « télé-bénévolat », il est possible de faire des petites missions, comme d’être partout ! C’est maintenant !
Du 14 septembre 2024 au 18 mars 2025, afin de bousculer le quotidien de petits bourgeois, ou du moins, d’individus se comportant comme tels, 15 de leurs voitures ont été incendiées dans la région de Niort.
Aucun de ces véhicules n’a pris de feu de manière accidentelle comme l’ont pourtant écrit les « journaux » La Nouvelle République et Ouest-France dans leurs articles.
C’est visiblement beaucoup plus confortable pour des « journalistes » de relayer les mensonges venant de l’institution policière, plutôt que de se poser des questions sur une curieuse série d’incendies touchant exclusivement des véhicules de luxe…
2 Tesla – 18 mars 2025 – Rue de Gabiel, Chauray Tesla Model 3 – 10 mars 2025 – Route d’Aiffres, Niort Porsche Cayenne – 21 février 2025 – Rue Brin-sur-Seille, Niort Tesla Model Y – 30 décembre 2024 – Place Georges Renon, Niort Tesla Model S – 28 novembre 2024 – Avenue Léo Lagrange, Niort Tesla Model 3 – 24 novembre 2024 – Rue de l’Industrie, Niort Tesla Model 3 – 18 novembre 2024 – Boulevard Charles Baudelaire, Niort Porsche Macan – 12 novembre 2024 – Rue Pierre Poisson, Niort Tesla Model 3 – 28 octobre 2024 – Rue de Gabiel, Chauray Aston Martin – 22 octobre 2024 – Avenue de Limoges, Niort Tesla Model Y – 21 octobre 2024 – Rue de l’Industrie, Niort Tesla Model 3 – 15 octobre 2024 – Avenue de Limoges, Niort Tesla Model 3 – 7 octobre 2024 – Avenue Saint-Jean d’Angély, Niort Tesla – 15 septembre 2024 – Route d’Aiffres, Niort
– Parce que la lutte contre la bourgeoisie n’a aucune limite.
– Parce que l’Action directe est plus que nécessaire dans ce monde.
– Parce que les gestes seront toujours plus efficaces que les paroles.
Astuce :
Il peut parfois être plus prudent de cramer 12 Tesla en 12 nuits plutôt qu’en une seule.
Soutien à tous les camarades qui se battent contre les parasites de cette société : l’État, les capitalistes, leurs chiens de gardes…et ceux qui les soutiennent.
La plupart des gens s’attendent à être filmé·e·s lorsqu’iels se promènent dans les rues du centre-ville, qui sont souvent truffées de caméras de surveillance classiques, telles que les caméras dômes, les caméras cylindriques ou les nouvelles caméras PTZ (Point, Tilt, Zoom) télécommandées. Auparavant on s’attendait moins à ce type de caméras dans les quartiers résidentiels, où l’on trouve désormais de plus en plus de systèmes de surveillance domestique comme les sonnettes connectées Ring d’Amazon ou les caméras Nest de Google. Les services de police ont profité de la popularité croissante de ces dispositifs pour conclure des accords avec les entreprises qui les gèrent afin de les intégrer directement dans les réseaux de surveillance existants et d’accéder aux données à l’insu ou sans l’autorisation du propriétaire de la caméra. Certaines sonnettes connectées permettent également une surveillance audio : les sonnettes Ring d’Amazon, facilement reconnaissables à leur cercle lumineux menaçant, peuvent apparemment capter le son d’une conversation à une distance maximale de 7 ou 8 mètres. Ring s’est associé à plus d’un millier de services de police à travers les États-Unis. Certains services de police ont même mis en place des programmes expérimentaux leur permettant de visionner en direct et en continu les images des sonnettes connectées des habitants.
Si le développement rapide des systèmes de surveillance domestique, comme les sonnettes connectées, a été largement constaté et attaqué par des anarchistes, le développement tout aussi rapide des systèmes de surveillance embarqués à bord de véhicules a été moins abordé.
Depuis longtemps, les voitures sont au centre de nombreuses arrestations marquantes d’anarchistes. La plupart des grandes villes ont investi dans des lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation (LAPI) en bord de route, et de nombreux véhicules de police sont équipés de LAPI sur leur tableau de bord, qui lisent, enregistrent et recherchent chaque plaque d’immatriculation dans diverses bases de données. Le No Trace Project a minutieusement documenté les nombreux types de balises et de dispositifs d’écoute que les polices du monde entier ont installés dans des véhicules d’anarchistes. Même sans être surveillées de cette manière, presque toutes les voitures modernes sont équipées de systèmes qui enregistrent les déplacements (et bien d’autres choses encore) et qui peuvent être facilement consultés par les forces de l’ordre. Aux États-Unis, la plupart des constructeurs automobiles fournissent régulièrement des informations sur les véhicules aux forces de l’ordre sans citation à comparaître ni mandat. La grande majorité des voitures vendues aux États-Unis ces dernières années sont équipées de modules télématiques qui transmettent des informations, y compris des informations de localisation, directement aux serveurs du fabricant pour un stockage à distance. D’autres informations peuvent être extraites en accédant physiquement au véhicule cible : un outil vendu par la société américaine Berla peut récupérer l’historique complet de la localisation d’un véhicule, ainsi que les listes de contacts, l’historique des appels, les SMS, etc. de tout téléphone connecté au système d’infotainment (« infodivertissement ») de la voiture.
Les voitures, en particulier les véhicules récents dotés de systèmes informatiques intégrés, savent tout sur leurs utilisateur·ice·s et, par conséquent, sur les personnes qui les entourent. Tesla va encore plus loin en transformant les voitures en systèmes mobiles de vidéo-surveillance haute définition.
Chaque véhicule Tesla est équipé de caméras qui assurent une surveillance vidéo à 360 degrés autour du véhicule quand celui-ci se déplace. Il y a neuf caméras au total : huit orientées vers l’extérieur (trois orientées vers l’avant, deux sur les ailes, une caméra de recul et deux caméras latérales entre les vitres avant et arrière) et une orientée vers l’intérieur de l’habitacle. Les images enregistrées par ces caméras sont stockées localement sur une clé USB ou un autre dispositif de stockage connecté au système informatique central du véhicule, mais elles sont également envoyées aux serveurs de Tesla. Ainsi, Tesla propose une sauvegarde de (minimum) 72 heures de toutes les images enregistrées en cas de vol de la clé USB installée par le conducteur. Certains pays ont interdit aux Tesla de rouler à proximité de zones gouvernementales sensibles, comme la Chine et l’Allemagne, qui a interdit aux Tesla de rouler sur certains sites de la police berlinoise.
Les neuf caméras des Tesla enregistrent activement lorsque la voiture est en mouvement. Cependant, même lorsque la voiture est stationnée et éteinte, les caméras continuent souvent d’enregistrer. Tesla propose une fonction appelée « mode sentinelle » qui transforme la voiture stationnée en un système de surveillance capable de filmer dans toutes les directions. Ce mode doit être activé manuellement par le ou la propriétaire. Il utilise quatre des neuf caméras (une de chaque côté du véhicule), et le flux vidéo est accessible en temps réel via une application pour smartphone. Les caméras sont activées et une notification d’« alerte » est envoyée à l’application chaque fois que quelqu’un touche le véhicule ou que celui-ci bouge, mais elles s’activent aussi quand quelqu’un marche près du véhicule ou qu’un autre mouvement est détecté à proximité. Les vidéos sont envoyées sur les serveurs centralisés de Tesla en guise de sauvegarde. Même si les caméras ne se sont pas activées ou n’ont pas déclenché d’« événement sentinelle », il est toujours possible de récupérer les images de tout ce qui s’est passé à portée de caméra dans un délai d’une heure (minimum) avant qu’elles ne soient effacées. Toutefois, les propriétaires de Tesla peuvent utiliser un programme accessible au public pour modifier leur système informatique et stocker tous les enregistrements indéfiniment.
Les caméras utilisées dans les Tesla sont fabriquées par Samsung, acteur majeur dans les secteurs de la technologie et de l’armement. Jusqu’à présent, la plupart ont une résolution de 1,2 mégapixel, mais à partir de 2023, certaines voitures seront équipées de caméras de 5 mégapixels qui sont nettement plus détaillées et plus précises en terme de couleurs. Les caméras frontales ont une portée de 250 mètres. Il est possible de mettre à jour les anciens modèles de Tesla en les équipant de matériel plus récent et de caméras plus performantes.
Il est déjà possible de récupérer les enregistrements vidéo des Tesla et de les soumettre à des programmes d’intelligence artificielle (IA) qui traitent automatiquement les visages et les plaques d’immatriculation. En 2019, lors d’une convention hacker, un intervenant a montré comment il pouvait utiliser sa Tesla, un mini-ordinateur relativement bon marché et des programmes accessibles au public pour créer un système permettant de repérer et de stocker tous les visages et plaques d’immatriculation à la ronde. Combiner des caméras de surveillance de haute qualité qui capturent des images à des programmes d’intelligence artificielle qui analysent automatiquement ces images n’est pas une chose du futur, c’est déjà là. Le système de sécurité domestique de Google, Google Nest, est équipé d’une fonction qui permet de repérer automatiquement les « visages familiers », et de nombreux autres systèmes de sécurité grand public sont dotés de fonctions similaires. Bientôt, l’agent de sécurité qui surveille des dizaines d’écrans de télévision depuis une pièce sans fenêtre pourrait être complété, voire remplacé, par des systèmes de sécurité dotés d’intelligence artificielle qui apprennent à repérer automatiquement certains visages et comportements « suspects » et à alerter la sécurité. Le développement récent des réseaux 5G permet la connectivité sans fil et la vitesse de transfert de données nécessaires pour transmettre des vidéos en direct suffisamment détaillées des caméras de surveillance aux systèmes d’IA dans les data centers et les fusion centers[1] des forces de l’ordre.
Tout comme les sonnettes connectées sont devenues un atout majeur pour la police, les caméras des Tesla se sont déjà révélées être une source importante et de plus en plus recherchée d’éléments de preuve lors des enquêtes. Des images des Tesla, y compris de voitures Tesla stationnées en « mode sentinelle » (qui n’a été introduit par l’entreprise qu’en 2019), sont déjà apparues dans un certain nombre d’affaires aux États-Unis et ailleurs :
2019 à Berkeley, en Californie : La vidéo d’une Tesla permet à la police d’identifier et d’arrêter une personne qui s’était introduite par effraction dans une voiture. Elle portait un bracelet électronique GPS au moment de l’effraction.
2019 à San Fransisco, en Californie : Une Tesla est cambriolée et ses caméras capturent le visage et la plaque d’immatriculation du suspect, ce qui entraîne son arrestation.
2020 à Springfield, dans le Massachusetts : L’enquête du FBI sur l’incendie raciste d’une église et sur d’autres crimes s’appuie sur les enregistrements d’une Tesla stationnée, qui montrent clairement le visage du suspect alors qu’il vole l’une des roues de la voiture.
2020 à Stamford, dans le Connecticut : Deux personnes ont été arrêtées pour vol à main armée après que la police a récupéré des images d’une Tesla stationnée qui montrent la plaque d’immatriculation de la voiture qu’elles ont utilisée pour s’enfuir.
2021 à Berlin, en Allemagne : Un engin explosif est placé et activé près d’un chantier de construction. La police berlinoise a utilisé la vidéo d’une Tesla garée à proximité pour identifier et arrêter un suspect qualifié d’« extrémiste de gauche ».
2021 à Memphis, dans le Tennessee : Une Tesla stationnée enregistre des personnes en train de voler la roue d’une voiture voisine, et la vidéo est rendue publique par la police pour tenter d’identifier les suspects.
2021 au Royaume-Uni : La police utilise la vidéo d’une Tesla pour retrouver et arrêter une personne ayant volontairement rayé sa carrosserie. La vidéo montre le visage et la plaque d’immatriculation du suspect.
2021 à Riverside, en Californie : Une Tesla qui roulait sur l’autoroute a vu sa vitre brisée par un pistolet à billes. La police a utilisé les images de ses caméras pour identifier la voiture du suspect et procéder à une arrestation.
2023 à San Jose, en Californie : Des transformateurs de PG&E[2] ont explosé lors de deux attaques distinctes, privant des milliers de personnes d’électricité. Une enquête menée par plusieurs agences aboutit à une arrestation, l’un des principaux éléments de preuve étant la vidéo d’une Tesla stationnée qui montre le suspect à proximité de la scène. Des données téléphoniques (sans doute obtenues grâce à un mandat geo-fence[3]) sont également utilisées pour identifier et arrêter un suspect.
2023 à Bend, en Oregon : Dans le cadre d’une enquête sur un meurtre, la police lance un appel public aux propriétaires de Tesla pour qu’iels vérifient leurs vidéos de la journée et qu’iels recherchent une voiture en particulier.
Dans ces affaires et dans d’autres, les forces de l’ordre ont clairement souligné l’importance des vidéos des Tesla au cours de l’enquête :
Si les gens n’avaient pas accepté de partager leurs vidéos de surveillance avec nous, nous n’aurions probablement pas pu progresser dans cette affaire, donc c’était essentiel.
— Chef adjoint de la police de San Jose, en Californie
C’est celle-là qui l’a coincé et c’est pour ça qu’il a été arrêté.
— Officier de police montrant une caméra d’une Tesla
C’est rare, mais on voie de plus en plus de ces caméras de surveillance [de Tesla] un peu partout maintenant et on est heureux de voir ça parce que c’est un outil de lutte contre la criminalité vraiment efficace.
— Porte-parole de la police de San Francisco, en Californie
La technologie actuelle permet aux constructeurs automobiles comme Tesla de produire des enregistrements, qui ont bien sûr une énorme utilité pour la police lorsqu’il s’agit de faire la lumière sur des crimes ou des accidents de la route. Il serait négligent de ne pas profiter de cette opportunité.
— Président du Gewerkschaft der Polizei, un syndicat de la police allemande
Plus il y a de voitures Tesla sur les routes, plus le réseau de surveillance de l’État s’étend ; la prétendue ligne de démarcation entre « citoyen » et « flic » s’efface. La technologie de surveillance mise au point par Tesla est reprise par d’autres constructeurs automobiles et fabricants de pièces détachées. Une nouvelle fonction de BMW permet aux utilisateurs de générer un rendu 3D en direct des abords de leur voiture grâce à une application pour smartphone. D’autres entreprises ne sont pas en reste et annoncent des fonctions similaires au « mode sentinelle » de Tesla.
Station de recharge de véhicules électriques dont les câbles ont été sectionnés.
Que devraient retenir les anarchistes de tout ça ? Comment continuer à attaquer cet enfer panoptique sans se faire attraper ?
Lorsqu’on se préoccupe du risque de vidéo-surveillance, il faut désormais penser à vérifier la présence de véhicules Tesla en plus des sonnettes connectées et des systèmes de sécurité plus classiques. Il peut être possible d’éviter d’activer les caméras des Tesla stationnées en marchant de l’autre côté de la rue. Contrairement à tous les autres types de caméras de surveillance, les voitures stationnées ne se trouvent pas toujours au même endroit : une rue dépourvue de toute caméra visible un soir peut accueillir une Tesla le lendemain. Les caméras sur les voitures représentent donc un défi particulier lorsqu’il s’agit de planifier des itinéraires pour éviter la surveillance. Pour l’instant, aucun autre grand constructeur automobile ne semble intégrer des caméras de surveillance de manière systématique. La forme unique des Tesla permet donc de les identifier à distance et de les éviter (ou de les cibler !) plus facilement.
Malheureusement, il est souvent impossible d’éviter complètement le regard des caméras. Voici quelques techniques générales pour éviter d’être identifié par les caméras de surveillance : se couvrir entièrement de vêtements amples. Si les circonstances ne permettent pas de se couvrir les yeux avec des lunettes de soleil ou autres, il faut s’assurer que tout ce qui entoure les yeux reste caché. Les sourcils ont notamment tendance à apparaître au niveau du trou pour les yeux des masques, et peuvent être très révélateurs. Les vêtements utilisés, y compris les chaussures, ne doivent être portés qu’une seule fois et doivent être acquis d’une manière qui ne puisse pas remonter jusqu’à vous (attention aux caméras du magasin, à l’historique des transactions, etc.) Idéalement, les vêtements ne doivent pas comporter de logos ou de motifs uniques. Les vêtements doivent être jetés ou détruits immédiatement après, là encore par des méthodes non traçables et dans un lieu sans lien avec vous. L’analyse de la démarche, technique de criminalistique permettant d’identifier les caractéristiques uniques d’une manière de se mouvoir, pourrait être de plus en plus facilitée par l’intelligence artificielle ; envisagez de modifier votre façon de marcher lorsque vous êtes filmé·e. Des enregistrements vidéo montrant que des individus étaient gauchers ont également été utilisés par des enquêteurs pour identifier des suspects.
Il est préférable de s’éloigner le plus possible des caméras et d’éviter de se tourner directement vers elles. Le simple fait de détourner la tête du véhicule lorsque vous passez à côté peut aider à dissimuler votre visage. Même si vous portez un masque, les images en haute définition peuvent révéler des caractéristiques distinctives. Contrairement à la plupart des caméras de surveillance classiques, les caméras des Tesla sont placées sous la hauteur de la tête plutôt qu’au-dessus de la tête. Les parapluies, bords de chapeaux et capuches qui pourraient vous dissimuler efficacement face à une caméra installée en hauteur peuvent s’avérer inefficaces face aux angles bas d’une caméra de voiture.
Dans la plupart des arrestations impliquant des enregistrements de voitures Tesla, la personne a été identifiée à cause de sa voiture, et souvent à cause de la plaque d’immatriculation. L’existence de LAPI, d’autres caméras et de bases de données centralisées rend très difficile, et souvent impossible, de se déplacer en voiture sans laisser de traces. En revanche, les vélos n’ont pas de plaque d’immatriculation, sont beaucoup plus faciles à inspecter pour y chercher d’éventuels mouchards, sont faciles à voler ou à acheter pour pas cher puis à abandonner, et se sont révélés beaucoup plus difficiles à pister dans le cadre d’enquêtes policières.
Lors d’attaques contre des voitures Tesla ou des choses se trouvant à proximité, soyez conscient que vous êtes filmé et préparez-vous en conséquence. Avec un peu d’entraînement, les lance-pierres (ou autres projectiles) peuvent être utilisés efficacement à distance. Un poinçon planté dans le flanc d’un pneu peut facilement le dégonfler, et est plus silencieux qu’un couteau, mais les dommages sont plus faciles à réparer. Ce n’est pas très difficile de repérer les caméras des Tesla une fois que l’on s’est familiarisé avec leurs emplacements, et c’est facile de les recouvrir avec une bombe de peinture.
Certaines des techniques généralement conseillées pour les attaques incendiaires contre les voitures sont obsolètes ou inadaptées dans le cas des véhicules électriques. Les conseils sur l’emplacement d’un dispositif incendiaire supposent souvent l’existence d’un réservoir d’essence et d’un moteur à carburant inflammable. Dans le cas des véhicules électriques, et des Tesla en particulier, les principales parties inflammables de la voiture sont les pneus et la batterie lithium-ion, qui occupe le gros de la partie inférieure de la voiture, dans le châssis. Les pneus s’enflamment plus facilement, et certains allume-feu chimiques ou fusées éclairantes chauffant directement le pneu peuvent suffire. Pour cibler les batteries, le dessous de la voiture doit être suffisamment chauffé pour créer un effet d’emballement thermique dans les cellules de la batterie, ce qui peut être très difficile à éteindre et garantit presque la destruction totale de la voiture. De l’essence ou un accélérateur similaire concentré en un point sous la voiture est le moyen le plus efficace de générer rapidement suffisamment de chaleur pour enflammer la batterie. Il est déconseillé de briser les vitres de la voiture pour placer un engin incendiaire à l’intérieur, car cela augmente le risque d’être repéré (briser une vitre est bruyant !) et de laisser des traces d’ADN.
Extrait d’un communiqué de revendication d’un incendie à Francfort, en Allemagne, en 2023 : « Nous avons incendié quelques nouvelles Tesla à Francfort ce soir. En hommage aux manifestations de Munich. Une attaque parmi d’autres contre l’industrie automobile destructrice… Tesla est l’un de nos principaux ennemis. L’entreprise représente comme aucune autre l’idéologie du capitalisme vert et la destruction globale et coloniale en cours ».
La « révolution de la voiture électrique » continue de piller la terre par l’extraction des ressources, les voitures continuent de tuer et de mutiler massivement les animaux humains et non-humains, et les systèmes de surveillance et de contrôle continuent de se perfectionner et de s’étendre. Tesla, ainsi que d’autres fabricants de véhicules électriques, peut et doit être attaqué par les anarchistes. L’attaque peut avoir lieu à plusieurs niveaux : le réseau de stations de recharge est vulnérable au sabotage, les parcs de véhicules et les bâtiments peuvent être attaqués, et les voitures elles-mêmes peuvent facilement être endommagées ou détruites.
Six câbles à haute tension alimentant le site d’une « gigafactory » de Tesla ont été incendiés près de Berlin, en Allemagne, en mai 2021. Extrait traduit du communiqué : « Notre feu s’oppose au mensonge de la voiture écologique ».
Fuck Tesla. Fuck toutes les voitures et toutes les caméras. Mort à l’État. Rien que de l’amour pour tou·te·s les fauteuses de troubles anarchistes, les vandales et les créatures de la nuit. Frappez sagement et ne vous faites pas prendre !
Autres lectures et ressources pour les audacieuses :
Warrior Up (certains guides sur ce site web ne sont pas à jour face aux techniques d’enquête modernes, ou incluent des méthodes peu fiables)
Certains de ces liens contiennent des guides détaillés concernant des actions destructrices. Il est préférable de les consulter à l’aide de Tails ou de Whonix. Un guide d’installation et un lien pour télécharger Tails sont disponibles ici.
Publié dansCapitalisme vert, Sabotage, Tesla, Voiture éléctrique|Commentaires fermés sur Des voitures qui sont aussi des caméras : Un bref aperçu des fonctions de surveillance des Tesla, et des conseils pour l’attaque
À travers le monde entier, des projets miniers se préparent, se lancent ou se relancent afin de répondre à la demande sans fin de l'industrie. Cette poussée extractiviste s'inscrit dans une nouvelle mue du capitalisme. Une mue prétendument "verte", avec ses voitures électriques, ses aérogénérateurs et ses batteries au lithium. Mais derrière la façade, c'est toujours le même désastre pour fabriquer un monde merdique : des mines qui ravagent les sols et polluent les cours d'eau, des patrons et des usines qui exploitent…
Raslamine prend pour point de départ la lutte contre un gros projet minier en france, celle d'une mine de Lithium à Échassières dans l'Allier, mais souhaite être un relais plus général des luttes contre cette nouvelle ruée minière (en europe comme ailleurs). L'envie, c'est de centraliser des infos souvent très éparses en allant grappiller, parfois un peu largement, le peu de ressources disponibles et voir que ça se bouge à différents endroits qui ne se rencontrent pas toujours. Ce site souhaite parler des actualités sur l'avancée des projets (autorisations de travaux, réunions publiques, nom des entreprises en lien avec le projet…), donner des ressources documentaires et analytiques (film, livre, podcast…), rendre accessibles des textes, affiches et autres matériels de diffusion et de lutte, filer des dates d'événements (à soutenir ou à pourrir), relayer les oppositions, les luttes et les bâtons dans les roues trouvés dans la presse ou envoyés par communiqué, et pourquoi pas être une tentative pour tisser des liens et peut-être faire naître des élans de solidarités.
Alors n'hésite pas à envoyer ce que tu souhaites partager.