[pompé sur lagrappe.info]
Rejoignez nous à 12h (départ 13h) au square René Bristol à Thiviers pour une Marche Festive jusqu’à Pierrefiche pour défendre les bois de Razac et le bassin de la Côle de l’exploitation du quartz par Imerys.
SAMEDI 29 MARS – GARDAREM RAZAC
Appel régional à une marche festive de Thiviers à Pierrefiche pour défendre le bassin de la Côle de l’exploitation du quartz par Imerys
⚠️Depuis quelques temps vous avez peut être entendu parler de la multinationale IMERYS. Spécialisée dans l’extraction et la transformation des « minéraux de spécialités », ses activités ne datent pourtant pas d’hier. Sous ce nom, elle exploite depuis une vingtaine d’années plus de 200 sites sur toute la planète. Non sans scandales écologiques et sociaux comme aux USA, au Brésil et en Afghanistan. Avec plus de 14000 employé.es elle a réalisé 4,3 milliards de chiffre d’affaires en 2022. Mais son histoire d’exploitation minière date du 19e siècle impérial et de la société Pennaroya, dont elle est une héritière directe. Un peu partout en France, Imerys semble dotée d’un appétit insatiable pour les minéraux dont les sols de nos régions regorgent.
💧Comme à la Narse de Nouvialle dans le Cantal, à Luzenac en Ariège, à Glomel en Bretagne, à Echassières dans l’Allier et à Thédirac dans le Lot, chez nous, à Lempzours, Saint Jean de Côle et Thiviers, dans la partie limousine du nord de la Dordogne, Imerys ne cesse de s’étendre pour extraire les minerais de nos sols. Dans notre région Imerys extrait des galets de quartz qui servent à fabriquer du silicium métal dont les applications industrielles sont multiples, notamment pour l’électronique et les semi-conducteurs qui équipent nos appareils numériques. Mis devant le fait accompli d’une enquête publique surgie de nulle part l’été dernier, l’urgence pour nous se situe entre Razac et Pierrefiche au nord de Thiviers, où Imerys compte détruire des bois très anciens sur le bassin de la rivière Côle. Alors que l’exploitation risque de commencer en 2025, nous, riveraines et riverains, sommes très inquiets de la destruction de nos sols et de nos ruisseaux ainsi que des dangers liés aux camions sur la route sinueuse qui nous relie au reste de notre territoire dont l’avenir est menacé : partout dans notre secteur on trouve des cailloux de quartz à même les sols.
✊C’est pourquoi le 29 Mars prochain – tandis que le sud-est de la France convergera vers Grenoble à l’appel du collectif StopMicro pour empêcher l’extension de la méga-usine de semi-conducteurs de STMicroelectronics – nous, habitantes et habitants du Périgord-Limousin, en écho à l’appel du Grésivaudan contre la numérisation du monde, appelons les habitantes et les habitants des régions alentours à converger ici à Thiviers pour une marche festive qui se terminera par le procès du représentant d’Imerys : « Peltassou l’extractiviste » !
🤝Des personnes de l’ensemble des collectifs résistant aux extensions et aux impacts des activités d’Imerys seront présentes pour témoigner et partager avec nous la réalité de l’extractivisme ordinaire que nous subissons quotidiennement toutes et tous sur nos territoires.
GARDAREM RAZAC – VOLEM VIURE AL PAIS
Nous Garderons Razac – Nous voulons vivre au pays !
💫💫💫
Thiviers 9 mars 2025
L’association Sauvegardons Razac et le bassin de la Côle.
Le début des forages par la société FORACO , sous traitante de la Compagnie des Mines Arédiennes (CMA), ayant été annoncé pour mars 2025 sur plusieurs anciennes concessions minières de Haute-Vienne et Dordogne, une assemblée à eu lieu le 6 mars 2025 pour discuter des suites à donner à la mobilisation.
Save the date : entre autres, le samedi 19 avril sera jour de fête et de lutte !
[pompé sur reporterre]
Alors que la construction d’une mine de lithium est en projet dans le centre de la France, Imerys est poursuivi devant le tribunal de commerce de Paris pour ses activités… au Brésil.
En France, Imerys se positionne comme faisant partie des « leaders du secteur minier en matière de durabilité ». Avec le projet d’ouverture d’une mine de lithium destinée à la production de batteries électriques, dans le sud du département de l’Allier, la multinationale, héritière de la branche métal du groupe Rothschild fondée en 1880, est devenue la vitrine de la relance minière dans l’Hexagone.
Au moment où débute l’enquête publique sur l’ouverture de cette mégamine française, le scandale entourant un complexe minier amazonien rattrape la multinationale. Depuis début février, a révélé le magazine Challenges, Imerys est poursuivi par un fonds d’investissement étasunien, le groupe Flacks, pour « dissimulation frauduleuse ». Selon Flacks, contacté par Reporterre, l’entreprise aurait vendu ses exploitations de kaolin en dissimulant qu’elles seraient à l’origine d’un « désastre humanitaire » dû aux « mauvaises pratiques de l’entreprise minière ». La première audience se tiendra le 3 avril au tribunal de commerce de Paris.
L’affaire nous emmène en Amazonie, dans l’État du Pará, dans le nord-est du Brésil. Depuis 1996, Imerys y exploite des mines de kaolin — un minéral blanc utilisé entre autres pour produire des pigments qui font briller le papier et les emballages — dans la forêt tropicale. Deux pipelines de 200 kilomètres l’acheminent jusqu’à Barcarena, une ville de 125 000 habitants à l’embouchure du fleuve Amazone, où l’entreprise exploitait encore il y a peu un terminal portuaire et deux usines de transformation.
En juillet 2024, Imerys a vendu à Flacks ces sites de production regroupés au sein d’une nouvelle filiale baptisée Artemyn. Une semaine après la signature, le 12 juillet, les autorités de l’État ont informé Flacks qu’elles venaient de faire fermer les mines de kaolin : Imerys n’a pas respecté les droits des populations amazoniennes et n’avait plus d’autorisation environnementale.
Le fonds d’investissement accuse Imerys de l’avoir « floué de bout en bout » en dissimulant la situation. Ce dernier affirme avoir cédé ces actifs pour « concentrer sa stratégie sur des marchés de spécialité comme la transition énergétique ». Mais le groupe Flacks se dit « totalement convaincu » qu’Imerys cherche en fait à échapper aux conséquences de ses trente ans d’activité au nord-est du Brésil.
« Toute vie aquatique a disparu »
« Ce qui est surprenant, c’est que les installations d’Imerys n’aient pas été mises à l’arrêt plus tôt », dit Marcel Hazeu, chercheur en sciences de l’environnement, interrogé par Reporterre. Responsable du groupe de recherche Société, territoire et résistance en Amazonie, rattaché à l’Université fédérale de Pará, il documente depuis douze ans avec son équipe les « crimes socio-environnementaux » de l’entreprise. Imerys a causé plus de vingt accidents en vingt ans. L’entreprise est visée par 169 plaintes pour pollution, infraction au droit du travail ou non-respect des droits des peuples autochtones.
À Barcarena, le quartier de Vila do Condé est traversé de toutes parts par les rivières et habité depuis des siècles par des ribeirinhos, des communautés traditionnelles de pêcheurs installées dans des maisons sur pilotis sur les rives. Certaines sont des quilombos, fondées par d’anciens esclaves africains qui ont combattu et fui les plantations. D’autres sont habitées par des peuples autochtones. Depuis l’arrivée d’Imerys, ces communautés vivent parfois à quelques centaines de mètres d’immenses barrages où ses deux usines — Rio Capim Caulim et Pará Pigmentos — déversent leurs déchets, des résidus semi-liquides issus de la transformation du kaolin.
Régulièrement, les rivières et les fleuves de Barcarena deviennent blancs et des poissons flottent à la surface. Aux fuites et débordements peuvent s’ajouter des ruptures de barrages : en 2007, quand l’une des digues retenant les résidus s’est rompue, ce sont plus de 200 000 m3 d’eaux contaminées ont déferlé dans les cours d’eau. En mai 2014, le ministère public de l’État a recensé cinq déversements accidentels en moins de quinze jours.
« Étant donnés tous les accidents d’Imerys, on peut considérer les rivières Dendê et Curuperé comme impropres à toute activité humaine », a résumé Simone Pereira, chimiste à l’Université fédérale du Pará, interviewée par Reporterre. Son laboratoire de chimie environnementale (Laquanam) a été appelé à plusieurs reprises pour analyser l’eau après des déversements.
« Imerys nie ses dégâts en répétant que le kaolin est “inerte” [il ne subit aucune modification dans le temps] et “non dangereux”, explique-t-elle. Mais à cause de l’acide sulfurique utilisé dans le traitement, ces effluents sont très acides, ce qui fait disparaître toute vie aquatique. Ils contiennent aussi des éléments toxiques, comme le baryum », dont l’exposition chronique peut provoquer des maladies respiratoires et artérielles.
Depuis 2007, après chaque accident, le ministère public de l’État du Pará ordonne à Imerys de prendre des mesures immédiates pour sécuriser ses installations et de fournir de l’eau et de la nourriture aux communautés. En 2007, selon Simone Pereira, Imerys s’est contenté de forer un puits — sans traiter l’eau. « Après analyse, nous avons constaté que l’eau fournie par l’entreprise n’était pas potable », dit la chimiste. Qui a signalé plusieurs fois qu’Imerys n’a jamais installé de système pour traiter les métaux lourds dans ses rejets, déversés directement dans le fleuve Pará.
En octobre 2016, quand les rivières ont de nouveau viré au blanc, le ministère public de l’État a constaté qu’Imerys avait tenté de dissimuler l’accident, en ne communiquant qu’après y avoir été obligé par l’alerte donnée par les habitants. Il notait aussi, qu’« à nouveau, la société Imerys a présenté de fausses informations sur les causes et les conséquences de la fuite, ce qui aggrave le problème du manque de fiabilité de son fonctionnement » [1].
D’après une enquête de l’Observatoire des mines, à la suite de ce nouvel accident, le procureur de l’État a demandé la suspension de ses activités, sans l’obtenir.
Le 6 décembre 2021, vers 20 heures, les habitants de Barcarena ont entendu une détonation provenant du quartier de Vila do Conde et observé une colonne de fumée noire monter d’un entrepôt de l’usine Imerys Rio Capim Caulim. Pendant toute la nuit, la ville s’est retrouvée prisonnière d’un nuage de fumée toxique. « Nous ne pouvions pas respirer, nous avions très mal à la tête, nous ne savions pas où nous réfugier », a témoigné un habitant cité par l’ONG d’investigation Sumaúma lors d’un procès en octobre 2023.
Une trentaine de personnes ont été hospitalisées, une centaine a reçu des soins médicaux. L’incendie aurait été causé par les mauvaises conditions de stockage d’un produit chimique utilisé pour purifier le kaolin : l’hydrosulfite de sodium. Il s’enflamme au contact de l’air humide, explose au contact de la chaleur et dégage un gaz toxique.
Imerys n’a pas reconnu sa responsabilité pour les conséquences de ce qu’elle a qualifié de « début d’incendie ». Ainsi se conclut l’enquête parlementaire menée après l’accident par l’Assemblée législative de l’État du Pará : « Nous pouvons affirmer sans crainte que l’entreprise Imerys Rio Capim Caulim S/A est absolument incapable de respecter la réglementation. » Elle ne disposait d’aucun plan d’urgence pour un accident chimique et n’avait pas prévu, « ne serait-ce qu’en une ligne, de mesures de prévention, de protection, de communication et de sauvetage pour les populations environnantes », notent les députés, qui recommandent la suspension de toutes les activités de l’entreprise. Quarante-trois plaintes ont été déposées par des habitants et le ministère public de l’État a engagé des poursuites.
Avant même l’incendie, Imerys avait commencé à préparer son départ. Fin décembre 2021, l’avocat Ismael Moraes, spécialisé en droit de l’environnement, révélait dans le journal Ver o Fato qu’Imerys avait, dès septembre, « discrètement fermé » l’une de ses deux mines de kaolin et débranché son pipeline. Quelques mois plus tôt, le secrétariat d’État à l’environnement avait suspendu l’autorisation de cette même mine, en raison « de l’énorme dévastation environnementale dans les municipalités d’Ipixuna et de Paragominas, où des dizaines de gigantesques fosses d’extraction abandonnées n’ont toujours pas été réhabilitées ».
Fin janvier 2022, des dirigeants français du groupe étaient allés à Barcarena pour négocier la vente du terminal portuaire avec « un grand groupe européen ». Ismael Moraes a lancé une action civile contre l’État du Pará pour qu’il empêche Imerys de partir en laissant une « importante dette fiscale » et « tout le passif de la déforestation, des fuites, de la contamination des rivières et de la destruction des sources dans les communautés indigènes et quilombolas ».
La chercheuse Simone Pereira s’inquiète pour la sécurité de la dizaine de bassins de résidus qui resteront au milieu de l’agglomération de Barcarena : « Il y a déjà eu de graves accidents alors que le site était sous surveillance, alors imaginez ce que ce serait sans entretien. » Les habitants craignent une tragédie comme à Mariana (2015) puis à Brumadinho (2019), où des ruptures de digues minières ont entraîné des centaines de morts et détruit des écosystèmes entiers. « La solution au problème serait de retirer ce matériau du sol de l’Amazonie, peut-être en l’envoyant quelque part en France », suggère Pereira.
Lire aussi : Mine de lithium dans l’Allier : « Ne nous parlez pas de sauver le climat ! »
Contacté par Reporterre, le groupe Imerys a répondu qu’il « n’entend pas s’engager dans un dialogue improductif et alimenter des polémiques stériles ». En mars 2024, il s’est expliqué sur ses activités amazoniennes lors du tout premier débat public organisé autour du projet de lithium en France. Répondant à une habitante qui s’interrogeait sur la « pollution au Brésil », Guillaume Delacroix, directeur général d’Imerys Europe, a déclaré : « Effectivement, il y a une dizaine d’années, un de nos bassins de décantation contenant du kaolin, une substance inerte, a débordé dans les ruisseaux. Ce que je peux vous dire, madame, c’est que nous avons pour chacun des incidents environnementaux un plan d’action proportionné, et des moyens derrière pour que cela ne se reproduise pas. »
[pompé sur lamontagne]
Lancée officiellement ce 27 février, l’enquête publique autour de l’étape pilote du projet lithium dans l’Allier vise à éclairer la décision du préfet sur les autorisations environnementales et les permis de construire sollicités par Imerys. Les citoyens peuvent participer pendant un mois, jusqu’au 31 mars. Les personnes qui le souhaitent peuvent apporter une contribution sur les registres ouverts à cet effet sur les lieux d’enquête ainsi que par courrier, courriel et par voie numérique. Elles peuvent aussi dialoguer avec la commission d’enquête, lors de ses permanences.
Le calendrier prévoit treize permanences, dont deux en visio, avec des créneaux réservables en ligne via le site internet lancé à cet effet. Les associations opposées au projet devraient profiter de ces rendez-vous pour faire remonter leurs arguments.
Plusieurs commissaires conduisent cette enquête. « Personnalités neutres et indépendantes, inscrites sur les listes d’aptitude au titre de l’année, les commissaires enquêteurs sont désignés par le président du tribunal administratif ou dans certains cas par le préfet », précisent les services de la société minière.
« Sous réserve de l’obtention des autorisations administratives, les aménagements de l’étape pilote pourraient débuter courant 2025 », poursuit Imerys. « Ces installations auraient ensuite vocation à fonctionner jusqu’à la mise en service des installations industrielles soit pendant environ trois ans. »
L’entreprise envisage deux usines pilotes : une dite de concentration, sur le site de Beauvoir (commune d’Échassières), qui produirait 2.000 tonnes de concentré de mica par an ; une autre de conversion, sur le site de La Loue près de Montluçon, qui produirait 200 tonnes d’hydroxyde de lithium monohydraté annuellement.
« La phase pilote comprend également la réalisation d’une galerie d’exploration », précise la société. Avec l’objectif d’extraire 93.000 tonnes de granite par an du site – contre 2,1 millions de tonnes pour l’étape industrielle.
[reçu par mail]
L’enquête publique sur les usines-pilotes d’Echassières (mine de lithium) et Saint-Victor (usine chimique de conversion) s’est ouverte ce jeudi 27 février et sera close dès le 30 mars. Vous pouvez télécharger le dossier d’enquête avec le lien suivant : https://www.registre-numerique.fr/pilotes-emili Vous pouvez télécharger tout le dossier (onglet DOSSIER COMPLET), ou seulement certaines parties (DOSSIER D’ENQUÊTE/ tout déployer).
Ne vous laissez pas effrayer par ces plus de 3000 pages ! Installez vous tranquillement et regardez le sommaire, et dirigez-vous vers ce qui vous semble important, ce qui vous concerne, ce qui vous tient à cœur, ce qui vous inquiète, et répondez à cette enquête publique.
Vous n’avez qu’un petit mois pour réagir face à cet énorme projet qui détruira la biodiversité de notre environnement régional.
Plus nous serons nombreux à participer, même un tout petit peu, et plus nous aurons une chance d’être entendus. Montrons que non, il n’y a pas « personne ici », comme le disait de façon déplacée une certaine dame — heureusement partie sous d’autres cieux.
L’enquête se fera
— en ligne : https://www.registre-numerique.fr/pilotes-emili/deposer-son-observation
— en présence des commissaires enquêteurs dans les mairies de Echassières, Servant, Nades, Lalizolle, St Victor, Montluçon. Attention, il y a très peu de créneaux de rendez-vous proposés pour le moment. Vous pouvez aussi simplement consigner vos observations sur les registres dans ces mairies. Le lien vers le détail des jours et horaires est ici : https://www.registre-numerique.fr/pilotes-emili/permanences
— Le dossier d’enquête est également consultable dans les mairies de Coutansouze, Louroux-de-Bouble, Durmignat et Moureuille.
— Il vous est aussi possible d’adresser vos observations ou propositions par courrier à Madame Chetot, présidente de la commission d’enquête, à la Mairie d’Echassières, 16 rue Jouhet Duranthon, le Bourg, 03330 ECHASSIERES, ou la Mairie de Saint-Victor, 7 rue André Gide, 03410 ST VICTOR.
A vos stylos ! Bon courage !
Et rappelez-vous que rien n’a encore commencé !
[pompé sur iaata.info]
L’état fRançais, main dans la main avec les grandes entreprises extractivistes telles qu’Imerys, envisage la création de plusieurs mines sur son territoire. Son ambition phare : une mine d’extraction de lithium à Echassières dans l’Allier. Un métal rare essentiel dans la fabrication de batteries électrique.
Elle débuterait par un projet pilote annoncé pour 2025, avec mise en place définitive pour 2028.
Dans un contexte d’épuisement des énergies fossiles et de militarisation mondiale, l’état continue son entreprise de destruction du vivant.
Les défenseurs de ce projet ne manquent pas d’arguments, « nos » renault seront bientôt écolo. Le capitalisme vert a de beaux jours devant lui puisque le cumul des productions d’énergies et la recherche d’une croissance sans fin sont renommées « transition écologique ». On entend des experts nous conter qu’en Europe les normes permettent une extraction plus propre qu’ailleurs, qu’extraire en fRance serait un geste décolonial. Lol. Que ce soit clair, une nouvelle mine en fRance ne fermera aucune mine en Amérique du Sud. Une mine reste une mine. Qu’adviendra t’il alors des forêts environnantes comme la charmante forêt des Colettes située dans et aux alentours du projet Emili ?
Dans un climat de guerre généralisée, l’état fRançais a tout intérêt a mettre la main sur l’enjeu stratégique que représente le lithium. La monopolisation de l’eau, sa pollution, l’accumulation de déchets toxiques et radioactif ainsi que tous les ravages inhérents à cette industrie sont visiblement des sacrifices admissibles afin de préserver la souveraineté nationale.
Les responsables de ces projets ont des noms, des adresses, des bureaux…
Iels sont attaquables.
En tant qu’anarchistes, nous nous opposons non seulement à ce projet de mine, mais aussi à l’existence même de toutes mines et d’une forme de société qui en dépend. Une société basée sur la domination et l’autorité.
Une lutte contre la mine d’Echassières est déjà en cours. Ailleurs, d’autres révolté•e•s se bougent contre l’extractivisme. On peux faire écho à leurs révoltes en s’attaquant ici aux entreprises responsables des ravages là-bas. On peux s’en prendre directement aux acteurs impliqués dans la construction de cette nouvelle mine de lithium. Le fait que ce projet soit tentaculaire le rend fragile. Ciblons l’état (BRGM, mairies, bureau des collectivités territoriales, et autres) et ses sous fifres (Iris, Géoderis, ou chercheur.euses collabos), l’industrie extractive (Imerys, Eramet pour les mines de lithium au Chili, ou de nickel en Kanaky ou en Indonésie…) et toutes les entreprises de production qui en découlent. De l’automobile à l’armement.
Il est possible de nuire à la bonne marche de ce projet.
Du tag au sabotage, du blocage à l’émeute, unissons-nous de toutes nos rages contre ce monde de mines et de cages.
[pompé sur mtlcounterinfo.org]
Nous voulons que les collines de Penco soient exemptes d’extractivisme.
Les communautés de Penco, Lirqué, Tomé et des environs luttent contre un projet d’exploitation minière de terres rares depuis plus de dix ans. Elle s’appelait d’abord Biolantánidos, aujourd’hui Minera Aclara. Nous avons l’intention de revitaliser cette lutte contre ces centres de mort, d’informer les communautés de ses dangers et de ses conséquences, et de tisser des réseaux actifs. Pour cette raison, avec des collectifs et des mouvements de défense des collines de Penco, nous avons créé la campagne #FueraMineraAclara, qui circule dans les médias alternatifs, les radios libres et les nouveaux sites d’Abya Yala (le soi-disant continent américain) et de la planète.
Contre une forte intervention de cette société sur Penco, la résistance se poursuit au sein d’une communauté qui aime, valorise et coexiste avec l’environnement naturel, générant une défense terrestre continue, contre les intérêts militaires et technologiques des entreprises mondiales de puissance et de dévastation. Actuellement, Penco est dans la ligne de mire de l’extractivisme mondial. La société Aclara Resource, cotée en bourse à Toronto, offrirait aux États-Unis et au Canada des niveaux de production de terres rares compétitifs par rapport à la Chine, après la construction de deux installations d’extraction, l’une à Penco (Chili) et l’autre à Goiás (Brésil). Nous appelons tout le monde à se joindre à cette campagne avec des activités, de la propagande, des discussions, des graffitis, des rassemblements et tout ce qui est dans notre imagination, pour arrêter la destruction des collines de Penco. Ce n’est que le début d’une avant-garde extractiviste à la recherche de terres rares au Sud. Rejoignez-nous et ensemble, nous défendrons les forêts et les collines de Penco.
#FueraMineraAclara
Nous voulons que les collines de Penco soient exemptes d’extractivisme.
Plus d’infos sur : https://lazarzamora.cl/
[pompé sur sans nom]
Sabotage d’une ligne de train et d’une antenne-relais
Traduit de l’allemand de de.indymedia, 12 février 2025
Il y a très exactement un an, la forêt de Grünheide a été occupée près de Berlin afin d’empêcher l’extension de la Gigafactory de Tesla. Après à peine neuf mois d’existence, l’occupation a été expulsée en novembre dernier, au prétexte fallacieux d’une enquête pour possession d’armes. C’est dès ce moment-là que des pelleteuses aux ordres de la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn, ont commencé à creuser un sillon de désolation à travers la forêt, afin de construire des voies ferrées et une gare de marchandises destinées à l’extension de la Gigafactory. Entre-temps, contre la volonté de la population du coin, Tesla avait obtenu l’autorisation d’agrandir son usine mais aussi un nouveau contrat sur l’eau, lui permettant de rejeter encore plus de déchets toxiques dans les eaux usées.
En bref : tout roule pour le techno-fasciste et fan du parti d’extrême-droite AfD, Elon Musk.
Mais nous n’allions pas non plus rester les bras croisés face à ces faits. La lutte contre Tesla a déjà donné lieu à de nombreux et merveilleux moments de résistance, et a montré qu’en combinant différentes méthodes, même l’une des entreprises les plus puissantes du monde peut être mise à genoux, au moins temporairement. Nous voulons continuer dans cette voie.
Ce matin, nous avons interrompu la ligne de chemin de fer par laquelle transitent chaque jour des milliers d’ouvriers et d’ouvrières de Tesla entre la capitale et la zone de Grünheide [où est située l’usine Tesla], mais aussi des marchandises comme le pétrole et le gaz d’Est en Ouest, et nous avons mis le feu à une antenne-relais située à proximité immédiate du puits de câbles ferroviaires. Ce sabotage a pour cible la Deutsche Bahn et Tesla, les deux principaux responsables de l’expulsion et du défrichage de la forêt, ainsi que l’infrastructure qui constitue l’épine dorsale de la domination numérique et du contrôle.
Nous sommes conscients que les atteintes à la nature causées par ces entreprises à Grünheide ne sont qu’une petite partie de ce que le complexe technologique et industriel et la production de véhicules électriques qui en découle provoquent comme destruction dans le monde entier. L’accaparement des terres, la surexploitation, la pollution de l’environnement et l’exploitation brutale de la main-d’œuvre humaine vont toujours de pair avec l’extraction de matières premières et les infrastructures de transport nécessaires.
Les minéraux comme le lithium, le cobalt, le cuivre, etc., dont ils ont énormément besoin pour fabriquer batteries de voiture et autres technologies-clés de la transition énergétique qui nous font miroiter un développement durable, ne sont pourtant disponibles qu’en quantité limitée, et leur accès est bien entendu disputé. Il en va de même pour les produits high-tech comme les puces électroniques, qui sont intégrées dans tous les appareils techniques imaginables et ne sont produites que par une poignée d’entreprises dans le monde.
Les tensions géopolitiques qui en résultent pourraient bientôt transformer les guerres commerciales actuelles en de sérieux conflits armés. La transformation « verte » tant vantée, qui suit imperturbablement le mantra capitaliste du « plus vite, plus haut, plus loin », ne fait donc pas qu’attiser le réchauffement climatique et les catastrophes qui y sont liées, mais possède également, en interaction avec d’autres facteurs, le potentiel de conduire à nouveau l’humanité au bord du gouffre d’une guerre mondiale. Celle-ci menace pourtant de devenir aussi durable que les crises capitalistes elles-mêmes.
Les techno-fascistes comme Elon Musk profitent de ces développements et, de manière étonnante, servent de charnière idéologique entre la foule raciste de la rue, l’extrême droite des parlements et les élites économiques qui croient au progrès et vénèrent la technologie comme la panacée qui sauvera la civilisation. Face à la guerre et à la crise, le (néo)fascisme et le capital se donnent à nouveau la main et forment une alliance dangereuse qui rappelle les périodes les plus sombres de l’histoire.
La Deutsche Bahn et Tesla/SpaceX font partie des nombreuses entreprises qui profitent à la fois de la catastrophe écologique et d’un scénario de guerre imminent. D’une part, parce que la fable d’une « économie verte » demeure malgré tout tenace, et sert de booster à leurs affaires au nom d’une prétendue durabilité possible. D’autre part, parce que ces deux entreprises jouent, avec leurs infrastructures et avec leurs applications technologiques, un rôle important dans la logistique de guerre des États-membres de l’OTAN, qui tournent sans cesse la roue de l’escalade dans le bras de fer mondial, afin de défendre la suprématie occidentale et de pouvoir poursuivre sans encombre l’asservissement colonial du Sud global. Si besoin par la guerre.
Pas avec nous – Pas de repos pour les profiteurs de la guerre et de l’écocide !
Salutations aux anti-fascistes qui mettent le feu à Tesla, des États-Unis jusqu’à Dresde !
Amour et force pour les prisonnier.es et celleux en cavale !
PS.: D’autres entreprises qui ont participé à l’expulsion en louant des engins de construction ou qui s’enrichissent grâce à l’extension de la Giga-Factory seront certainement heureuses de recevoir votre visite :
Matthäis Bauunternehmen GmbH & Co
STRABAG
Boels
HKL Baumaschinen
[pompé sur les nouvelles calédoniennes]
Le Premier ministre des îles Cook, Mark Brown, a déclaré dans un communiqué que cet accord s’inscrivait dans le cadre du « partenariat stratégique » avec la Chine révélé il y a une semaine. Celui-ci couvre notamment le commerce, l’investissement et l’océanographie.
Selon le texte diffusé samedi, les deux pays vont travailler ensemble en matière d' »exploration » et de « recherche de ressources minérales des fonds marins » dans les eaux de ce micro-Etat de 17.000 habitants.
Le protocole négocié avec la Chine n’implique cependant aucun accord pour la délivrance de licences d’exploration ou d’exploitation à ce stade, a indiqué le gouvernement des îles Cook.
Trois entreprises, CIC, CIIC Seabed Resources et Moana Minerals, bénéficient depuis 2022 de licences pour explorer les fonds marins du minuscule pays insulaire, à la recherche de nodules riches en métaux tels que le nickel et le cobalt, qui sont utilisés dans les batteries des voitures électriques.
Le gouvernement des îles Cook ne compte toutefois pas donner un éventuel feu vert pour l’exploitation avant d’avoir évalué les conséquences d’une telle activité, en particulier sur l’environnement.
« Notre secteur des minéraux en fonds marins reste sous surveillance réglementaire stricte, garantissant que toutes les décisions sont prises de manière transparente et dans le meilleur intérêt des îles Cook et de leur population », a assuré M. Brown dans son communiqué.
Les entreprises du secteur espèrent gagner des milliards de dollars en extrayant des fonds marins des nodules polymétalliques chargés de manganèse, cobalt, cuivre et nickel. En face, les défenseurs de l’environnement craignent que ce procédé ne ravage les écosystèmes.
Dans la région Pacifique, la Nouvelle-Zélande soutient actuellement une interdiction internationale. Mais mi-février, le ministre des Ressources du pays, Shane Jones, a déclaré à l’AFP que Wellington n’excluait plus de changer d’avis, « alors que les minerais stratégiques ont un rôle de plus en plus important à jouer ».
En Europe, la Norvège comptait attribuer en 2025 ses premiers permis d’exploration minière sous-marine, mais son gouvernement a consenti à ne pas le faire dans ce délai, en vertu d’un accord conclu avec un petit parti allié pour faire adopter son budget.
La Chine, elle, cherche à étendre son influence militaire, économique et diplomatique dans le Pacifique en se rapprochant des micro-Etats de la région, au détriment notamment des Etats-Unis, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, ou encore de la France, puissances historiques de la zone. Les îles Salomon et Kiribati y sont par exemple d’autres bénéficiaires de l’aide chinoise.